samedi, avril 11, 2009

LES PIRES VIOLATEURS DE LA LIBERTÉ DE L'INTERNET

CUBA, LA CHINE, LA TUNISIE ET L'IRAN DÉSIGNÉS PAR FREEDOM HOUSE COMME LES PIRES VIOLATEURS DE LA LIBERTÉ DE L'INTERNET

Les efforts sophistiqués que déploie la Chine pour contrôler l'Internet - encore tout récemment par voie de règlements qui exigent que les sites web de partage de vidéo comme YouTube accentuent la censure - lui valent d'être classée dans la catégorie « non libre », indique le nouveau rapport de Freedom House sur la liberté de l'Internet et du téléphone mobile.
Freedom House, qui s'est penché en 2007 et 2008 sur les questions de liberté sur la toile dans 15 pays, classe également Cuba, l'Iran et la Tunisie comme trois autres nations que le groupe considère comme « non libres », en se fondant sur les obstacles qui s'opposent à l'accès à Internet, les limites imposées au contenu et les violations des droits des utilisateurs.
Dans « Freedom on the Net » (La Liberté sur la Toile), rendu public devant un auditoire de plus 1 000 blogueurs la semaine dernière à Berlin, Freedom House souligne que tandis que plus de gens utilisent le web, leurs droits sont de plus en plus menacés parce que les gouvernements étendent leur aptitude à contrôler l'activité en ligne.
« Plus d'un milliard de personnes comptent sur l'Internet et les téléphones mobiles pour leur apporter une nouvelle frontière de liberté, où elles peuvent exercer leur droit à la liberté d'expression sans répercussions », a déclaré Jennifer Windsor, directrice générale de Freedom House.
« À mesure que l'accès s'étend, cependant, davantage de gouvernements ont recours à diverses méthodes sophistiquées pour surveiller, censurer et punir les utilisateurs de l'Internet », a-t-elle ajouté.
Sept des pays étudiés - l'Égypte, l'Inde, la Géorgie, le Kenya, la Malaisie, la Russie et la Turquie - sont considérés comme « partiellement libres », tandis que quatre autres - le Brésil, la Grande-Bretagne, l'Estonie et l'Afrique du Sud - sont jugés « libres ».
La Chine arrive au premier rang, à égalité avec Cuba, comme le pays imposant le plus de limites aux droits des utilisateurs, notamment les poursuites pour activités en ligne, la surveillance et le harcèlement extra-judiciaire des blogueurs.
Avec environ 300 millions d'usagers, la Chine compte le plus grand nombre d'utilisateurs de l'Internet du monde, mais « possède aussi l'appareil de censure le plus développé du monde », dit le rapport.
La semaine dernière, la Chine a émis une réglementation détaillée interdisant les vidéos qui montrent des scènes de torture, qui déforment la culture ou l'histoire chinoises, qui attentent aux moeurs publiques ou déprécient les forces de sécurité et les dirigeants, dit Freedom House.
La réglementation arrive quelques jours à peine après que le gouvernement chinois eut bloqué YouTube et se fut opposé à la publication d'une bande vidéo qui semble montrer des agents chinois tabassant des Tibétains pendant les protestations du printemps dernier.
La Chine arrive aussi au premier rang pour ce qui est de la « sous-traitance de la censure », c'est-à-dire la pratique par laquelle les autorités et des fournisseurs privés emploient « des centaines de milliers de personnes pour surveiller, censurer et manipuler le contenu en ligne », dit le rapport.
Mais c'est Cuba qui dans l'ensemble a reçu la marque la plus faible en raison du « contrôle presque total qu'exerce le régime Castro sur l'accès à l'Internet ». « Il n'y a presque aucune demande d'accès à l'Internet autre que pour le courrier électronique, et la surveillance est intensive. Cuba est l'un des rares pays dont les lois et la réglementation restreignent de manière explicite et interdisent certaines activités en ligne », dit Freedom House.
L'Iran, poursuit le rapport, « met en oeuvre un système complexe de filtrage du contenu à l'échelle nationale, d'intimidation, de détention et de torture des blogueurs, et restreint l'accès à la bande passante afin de subvertir la liberté d'expression en ligne ».
La Tunisie dispose d'un appareil de filtrage et de censure « extensif et à couches multiples », dit le rapport. Selon Freedom House, les autorités recourent habituellement à trois techniques principales : le blocage automatique de sites web qui contiennent certaines expressions ou certains mots clés; la censure après publication, par laquelle des certaines entrées particulières de blogues ou des blogues entiers sont effacés quelques heures à peine après avoir été affichées; enfin, la manipulation pro-active du contenu. En 2007, par exemple, le gouvernement a mis sur pied un petit groupe de personnes pour visiter des sites web et guider les discussions dans un sens favorable au gouvernement.
Le gouvernement tunisien recourt fréquemment à des accusations pénales ordinaires, comme le harcèlement sexuel et la diffamation, ainsi qu'à l'intimidation et la violence physique, pour opprimer les journalistes et les blogueurs en ligne.
Le rapport contient tout de même quelques bonnes nouvelles.
À l'exception du Royaume-Uni, la liberté de l'Internet est plus répandue que la liberté de la presse. Et dans des États répressifs, Freedom House a constaté que le militantisme civique au moyen de l'Internet est en croissance. « Les citoyens résistent au contrôle gouvernemental par les blogues; ils utilisent des codes pour les mots clés névralgiques et organisent des protestations et des groupes de revendication au moyen de réseaux sociaux comme Facebook », dit Freedom House.

Consulter les sites suivants :- « Freedom on the Net » (Freedom House) : http://tinyurl.com/cbt3o2- Chine : Freedom House consterné par les nouvelles règles : http://www.ifex.org/en/content/view/full/102128/
(Photo tirée de blawg.lehmanlaw.com)
(8 avril 2009) http://www.ifex.org/fr/
10.4.09 19:39
Dernière entrée :
« Guantanamo, j’ai obtenu un doctorat en torture et maltraitances » - Entretien avec Binyam Mohamed
Le changement d'administration à Washington n'a rien changé à Guantanamo"
À la suite des attaques du 11 septembre et de la « guerre contre le terrorisme » subséquente menée par les USA, des centaines de Musulmans ont été livrés aux services de renseignements Usaméricains par différents pays. Un de ces hommes était Binyam Mohamed, un Éthiopien résidant en Grande-Bretagn, qui était parti en Afghanistan et au Pakistan pour redécouvrir sa foi en l'Islam et trouver, en même temps, un moyen de se débarrasser de son accoutumance nocive à la drogue. Binyam a réussi à atteindre ses deux objectifs mais d’une manière qu'il n'aurait jamais imaginées. Il a été vendu par les autorités pakistanaises pour une récompense, et est ainsi resté enfermé pendant plus de sept ans, dans les prisons secrètes Usaméricaines et dans les centres militaires de détention. Le 23 février 2009, il a été le premier – et pour l'instant le seul – prisonnier de Guantánamo à être libéré sous l'administration Obama. Enfin de retour au Royaume-Uni, Binyam a parlé de son calvaire et des tortures qu'il a subies dans deux entretiens célèbres. Dans cette conversation exclusive avec le porte-parole de Cageprisoners, Moazzam Begg, Binyam discute du cas de ceux toujours détenus dans les camps aux USA – y compris du cas Aafia Siddiqui – et du rôle qu'a joué la foi durant son incarcération.
-Guantanamo-j-ai-obtenu-un-doctorat-en-torture-et-maltraitances-Entretien-avec-Binyam-Mohamed

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