dimanche, juillet 09, 2006

L’offensive sanglante de Tsahal

1/9/6/5Gaza . Dans l’indifférence générale, Israël poursuit une offensive qui fait un nombre croissant de victimes. Tout porte à croire que la libération du soldat Shalit n’en soit qu’un prétexte.

Pour un peu on conseillerait aux Palestiniens d’accepter leur sort et de cesser de revendiquer contre l’occupation israélienne. C’est du moins ce que suggèrent ces - réactions tout en prudence émanant aussi bien des États-Unis que de l’Union européenne et de la France. Hier, par exemple, Paris s’est aligné sur Washington au Conseil de sécurité, bloquant un projet de résolution présenté par les pays arabes exigeant le retrait des forces israéliennes de Gaza, parce que celle-ci serait « déséquilibrée ».
le pot de fer
et le pot de terre
Sur le terrain, les affrontements entre l’armée israélienne et les combattants palestiniens s’apparentent à un combat entre le pot de fer et le pot de terre. Depuis que le cabinet israélien a donné son feu vert pour des opérations en profondeur à Gaza, 40 présumés « terroristes » ont été « abattus ». Entre mercredi et vendredi matin, 22 Palestiniens, combattants et civils, ont été tués. Côté israélien, un militaire tué.
« Les terroristes ont déjà payé un prix élevé et nous faisons tout notre possible pour leur faire comprendre qu’ils payeront cher s’ils gardent notre soldat enlevé et poursuivent des tirs de roquettes », a déclaré le général Dan Haloutz. Au terme de cette offensive dite « graduelle », l’armée israélienne a pris le contrôle jeudi de trois anciennes colonies du nord de la bande de Gaza et a mené une incursion à Beit Lahiya afin de créer une « zone de sécurité » pour empêcher les tirs de roquettes sur les villes israéliennes voisines. En clair, même si les Palestiniens libèrent le soldat sans contrepartie, les forces israéliennes ne sont pas disposées à se retirer de la partie nord de Gaza.
Bien évidemment, au plan politique, Israël se défend de vouloir réoccuper la bande de Gaza après s’en être retirée. « Nous n’avons pas sorti les colons en septembre pour y revenir maintenant », tend à rassurer le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mark Regev, ajoutant sans autre précision que « c’est le comportement des organisations terroristes qui nous oblige à faire ce que nous faisons ».
Le plan Olmert
au placard
Tombant le masque, le ministre de l’Habitat, Meir Sheetrit, du parti Kadima, a estimé que le plan Olmert de retrait de certains secteurs de Cisjordanie « est aujourd’hui au placard ». Précisant : « Le plan de regroupement n’est pas à l’ordre du jour et il est improbable qu’il le redevienne alors qu’on va vers une longue confrontation avec les Palestiniens ». Autrement dit, la capture du soldat Shalit par des groupes armés palestiniens n’était que le prétexte recherché par le gouvernement pour imposer sa solution à la crise israélo-palestinienne avec l’aval tacite des capitales occidentales. Dès le 9 juin, lorsqu’un navire israélien a bombardé une plage de Gaza, tuant toute une famille palestinienne, on a pu se rendre compte que le gouvernement Olmert poursuit un seul et unique objectif : faire capoter le projet de référendum fixé par Mahmoud Abbas pour le 26 juillet sur proposition de Marwan Barghouti visant la reconnaissance de deux États cohabitant en paix. Une initiative qui aurait rendu caduque la poursuite de la construction du mur de séparation.
Le pouvoir israélien savait en toute connaissance de cause que les extrémistes et islamistes palestiniens opposés également à ce référendum sauteraient sur l’occasion pour mettre fin à la trêve armée. Ce qu’ils ont fait en lançant des roquettes et en capturant le caporal Shalit sachant bien sûr qu’Israël refuserait de négocier.
Il n’en reste pas moins qu’Israël est guetté par un risque d’enlisement. Une petite partie de l’opinion s’inquiète des conséquences de l’offensive armée tandis que le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement admet publiquement qu’il n’a « aucune idée de comment tout cela va se terminer ».
Hassane Zerrouky
lHumanité.fr

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