samedi, septembre 02, 2006

Hugo Chavez et Bachar Al-Assad unis contre Washington


Tout au long de son interminable tournée qui le mène aux quatre coins du globe, le président du Venezuela n'a eu de cesse d'appeler à la constitution d'un front de lutte contre l'hégémonie et l'impérialisme américains, trouvant un écho particulier chez son "ami" biélorusse Alexandre Loukachenko ou son "frère" iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Après Pékin, c'est à Damas que M. Chavez a fait escale, mercredi 30 août, avant de rejoindre, jeudi, son homologue angolais José Eduardo dos Santos.
Les présidents syrien et vénézuélien ont d'emblée affiché la couleur : "Nous avons la même position : nous refusons l'impérialisme et les tentatives d'hégémonie de la part de l'empire américain", a lancé Hugo Chavez à son arrivée dans la capitale syrienne. Et de surenchérir : "Nous avons la même vision politique. Nous sommes deux pays et deux peuples qui résistent et font front à l'agression impérialiste."
Loin de contredire son hôte, le leader syrien, Bachar Al-Assad, a souligné que les positions de Damas et de Caracas étaient "très proches concernant les questions internationales". "Nous refusons un monde dominé par un seul pôle", a-t-il affirmé. "Nous allons coordonner nos politiques au plus haut niveau" et "renforcer la coopération sud-sud pour épargner à ces pays les pressions (...) comme celles exercées sur le Venezuela et la Syrie", a-t-il assuré.
COOPÉRATION PÉTROLIÈRE
Très vite, les deux chefs d'Etat en sont venus à la question de politique internationale du moment, la crise au Proche-Orient. Lors d'une conférence de presse, le président Assad a affirmé que les récentes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU sur le Liban et la Syrie constituaient "une ingérence dans les affaires intérieures des Etats" et étaient "le résultat de l'hégémonie américaine". Il a donné en exemple la résolution 1680, qui demande l'établissement de relations diplomatiques entre la Syrie et le Liban, et la délimitation des frontières entre les deux pays.
Pour sa part, M. Chavez a demandé "une fois de plus" au gouvernement d'Israël de "retirer ses forces d'agression du Liban, de lever le blocus criminel qu'il impose au peuple libanais et de cesser ses massacres contre le peuple palestinien". "Je demande aux Israéliens de se retirer du Golan [occupé par Israël depuis 1967] car ce territoire ne leur appartient pas. C'est un vol flagrant perpétré devant le monde entier", a affirmé le président vénézuélien.
Hugo Chavez est aussi arrivé, comme à chacune de ses visites, porteur de propositions concrètes dans le domaine pétrolier. Le Venezuela est prêt à construire en trois ans une raffinerie de pétrole en Syrie d'une capacité de 200 000 barils, a indiqué M. Chavez, dont le pays est le cinquième exportateur de brut au monde.
A l'occasion de cette visite, les Etats-Unis avaient demandé au président vénézuélien de "rappeler" ses obligations internationales à la Syrie, prévues notamment par la résolution 1701 qui a permis de mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah, soutenu par Damas.

LEMONDE.FR Avec AFP 31.08.06
BASTA

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