Nazisme, Sionisme et Holocauste (2ème partie)
Le sionisme, de l’antisémitisme inversé ?
Mais, cela ne signifie pas également qu’ils doivent être prêts à accepter d’être les victimes indirectes de cet Holocauste ou d’appuyer ceux qui se cachent derrière lui pour perpétrer un génocide systématique contre un autre peuple, comme le fait actuellement Israël, en conformité avec l’idéologie dont elle se réclame.
M14 février 2009 / Mourad Benachenhou - Le Quotidien d’Oran
Mais, cela ne signifie pas également qu’ils doivent être prêts à accepter d’être les victimes indirectes de cet Holocauste ou d’appuyer ceux qui se cachent derrière lui pour perpétrer un génocide systématique contre un autre peuple, comme le fait actuellement Israël, en conformité avec l’idéologie dont elle se réclame.
M14 février 2009 / Mourad Benachenhou - Le Quotidien d’Oran
Les troupes coloniales qui ont pris part aux massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et autres villes et villages de la région, ne pouvaient ni se prévaloir - ni être innocentés de leurs crimes - de la tragédie d’Auradour Sur Glane (village français dont toute la population, au nombre de 642, a été massacrée le 10 juin 1944 par les troupes SS allemandes qui voulaient récupérer le chef de bataillon Helmut Kämpfe, capturé quelques jours auparavant par les « terroristes français » Ce massacre, si affreux fut-il, ne donnait pas une sorte de droit divin aux troupes de la puissance coloniale, de mener des opérations de représailles sanguinaires contre une population civile aussi désarmée que les habitants d’Auradour sur Glane.
Mais, il faut remarquer que la violence crée une dialectique de vengeance qui conduit la victime à exercer, à la première occasion, son arbitraire sur une population plus faible qu’elle.
On constate un transfert de « compétences » entre la victime et son bourreau, qui fait que la victime utilise les mêmes justifications et les mêmes armes contre ceux qui lui donnent l’occasion de rétablir l’ordre normal des choses, dans lequel elle estime devoir toujours être la partie dominante, celle qui impose l’ordre du monde et ses règles morales. Pouvoir frapper sans risque de représailles devient un acte de rédemption et de disparition de la servitude passée.
Ainsi, la ressemblance entre les crimes nazis et le comportement d’Israël à l’égard des Palestiniens a été soulignée par un écrivain israélien, Les Levidow, dans un livre intitulé : »Le Retour », et qui note que :
« La paranoïa sioniste a des ressemblances avec l’antisémitisme européen, dans deux sens : les Palestiniens sont presque racialement définis comme anti-juifs, de même que les Juifs allemands persécutés étaient traités "d’anti-allemands". Et leurs attaques anticipées contre les Juifs ont déplacé un sentiment subconscient de culpabilité au sujet des pogroms israéliens contre les Palestiniens ».
Israël innocenté de tous ses crimes, du fait du Génocide ?
Comme l’explique Norman G. Finkelstein dans son livre : L’Industrie de l’Holocauste, Réflexions sur l’Exploitation de la Souffrance des Juifs : (2000, éditions Verso, New York) :
« Le dogme de l’Holocauste fondé sur la haine éternelle des non-Juifs a servi à la fois pour justifier la nécessité d’un Etat juif, et pour rendre compte de l’hostilité à Israël.. Si tout le monde veut la mort des Juifs, ce qui est vraiment extraordinaire, c’est qu’ils sont encore vivants - contrairement à une bonne partie de l’humanité, ils ne meurent pas exactement de faim... Ce dogme a également conféré à Israël le droit de faire n’importe quoi : comme les non-Juifs ont toujours l’intention de tuer les Juifs, les Juifs ont tous les droits de se protéger, de la façon qu’ils jugent appropriée. Quels que soient les stratagèmes auxquels les Juifs pourraient faire appel, même l’agression et la torture, ils constituent de l’auto-défense légitime... Boas Evron remarque : "Tous les peuples ont collaboré avec les Nazis dans la destruction des Juifs, donc, tout est possible pour les Juifs dans leurs relations avec les autres peuples". » (p. 50-51).
Au nom de l’Holocauste, Israël utilise, dans sa répression de la résistance du peuple palestinien, les techniques de punition collective, des plus « bénignes », comme de briser les os des personnes arrêtées, aux plus barbares, comme la torture systématique et le ciblage prémédité des populations civiles dans les opérations militaires, comme les assassinats ciblés qui aboutissent au massacre de familles entières.
Voici ce que dit Jacqueline Rose, dans son ouvrage intitulé : La Question de Sion (2005, Presses universitaires de Princeton) :
« Aujourd’hui, à titre de politique constante, l’armée israélienne brise les os des Palestiniens. Au début de la première Intifadha, Rabin avait donné cet ordre à l’armée : "Brisez-leurs les os". Et les soldats exécutent avec discipline, l’ordre qui leur a été donné : briser, avec la crosse de leurs armes, les bras et les jambes des Palestiniens » (p. 116).
Dans ce même livre, elle donne la liste de toutes les humiliations quotidiennes dont souffrent les Palestiniens et de tous les crimes commis en continu contre eux, et qui en font des parias dans leur propre pays ; elle rapporte également que les soldats et les officiers israéliens exécutent sommairement des enfants palestiniens, et se justifient en proclamant que le souvenir de l’Holocauste les conduit à perpétrer, de manière routinière, ce qui est considéré comme de patents crimes de guerres perpétrés contre des civils ne représentant aucun danger !
Justifiant également la résistance palestinienne, Rose rapporte également ce que Martin Buber, un philosophe sioniste : « Quelle nation se permettrait d’être déchue de la position de majorité à celle de minorité sans se battre ».
Israël en état permanent de crimes de guerre
Que la politique sioniste prônée à l’égard des Palestiniens, dès l’apparition de cette idéologie fondamentaliste vers la fin du 19ème siècle, puisse être qualifiée de génocidaire, ne fait plus l’ombre d’un doute : l’objectif est d’éliminer, par tous les moyens, toute la population non-juive de la terre historique de Palestine, et de donner la majorité démographique et culturelle à la population considérée comme juive par les autorités rabbiniques. Les déclarations les plus récentes des autorités israéliennes, faites pendant la campagne pour les élections législatives, n’ont rien de nouveau ; elles ne font que confirmer la détermination d’Israël à aller jusqu’au bout de cette politique, se sachant couverte par le bouclier de « l’Holocauste », qui sert de prétexte comme d’exemple de politique d’épuration ethnique « réussie ». La récente agression contre le peuple palestinien de Gaza a donné l’occasion à un des dirigeants de l’armée israélienne, de rappeler les objectifs du sionisme et le peu de cas qu’il fait des lois internationales.
Voici un extrait d’une proclamation que le rabbin en chef de l’armée israélienne, le colon et brigadier général Avichai Ronski, a distribué aux soldats qui ont envahi Gaza le 27 décembre 2008 :
« Il est interdit de par la Torah d’abandonner un millimètre de la terre d’Israël aux non-juifs. Ne la laissons pas aux mains d’un autre peuple, pas même un doigt de celle-ci, pas même un bout d’ongle de celle-ci ».
Ce rabbin en chef, qui occupe une fonction précise dans une armée régulière, et dont les écrits ont dû, sans aucun doute, être approuvés par les autorités politiques comme par ses supérieurs hiérarchiques dans l’armée israélienne, - qui se targue d’être l’une des armées les plus modernes et les plus disciplinées dans le monde - proclame et ordonne :
« Il n’y a pas de population innocente... La morale de la Torah décrète malheur au méchant et malheur à son voisin. Nous appelons à ne pas tenir compte des lois étrangères et ordonnances en tous genres qui entravent le cours logique de la guerre : la destruction de l’ennemi » (cité par Gideon Spiro, traduction de l’hébreu : Michel Ghys).
Cet appel au massacre des population civiles, cette expression du refus des lois internationales de la guerre par un haut gradé d’une armée régulière, ressortissent directement du crime de guerre. On comprend pourquoi le Premier ministre d’Israël a en quelque sorte précédé l’appel et promis de défendre les membres de son armée contre les poursuites internationales ! Si un général, tenant un office religieux dans l’armée d’un Etat sans séparation entre la hiérarchie religieuse et la hiérarchie politico-administrative, ose donner de manière aussi claire des ordres directs de cette nature, quelles variétés de crimes a-t-il autorisé, depuis l’exécution sommaire, en passant par le viol, le vol et le massacre des vieillards, des femmes et des enfants ?
En conclusion
1. Le Nazisme est la forme ultime des idéologies fondées sur la haine raciale ou de classe nées au cours du 20ème siècle dans les pays les plus avancés et les plus « civilisées » ;
2. Cette idéologie visait à créer un Reich de Mille ans, fondé sur la supériorité et la pureté raciale des Aryens, dont les Allemands représenteraient le type parfait ;
3. L’expression de cette idéologie se trouve dans « Mein Kampf », ouvrage rédigé par Hitler, et dans lequel il définit, sans détours, son programme politique d’épuration ethnique et de création d’un nouvel ordre mondial fondé sur la domination du peuple allemand ;
4. les dirigeants nationalistes maghrébins, au risque de leur vie, ont refusé toute collaboration avec les Nazis, sur la base du principe suivant lequel : « l’ennemie de mon ennemi peut être mon pire ennemi » ;
5. l’Holocauste est le massacre organisé, de manière systématique et industrialisé, des représentants des races jugées « inférieures » par les autorités nazies ;
6. Les victimes comme les concepteurs et les exécutants de cet Holocauste venaient de pays où les musulmans n’étaient ni majoritaires, ni en contrôle du système politique ou économique ;
7. Les gouvernements et la population des pays dits avancés se sont compromis dans l’exécution de ce massacre, et continuent à porter l’opprobre de cette complicité ;
8. La réalité historique de l’Holocauste ne saurait être niée, mais sa responsabilité ne saurait être partagée par les pays qui n’y ont pas pris part, et qui, donc, n’ont rien également à gagner à réfuter ce triste épisode de l’histoire des nations avancées ;
9. Les sionistes, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ont cultivé l’amitié et l’alliance des Nazis, pour réaliser leur projet de création d’un Etat au Moyen-Orient : les preuves de cette compromission sont aussi nombreuses qu’accablantes ;
10. lsraël exploite, aux dires de chercheurs que l’on ne saurait accuser d’antisémitisme, l’Holocauste pour poursuivre sa politique de génocide du peuple palestinien ;
11. Les appels à l’expulsion et au massacre des Palestiniens, quand l’occasion en est donnée, comme c’est le cas pour l’agression contre la population de Gaza, sont faits par les autorités politiques, religieuses ou militaires israéliennes, sans crainte de poursuites judiciaires internationales, et au mépris des lois de la guerre et des autres conventions internationales, y compris la convention de 1948 sur le génocide ;
12. Le dernier en date de ces appel, si l’on exclut les discours des candidats au poste de Premier ministre israélien, viennent du rabbin en chef de l’armée israélienne, qui incite les troupes à massacrer les civils ;
13. Israël est devenu, paradoxalement au nom de l’Holocauste, comme l’affirme Jacqueline Rose et d’autres, une vaste usine à fabriquer des criminels de guerre, un chantier génocidaire à ciel ouvert fonctionnant au vu et au su de tout un chacun.
14 février 2009 - Le Quotidien d’Oran - Débat
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6116
1ère partie : Israël : une démocratie à l’occidentale ? (1ère partie)
14.2.09 17:41
Nazisme-Sionisme-et-Holocauste-2-me-partie-
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