jeudi, mai 04, 2006

Darfour


Darfour : la paix semble se profiler Alors que l’ultimatum fixé par l’Union africaine arrive à son terme ce jeudi à minuit

Le gouvernement de Khartoum est prêt à accélérer le désarmement des milices arabes Janjaweed au Darfour, dans l’Ouest du Soudan, ce que souhaitaient les rebelles. De quoi espérer une conclusion heureuse aux négociations, en cours au Nigeria, qui doivent impérativement s’achever ce jeudi selon un ultimatum fixé par l’Union africaine aux parties en présence.

Le Darfour serait-il sur le chemin de la paix ? C’est semble-t-il le cas, car Khartoum est prêt à faire des concessions. Notamment en ce qui concerne le désarmement au plus tôt des milices arabes Janjaweed qui sèment la terreur parmi les populations civiles du Darfour. Le projet d’un accord de paix, proposé par l’Union africaine et remanié par les Etats-Unis, paraît mieux convenir aux autorités soudanaises et aux rebelles. « Avec cette initiative soi-disant américaine, il semble que le gouvernement soit sur le point de faire quelques concessions, en particulier sur la réintégration et le désarmement », a affirmé, mercredi, Abdulrahman Zuma, porte-parole du gouvernement soudanais à Abuja, la capitale du Nigeria où ont lieu les négociations pour la paix. La proposition de l’Union africaine avait en effet été refusée par les rebelles à cause du calendrier du désarmement des milices et de leur intégration dans une armée nationale.
La paix souhaitée pour ce jeudi à minuit
La médiation américaine, représentée par le sous-secrétaire d’Etat américain Robert Zoellick, présent depuis mardi dans la capitale nigériane se fait, en effet, de plus en plus pressante sur Khartoum. Lundi, le Président américain George W. Bush s’est entretenu au téléphone avec Omar al-Bachir, rapporte Associated Press, « pour lui exprimer sa préoccupation devant la crise humanitaire au Darfour et sa volonté que la paix y soit rétablie sans plus tarder ». Le conflit au Darfour, situé dans l’Ouest du Soudan, qui a débuté en février 2003, oppose le gouvernement de Khartoum et des mouvements rebelles dont les principaux sont le Mouvement/armée de libération du Soudan (SLM/A) et le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM). Les négociations menées sous les auspices de l’Union africaine, depuis deux ans au Nigeria, doivent aboutir ce jeudi à minuit. Nouvelle date butoir fixée par l’UA, après celles du 30 avril et du 2 mai derniers. En attendant, les combats, qui ont déjà causé 180 000 morts et obligé deux millions de personnes à se déplacer, continuent.
jeudi 4 mai 2006, par Falila Gbadamassi
Afrik
BASTA

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