dimanche, mai 14, 2006

Une quarantaine de morts dans des violences en Irak


BAGDAD - Une série d'attentats à la bombe dont un double attentat suicide au véhicule piégé contre l'aéroport ont fait une quarantaine de morts à Bagdad et dans le reste de l'Irak, au lendemain d'explosions qui ont endommagé six sanctuaires chiites au nord de la capitale.

Alors que le parlement siégeait et que le Premier ministre désigné, le chiite Nouri Maliki, tentait de surmonter les divergences au sein de la classe politique pour former un gouvernement d'union nationale, sept bombes ont explosé dans la capitale irakienne.Ces attentats ont également fait plusieurs dizaines de blessés.L'attentat le plus meurtrier, perpétré au moyen de deux véhicules piégés pilotés par des kamikazes, a visé la principale entrée d'une partie de l'aéroport de Bagdad, abritant également le quartier général de l'armée américaine en Irak, a annoncé cette dernière. Il a fait 14 morts, selon l'armée américaine.
Cette entrée du complexe aéroportuaire est réservée aux civils.Aucune victime n'est à déplorer après les attaques qui ont visé samedi plusieurs mausolées à Ouadjia. Des habitants du secteur ont exprimé une inquiétude mêlée d'indignation à l'idée que des activistes puissent tenter de porter la discorde au sein de cette région où chiites et sunnites sont mêlés.

SEMER LA HAINE

Deux de ces sanctuaires, pour la plupart des bâtiments d'une seule pièce contiguës aux tombeaux d'éminents dignitaires religieux, étaient dédiés à deux imams chiites également vénérés dans la mosquée d'or de Samarra, où un attentat à la bombe, en février, a déclenché un regain de violences entre sunnites et chiites.Les habitants de Ouadjia, une localité d'environ 5.000 habitants située à une trentaine de kilomètres à l'est de la capitale régionale,
Bakouba, ont montré aux journalistes cinq des sanctuaires frappés par ces explosions survenues après le coucher du soleil.Le principal sanctuaire touché par ces attentats est celui d'Abdoullah bin Ali al-Hadi. Un sixième sanctuaire a été endommagé dans la campagne voisine, selon la police."C'est un endroit tranquille.
Nous vivons en harmonie les uns avec les autres", assure Faez Abbas, 26 ans, qui souligne que ces sanctuaires, servant de lieux de culte, étaient fréquentés tant par les sunnites que par les chiites, ce qui est courant en Irak.Raed Rachid, gouverneur de la province de Diyala, a condamné ces violences et critiqué la police pour n'avoir pas protégé suffisamment ces sites.Par ailleurs, le ministère britannique de la Défense a fait savoir dimanche que deux soldats britanniques avaient trouvé la mort samedi soir dans l'explosion d'une bombe dans le sud de l'Irak, au nord de Bassorah. Un troisième soldat a été grièvement blessé. La bombe a explosé au passage d'un convoi de quatre véhicules blindés, selon un porte-parole, Al Green.
14 mai 2006 (Reuters - 13:49)
Liberation /
LISTE NOIRE

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