mercredi, juillet 12, 2006

Crise nord-coréenne: offre de compromis de Moscou et Pékin

PéKIN - La Chine et la Russie ont présenté au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution sur la crise née des tirs de missiles nord-coréens. Il concurrence un texte plus musclé du Japon qui exige des sanctions contre Pyongyang.

Ce nouveau texte "constitue une très bonne base pour envoyer un signal fort de façon unie", a estimé l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitaly Churkin. Il a jugé que ce projet pouvait conduire à un compromis avec les tenants d'une ligne plus dure.
La Chine et la Russie se sont déclarées opposées à des sanctions contre la Corée du Nord, contrairement aux Etats-Unis et surtout au Japon, qui reste ferme sur sa volonté de voir adopter par le Conseil de sécurité son projet de résolution ouvrant la voie à des sanctions.
Des diplomates occidentaux ont estimé que si le texte russo-chinois était plus sévère que tous les précédents documents présentés par Pékin, il n'allait pas encore assez loin.
L'ambassadeur de la Chine à l'ONU, Wang Guangya, a déclaré publiquement pour la première fois qu'il avait reçu comme instruction d'opposer son véto au projet japonais au moment même où une délégation d'émissaires chinois se trouvait à Pyongyang.
La Corée du Sud pour sa part a adressé un sérieux avertissement à sa voisine du Nord qu'elle a tenté de dissuader de tirer d'autres missiles. Elle l'a aussi exhortée à reprendre les pourparlers sur ses programmes nucléaires.
Les pourparlers à six pays (Etats-Unis, deux Corée, Chine, Japon et Russie) visent à obtenir de Pyongyang l'abandon définitif de son programme nucléaire. Ouverts en 2003, ils sont au point mort depuis novembre 2005.
De leur côté, les Nord-Coréens ont demandé à la Corée du Sud, alliée des Etat-Unis, de cesser dès l'an prochain toute manoeuvre militaire commune avec des puissances étrangères. Ils ont aussi réitéré leur demande de livraison de 500 000 tonnes de riz que Séoul avait décidé de suspendre par mesure de rétorsion après les tirs d'essai de Pyongyang.
Une délégation de cinq responsables sud-coréens chapeautée par le ministre de l'Unification, Lee Jong-Seok, aura jusqu'à vendredi des entretiens avec des officiels du Nord conduits par Kwon Ho-ung, conseiller en chef du gouvernement. Les deux pays sont toujours théoriquement en guerre en l'absence d'un traité de paix concluant le conflit de 1950-53.
(ats / 12 juillet 2006 20:45)
Romandie News

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