jeudi, juin 22, 2006

COULOIRS DE LA MORT

Il est des couloirs de la mort
Qui ne sont pas dans des prisons
Mais dans le quotidien de la solitude
La vie n'y est pas vie
Mais
survie
Passée à attendre la mort
Et à compter le temps qui passe
Un temps qui comme une source que l'on aurait ni captée
ni canalisée
Irait se perdre dans les sables du désert de l'attente
Alors qu'il pourrait sans doute (re)donner vie
Au jardin secret d'une de ce belles et mystérieuses
oasis
Où nul voyageur ne s'aventure plus
Attendre une mort qui ne vient pas
Parce que la vie s'accroche à cette survie
Comme le lierre aux murs d'une maison abandonnée
Et qui la détruit lentement en même temps
qu'il prétend l'orner de son feuillage
Attendre la mort en subissant la vie
Qui serait un voyage sans destination ni escale
Que l'on ferait avec pour seuls bagages
les souvenirs d'une autre vie
Un voyage dans un wagon plombé
Sans fenêtre sur le monde
Et donc sur un possible
PossibleAvec pour seule lumière
La lueur d'une pensée qui s'évertue à penser
Comme pour mieux faire souffrir du vide et du
silence dont elle est le
tragique reflet
Dans ce couloir sans fin
Dont on a oublié l'entrée
Mais aussi le pourquoi le comment et le quand de
cette entrée
Chaque pas fait en avant
N'est qu'un enlisement de plus dans l'immobilité
de l'attente
Une attente qui n'est qu'attente sans fin
Puisque rien ni personne ne sont plus attendus
Exil intérieur au fond de soi-même
Et pourtant non loin mais à côté
Tout à côté
Dans un à coté de transparence de silence d'insipidité
D'anonymat
jccabanel.free.fr/mt_rubrique_poesie.
La Poésie
ARTICLES EN VEDETTE
État de siège
Sans cesse tu rêves

Partager

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil