mardi, juillet 25, 2006

L’ARMÉE ISRAÉLIENNE TUE 4 MEMBRES DE LA FORCE DES NATIONS-UNIES AU SUD-LIBAN

Quatre membres de la Force Intérimaire des Nations-Unies (FINUL) au Sud-Liban ont été tués par un bombardement israélien de leur position, a annoncé l’organisation mardi soir.

Les 4 soldats appartenaient au contingent indien de cette « force », créée depuis près de 30 ans par les Nations-Unies. La FINUL ne s’est jamais opposée aux agressions israéliennes contre le Liban, notamment à l’occupation de la région sud du pays, qui a duré 18 ans, de 1982 à mai 2000, avant que le gouvernement israélien, incapable de briser la résistance locale conduite par le Hezbollah, ne se décide à plier bagage.
L’incapacité de la FINUL à protéger les populations locales a encore été illustrée, il y a quelques jours, lorsque des membres de cette force ont refusé d’abriter des familles sommées par Israël de quitter la zone, et qui ont été bombardées par Israël (18 morts, dont une majorité d’enfants) quand elles ont tenté de rebrousser chemin.
La mort des 4 soldats indiens de la FINUL est le troisième « incident » du genre imputable à l’armée israélienne, en l’espace d’une semaine, après deux tirs sur les positions de l’ONU qui avaient fait des dégâts mais pas de blessés.
La nouvelle « bavure » (mais les guillemets ne sont pas nécessairement de rigueur) intervient dans un contexte où il est très difficile de « décrypter » le comportement de l’armée israélienne, au-delà du constat de sa sauvagerie contre les populations civiles libanaises, de ses difficultés apparentes à triompher rapidement de la résistance libanaise dans le combat d’infanterie, malgré la force écrasante de ses moyens en avions, hélicoptères, tanks et autres blindés, de son impossibilité à juguler la riposte Hezbollahi (des tirs de roquettes pleuvant aveuglément sur le nord d’Israël et sa population) et, surtout, de l’impunité et de la collaboration dont Israël bénéficie de la part des grandes puissances pour perpétrer ses massacres.
Depuis trois jours, face aux retards manifestement pris par l’armée israélienne dans la réalisation de ses objectifs proclamés et énoncés comme tels aux Etats-Unis ou à la France (« Promis, juré, on finit le travail en 8-10 jours, et vous irez ensuite occuper le Liban »), le gouvernement israélien a multiplié les déclarations contradictoires : tantôt c’est un appel à une « force internationale », tantôt Israël promet de réoccuper le sud du Liban, même si des milliers de ses soldats n’avaient avancé que de quatre malheureux kilomètres en territoire libanais, mardi en fin de soirée.
Il n’y a donc pas d’explication forcément rationnelle à l’attaque du poste de la FINUL, sinon le fait qu’Israël, convaincu d’une impunité totale et éternelle, fait la seule chose qu’il sache faire : l’usage de la force, encore et toujours.
Au demeurant, pendant que les soldats indiens et les civils libanais étaient frappés (il y a encore eu au moins 13 civils libanais tués mardi par l’aviation israélienne, ainsi que 8 combattants du Hezbollah et d’Amal, la seconde formation politique chiite du pays), l’armée israélienne poursuivait les massacres en Palestine, avec des bombardements sur Gaza (une dizaine de civils tués au cours des dernières 24 heures), et encore un raid à Ramallah, quelques heures après que Mahmoud Abbas, le président fantoche de l’Autorité Palestinienne, y avait accepté de se congratuler avec Condoleeza Rice, la ministre des Affaires étrangères des Etats-Unis (ou d’Israël, comme on veut).
Publié le 25-07-2006
Par CAPJPO-EuroPalestine

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