vendredi, avril 07, 2006

Pan Afrique: Droits de l'homme en Afrique : des progrès notables, mais il reste de graves défis

Washington, DC)
6 Avril 2006Publié sur le web le 7 Avril 2006
Washington, DC

Rapport 2006 du département d'État sur le soutien des É.-U. aux droits de l'homme et à la démocratie
Les diverses initiatives engagées par les États-Unis en faveur du respect des droits de l'homme et de la démocratie en Afrique ont donné lieu à des progrès notables dans ce continent, bien que de « graves difficultés » demeurent
Tel est le constat général du rapport du département d'État intitulé « Le soutien aux droits de l'homme et à la démocratie : le bilan des États-Unis, 2005-2006 » diffusé le 5 avril 2006 et qui décrit en détail les efforts déployés par les États-Unis en Afrique subsaharienne et dans le reste du monde durant l'année écoulée en faveur de la démocratie et des droits de l'homme.
Dans le chapitre consacré à l'Afrique, les auteurs du rapport soulignent que la promotion des droits de l'homme et de la démocratie constitue le « premier objectif de politique étrangère » du gouvernement Bush et que tous les programmes engagés en ce sens mettent l'accent sur la propagation de la démocratie grâce à la bonne gouvernance, à des incitations commerciales et à des projets destinés à porter le message jusqu'à l'échelle des villages.
« En 2005, ces initiatives ont conduit à de nombreux progrès dans tout le continent », affirme le département d'État. Mais il ajoute : « En dépit de ces réalisations, l'Afrique doit encore faire face à de graves difficultés et à de sérieuses violations des droits de l'homme. »
On trouvera ci-après le texte du chapitre de ce rapport relatif à l'Afrique
Le soutien aux droits de l'homme et à la démocratie : le bilan des États-Unis, 2005-2006
Diffusé par le Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail
Afrique
« Reconnaissons avec fierté que nous avons réussi, enfin, à surmonter nos profonds différends, politiques et autres, dans la détermination renouvelée de tout un peuple de préférer le dialogue à la violence, de promouvoir l'unité plutôt que la discorde et d'engendrer l'espoir au lieu de la désillusion et du désespoir. » (Mme Ellen Johnson-Sirleaf, présidente du Liberia)
Ã- travers le paysage politique et social de l'Afrique subsaharienne, les États-Unis ont fait de l'appui aux droits de l'homme et à la démocratie leur premier objectif de politique étrangère. Ils ont travaillé à faire progresser la bonne gouvernance grâce à des initiatives diverses, notamment une forte représentation diplomatique, des incitations commerciales et des programmes de proximité qui ont porté le message de la démocratie jusqu'à l'échelle du village. En 2005, ces initiatives ont conduit à de nombreux progrès dans tout le continent. En Répubique démocratique du Congo, le soutien apporté par les États-Unis à la Commission électorale indépendante a contribué à l'inscription de 25 millions d'électeurs dans 11 provinces en vue du référendum constitutionnel réussi de décembre 2005 et de l'élection présidentielle qui doit se tenir avant le 30 juin 2006. L'appui des États-Unis aux élections nationales au Liberia, visant le renforcement des partis politiques, la promotion de l'inscription des électeurs et la formation des responsables des bureaux de vote, a contribué à l'essor de la démocratie dans le pays.
En dépit de ces réalisations, l'Afrique doit encore faire face à de graves difficultés et à de sérieuses violations des droits de l'homme. Au Darfour, les autorités soudanaises, les milices soutenues par ces dernières et les mouvements rebelles de la province ont commis de graves infractions aux droits de l'homme et au droit humanitaire. Les actes de violence perpétrés contre les femmes et les filles, en particulier les viols systématiques, ont constitué de sérieux problèmes au Soudan. En Éthiopie, au lendemain d'une percée importante des partis de l'opposition lors des élections législatives, les autorités ont arrêté des chefs de l'opposition, des journalistes et des personnalités en vue de la société civile. Les autorités éthiopiennes ont porté contre ces personnes des accusations passibles de la peine de mort, allant d'« outrages à la Constitution » au génocide. Par ailleurs, la crise politique se poursuit en Côte d'Ivoire, où le gouvernement Gbagbo piétine, aussi bien dan s les pourparlers de paix avec les rebelles que dans la préparation de l'élection présidentielle prévue pour 2006.
Afin de promouvoir le respect des droits de l'homme en Afrique, les États-Unis ont offert aux gouvernements africains de puissantes incitations à agir en faveur d'une plus grande ouverture politique grâce à la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) qui contient de fortes dispositions en matière de démocratie et de droits de l'homme et confère des avantages commerciaux significatifs aux pays admis à en profiter. En outre, la Société du Compte du millénaire (MCC) a accordé une aide considérable aux États qui ont résolu de gouverner avec justice, d'investir dans le domaine social et de libéraliser leur économie. En 2005, 17 pays d'Afrique se sont qualifiés pour un accord avec la MCC ou ont été admis à des programmes de seuil.
Pour promouvoir une paix durable et la démocratie au Burundi, les États-Unis ont engagé des programmes visant à renforcer la liberté des médias et la liberté d'expression et ont joué un rôle d'appui important aux élections de 2005. Grâce à ces élections, le Burundi est devenu le premier État subsaharien depuis l'Afrique du Sud à passer d'un régime dirigé par une minorité à un régime démocratique majoritaire, au moyen de négociations et d'élections démocratiques. Les États-Unis ont activement soutenu les négociations de paix au Soudan qui ont abouti à l'Accord de paix global, mettant fin à 22 années de guerre civile. Les États-Unis ont continué d'appuyer la formation du Gouvernement d'unité nationale tout en faisant vigoureusement pression sur Khartoum et sur les forces rebelles pour mettre fin à la violence continue au Darfour.
Beaucoup d'initiatives américaines en Afrique subsaharienne étaient destinées à saper les fondements du totalitarisme, à dégager l'espace politique et à encourager les voix silencieuses à s'exprimer. Au Zimbabwe, où de frauduleuses élections sénatoriales ont permis au président Mugabe de consolider son pouvoir, le gouvernement des États-Unis a parrainé deux conférences qui ont souligné l'absence de liberté de la presse, et il a diffusé des informations non censurées au public zimbabwéen grâce aux émissions radiophoniques de la Voix de l'Amérique. En outre, des ONG financées par les États-Unis ont disséminé des informations sur les droits de l'homme et la société civile. En Guinée équatoriale, les initiatives des États-Unis ont incité le gouvernement à établir un « Fonds de besoins sociaux » pour accélérer l'investissement des immenses revenus pétroliers de l'État dans le domaine social, notamment la santé, l'éducation, le progrès des femmes et l'assainissement. Les États-Unis ont également encouragé les partis de l'opposition, la société civile, la jeunesse et les médias à participer davantage à la propagation de la démocratie et au respect des droits de l'homme.
Dans le combat en faveur de la démocratie et du respect des droits de l'homme et des droits des travailleurs en Afrique, les alliés les plus proches des États-Unis sont les États démocratiques eux-mêmes. Les États-Unis continuent de coopérer étroitement avec les gouvernements librement élus de tout le continent afin que la liberté humaine s'y réalise pleinement.

AllAfrica Global Media

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