vendredi, juillet 28, 2006

Le Liban bombardé, pas de consensus diplomatique

BEYROUTH (Reuters) - L'aviation israélienne a de nouveau bombardé le Liban vendredi, tandis que les désaccords diplomatiques paraissent se creuser sur la scène internationale et que l'Etat juif rappelle 15000 réservistes pour les besoins de sa guerre contre le Hezbollah.
Jeudi, Israël a annoncé qu'allaient se poursuivre les frappes aériennes et les incursions au Liban mais qu'une invasion massive n'était pas à l'ordre du jour.


"Nous préparons des réservistes qui seront prêts quand l'ordre leur sera donné (de se déployer)", a dit lors d'une conférence de presse le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz.
Vendredi, des avions israéliens ont de nouveau pilonné certaines zones de la plaine de la Bekaa.
Les divergences diplomatiques au sein de la communauté internationale ont paru se creuser jeudi. Et les appels en faveur d'un cessez-le-feu immédiat se sont multipliés avec la dégradation de la situation humanitaire du Liban.
George Bush a déclaré jeudi qu'il souhaitait que la guerre se termine au plus vite. Mais il a également précisé qu'il ne souhaitait pas une "fausse paix" qui ne fasse que repousser les problèmes.
Il doit s'entretenir vendredi à Washington avec son allié britannique Tony Blair, qui s'est à nouveau aligné sur la position américaine, au grand dam de certaines capitales européennes et arabes.
DES CADAVRES DANS LES RUES
La France s'est montrée déçue par les résultats de la conférence internationale de Rome, mercredi, qui ne s'est traduite par aucun appel à un cessez-le-feu immédiat. Paris a exhorté le Conseil de sécurité de l'Onu à se réunir la semaine prochaine pour se pencher sur une résolution sur une trêve.
La Finlande, qui préside l'UE, a jugé pour sa part qu'Israël avait mal compris les résultats de cette conférence si il pensait avoir obtenu un soutien de son opération au Liban.
Le Conseil de sécurité a pour sa part adopté une déclaration dans laquelle il se dit "choqué" par la mort de quatre casques bleus de la Finul tués mardi par le bombardement israélien de leur poste d'observation au Sud-Liban.
Mais cette déclaration a été édulcorée sous la pression des Etats-Unis, qui ont cherché à s'assurer qu'on ne charge pas trop Israël.
Selon le gouvernement libanais, jusqu'à 600 personnes, en très grande majorité des civils ont été tuées et près de 1.800 autres blessées depuis le 12 juillet dans les bombardement israéliens au Liban, où la crise humanitaire s'aggrave de jour en jour.
Au 17e jour de la guerre, des cadavres jonchent les rues de certains villages frontaliers du Liban où la population civile a été prise au piège par les violents affrontements entre soldats israéliens et combattants du Hezbollah, a rapporté le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Au moins 445 décès ont été confirmés au Liban, selon le décompte de Reuters. Une cinquantaine d'Israéliens, dont 18 civils, ont péri dans le même temps.
"Comment pouvons-nous regarder en silence les bombes qui pleuvent sur les nôtres?" s'est exclamé de son côté, le numéro deux d'Al Qaïda, Ayman al Zaouahri, dans un enregistrement vidéo diffusé par la chaîne de télévision arabe Al Djazira. Zaouhari invite tous les musulmans du monde "à combattre et mourir en martyrs dans la guerre contre les sionistes et les croisés."

Boursier.com

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