Copenhague dans le désarroi après la fuite « du texte Danois »
Les pays en voie de développement ont réagi furieusement à l'ébauche d'accord ayant fait l'objet de fuite, qui remettrait plus de puissance aux nations riches, mettrait à l'écart le rôle d'arbitre de l'ONU et abandonnerait le protocole de Kyoto.
Les entretiens sur le climat du Sommet Onusien de Copenhague sont dans le désarroi aujourd'hui après que les pays en voie de développement ont réagi furieusement aux documents ayant filtrés, qui montrent que les leaders mondiaux seront invités la semaine prochaine à signer un accord qui remet plus de puissance aux pays riches et met à l'écart le rôle de l'ONU dans toutes les futures négociations sur le changement climatique.
guardian
Le document a également été interprété par les pays en voie de développement comme fixant des limites inégales sur les émissions de carbone par habitant pour les pays développés et en voie de développement pour 2050 ; signifiant que les populations des pays riches seraient autorisés à émettre presque deux fois plus sous les termes de ce texte.
guardian
Le soi-disant texte danois, une ébauche d'accord préparée en secret par un groupe d'individus connus sous le nom de « cercle d'engagement » (The Circle
Commitment)- mais connu pour inclure le R-U, les USA et le Danemark - a seulement été montré à une poignée de pays depuis qu'il a été achevé cette semaine.
guardian
L'accord, ayant fait l'objet de fuite et envoyé au Guardian, part sur le principe du protocole de Kyoto, stipulant que les nations riches, qui ont émis le gros du CO2, devraient prendre des engagements fermes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que les nations plus pauvres n'étaient pas obligées d'agir. L'ébauche d'accord remet la mission du contrôle des finances ayant attrait au changement climatique à la Banque Mondiale ; abandonnerait le protocole de Kyoto - le seul traité légal dont le monde dispose concernant la réduction des émissions ; et fournirait l'argent pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique à condition qu'ils s'engagent sur tout une gamme d'actions.
guardian
Le document a été décrit la nuit dernière par un diplomate senior comme étant « un document très dangereux pour les pays en voie de développement.
Il repressente une retouche fondamentale au rôle d'arbitre de l'ONU. Il est censé être imposé sans discussion ».
Une analyse confidentielle du texte par les pays en voie de développement, également vue par le Guardian, montre le malaise profond concernant les détails du texte. En particulier, il consiste en:
* Forcer les pays en voie de développement à accepter des coupes et des mesures spécifiques d'émission qui ne faisaient pas partie de l'accord initial de l'ONU ;
* Diviser davantage les pays pauvres en créant une nouvelle catégorie de pays en voie de développement appelés « les plus vulnérables » ;
* Affaiblir le rôle de l'ONU dans la gestion des finances ayant attrait au climat ;
* Ne pas autoriser aux pays pauvres d'émettre plus de 1,44 tonne de Carbone par personne d'ici à 2050, tout en permettant aux pays riches d'émettre 2,67 tonnes par personne.
On comprend que les pays en voie de développement qui ont vu le texte soient furieux que ce texte soit soutenu par les pays riches sans qu'on les ait mis préalablement au courant et sans discussion.
« Il a été fait en secret. Clairement l'intention est d'obtenir de (Barack) Obama et des leaders des autres pays riches de le muscler tout au long de la semaine prochaine quand ils arriveront. C'est effectivement la fin du processus de l'ONU, » a dit un diplomate, qui a demandé à rester anonyme.
Antonio Hill, conseiller en politique du climat pour Oxfam International, a indiqué : « C'est seulement une ébauche mais il met en avant le risque que quand les grands pays viendront ensemble, les petits auront mal. A tous les niveaux, les coupes d'émission doivent être réévaluées vers le haut. Cet accord permet trop d'échappatoires et ne s'approche en rien des 40% de coupe recommandée par la science. »
Hill poursuit en disant : « l'accord propose un fonds vert géré par un conseil mais le grand risque est qu'il soit pris en charge par la Banque Mondiale et par le Service d'Environnement Global (une association de 10 agences comprenant la banque mondiale et le programme des Nations Unies pour l'environnement) et non pas par l'ONU. Ce serait un pas en arrière, et cela tendrait à mettre des contraintes sur les pays en voie de développement alors que rien de cela n'a été négocié dans les précédents entretiens sur le climat de l'ONU. »
gefweb
Le texte a été prévu par le Danemark et les pays riches pour délimiter un cadre de travail, qui serait adapté par les pays au cours de la semaine prochaine. Il est particulièrement explosif car il met à l'écart le rôle d'arbitre de l'ONU et suggère que les pays riches n'ont pas d'espoir que les leaders mondiaux aient un texte sur lequel travailler quand ils arriveront la semaine prochaine.
Peu de nombres ou de chiffres sont contenus dans le texte car ceux-ci seront complétés plus tard par les leaders mondiaux. Cependant, le texte veut limiter les élévations de la température à 2° C et mentionne la somme de $10 milliards par année pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique de 2012 à 2015.
guardian
Le document a également été interprété par les pays en voie de développement comme fixant des limites inégales sur les émissions de carbone par habitant pour les pays développés et en voie de développement pour 2050 ; signifiant que les populations des pays riches seraient autorisés à émettre presque deux fois plus sous les termes de ce texte.
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Le soi-disant texte danois, une ébauche d'accord préparée en secret par un groupe d'individus connus sous le nom de « cercle d'engagement » (The Circle
Commitment)- mais connu pour inclure le R-U, les USA et le Danemark - a seulement été montré à une poignée de pays depuis qu'il a été achevé cette semaine.
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L'accord, ayant fait l'objet de fuite et envoyé au Guardian, part sur le principe du protocole de Kyoto, stipulant que les nations riches, qui ont émis le gros du CO2, devraient prendre des engagements fermes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que les nations plus pauvres n'étaient pas obligées d'agir. L'ébauche d'accord remet la mission du contrôle des finances ayant attrait au changement climatique à la Banque Mondiale ; abandonnerait le protocole de Kyoto - le seul traité légal dont le monde dispose concernant la réduction des émissions ; et fournirait l'argent pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique à condition qu'ils s'engagent sur tout une gamme d'actions.
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Le document a été décrit la nuit dernière par un diplomate senior comme étant « un document très dangereux pour les pays en voie de développement.
Il repressente une retouche fondamentale au rôle d'arbitre de l'ONU. Il est censé être imposé sans discussion ».
Une analyse confidentielle du texte par les pays en voie de développement, également vue par le Guardian, montre le malaise profond concernant les détails du texte. En particulier, il consiste en:
* Forcer les pays en voie de développement à accepter des coupes et des mesures spécifiques d'émission qui ne faisaient pas partie de l'accord initial de l'ONU ;
* Diviser davantage les pays pauvres en créant une nouvelle catégorie de pays en voie de développement appelés « les plus vulnérables » ;
* Affaiblir le rôle de l'ONU dans la gestion des finances ayant attrait au climat ;
* Ne pas autoriser aux pays pauvres d'émettre plus de 1,44 tonne de Carbone par personne d'ici à 2050, tout en permettant aux pays riches d'émettre 2,67 tonnes par personne.
On comprend que les pays en voie de développement qui ont vu le texte soient furieux que ce texte soit soutenu par les pays riches sans qu'on les ait mis préalablement au courant et sans discussion.
« Il a été fait en secret. Clairement l'intention est d'obtenir de (Barack) Obama et des leaders des autres pays riches de le muscler tout au long de la semaine prochaine quand ils arriveront. C'est effectivement la fin du processus de l'ONU, » a dit un diplomate, qui a demandé à rester anonyme.
Antonio Hill, conseiller en politique du climat pour Oxfam International, a indiqué : « C'est seulement une ébauche mais il met en avant le risque que quand les grands pays viendront ensemble, les petits auront mal. A tous les niveaux, les coupes d'émission doivent être réévaluées vers le haut. Cet accord permet trop d'échappatoires et ne s'approche en rien des 40% de coupe recommandée par la science. »
Hill poursuit en disant : « l'accord propose un fonds vert géré par un conseil mais le grand risque est qu'il soit pris en charge par la Banque Mondiale et par le Service d'Environnement Global (une association de 10 agences comprenant la banque mondiale et le programme des Nations Unies pour l'environnement) et non pas par l'ONU. Ce serait un pas en arrière, et cela tendrait à mettre des contraintes sur les pays en voie de développement alors que rien de cela n'a été négocié dans les précédents entretiens sur le climat de l'ONU. »
gefweb
Le texte a été prévu par le Danemark et les pays riches pour délimiter un cadre de travail, qui serait adapté par les pays au cours de la semaine prochaine. Il est particulièrement explosif car il met à l'écart le rôle d'arbitre de l'ONU et suggère que les pays riches n'ont pas d'espoir que les leaders mondiaux aient un texte sur lequel travailler quand ils arriveront la semaine prochaine.
Peu de nombres ou de chiffres sont contenus dans le texte car ceux-ci seront complétés plus tard par les leaders mondiaux. Cependant, le texte veut limiter les élévations de la température à 2° C et mentionne la somme de $10 milliards par année pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique de 2012 à 2015.
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Traduction Alter Info / 09/12/09
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