Le bien-être des enfants va de pair avec celui des femmes
© Unicef HQ95-0980 Shehzad Noorani
Une mère et son enfant, sur le quai de la gare de Dhaka, au Bangladesh.
Une mère et son enfant, sur le quai de la gare de Dhaka, au Bangladesh.
C’est la conclusion du rapport 2007 sur la situation des enfants dans le monde, publié lundi 11 décembre par l’Unicef et qui porte sur la santé, l’éducation, la lutte contre la violence sexuelle, contre le VIH/sida.
Le rapport Situation des enfants dans le monde 2007 dénonce les injustices dont les femmes sont victimes tout au long de leur vie. Les recensements et récits de naissances révèlent en Asie une proportion anormalement élevée de petits garçons de moins de 5 ans par rapport aux filles du même âge, et de naissances de garçons plutôt que de filles, et ce particulièrement en Inde et en Chine. Cela suggère que des infanticides et des interruptions de grossesse ont lieu en fonction du sexe de l’enfant dans les deux pays les plus peuplés du monde, et ce en dépit des initiatives menées pour éradiquer ces pratiques dans l’un et dans l’autre de ces pays. Plus de 15 millions d’enfants en âge d’être scolarisés en primaire ne suivent pas les cours. Pour 100 garçons qui ne vont pas à l’école, il y a 115 filles dans la même situation. Près d’une fille sur cinq dans le monde en développement n’achève pas son cycle d’études primaires.
Les conséquences de l’éducation sur la santé
Dans le monde en développement, seulement 43% des filles en âge d’être scolarisées dans le secondaire y sont effectivement. Les recherches montrent que les femmes qui ont reçu une éducation ont un moins grand risque de mourir pendant leur(s) accouchement(s) et ont plus de chances d’envoyer leur(s) enfant(s) à l’école. Une étude de l’Unicef sur une série de pays d’Amérique latine, des Caraïbes, d’Asie du sud et d’Afrique sub-saharienne révèle qu’en moyenne, les enfants dont les mères n’ont pas bénéficié d’éducation ont au moins deux fois plus de risques de ne pas être scolarisés en primaire que les enfants dont les mères ont elles-mêmes été en primaire. Il y a actuellement dans le monde plus de 130 millions de femmes et de filles qui ont été victimes de mutilations génitales. Ces pratiques peuvent avoir de graves conséquences sur leur santé, notamment par de mauvaises cicatrisations augmentant le risque d’infection par le VIH, des complications après l’accouchement, des inflammations, et une incontinence urinaire. Plus les filles sont jeunes pour leur première relation sexuelle, plus le risque que cette relation leur ait été imposée est grand. Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé, 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont fait l’expérience de relations sexuelles forcées ou d’autres formes de violence physique et sexuelle en 2002. Dans le monde, 36% des femmes âgées de 20 à 24 ans étaient mariées ou en couple avant l’âge de 18 ans, le plus couramment en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud, où cette habitude est souvent une ancienne tradition difficile à remettre en question. La précocité des grossesses et des accouchements est l’une des dangereuses conséquences des mariages d’enfants.
Les dangers entraînés par le mariage précoce
14 millions de filles de 15 à 19 ans donnent naissance à un enfant chaque année. Si une mère a moins de 18 ans, le risque pour son bébé de mourir durant la première année est 60% supérieur à celui que court un bébé dont la mère a plus de 19 ans. Les bébés de mères de moins de 18 ans courent plus de risques d’insuffisance pondérale à la naissance, de sous alimentation, et de retards dans leur développement physique et intellectuel. Chaque minute, une femme meurt des suites des complications de sa grossesse, ce qui, rapporté à l’année, représente plus d’un demi million de femmes. 99% des cas de mortalité maternelle concerne le monde en développement, dont plus de 90% en Afrique et en Asie. En 2000, les deux tiers des cas ont concerné les 13 pays les plus pauvres du monde. L’Inde à elle seule en représentait le quart. Une femme sur 16 en Afrique subsaharienne meurt des conséquences de sa grossesse ou de son accouchement, contre 1 sur 4000 dans les pays industrialisés. Les nouveau-nés privés de mères ont entre 3 et 10 fois plus de risques de mourir que ceux dont la mère a survécu.
La discrimination favorise l’infection par le VIH
Dans plusieurs régions d’Afrique et des Caraïbes, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont six fois plus de risques d’être infectées par le VIH que les hommes du même âge. Cela s’explique en partie par des raisons physiologiques propres à l’appareil génital féminin. Mais la discrimination sociale joue également un rôle, en refusant aux femmes le pouvoir de négociation dont elles ont besoin pour réduire le risque d’infection. Les taux d’analphabétisme élevés parmi les femmes les empêchent d’être informées sur les risques d’infection par le VIH et sur les moyens de se protéger. Une étude menée sur 24 pays d’Afrique sub-saharienne a révélé, chez plus des deux tiers des jeunes femmes, des lacunes dans la connaissance de la transmission du VIH. Les femmes plus âgées peuvent être victimes de discriminations à la fois liées au sexe et à l’âge. Les femmes ont tendance à vivre plus longtemps que les hommes et peuvent ne pas avoir le contrôle des ressources familiales : elles peuvent être déshéritées ou être victimes de lois injustes sur la propriété. Très peu de pays en développement ont des dispositifs satisfaisants pour les personnes âgées.
Les conséquences de l’éducation sur la santé
Dans le monde en développement, seulement 43% des filles en âge d’être scolarisées dans le secondaire y sont effectivement. Les recherches montrent que les femmes qui ont reçu une éducation ont un moins grand risque de mourir pendant leur(s) accouchement(s) et ont plus de chances d’envoyer leur(s) enfant(s) à l’école. Une étude de l’Unicef sur une série de pays d’Amérique latine, des Caraïbes, d’Asie du sud et d’Afrique sub-saharienne révèle qu’en moyenne, les enfants dont les mères n’ont pas bénéficié d’éducation ont au moins deux fois plus de risques de ne pas être scolarisés en primaire que les enfants dont les mères ont elles-mêmes été en primaire. Il y a actuellement dans le monde plus de 130 millions de femmes et de filles qui ont été victimes de mutilations génitales. Ces pratiques peuvent avoir de graves conséquences sur leur santé, notamment par de mauvaises cicatrisations augmentant le risque d’infection par le VIH, des complications après l’accouchement, des inflammations, et une incontinence urinaire. Plus les filles sont jeunes pour leur première relation sexuelle, plus le risque que cette relation leur ait été imposée est grand. Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé, 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont fait l’expérience de relations sexuelles forcées ou d’autres formes de violence physique et sexuelle en 2002. Dans le monde, 36% des femmes âgées de 20 à 24 ans étaient mariées ou en couple avant l’âge de 18 ans, le plus couramment en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud, où cette habitude est souvent une ancienne tradition difficile à remettre en question. La précocité des grossesses et des accouchements est l’une des dangereuses conséquences des mariages d’enfants.
Les dangers entraînés par le mariage précoce
14 millions de filles de 15 à 19 ans donnent naissance à un enfant chaque année. Si une mère a moins de 18 ans, le risque pour son bébé de mourir durant la première année est 60% supérieur à celui que court un bébé dont la mère a plus de 19 ans. Les bébés de mères de moins de 18 ans courent plus de risques d’insuffisance pondérale à la naissance, de sous alimentation, et de retards dans leur développement physique et intellectuel. Chaque minute, une femme meurt des suites des complications de sa grossesse, ce qui, rapporté à l’année, représente plus d’un demi million de femmes. 99% des cas de mortalité maternelle concerne le monde en développement, dont plus de 90% en Afrique et en Asie. En 2000, les deux tiers des cas ont concerné les 13 pays les plus pauvres du monde. L’Inde à elle seule en représentait le quart. Une femme sur 16 en Afrique subsaharienne meurt des conséquences de sa grossesse ou de son accouchement, contre 1 sur 4000 dans les pays industrialisés. Les nouveau-nés privés de mères ont entre 3 et 10 fois plus de risques de mourir que ceux dont la mère a survécu.
La discrimination favorise l’infection par le VIH
Dans plusieurs régions d’Afrique et des Caraïbes, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont six fois plus de risques d’être infectées par le VIH que les hommes du même âge. Cela s’explique en partie par des raisons physiologiques propres à l’appareil génital féminin. Mais la discrimination sociale joue également un rôle, en refusant aux femmes le pouvoir de négociation dont elles ont besoin pour réduire le risque d’infection. Les taux d’analphabétisme élevés parmi les femmes les empêchent d’être informées sur les risques d’infection par le VIH et sur les moyens de se protéger. Une étude menée sur 24 pays d’Afrique sub-saharienne a révélé, chez plus des deux tiers des jeunes femmes, des lacunes dans la connaissance de la transmission du VIH. Les femmes plus âgées peuvent être victimes de discriminations à la fois liées au sexe et à l’âge. Les femmes ont tendance à vivre plus longtemps que les hommes et peuvent ne pas avoir le contrôle des ressources familiales : elles peuvent être déshéritées ou être victimes de lois injustes sur la propriété. Très peu de pays en développement ont des dispositifs satisfaisants pour les personnes âgées.
Publié le 8 décembre 2006 / Unicef
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