vendredi, mai 02, 2008

Hausse des prix des denrées alimentaires


ACTION CONTRE LA FAIM APPELLE A LA CREATION D’UN FONDS MONDIAL POUR LUTTER CONTRE LA FAIM ET LA MALNUTRITION
10/04/08 / actioncontrelafaim.fr/

Le phénomène de la hausse des prix des denrées alimentaires est constaté par Action contre la Faim dans nombre des pays dans lesquels elle intervient (Haïti, Sierra Leone, Liberia, Burkina Faso, Bangladesh, Afghanistan, Philippines, Ethiopie, Somalie. L’association appelle à l’action concrète qui passe par la création urgente d’un fonds mondial pour lutter contre la faim et la malnutrition afin qu’enfin la 1ère cause de mortalité de la planète soit traitée à bras le corps.
Un même constat de terrain au Bangladesh, au Burkina, au Libéria et en Afghanistan…D’après nos équipes sur le terrain, plusieurs phénomènes se croisent selon les pays : au Burkina Faso : le mil, le lait et l’huile ont augmenté de 25% en 1 an. Au Bangladesh, les prix des denrées ont doublé ou quasiment doublé sur la même période. En Afghanistan, dans les zones où l’association intervient, le blé a augmenté de 70% à 100% en une année également. Dans ces 3 pays, au phénomène de hausse mondiale du cours des denrées alimentaires s’ajoute l’impact d’une production agricole locale trop faible due notamment à des aléas climatiques. Pour exemple, les inondations puis le cyclone Sidr ont ravagé les récoltes et les stocks des paysans bangladais ; l’hiver afghan extrêmement rude cette année a poussé les familles à d’ores et déjà consommer leur stock de nourriture, la désertification et/ou les conséquences des guerres passées en Afrique de l’Ouest ont freiné la production agricole localement.Les équipes d’Action contre la Faim sur le terrain constatent également que les habitants des villes sont souvent les plus touchés par cette hausse des prix au vu de l’envolée des prix des carburants qui augmentent encore les coûts de transport des denrées des campagnes vers les villes. Ainsi, au Liberia, si un sac de 100 noix de coco coûtait encore 6 dollars il y a quelques mois, il en coûte aujourd’hui plus de 25 dollars dans la capitale Monrovia. En outre, dans les zones urbaines, les habitants ne produisant pas de nourriture sont 100% dépendants de leurs achats pour se nourrir et donc des prix sur les étals.
A l’aube d’une situation critique pour de plus en plus de populations ?Si la montée des prix des denrées alimentaires touche des dizaines de pays dans le monde, l’impact de cette hausse est d’autant plus prégnant dans des pays où les populations sont majoritairement très pauvres et fragilisées. Dans la majeure partie des pays dans lesquels ACF intervient les populations vulnérables vivent avec moins de 1 dollar par jour et consacrent la quasi totalité de leur budget à la nourriture : la moindre hausse de ce budget peut donc les entraîner très rapidement dans la malnutrition.La hausse des prix est souvent citée comme une des causes de la malnutrition par les personnes bénéficiaires des programmes nutritionnels d’ACF Rappelons qu’en septembre dernier, en Birmanie, les émeutes avaient commencé suite à la hausse des prix du riz et des carburants et qu’ACF avait alors constaté le doublement des admissions des personnes malnutries sévèrement dans ses centres de nutrition thérapeutique notamment suite à cette montée des prix.
Appel à la création d’un fonds mondial de lutte contre la faim et à la réforme du système de l’aide alimentaire Dans ce contexte, ACF est très inquiète sur l’impact de la hausse des prix sur l’insécurité alimentaire mondiale : il y a aujourd’hui 854 millions de personnes qui souffrent de la faim, que près de 5 millions d’enfants en meurent chaque année et qu’au vu des phénomènes actuels (hausse de la demande , augmentation du prix du pétrole, impact des changements climatiques, agro-carburants), ce chiffre a de fortes probabilités d’augmenter encore.La faim est la première cause de mortalité au monde, pourtant, dans de nombreux pays, la malnutrition n’est toujours pas traité comme un problème de santé publique. ACF demande donc que, sur le modèle des fonds spéciaux créés pour lutter contre le Sida ou la Tuberculose, un fonds mondial soit dédié à la lutte contre la faim et la malnutrition. Au-delà des déclarations d’intentions faites par nombre de pays aujourd’hui, il s’agit de se donner concrètement les moyens d’enrayer le phénomène en définissant deux axes prioritaires d’intervention pour ce fonds : - le traitement de la malnutrition pour répondre à l’urgence vitale - la prévention de la malnutrition pour agir à plus long terme sur les causes (relance de l’agriculture localement afin que les pays pauvres largement importateurs de denrées alimentaires puissent peu à peu gagner en autosuffisance ; relance de l’économie des familles notamment dans les zones urbaines pour que les personnes les plus vulnérables aient les moyens d’acheter de la nourriture ;
Une aide alimentaire eu profit des plus vulnérablesSi jusqu’alors les stocks ont toujours été à peu près disponibles pour répondre aux urgences, Action contre la Faim craint que l’assistance vitale à de nombreuses populations soient remises en cause. Action contre la Faim appelle donc à ce que les pays donateurs s’engagent sur le maintien inconditionnel de ces stocks d’aide alimentaire ou des montants financiers équivalents, indifféremment de l’évolution des cours des matières premières agricoles. Par ailleurs ACF appelle à un meilleur fonctionnement du système de l’aide alimentaire mondial fondé sur les besoins des populations et non sur des choix politiques des Etats donateurs afin que l’aide fournie soit mieux ciblée et mieux utilisée.
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mercredi, avril 30, 2008

La véritable raison de la guerre d’Irak

Le Régime de Bush a embourbé l'Amérique dans une sixième année de guerre en Afghanistan et en Irak, avec aucune fin en vue. Le coût de ces guerres d'agression est effroyable. Les pertes officielles étasuniennes dans les combats se situent à 4.538 morts. Officiellement, 29.780 soldats américains ont été blessés en Irak. Des experts ont soutenu que ces chiffres sont sous-évalués. Néanmoins, ces chiffres ne sont que la partie émergée de l'iceberg.
26 avril 2008 / Paul Craig Roberts / France-Palestine
Le 17 avril 2008, AP News a rapporté qu'une nouvelle étude publiée par la RAND Corporation arrive à la conclusion que "quelques 300.000 soldats américains souffrent d'une dépression majeure ou de stress post-traumatique après leur service dans les guerres en Irak et en Afghanistan, et que 320.000 ont été victimes de dommages au cerveau".
Le 21 avril 2008, OpEdNews a rapporté qu'un courriel interne du Général Michael J. Kussman, ministre délégué à la santé au Ministère des Anciens Combattants (MAC), adressé à Ira Katz, le chef de la santé mentale au MAC, confirme un reportage du McClatchy Newspaper, selon lequel 126 anciens combattants se suicident chaque semaine. Dans la mesure où ces suicides sont imputables à la guerre, plus de 500 morts devraient être ajoutés chaque mois aux pertes dans les combats.
Si l'on se tourne vers les pertes irakiennes, les études d'experts soutiennent un chiffre allant jusqu'à 1,2 millions d'Irakiens morts, presque tous des civils. Deux millions d'Irakiens ont fui leur pays et deux autres millions ont été déplacés à l'intérieur de l'Irak. Les pertes afghanes sont inconnues.
L'Afghanistan et l'Irak ont tous deux subi des pertes civiles et des dommages aux maisons, aux infrastructures et à l'environnement excessifs. L'Irak est affecté par l'uranium appauvri et des égouts éventrés.
Ensuite, il y a le coût économique pour les Etats-Unis. Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz estime que le coût total de cette invasion et de la tentative d'occupation de l'Irak se situe entre 3 et 5 trillions de dollars. Le prix du pétrole et de l'essence en dollars a triplé, et le dollar a perdu de la valeur contre les autres devises, chutant même spectaculairement contre le faible baht thaïlandais. Avant que Bush ne lance ses guerres d'agression, un dollar valait 45 bahts. Aujourd'hui, le dollar ne vaut plus que 30 bahts.
Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de tels coûts. Avant sa démission le mois dernier, le président de cour des comptes des Etats-Unis, David Walker, a rapporté que les dettes non couvertes du gouvernement des Etats-Unis s'élevaient à un total de 53 trillions de dollars [environ 34.000 milliards d'euros !]. Le gouvernement étasunien est incapable de couvrir ces dettes. Le Régime de Bush doit même emprunter de l'argent à l'étranger pour payer ses guerres en Irak et en Afghanistan. Il n'y a aucun moyen plus sûr de mettre le pays en faillite et de détrôner le dollar comme devise de réserve mondiale.
Les coûts moraux sont peut-être les plus élevés. Tous ces morts, tous ces blessés et tous ces coûts économiques pour les Etats-Unis et leurs victimes sont entièrement dus aux mensonges du Président et du Vice-Président des Etats-Unis, du Secrétaire à la Défense, de la Conseillère à la Sûreté Nationale et, bien sûr, des médias, y compris le New York Times soi-disant tolérant. Tous ces mensonges ont été répandus pour le compte d'un programme caché. "Notre" gouvernement ne nous a toujours pas dit, à "nous, le peuple", les véritables raisons pour lesquelles "notre" gouvernement a envahi l'Afghanistan et l'Irak.
A la place, les Américains ont accepté comme les moutons qu'ils sont une succession de mensonges éhontés : les armes de destruction massive, les liens avec al-Qaïda et la complicité dans l'attaque du 11/9, le renversement d'un dictateur et "apporter la démocratie" aux Irakiens.
Le grand peuple moral américain préfère croire les mensonges du gouvernement que reconnaître les crimes du gouvernement et le tenir pour responsable.
Pour un peuple moral, il y a de nombreuses façons efficaces de protester. Considérez les investisseurs, par exemple. Il est clair que Halliburton et les fournisseurs de l'armée raflent la mise. Les investisseurs achètent massivement leurs actions afin de prendre leur part dans ces profits qui explosent. Mais que ferait un peuple moral ? Ne boycotterait-il pas les actions de ces sociétés qui profitent des crimes de guerre du Régime de Bush ?
Si les Etats-Unis ont envahi l'Irak pour l'une quelconque des raisons que le Régime de Bush a données, alors pourquoi les Etats-Unis auraient-ils dépensé 750 millions de dollars pour une "ambassade" fortifiée, avec des systèmes antimissiles et ses propres systèmes de production d'électricité et d'approvisionnement en eau, sur une surface de 52 hectares ? Personne n'a jamais vu ou entendu parler d'une telle ambassade auparavant. Il est clair que cette "ambassade" a été construite en tant que quartier général d'un dirigeant colonial occupant.
Le fait est que Bush a envahi l'Irak avec l'intention de transformer ce pays en colonie américaine. Le soi-disant gouvernement de Maliki n'existe pas à l'extérieur de la Zone Verte protégée, le quartier général de l'occupation américaine.
Si la domination coloniale n'était pas l'intention, les Etats-Unis ne feraient pas tout leur possible pour forcer les 60.000 hommes de la milice de Sadr à combattre. Sadr est un Chiite qui est un véritable dirigeant irakien, peut-être le seul Irakien qui pourrait mettre fin au conflit sectaire et restaurer un peu d'unité à l'Irak. En tant que tel, il est considéré par le Régime de Bush comme un danger pour la marionnette américaine qu'est Maliki. A moins que les Etats-Unis puissent acheter ou truquer l'élection irakienne à venir, Sadr émergera probablement comme le personnage dominant. Ceci serait un développement hautement défavorable pour les espoirs du Régime de Bush d'établir sa direction coloniale derrière la façade de la fausse démocratie de Maliki. Plutôt que de travailler avec Sadr afin de s'extraire de ce bourbier, les Américains feront tout leur possible pour assassiner celui-ci.
Pourquoi le Régime de Bush veut-il diriger l'Irak ? Certains spéculent sur le fait que c'est une question de "pic du pétrole". Les ressources pétrolières sont censées décliner alors même que la demande de pétrole se multiplie de la part des pays en développement comme la Chine. Selon cet argument, les Etats-Unis ont décidé de mettre la main sur l'Irak pour garantir leurs propres approvisionnements en pétrole.
Cette explication pose problème. La majeure partie du pétrole américain provient du Canada, du Mexique et du Venezuela. Le meilleur moyen pour les Etats-Unis d'assurer leurs approvisionnements en pétrole serait de protéger le rôle du dollar en tant que devise de réserve mondiale. De plus, 3 à 5 trillions de dollars auraient permis d'acheter une quantité phénoménale de pétrole. Avant les invasions étasuniennes, la facture américaine d'importation de pétrole était en dessous de 100 Mds de dollars par an. Même en 2006, les importations totales depuis les pays de l'OPEP étaient de 145 Mds de dollars et le déficit de commercial avec l'OPEP s'élevait à 106 Mds de dollars. Trois trillions de dollars auraient payé les importations américaines de pétrole pendant 30 ans ; cinq trillions de dollars, pendant un demi-siècle, si le Régime de Bush avait préservé la valeur du dollar.
L'explication la plus probable de l'invasion étasunienne de l'Irak est l'engagement du Régime néoconservateur de Bush à la défense de l'expansion territoriale israélienne. Il n'existe pas un seul néoconservateur qui ne soit allié à Israël. Israël espère voler toute la Cisjordanie et le sud du Liban pour son expansion territoriale. Un régime colonial américain en Irak ne protège pas seulement Israël contre des attaques, mais exerce aussi pression contre la Syrie et l'Iran pour qu'ils ne soutiennent pas les Palestiniens et les Libanais. La guerre d'Irak est une guerre pour l'expansion territoriale d'Israël. La "guerre contre la terreur" de Bush est un bobard qui sert à couvrir l'intervention des Etats-Unis au Moyen-Orient pour le compte du "grand Israël". Traduction : [JFG-QuestionsCritiques]
Par Paul Craig Roberts CounterPunch, publié le 24 avril 2008 article original : "What the Iraq War is About"
publié en français et traduit par Questions critiques
http://questionscritiques.free.fr/edito/CP/Paul_Craig_Roberts/Etats-Unis_guerre_Irak_Israel_230408.htm

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