mardi, août 29, 2006

IL FAUDRAIT LE POÈME


Un ongle se casse un cheveux tombe
Crânes rasés abat-jour de chair
Cruautés trop ordinaires
La poésie garde mémoire
Du courage des femmes violées
Et des berceuses couvrant l'éclat des obus
Il faudrait inventer une autre langue
Pour les esprits devenus fous de rage
Quand l'eau déchire
La pierre chaude
Des volcans éteints
Imaginer les larmes
Mêlées aux vagues du fleuve
Métamorphose de la terreur
Il faudraitune parole
Peut-être simplement la compassion
Dans l'acuité de sa lumière
Contre la douleur et les rancunes stériles
Il faudrait le poème
Avec la voix endeuillée
Des morts sans visage
Dernier recours
Pour inscrire le mot
PAIX
Dans sa nudité
Et sa terrible exigence
****
Louise Cotnoir
Poètes contre la guerre
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