mardi, mars 27, 2007

Irak Post Invasion - 1 Million de Morts = Génocide.

Irak 4 Ans Apres: Désastre Irakien au Panneau d'Affichage "La pire crise mondiale concernant les réfugiés, un chômage et une inflation rampantes, des infrastructures inexistantes, la malnutrition et des centaines de milliers de morts. Faux, ce n'est pas du Darfour qu'il s'agit. C'est de l'Irak, après 4 ans d'occupation conduite par les Etats-Unis, bien que le Darfour s'affiche partout et reçoive le soutien de célébrités." 1 million, le chiffre choquant du nombre de morts post invasion en Irak selon une étude des plus sérieuse. Génocide irakien, appelons les choses par leur nom.
Irak 4 Ans Apres: Désastre Irakien au Panneau d'Affichage
La pire crise mondiale concernant les réfugiés, un chômage et une inflation rampantes, des infrastructures inexistantes, la malnutrition et des centaines de milliers de morts. Faux, ce n'est pas du Darfour qu'il s'agit. C'est de l'Irak, après 4 ans d'occupation conduite par les Etats-Unis, bien que le Darfour s'affiche partout et reçoive le soutien de célébrités.
Alors que vous lisez ceci, cela fait 4 ans que l'Administration du président Bush a lancé son assaut « choc et frayeur « contre l'Irak, marquant le début d'une destruction non stop inconcevable de ce pays – et on compte toujours. C'est un moment important pour enregistrer ce qu'est l' »Opération Libération Irakienne ».
Ci-dessous un bref aperçu de ce que la guerre de Bush et l'occupation ont produit.
Nulle part sur la planète il n'y a de pire problème de réfugiés qu'en Irak actuellement. Selon le Haut Comité des Réfugiés des Nations Unies, environ 2 millions d'irakiens ont fui leur pays et sont maintenant éparpillés partout, de la Jordanie, la Syrie, la Turquie, et l'Iran, en passant par Londres, Paris (pratiquement aucun n'a pu rejoindre les Etats-Unis, qui n'a rien fait pour s'occuper de la crise des réfugiés qu'ils ont crée).
En plus, on considère qu'il y a 1,9 millions de déplacés à l'intérieur de l'Irak, chassés de leurs maisons et de leurs quartiers par l'occupation US et par la guerre civile vicieuse qu'elle a provoquée, et ce chiffre ne fait qu'augmenter et cela devient pire de jour en jour – et vous avez environ 16 % de la population irakienne qui a été déracinée. Ajoutez les morts à ceux qui sont déplacés et ce chiffre atteint 1 irakien sur 5 qui ont été directement touchés. Laissons cela de côté pour le moment.
L'alimentation de base et les produits de première nécessité que même le régime brutal de Saddam Hussein fournissait, sont actuellement et de plus en plus hors de portée des irakiens ordinaires, grâce à l'inflation galopante provoquée par l'occupation et la destruction qu'elle entraîne d'une économie irakienne déjà branlante, la réduction des subventions de l'état encouragée par le Front Monétaire International et l'Autorité Provisoire de la Coalition, et la perturbation de l'industrie pétrolière.
Les prix des légumes, des œufs, du thé, le pétrole pour cuisiner et pour se chauffer, le gasoil et l'électricité ont atteint des prix phénoménaux. Le chômage est régulièrement estimé à 50% et 70%. L'impact de tout cela peut être mesure à l'aune de l'accroissement significatif de la malnutrition infantile, répertoriée par l'ONU et d'autres organisations. L'accès à l'eau potable et l'accès à l'électricité restent, sans surprise, bien au dessous de ce qu'ils étaient avant l'invasion, accès déjà désastreux après plus d'une décennie de sanctions complètes et de bombardements périodiques, un pays bouleversé par une guerre catastrophique avec l'Iran dans les années 80, et la première guerre du Golfe.
Dans une crise en cours, dans laquelle plusieurs centaines de milliers d'irakiens sont déjà morts, les dernières mois se sont révélés être les plus sanglants. Plus de 6000 civils ont été tués pendant le seul mois d'octobre 2006, la plupart à Bagdad, ou des milliers de soldats US ont été envoyés en renfort en août (lors de la première « hausse » officielle) accompagné de l'affirmation qu'ils restaureraient l'ordre et la stabilité dans la ville.
Finalement, ils ont enclenché plus de violence. Ces chiffres – et on les considèrent en général sous estimés – sont plus que le double de ce qu'ils étaient en 2005. Ces dernières années, d'autres choses ont aussi plus ou moins doublés, dont, pour en nommer juste deux, le nombre des attaques quotidiennes contre les troupes US et le nombre total des soldats américains tués ou blessés. L'enquêteurs spécial de l'ONU, Manfred Novak, a aussi noté que la torture est « complètement hors de contrôle » en Irak : « la situation est tellement mauvaise que beaucoup de personnes disent que c'est pire que sous le régime de Saddam Hussein. »
Etant donné la situation désastreuse dans laquelle se trouve l'Irak aujourd'hui, on pourrait continuer à écouter des chiffres horribles jusqu'à saturation de l'esprit. Mais voici une autre manière de placer ces quatre années dans le contexte. Pendant la même période, dans l'esprit des américains, dans un pays lointain, il y aurait plus de morts : au Darfour. Depuis 2003, selon les estimations de l'ONU, quelque 200 000 personnes ont été tuées dans la région du Darfour au Soudan lors d'une campagne brutale de nettoyage ethnique, à cela il faut ajouter environ 2 millions devenus des réfugiés.
Comment connaissez vous cela ? Si vous vivez à New York, vous pouvez difficilement prendre le métro sans au moins voir l'une de ces affiches sur laquelle on lit : « 400 000 morts, des millions s'unissent pour sauvez le Darfour ». Le New York Times a publié régulièrement un encart d'une page entière décrivant le « génocide » du Darfour, et appelant à une intervention là bas sous « une chaîne de commande autorisant une action militaire nécessaire et dans le temps, sans approbation de personnel politique et civil ».
Au cours de ces mêmes années, selon les estimations les plus crédibles de l'enquête en porte à porte menée par le journal britannique The Lancet sur les morts irakiens, environ 650 000 irakiens sont morts pendant la guerre, l'occupation et les affrontements civils entre mars 2003 et juin 2006. (L'étude offre une fourchette de chiffres allant de 392 000 à 943 000). Mais on peut voyager d'une côte à l'autre des Etats-Unis sans voir de panneaux, d'affiches dans les métros, d'encarts dans la presse, et autre support, concernant les morts irakiens. Et on ne peut certainement pas voir, comme c'est le cas pour le Darfour, des célébrités sur le programme TV de l'American Brodcasting Co « Good Morning America », parlant de leur engagement à mettre fin au « génocide » en Irak.
Pourquoi compte –t-on et réfléchit –on aux morts soudanais dans le cadre d'une campagne intensive menée par des célébrités pour « Sauver le Darfour », alors que les morts irakiens restent non comptabilisés, provoquent rarement d'outrage moral, encore moins des campagnes publiques pour mettre fin au massacre ? Et pourquoi les chiffres de ceux tués au Darfour sont cités sans questionnement, alors que les chiffres des morts irakiens, sauf dans le cas de chiffres piteusement bas, sont instantanément remis en question – ou réfutés ?
Dans notre monde, il semble qu'il y a les victimes de valeur et celles qui ne le sont pas. Pour comprendre la différence, considérons la position des US sur le Soudan et l'Irak. Selon l'administration Bush, le Soudan est un « état voyou » ; il est sur la liste des « états qui sponsorisent le terrorisme » du Département de la Défense. On l'accuse d'avoir attaqué les US à cause du rôle qu'il aurait joué dans l'attaque suicide du vaisseau de Guerre le USS Cole en 2000.
Et puis, bien sûr – comme Mahmood Mamdani l'a fait remarquer récemment dans le London Review of Books – Darfour rentre nettement dans la narration de « la violence Musulmane sur les Musulmans »d'un « génocide perpétré par les arabes », une ligne argumentaire qui est utilisée par tous ceux qui aimeraient qu'on change de sujet lorsqu'il s'agit de considérer ce que les US ont fait – et font (en Irak). Parler de la responsabilité des US concernant les morts irakiens qu'ils sont supposés avoir libérés est un sujet beaucoup moins confortable.
C'est « OK » de discuter de la complicité des US concernant des abus des droits de l'homme, mais seulement tant que votre attention porte sur l'omission et non la perpétration. Les US font défaut au peuple du Darfour parce qu'ils n'interviennent pas militairement. Si seulement les US utilisaient leur armée de façon plus agressive. Quand, cependant, les US interviennent effectivement et détruisent tout au cours de leur intervention, cela est un autre sujet.
Une chose est sûre, la focalisation sur le Darfour sert à légitimer l'idée d'une intervention des Etats-Unis, d'être encore plus un Empire, pas moins, au moment même ou le carnage qu'une telle intervention provoqué est trop visible et est largement rejeté partout dans le monde. Cela a aussi contribué à faire en sorte que la violence pour laquelle les Etats-Unis portent le plus de responsabilité, l'Irak, est celle pour laquelle on lui demande le moins de compte à l'intérieur du pays.
Si quelqu'un s'est trompé en Irak, on entend maintenant les critiques de l'invasion et de l'occupation par l'Administration suggérer que le vrai problème c'est l'incompétence de celle –ci ou la croyance trop optimiste du président Bush qu'il pourrait apporter la démocratie aux peuples arabes et musulmans, qui, nous dit-on, « n'ont pas de tradition de démocratie », qui sont d'une « société malade et brisée » - et qui en se brutalisant au cours d'une guerre civile montrent maintenant leur véritable nature.
Il existe un accord général dans tout l'éventail politique, que nous pouvons blâmer les irakiens pour les problèmes auxquels ils font face. Lors d'un discours très apprécié devant le Conseil de Chicago pour les Affaires Mondiales, le sénateur (postulant démocrate à la présidentielle ndlt) US Barack Obama a résumé ses critiques de la politique de l'Administration Bush dans un appel à « ne plus dorloter » le gouvernement irakien. Les Etats-Unis, a-t-il insisté, « ne vont pas indéfiniment assurer la cohésion de ce pays ».
Richard Perle, l'un des architectes néo conservateurs de l'invasion de l'Irak, dit maintenant qu'il a « sous estimé la dépravation » des irakiens. La sènatrice Hillary Clinton, postulante démocrate pour l'élection présidentielle de 2008, a demandé récemment : « combien sommes nous prêts à sacrifier » pour les irakiens ?
C'est ce qui arrive quand le poids impérial devient trop lourd à porter. On rejette la faute sur les autochtones.
Le désastre que les Etats-Unis ont provoqué en Irak empire de jour en jour, et ses effets seront à long terme. Combien de temps dureront –t-ils, et jusqu'où, au-delà de l'Irak, s'étendront-ils, cela dépendra de la rapidité avec laquelle le gouvernement US peut être obligé de mettre fin à son occupation. Cela dépendra aussi de comment tous les américains réagiront la prochaine fois que nous entendrons que nous devons attaquer un autre pays pour éliminer les armes de destruction massive dans le monde, « répandre la démocratie » ou entreprendre une « intervention humanitaire ». Pendant ce temps, on peut réfléchir à ce que seront les terribles données chiffrées le mois de mars de l'année prochaine, lors du 5ème anniversaire de l'invasion, et le mois de mars suivant, lors du 6 ème anniversaire, et le mois de mars suivant.
Mettez cela sur une affiche – dans votre tête, si ce n'est possible nulle part ailleurs.
Antony Arnove – 19/03/07 Source Tom Dispatch http://www.tomdispatch.com Copyright 2007 Antony Arnove /
27-03-2007
YABASTA

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1 commentaires:

À 11:42 PM , Anonymous Anonyme a dit...

ce qui se passe en irak est une opération de dressage ethenique , l'épuration a commencé avec la géneration de 1990 et maintenant on passe a l'echelle industrielle , 1 millions de mort sur 5 ans sans four c'est un exploit , un triste exploit ,sans parler des milliers de scientifiques et d'inteletueles enlevés et assassinés...pour comprendre la fin il faut commencer par comprendre le debut , et au debut y'avait un réacteur et un irakien .
salut

 

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