samedi, mai 16, 2009

Rapport spécial pour le 61ème anniversaire de la Nakba

Al Masara, 13 mars 2009. Les jeunes Palestiniens défient l'armée d'occupation (Photo Anne Paq/Activesills.org)
En ce jour où les Palestiniens, en Palestine occupée et en diaspora, commémorent la Nakba, nous avons pensé qu’il pouvait être intéressant de diffuser ce Rapport du Bureau Central Palestinien des Statistiques, qui fournit des données exactes et récentes sur la société palestinienne. Derrière la froideur des chiffres et des pourcentages, se dessine de façon poignante l’image d’une Palestine jeune et vivace, mais dévastée par 61 ans d’occupation sioniste impitoyable. La résistance des Palestiniens, dont l’entité sioniste devra bien un jour admettre, de gré ou de force, qu’ils sont indéracinables et indestructibles, n’en est que plus admirable. (ISM)
Le Bureau Central Palestinien des Statistiques décrit la Nakba de Palestine comme une période noire de l’histoire moderne du peuple palestinien. Les Palestiniens ont été chassés de leur patrie, et leurs maisons et leurs propriétés leur ont été volées ; ils ont été exilés et déplacés dans le monde entier et ont été soumis à toutes sortes de souffrances et de problèmes. Plus des trois-quarts de la Palestine Historique ont été occupés lors de la Nakba de 1948. De plus, 531 villes et villages palestiniens ont été détruits, et 85% de la population palestinienne a été exilée et déplacée.
Nakba : nettoyage ethnique et remplacement de population
Une Nakba, en termes littéraires, exprime une catastrophe telle qu’un tremblement de terre, une éruption volcanique et un ouragan. Cependant, la Nakba de la Palestine fut un processus de nettoyage ethnique, aussi bien que la destruction et l’exil d’une nation désarmée pour la remplacer par une autre nation. Contrairement aux catastrophes naturelles, la Nakba palestinienne fut le résultat de projets militaires humains et une conspiration d’Etats qui ont entraîné une tragédie majeure pour le peuple palestinien. Plus de 800.000 des 1.4 millions de Palestiniens (la population palestinienne vivant en 1948 dans 1.300 villes et villages palestiniens) ont été chassés de leur patrie vers la Cisjordanie et la Bande de Gaza, les pays arabes voisins et d’autres pays dans le monde.
Selon des preuves documentées, les Israéliens ont pris le contrôle de 774 villes et villages pendant la Nakba et ont détruit 531 villes et villages palestiniens. Les atrocités des forces israéliennes comprennent également 70 massacres de Palestiniens et la mort de 15.000 Palestiniens pendant la période de la Nakba.
Situation démographique : le nombre de Palestiniens a été multiplié par 7 depuis la Nakba de 1948
Selon des données statistiques, la population palestinienne en 1948 était de 1,4 personnes, comparée aux 10,6 millions à la fin de 2008. C’est ainsi que le nombre de Palestiniens dans le monde est 7 fois plus important qu’à l’époque de la Nakba. De plus, les chiffres montrent que le nombre total de Palestiniens vivant en Palestine Historique (entre le Jourdain et la Méditerranée) était, fin 2008, de 5,1 millions de personnes, comparé au chiffre de 5,6 millions de Juifs. A la lumière du nouveau chiffre révisé de la population totale selon le Recensement de la Population et du Logement de 2007, on évalue que les populations palestiniennes et juives en Palestine Historique seront égales en nombre vers 2016.
Les données statistiques montrent que les réfugiés dans le Territoire Palestinien constituent 43,6% de la population du Territoire Palestinien. Les chiffres de l’UNRWA à la fin 2008 montrent que le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés dans les 5 zones d’opération de l’UNRWA totalisent 4,7 millions de personnes, ce qui constitue 44,3% de la population palestinienne totale dans le monde. 41,8% vivent en Jordanie, 9,9% en Syrie, 9% au Liban, 16,3 en Cisjordanie et 23% dans la Bande de Gaza.
Environ un tiers des réfugiés palestiniens enregistrés vivent dans 59 camps de réfugiés, dont 10 en Jordanie, 10 en Syrie, 12 au Liban, 19 en Cisjordanie et 8 dans la Bande de Gaza. Les estimations de l’UNRWA représentent un chiffre minimum puisque il ne prend pas en compte les réfugiés non enregistrés. De plus, l’estimation n’inclut pas les Palestiniens qui ont été déplacés entre 1949 et la guerre de 1967, ni les non réfugiés qui sont partis ou qui ont été expulsés pendant la guerre de 1967. Elle exclut également les 154.000 Palestiniens qui n’ont pas quitté leurs maisons en 1948 et qui sont estimés à 1,2 million de Palestiniens, à la date du 61ème anniversaire de la Nakba. Le ratio par genre est de 103,7 hommes pour 100 femmes. De plus, le pourcentage d’individus de moins de 15 ans est de 40% de la population exclue et de 3,1% de plus de 65 ans. Ce qui montre que c’est une société jeune, comme la population palestinienne dans son ensemble.
La population palestinienne dans le Territoire Palestinien est estimée à 3,88 millions à fin 2008, dont 2,42 millions en Cisjordanie et 1,46 million dans la Bande de Gaza. La population palestinienne dans le gouvernement de Jérusalem est estimée à 379.000 à fin 2008, dont 62,1% vit dans les parties de la ville qui ont été annexées par la force en 1967. Les résultats du Recensement de la Population et du Logement de 2007 indiquent que 43,6% de la population du Territoire Palestinien sont des réfugiés, avec 27,2% de réfugiés en Cisjordanie et 67,9% dans la Bande de Gaza. Le taux de fertilité dans le Territoire Palestinien est considéré comme élevé comparé à d’autres pays. Le taux de fertilité était en 2007 de 4,6 naissances : 4,1 naissances en Cisjordanie et 5,3 dans la Bande de Gaza.
Densité de Population : La Nakba a fait de la Bande de Gaza l’endroit le plus peuplé au monde
La densité de population dans le Territoire Palestinien atteint 645 personnes/km² : 427 personnes/km² en Cisjordanie et 4.010 personnes/km² dans la Bande de Gaza en 2008. En Israël, la densité de population atteignait en 2008 334 personnes/km² pour les Arabes et les Juifs.
Colonies : la plupart des colons vivent à Jérusalem pour la judaïser
Selon les données, le nombre de colonies israéliennes en Cisjordanie était en 2008 de 144. Des estimations montrent que le nombre de colons juifs en Cisjordanie était en 2008 d’un demi-million. Les chiffres montrent que la plupart des colons juifs vivent dans le gouvernorat de Jérusalem, représentant 54,6% du nombre total de colons en Cisjordanie, dont 42% en J1 (les parties de Jérusalem annexées par Israël en 1967).
L’expansion et le mur d’annexion avalent environ 15% de la Cisjordanie
La longueur totale du mur d’expansion et d’annexion est de 770 kilomètres. 409 kilomètres (53,1%) du mur sont terminés. La construction de 248 kilomètres supplémentaires est planifiée et 113 kilomètres sont en construction. Le mur isole 733 km² de terre. Le mur oriental, qui s’étend du nord au sud, fait environ 200 kilomètres de longueur. Ce mur permet à l’occupation israélienne d’isoler et de contrôler la Vallée du Jourdain, considérée comme le grenier de la Palestine et principale source alimentaire du peuple palestinien.
Usage de la terre : les restrictions israéliennes privent les Palestiniens de plus d’un tiers de la Cisjordanie
Le Territoire Palestinien fait 6.020 km², dont 5.655 km² en Cisjordanie et 365 km² dans la Bande de Gaza. Le pourcentage de terre construite pour des colonies israéliennes est de 3,3% de la Cisjordanie (sans compter les zones qui entourent les colonies, les sites militaires, les rocades, etc.). Les données du Bureau des Nations Unies pour la Coordination Humanitaire (OCHA) indiquent que 38% de la Cisjordanie est interdite aux Palestiniens.
L’eau dan le Territoire Palestinien
Les chiffres préliminaires de l’Autorité Palestinienne de l’Eau pour l’année 2008 indiquaient que la quantité d’eau achetée pour l’usage domestique à la Compagnie Israélienne de l’Eau (Mekorot) s’élevait à 47,8 millions de m3 en Cisjordanie. Les données montrent que la quantité d’eau acheté à Mekorot avait augmenté pendant la période 2005-2008 : respectivement 42,2, 43,9, 49,4 et 47,8 millions de m3.
La quantité annuelle d’eau disponible dans le Territoire Palestinien était de 335,4 millions de m3 en 2007. Les chiffres montrent également que la quantité d’eau fournie pour l’usage domestique dans le Territoire Palestinien était de 175,6 millions de m3 en 2007, et que l’allocation par personne d’eau fournie pour l’usage domestique dans le Territoire Palestinien est de 135,8 litres/jour/personne. Elle ne s’élève qu’à 46,6 litres/jour/personne dans le gouvernorat de Tubas. Les chiffres de l’année 2008 indiquaient que 123 localités (22,9%) dans le Territoire Palestinien, toutes en Cisjordanie, représentant 177.275 personnes, n’avaient pas de réseau d’eau public.
En ce qui concerne les principales sources d’eau, les données montrent que 116 localités étaient reliées au réseau d’eau public dans le Territoire Palestinien en 2008, et que ces localités reçoivent leur eau de la compagnie israélienne Mekorot, pour 454.000 personnes (12,1% de la population totale du Territoire Palestinien).
110 des localités reliées au réseau d’eau public en Cisjordanie en 2008 reçoivent l’eau de la compagnie israélienne Mekorot, alors que 112 des localités reliées au réseau d’eau public en Cisjordanie reçoivent l’eau du Service de l’Eau de la Cisjordanie. Toutefois, dans la Bande de Gaza, 17 des localités reliées au réseau d’eau public ont accès à l’eau par des puits, et seules 6 localités par la compagnie israélienne Mekorot.
Les résultats indiquent que 157 localités dans le Territoire Palestinien dépendent de puits, comme alternative au réseau d’eau public. 421 localités dans le Territoire Palestinien dépendent de puits recueillant l’eau de pluie comme alternative au réseau d’eau public. Les chiffres de 2008 montraient que 88,2% des ménages dans le Territoire Palestinien vivaient dans des logements reliés au réseau d’eau (84,2% en Cisjordanie et 97% dans la Bande de Gaza).
Lutte continue pour libérer la terre et édifier l’Etat – les Martyrs
Le nombre des martyrs de l’Intifada Al-Aqsa entre le 29 septembre 2000 et le 31 décembre 2008 s’élevait à 5.901 (5.569 hommes et 332 femmes). Le nombre de martyrs en Cisjordanie atteignait le chiffre de 2.162 (2.038 hommes et 124 femmes). Le nombre de martyrs dans la Bande de Gaza s’élevait à 3.702 (3.496 hommes et 206 femmes). Les autres martyrs étaient sur la terre de 1948 et en dehors du Territoire Palestinien. L’année 2002 était l’année la plus sanglante de l’Intifada, lorsque 1.192 Palestiniens ont été tués, suivis par l’année 2004, avec 895 Palestiniens tués. Le nombre de martyrs de moins de 18 ans est de 969 (18,1%).
Prisonniers
Selon les données du Ministère des Prisonniers et Ex-Prisonniers diffusé pour la Journée du Prisonnier (17 avril 2009), Israël a arrêté plus de 68.000 Palestiniens pendant l’Intifada Al-Aqsa. Le rapport indique également qu’il y a plus de 11.000 Palestiniens derrière les barreaux israéliens, dont 68 femmes, 400 enfants, des centaines de malades et 334 personnes arrêtées avant la signature des Accords d’Oslo. Les détenus incluent également 95 personnes qui ont passé plus de 20 ans en détention et des dizaines de détenus arabes.
Les chiffres du Ministère indiquent également qu’Israël, depuis 1967, a arrêté 800.000 personnes, ce qui représente 25% de la population. Ce pourcentage est le plus élevé au monde, et ne prend pas en compte les milliers de personnes qui ont été arrêtées et détenues pendant de courtes périodes avant d’être relâchées.
Pauvreté : les Palestiniens souffrent de pauvreté après 61 ans de Nakba
Depuis 1948, et à cause des mesures israéliennes, des vols des ressources naturelles par Israël et de la dépendance croissante sur l’économie israélienne, l’économie palestinienne a subi des dégâts très graves et une détérioration de tous les indicateurs économiques et sociaux de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza. La qualité de vie du peuple palestinien a empiré. Selon les estimations, le taux de pauvreté parmi les ménages palestiniens en 2007, selon les normes de consommation, a atteint 34,5%, dont 23,6% en Cisjordanie et 55,7% dans la Bande de Gaza. Le revenu mensuel de 57,3% des ménages palestiniens est en-dessous du seuil de pauvreté national : 47,2% en Cisjordanie et 76,9% dans la Bande de Gaza.
La Santé : les ratios des spécialistes de la santé par rapport à la santé sont toujours très bas
Selon les données 2008, le nombre de médecins inscrits à l’Association des Médecins en Cisjordanie est de 2.941, soit 0,8 médecin pour 1.000 personnes. D’un autre côté, le nombre de médecins inscrits à l’Association des Médecins dans la Bande de Gaza en 2007 était de 3.452, soit 2,4 médecins pour 1.000 personnes. De plus, selon les statistiques 2008, il y a 1,5 infirmières pour 1.000 personnes en Cisjordanie, alors qu’il y a, selon les chiffres 2007, 3,2 infirmières pour 1.000 personnes dans la Bande de Gaza. Le nombre de sages-femmes pour 1.000 personnes est de 0,16 en Cisjordanie, selon les données 2008, et de 0,1 pour 1.000 dans la Bande de Gaza, selon les données 2007.
Les chiffres 2007 montraient que le nombre d’hôpitaux en service dans le Territoire Palestiniens est de 77 : 53 hôpitaux en Cisjordanie, et de 24 dans la Bande de Gaza. Les données montrent également que 24 hôpitaux étaient gérés par des Directeurs de la Santé Publique, 25 par le secteur privé, 2 par des institutions militaires et 1 par l’UNRWA. D’autre part, les chiffres de 2007 indiquaient que le nombre de lits d’hôpitaux dans le Territoire Palestinien était de 5.067 lits, ou 1,3 lit pour 1.000 personnes, 2.939 en Cisjordanie et 2.128 dans la Bande de Gaza. Les chiffres 2007 montraient également que le nombre de centres de premiers soins étaient de 665, 532 en Cisjordanie et 133 à dans la Bande de Gaza. 414 centres sont dirigés par des Directeurs de la Santé Publique, 198 par des ONG et 53 par l’UNRWA.
Les naissances prématurées et de nouveau-nés en sous poids sont les principales causes de mortalité infantile (25,7% dans le Territoire Palestinien : 36,2% à Gaza et 13,4% en Cisjordanie). Les difficultés prénatales constituent la principale cause de mortalité parmi les enfants de moins de 5 ans, de l’ordre de 44,1% : 46,7% en Cisjordanie et 41,9% dans la Bande de Gaza.
Les infections du système respiratoire sont la troisième cause de la mortalité infantile : 24,1% de nourrissons en meurent dans le Territoire Palestinien, 40,1% en Cisjordanie et 10,3% dans la Bande de Gaza.
Les maladies cardiaques étaient la cause principale de la mortalité parmi les personnes âgées (60 ans et plus) en 2007 : 28,3% dans la Territoire Palestinien, 30% en Cisjordanie et 25,5% dans la Bande de Gaza.
Agriculture : les mesures israéliennes s’étendent aux arbres, aux pierres et aux animaux
Les estimations indiquent que le nombre d’arbres détruits du 28 septembre 2000 au 30 novembre 2008 dans le Territoire Palestinien est de 1,6 million d’arbres. Les zones détruites représentent environ 2.845 dunums (284,5 ha) de serres, 13.237 dunums (1.323,7 ha) de légumes et 14.310 dunums (1.431 ha) de terres cultivées.
De plus, 15.889 moutons et chèvres ont été tués, 1.362 têtes de bétail et 1.312.000 volailles, et 18.508 ruches ont été détruites.
En ce qui concerne l’infrastructure et les structures agricoles, pendant la même période, 471 puits et leur équipement ont été détruits, 38.508 dunums (3.850 ha) de réseau d’irrigation, 1.074.990 mètres de canalisations, 1.883 bassins d’irrigation, 930 hangars agricoles et 1.866 d’étables et de granges. Le PCBS estime les pertes directes de terre agricole et les besoins pour la consommation immédiate et l’infrastructure à 170 millions de US$ (plus de 124 millions d’euro, et les pertes quotidiennes du secteur agricole et poissonnier ont été de 311.000 US$ (228.000 euro pendant l’attaque israélienne contre la Bande de Gaza.
Les résultats de l’enquête montrent que 1.835.000 dunums (183.500 ha) de terre agricole palestinienne étaient cultivés dans le Territoire Palestinien pendant l’année agricole 2006/2007, dont 90,1% en Cisjordanie et 9,9% dans la Bande de Gaza. Les arbres fruitiers constituaient 63,5% des zones cultivées dans le Territoire Palestinien, alors que les cultures de légumes et de plein champ occupaient respectivement 10,2% et 26,3% des zones cultivées palestiniennes. Dans la Bande de Gaza, 73,3% des terres cultivées dépendant de l’irrigation, comparés à seulement 8,3% en Cisjordanie.
Le logement : des logements surpeuplés et un nombre élevé de logements endommagés par l’occupation
Le nombre total d’unités de logement qui ont été endommagées par l’occupation israélienne à Jérusalem de 2001 à fin mai 2008 est d’environ 797, avec une zone totale de 90.061 m² et un nombre total de pièces démolies de 2.990.
En ce qui concerne les pertes dans la Bande de Gaza pendant l’attaque israélienne de fin 2008 à la mi-janvier 2009, le nombre d’unités d’habitation complètement détruites est de 4.100, et les bâtiments et unités d’habitation partiellement endommagés est d’environ 17.000.
Les données indiquent que le nombre moyen de personne par pièce dans les unités d’habitation dans les camps était de 1,8 personne en 2007, alors que 12,9% des foyers dans les camps du Territoire Palestinien vivent dans des unités d’habitation dont la densité est de 3 ou plus personnes par pièce. Le pourcentage de foyers dans les camps de Cisjordanie était de 15,7%, alors qu’il est de 11,5% dans les camps de la Bande de Gaza.
Marché du travail : taux de chômage élevés et faible participation à l’activité économique
Le taux de d’activité dans le Territoire Palestinien en 2008 s’élevait à 41,3% (39,8% parmi les réfugiés et 42,5% parmi les non réfugiés). Le taux d’activité en Cisjordanie s’élève à 43% (42,4 parmi les réfugiés et 43,3% parmi les non réfugiés) comparé au 38,1 % dans la Bande de Gaza (37,5% parmi les réfugiés et 43,3% parmi les non réfugiés). Le taux de chômage dans le Territoire Palestinien est de 26% (29,6% parmi les réfugiés et 23,4% parmi les non réfugiés). Le taux de chômage en Cisjordanie est de 19% (19,9% parmi les réfugiés et 18,5% parmi les non réfugiés) comparé au 40,6% dans la Bande de Gaza (39,2% parmi les réfugiés et 43,4% parmi les non réfugiés).
Le secteur des services est considéré comme le secteur d’emploi le plus important pour les réfugiés en Cisjordanie, à 30,6%, suivi par le secteur commercial, 20,8%. Dans la Bande de Gaza, le secteur des services emploie plus de la moitié des actifs (52%) réfugiés, suivi par l’agriculture, le secteur de la chasse et de la pêche à 28,4%.
Le salaire journalier moyen dans le Territoire Palestinien est de 91NIS (16euro). En Cisjordanie, le salaire journalier moyen est de 98,6NIS (17,5euro (100,2NIS pour les réfugiés et 97,8NIS pour les non réfugiés). Dans la Bande de Gaza, il était de 60,9NIS (11euro (63,6NIS pour les réfugiés et 54.7NIS pour les non réfugiés).
Le ratio de dépendance (1) dans le Territoire Palestinien était pour 2008 de 5,9 : 4,9 en Cisjordanie et 8,5 dans la Bande de Gaza.
Enseignement : les Palestiniens investissent dans l’enseignement comme une option stratégique
Les données primaires pour l’année scolaire 2007/2008 indiquaient que le nombre d’école dans le Territoire Palestinien est de 2.430 établissements, répartis comme suit : 1.833 écoles gouvernementales en Cisjordanie, 309 écoles UNRWA et 288 écoles privées. 1.829 d’entre elles sont en Cisjordanie, et 621 dans la Bande de Gaza. Le nombre d’élèves dans ces écoles est de 1,1 million, dont 551.000 garçons et 549.000 filles. Le nombre d’élèves en Cisjordanie est de 654.000 et dans la Bande de Gaza de 448.000, répartis comme suit : 767.000 dans des écoles gouvernementales, 253.000 dans les écoles de l’UNRWA et 78.000 dans des écoles privées.
Le nombre d’enseignants est de 43.559 (19.430 hommes et 24.129 femmes), dont 27.448 en Cisjordanie et 16.111 dans la Bande de Gaza.
Le taux d’analphabétisme parmi les Palestiniens de 15 ans et plus en 2008 était de 5,9% (2,9% de garçons et 9,1% de filles).
Dans le Territoire Palestinien, il y a 11 universités et 13 collèges universitaires assurant l’enseignement jusqu’au baccalauréat : 3 universités et 4 collèges universitaires dans la Bande de Gaza, et 8 universités et 9 collèges universitaires en Cisjordanie. Il y a 19 collèges intermédiaires (2) : 14 en Cisjordanie et 5 dans la Bande de Gaza. Les données de l’Institution Al-Haq montrent que 12 écoles et universités ont été fermées sur ordres militaire israélien jusqu’au 22 mai 2006. L’enseignement a été empêché par des agressions israéliennes dans 1.125 écoles et universités. De plus, 359 écoles, départements d’enseignement et universités ont été bombardées par les troupes israéliennes, qui ont également transformé en casernes 43 écoles, tué 845 étudiants et blessé 4.780 étudiants et personnels du secteur de l’enseignement.
Macro-économie : une hausse des prix et Gaza sous siège, et un déclin des résultats du secteur économique
Le coût moyen de la vie dans le Territoire Palestinien a augmenté de 43,13% en 2008 par rapport à 2000, 45,68% en Cisjordanie et 36,48% dans la Bande de Gaza. Le taux est beaucoup plus élevé qu’en Israël, en dépit de la disparité évidente des salaires entre Israël et le Territoire Palestinienne, à cause de la dépendance économique de l’occupation et la proportion élevé d’importations venant du marché israélien, en particulier la nourriture et le fuel qui sont les produits les plus consommés sur le marché, et le contrôle palestinien et israélien sur les quantités et les prix de ces produits.
Les prix ont augmenté dans le Territoire Palestinien au cours des dernières années, en particulier dans la seconde moitié de 2007 et en 2008 ; les violations répétées israéliennes de fermeture des carrefours frontaliers, et les barrages en augmentation dans le Territoire palestinien, en plus des agressions israéliennes répétées contre la terre, le droit et la richesse, ont eu un impact significatif sur l’économie palestinienne et donc sur l’augmentation des prix.
Les Comptes nationaux palestiniens 2007 en prix constants indique que le Produit Intérieur Brut (PIB) dans ce qui reste de la Cisjordanie et dans la Bande de Gaza était de 4.535,7 millions de US$ (3.323.393euro. Le PIB par habitant s’élevait à 1.297,9 US$ (951euro (3). De plus, il y a eu un déclin du PIB dans la Cisjordanie restante et la Bande de Gaza dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, le bâtiment, l’administration publique et les activités de défense, les secteurs miniers, manufacturiers, la fourniture de l’eau et de l’électricité, avec une baisse respective de 25,6%, 10%, 6,9%, 3,4% en 2007 comparés à 2006. (hellip
Echanges commerciaux
Les données disponibles au BCPS révèlent que c’est en 2001 et 2002 que le niveau le plus bas des exportations et des importations fut le plus bas en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, à cause de l’Intifada Al-Aqsa, et a commencé à augmenter à partir de 2003. La valeur des importations en 2007 s’élevait à 3.141,3 millions US$, alors que la valeur des services importés pour la même année était de 104,7 millions US$. La valeur des exportations en 2007 totalisait 513 millions US$. La valeur des services exportés à Israël étaient de 121,8 millions US$ pour la même période. La balance commerciale nette pour les marchandises avait un déficit de 2.628,3 millions US$ en 2007, en augmentation de 9,9% par rapport à 2006. La balance commerciale nette pour les services en 2007 a enregistré un excédent de 17.2 millions US$.
Structures économiques : défier le siège
Les résultats finaux du Recensement 2007 et l’actualisation au 31 décembre 2008o montre que le nombre d’établissements économiques dans le Territoire Palestinien, entre le 20 octobre 2007 et le 10 novembre 2007, était de 132.938 établissements. Ce chiffre ne comprend pas les parties du gouvernorat de Jérusalem annexées par Israël en 1967. Le chiffre comprend 94.270 établissements dans la Cisjordanie restante et 38.668 dans la Bande de Gaza. 109.476 établissements travaillent dans le Territoire Palestinien, dans le secteur privé, le secteur des ONG et les sociétés gouvernementales. Ces établissements emploient 299.754 personnes.
Société de l’Information
Les résultats de l’Enquête sur les Communications et la Technologie de l’Information de 2007 ont montré que 21.1% de l’ensemble des entreprises du Territoire palestinien étaient équipées d’ordinateurs, 23.1% dans la Cisjordanie et 16.3% dans la Bande de Gaza. Le pourcentage des entreprises qui utilisent Internet est de 12.7 % de l’ensemble des entreprises ; 67.8% des entreprises qui utilisent des ordinateurs sont reliées à Internet (68% en Cisjordanie et 67.3% dans la Bande de Gaza). 2,1% de l’ensemble des entreprises ont à la fois des transactions commerciales électroniques via Internet ou des réseaux.
Le nombre d’employés du secteur privé spécialisés dans le champ de l’informatique et de la communication est estimé à 10.000 personnes, soit 3,5% de l’ensemble des travailleurs. Le nombre d’étudiants spécialisés dans ces domaines est d’environ 5.000, soit 3% du nombre total d’étudiants pour l’année 2008.
Quand on étudie les tendances de la technologie de l’information dans la société palestinienne, l’utilisation devrait doubler au cours des 5 prochaines années. L’infrastructure et l’accès aux technologies de l’information se sont développés de façon significative entre 2000 et 2006, le pourcentage des ménages ayant un ordinateur était de 33% en 2006, soit 3 fois le pourcentage de 2000.
L’accès à Internet pour les ménages a augmenté de 10 fois entre 2000 et 2006, pour atteindre 15% ; la possession d’un téléphone portable a augmenté en 2006, comparé à l’année 2000, pour atteindre 81%.
Notes :
(1) Le ratio de dépendance se définit comme le nombre d’individus sans emploi rapporté au nombre d’individus avec emploi (2) Collèges qui ne comportent que les classes de 6ème et de 5ème (3) Pour exemple, le PIB par personne en France en 2007 était de 33.800 US$ (27.600euro.

Source : PCBS
Traduction : MR pour ISM
Alterinfo 15 Mai 2009 /Par Bureau Central Palestinien des Statistiques
15.5.09 21:22
http://basta.20six.fr/basta/art/167380875/

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1 commentaires:

À 2:44 AM , Blogger salmita a dit...

é là notre?,(notre nakba) c ka l'entouràge we miss kelk1 ki se rappel de Nakba....
ayay je me demande bien ou son les droi de l'homme ?? ne son ke ds lé journàls televisé ou sur les bouquins...
Merci pour tous les àrticles ki son vrt interessants.

 

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