mercredi, juillet 05, 2006

Israël poursuit son avance

Au Proche Orient, le Cabinet israélien a décidé d'autoriser son armée à s'enfoncer plus profondément dans la bande de Gaza.

La mesure fait suite au tir d'une roquette palestinienne contre le territoire israélien. La roquette est tombée dans une cour d'école d'Ashkelon, ville côtière israélienne de 115 000 habitants située au sud de Tel-Aviv. Il n'y a pas eu de blessés, les enfants ayant déjà quitté l'école à cette heure de la journée.

Le tir de cette roquette artisanale de type Kassam a été revendiqué par la branche armée du Hamas, un des trois groupes ayant revendiqué l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, 19 ans, il y a une dizaine de jours.
Cette première attaque palestinienne depuis le début de la crise a fait monter la tension d'un cran. « Il s'agit d'une escalade sans précédent dans la guerre terroriste menée par le mouvement Hamas qui contrôle désormais l'Autorité palestinienne », a dit le premier ministre israélien Ehud Olmert.
Israël a alors décidé de créer une zone de sécurité élargie dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher d'autres tirs de roquettes.
Plus tôt, l'aviation israélienne avait lancé trois raids contre la bande de Gaza pour répliquer au tir de roquette palestinien.
Dans la ville de Gaza, un bâtiment abritant le siège du ministère palestinien de l'Intérieur et une école privée du Hamas ont subi d'importants dommages.
À Rafah, un camp d'entraînement du Hamas a également été ciblé par l'aviation israélienne. Redoutant cette attaque, les activistes du mouvement islamiste avaient déjà abandonné les lieux.
Le caporal Shalit est toujours en vie
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a déclaré que le gouvernement issu du Hamas maintenait « sa position sur la nécessité de préserver la vie du soldat israélien kidnappé et de bien le traiter », et qu'il déployait « des efforts auprès de parties arabes et régionales pour trouver une issue satisfaisante » à la crise.
Le caporal Gilad Shalit serait donc toujours en vie, malgré l'expiration de l'ultimatum lancé par ses ravisseurs. Ces derniers avaient donné à Israël jusqu'à mardi, à l'aube, pour libérer 1000 prisonniers palestiniens ainsi que des femmes et des mineurs détenus par l'État hébreu.
Un porte-parole de l'Armée de l'Islam, qui a revendiqué son enlèvement avec la branche armée du Hamas et les Comités de résistance populaire, a indiqué mardi qu'ils ne comptaient pas tuer leur otage. « Certains pensent que les groupes peuvent le tuer, mais nos principes islamiques stipulent qu'il faut respecter les prisonniers et ne pas les tuer », a-t-il dit.
À l'expiration de l'ultimatum, les factions palestiniennes responsables de l'enlèvement du caporal Shalit se sont aussitôt retirées des négociations engagées avec des médiateurs égyptiens. Ils menacent désormais d'enlever d'autres soldats et colons israéliens.
Pour sa part, le premier ministre Olmert a confirmé qu'il n'y aurait pas de négociations, et que les opérations militaires contre les territoires palestiniens se poursuivront. « Nous ne négocierons pas avec les terroristes. Nous agirons avec toute la force nécessaire, mais nous ne céderons pas au chantage », a déclaré Ehoud Olmert.
Par ailleurs, les forces israéliennes ont interpellé mardi dans un commissariat de police de Ramallah, en Cisjordanie, trois Palestiniens soupçonnés du meurtre d'un colon juif. Les trois hommes avaient été arrêtés par la police palestinienne pour le meurtre présumé d'Eliyahu Asheri, la semaine dernière. Le corps du jeune homme de 18 ans, assassiné en représailles à l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, a été retrouvé le 29 juin.
radio-canada.ca/

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