La guerre au Darfour tue 75 enfants par jour !
© Unicef HQ04-0281 Christine Nesbitt
Enfant de un an victime de malnutrition sévère, pris un charge dans un service de nutrition thérapeutique soutenu par l'Unicef, à El Fasher, capitale du Nord Darfour.
Enfant de un an victime de malnutrition sévère, pris un charge dans un service de nutrition thérapeutique soutenu par l'Unicef, à El Fasher, capitale du Nord Darfour.
Les violences perpétrées par l'armée soudanaise, les milices et groupes rebelles continuent, provoquant de nouveaux déplacements de populations et privant les enfants d'un accès régulier aux soins de santé et à l'éducation. L'Unicef dresse un état alarmant de la situation.
La « guerre » du Darfour a déjà fait 200 000 victimes depuis 2003. Aujourd'hui, l'Unicef déplore la mort quotidienne de 75 enfants, victimes du manque de soins, d'accès à l'eau potable et aux vivres. L'insécurité rend le soutien aux déplacés chaque jour plus difficile. En effet, la multiplication des groupes rebelles, du banditisme, les attaques de convois de secours et, surtout, la dispersion des populations sur quelque 150 sites compliquent l'acheminement et le suivi de l'aide et concourent à la dégradation des conditions de vie des familles.
Lire l'interview d'Edward Carwardine , de l'Unicef Soudan, sur les difficultés de la campagne de vaccination.
L'Unicef alerte également sur la grande vulnérabilité des femmes déplacées, alors qu'elles sont seules à la tête de la famille : agressions sexuelles et viols, tant des mères que de leurs filles, sont dénoncés aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des camps. Mais l'actuelle polarisation des acteurs politiques internationaux sur la notion de « génocide » au Darfour, loin d'aider à la compréhension des enjeux et de faciliter l'assistance comporte un risque majeur d'aggraver l'insécurité des travailleurs humanitaires et donc de dégrader encore les conditions d'aide aux enfants. Or c'est d'une aide au moins équivalente à celle qui est déployée aujourd'hui dont ont surtout besoin les enfants du Darfour ( lire « guerre ou génocide ? ». LES SOINS POUR LES DEPLACÉS Afin de réduire les risques de maladie qui mettent ainsi en péril la vie des enfants :
L'Unicef multiplie les campagnes de vaccination. En un an, 1,3 million d'enfants ont été immunisés contre la polio et 1,7 million contre la rougeole grâce aux 260 points de santé fixes et mobiles, pouvant assurer aussi les soins de santé de base, les soins d'obstétrique, le conseil et les tests sanguins volontaires pour le dépistage du VIH/sida (3 centres spécialisés en conseils pour le sida ont été récemment créés au Darfour).
L'Unicef distribue du lait thérapeutique et des médicaments pour traiter chaque mois environ 1 000 cas de malnutrition sévère et 4 500 cas de malnutrition modérée. Enfin, 1,1 million d'enfants ont pris de la vitamine A, 337 000 femmes et 257 000 enfants des capsules d'huile iodées.
L'autre secteur d'activité de l'Unicef concerne l'eau et l'assainissement. La réhabilitation des points d'eau pré-existants et l'entretien régulier des 1 304 installations, dans les camps, les écoles et les centres de santé, ont permis d'assurer l'eau potable à 1, 1 million de personnes au cours des 12 derniers mois. Enfin, plus de 400 000 personnes sont concernées par la construction de 21 000 latrines communes et familiales et la réhabilitation de plus de 10 000 autres. L'ÉCOLE DANS LES CAMPS Ecoles, espaces de jeux « amis des enfants » ont une importance vitale pour assurer la protection des enfants vulnérables et fragilisés psychologiquement. Le principal remède aux désordres et à l'insécurité reste l'espace d'apprentissage et de loisirs. Même installée en plein air, une école reste le lieu le plus stable pour un enfant. L'Unicef a donc construit :
192 salles de classe en briques et ciment, 2 096 en bambou ou roseaux pour scolariser 25 000 élèves supplémentaires ; il a formé 2 300 enseignants et 700 volontaires, puis distribué 71 000 uniformes aux filles, 75 000 manuels scolaires et des kits écoles permettant d'assurer la scolarisation de 450 000 élèves par 2 300 maîtres.
2 700 enseignants et agents de santé ont été formés au soutien psychologique. 67 000 élèves y ont eu recours, qu'ils aient été témoins de violences ou victimes d'agressions sexuelle.
Lire l'interview d'Edward Carwardine , de l'Unicef Soudan, sur les difficultés de la campagne de vaccination.
L'Unicef alerte également sur la grande vulnérabilité des femmes déplacées, alors qu'elles sont seules à la tête de la famille : agressions sexuelles et viols, tant des mères que de leurs filles, sont dénoncés aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des camps. Mais l'actuelle polarisation des acteurs politiques internationaux sur la notion de « génocide » au Darfour, loin d'aider à la compréhension des enjeux et de faciliter l'assistance comporte un risque majeur d'aggraver l'insécurité des travailleurs humanitaires et donc de dégrader encore les conditions d'aide aux enfants. Or c'est d'une aide au moins équivalente à celle qui est déployée aujourd'hui dont ont surtout besoin les enfants du Darfour ( lire « guerre ou génocide ? ». LES SOINS POUR LES DEPLACÉS Afin de réduire les risques de maladie qui mettent ainsi en péril la vie des enfants :
L'Unicef multiplie les campagnes de vaccination. En un an, 1,3 million d'enfants ont été immunisés contre la polio et 1,7 million contre la rougeole grâce aux 260 points de santé fixes et mobiles, pouvant assurer aussi les soins de santé de base, les soins d'obstétrique, le conseil et les tests sanguins volontaires pour le dépistage du VIH/sida (3 centres spécialisés en conseils pour le sida ont été récemment créés au Darfour).
L'Unicef distribue du lait thérapeutique et des médicaments pour traiter chaque mois environ 1 000 cas de malnutrition sévère et 4 500 cas de malnutrition modérée. Enfin, 1,1 million d'enfants ont pris de la vitamine A, 337 000 femmes et 257 000 enfants des capsules d'huile iodées.
L'autre secteur d'activité de l'Unicef concerne l'eau et l'assainissement. La réhabilitation des points d'eau pré-existants et l'entretien régulier des 1 304 installations, dans les camps, les écoles et les centres de santé, ont permis d'assurer l'eau potable à 1, 1 million de personnes au cours des 12 derniers mois. Enfin, plus de 400 000 personnes sont concernées par la construction de 21 000 latrines communes et familiales et la réhabilitation de plus de 10 000 autres. L'ÉCOLE DANS LES CAMPS Ecoles, espaces de jeux « amis des enfants » ont une importance vitale pour assurer la protection des enfants vulnérables et fragilisés psychologiquement. Le principal remède aux désordres et à l'insécurité reste l'espace d'apprentissage et de loisirs. Même installée en plein air, une école reste le lieu le plus stable pour un enfant. L'Unicef a donc construit :
192 salles de classe en briques et ciment, 2 096 en bambou ou roseaux pour scolariser 25 000 élèves supplémentaires ; il a formé 2 300 enseignants et 700 volontaires, puis distribué 71 000 uniformes aux filles, 75 000 manuels scolaires et des kits écoles permettant d'assurer la scolarisation de 450 000 élèves par 2 300 maîtres.
2 700 enseignants et agents de santé ont été formés au soutien psychologique. 67 000 élèves y ont eu recours, qu'ils aient été témoins de violences ou victimes d'agressions sexuelle.
Publié le 31 mai 2007 / Unicef /
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