lundi, août 28, 2006

Le chef du Hezbollah fait son mea culpa

CAPTURE DES DEUX SOLDATS ISRAÉLIENS


Cheikh Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, a déclaré hier qu'il n'aurait pas ordonné l'attaque du 12 juillet dernier contre Israël s'il avait su que cela mènerait à une guerre comme celle qui vient de dévaster le Liban.


Israël a déclenché une campagne de bombardements, de sièges et d'invasion terrestre après la mort de trois de ses soldats et la capture de deux autres dans une attaque frontalière du Hezbollah le 12 juillet. Plus de 1000 Libanais ont été tués et le Liban, le sud notamment, est en ruines. «Vous medemandez ce que nous aurions fait s'il y avait eu même 1% de risque que l'attaque du 12 juillet mène à une guerre sur une telle échelle et d'une telle ampleur?
Je vous dis non, absolument pas, nous n'aurions pas ordonné cette attaque», a déclaré Nasrallah à la télévision libanaise.«J’aurais dit non pour des raisons humanitaires, morales, sociales, sécuritaires, militaires et politiques. Ni moi, ni le Hezbollah, ni nos prisonniers dans les geôles d’Israël ni les familles de détenus ne l’auraient accepté», a-t-il affirmé.Échange de prisonniersNasrallah a par ailleurs indiqué, sans plus de précisions, que «des contacts» avaient été entamés pour «rouvrir le dossier des prisonniers», et que l’Italie a souhaité agir à titre de médiateur. «Les négociations en vue d’un échange de prisonniers avec Israël seront menées par le président du Parlement, Nabih Berri», a-t-il indiqué.

Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a parléhier au téléphone avec Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU, qui est attendu aujourd’hui dans la région. Il lui a dit que la libération des soldats capturés par le Hezbollah était une priorité pour Israël.Le 12 juillet, Olmert avait refusé de négocier l’échange de prisonniers proposé par le Hezbollah et opté pour la guerre. Il n’a pas dit s’il regrettait d’avoir refusé alors un tel échange, et son gouvernement a nié hier avoir entrepris des «contacts» à ce sujet comme l’a affirmé Hassan Nasrallah. Nasrallah a en outre soutenu qu’il n’avait «aucun problème» avec le déploiement des Casques bleus d’une FINUL renforcée dans le sud du Liban «tant que sa mission ne sera pas de désarmer le Hezbollah».Kofi Annan entreprend aujourd’hui une vaste tournée du Proche-Orient. Du Liban, il se rendra également en Israël, en Palestine, en Syrie, en Iran, en Arabie Saoudite, en Égypte et en Turquie. Il a déclaré vendredi que «les troupes (de la FINUL) ne vontpas désarmer le Hezbollah». «Cette tâche incombe au gouvernement du Liban et ne peut pas être accomplie par la force», a-t-il dit.Annan a aussi déclaré que la FINUL renforcée à 15 000 hommes, qu’il espère déployer dès cette semaine, ne prendra pas position sur la frontière du Liban avec la Syrie. «Cela ne fait pas partie de la résolution 1701», a-t-il dit.

Blocus israélien
Mais un porte-parole israélien cité par le quotidien Haaretz a affirmé que la résolution 1701 prévoit un embargo sur les armes. De ce fait, la surveillance de la frontière libano-syrienne est selon lui le seul moyen d’empêcher le réarmement du Hezbollah. Il a ajouté qu’Israël ne lèverait pas le blocus aérien et maritime du Liban tant que la FINUL ne prendrait pas position à cette frontière.Les propos tenus hier par le chef du Hezbollah visaient, entre autres choses, à rassurerles communautés chrétienne et sunnite du Liban, qui sont plus unies que jamais contre Israël mais qui reprochent aussi aux chiites d’avoir provoqué les malheurs du pays. Ces sentiments sont surtout vivaces dans les villages sunnites et chrétiens du sud du Liban.

Avec Reuters, AP, AFP, Jpost, Haaretz, Ynews, DPA, Al-Jazira, BBCet ABC
Le lundi 28 août 2006
Cyberpresse

BASTA

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