dimanche, septembre 10, 2006

Commémoration du 11 septembre



La communauté musulmane veut dissiper les malentendus
(Lundi 11 Septembre 2006)


Parmi ces New-Yorkais qui ne peuvent et ne veulent pas oublier le 11 septembre, on compte les membres de la communauté arabo-musulmane. Cette minorité se sent stigmatisée et marginalisée depuis le terrible événement. Chaque Arabe essaie de dissiper le malentendu à sa manière.
C’est avec la détermination féroce de ne jamais oublier que New York ainsi que toute la nation américaine s’apprêtent à commémorer le triste anniversaire du 11 septembre. Sur le lieu du drame, des reporters du monde entier ont déjà choisi l’endroit à partir duquel ils vont faire leur compte rendu de la journée d’aujourd’hui.Sur place, des dizaines de visiteurs d’ici et d’ailleurs prennent des photos de chaque coin du Ground Zero.

Agrippés au grillage qui les sépare du vaste chantier qu’est devenu le World Trade Center, ils scrutent son périmètre dans l’espoir de voir ce qui se construit sur les débris des deux tours jumelles. Hélas, à première vue on ne voit que des grues, des tas de matériaux de construction et des travailleurs qui ne se laissent pas déconcentrer dans leur tâche.Ne jamais oublier (never forget) est le slogan scandé par beaucoup de New-Yorkais en 2001. Ces même survivants du 11 septembre, dont la mémoire refuse d’être vaincue par le temps, semblent plutôt calmes et sereins à la veille du jour J. Mais derrière ces visages tranquilles, il y a des âmes troublées pour qui la vie à New York ne sera plus jamais comme avant. Soucieux d’aider les familles des victimes, beaucoup se sont organisés en association tandis que d’autres ont créé des fondations. Sur place nous avons rencontré un cycliste originaire du Kentucky qui depuis deux ans voyage à vélo à travers les États-Unis pour ramasser de l’argent destiné à aider les enfants et les familles de ceux et celles qui ont péri. Avec un sourire modeste, il nous invite à prendre une photo de sa bicyclette rouge et nous fait fièrement savoir qu’il a ramassé la coquette somme de 2,5 millions de dollars.
La presse écrite aussi bien que la radio et chaînes de télévision ont commencé leurs campagnes commémoratives des jours à l’avance en rediffusant et publiant des photos et vidéos du jour fatidique. Des journalistes se rappellent et en parlent comme de simples témoins de l’horreur. Ils se rappellent leurs choc, désarroi et profonde tristesse de voir un joyau historique disparaître de la carte géographique de leur chère ville en emportant avec lui des milliers de vies humaines laissant derrière cendres et débris. Les plus célèbres reporters reviennent sur chaque instant vécu avant l’attaque des deux tours jumelles, pendant et après leur effondrement. Ils parlent de leurs sentiments, de leurs premières réactions et tous s’accordent à décrire cette expérience comme surréelle. Parmi ces New-Yorkais qui ne peuvent et ne veulent pas oublier le 11 septembre, on compte les membres de la communauté arabo-musulmane. Cette minorité se sent stigmatisée et marginalisée depuis le terrible événement. Chaque Arabe essaie de dissiper le malentendu à sa manière. Certains expliquent à leur entourage non musulman que l’Islam est une religion de tolérance pendant que d’autres préfèrent attendre des jours meilleurs pour dire au monde et surtout aux Américains que les musulmans ne sont pas tous des extrémistes. En choisissant cette région du monde pour s’y installer, ils ont accepté le meilleur et le pire de ce que la vie à New York peut apporter. Alors, ils demandent simplement qu’on leur donne une deuxième chance afin qu’ils puissent prouver leur bonne foi et vivre le rêve américain après avoir vécu le cauchemar new-norkais.

http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=64021

http://20six.fr/basta

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