samedi, avril 08, 2006

Pas avant… un pas en avant !


peuple d'un monde démocratique
,Peuple d'aveugles et d'ignorants,
Peuple redoutant la critique,
Peuple veule, flasque de morts vivants,
Je te hais.
Peuple à genoux devant le patron,
Peuple sans envie de culture,
Peuple qui accepte l'affront,
Peuple étant moins que rognure,
Je te hais.
Peuple relève toi et sois fier,
Peuple accepte de changer les choses,
Peuple laisse tomber tes œillères,
Peuple il va falloir que tu oses.
Je t'aiderai.
Peuple détrône l'usurpateur,
Peuple bats-toi pour la liberté,
Peuple cesse enfin d'avoir peur,
Peuple tu connaîtras la dignité,
Je te précèderai.
Peuple de France,
quand t'auras compris
,Qu'il vaut mieux être nu sous le soleil,
Qu'être locataire et éconduit,
Tu auras saisi l'essentiel.
Alors je t'aimerai.

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Rassemblement contre le roi du Népal, un manifestant tué

L'armée népalaise a tué un homme en ouvrant le feu sur des manifestants qui protestaient contre le roi Gyanendra dans une ville située à l'ouest de Katmandou.

Des milliers d'activistes sont descendus dans les rues de Pokhara, à 200 km environ à l'ouest de la capitale, pour affronter des soldats qui ont riposté en lançant des dizaines de grenades lacrymogènes, ont rapporté des témoins.
Yogesh Bhattarai, l'un des dirigeants du Parti communiste du Népal (UML), a déclaré qu'un manifestant avait été abattu. "Il a été atteint à la tête et a été tué sur le coup", a-t-il dit.
Dans un communiqué, l'armée dit que l'homme a été abattu par des soldats qui ont ouvert le feu en légitime défense alors que des manifestants attaquaient un centre téléphonique de Pokhara.
Il s'agit du deuxième manifestant tué en deux mois dans le royaume himalayen, où l'armée ouvre rarement le feu sur des protestataires bien que des manifestations contre le roi se succèdent depuis qu'il s'est arrogé les pleins pouvoirs l'an dernier.
En divers autres points du pays, des mesures de sécurité très strictes ont empêché de grandes manifestations samedi.
Les violences de Pokhara coïncidaient avec le 16e anniversaire de l'instauration du pluralisme au Népal, où les sept principaux partis politiques ont lancé jeudi une grève générale de quatre jours.
Les partis avaient prévu samedi une démonstration de force dans la capitale pour demander au souverain de renoncer au pouvoir. Mais ils ont été tenus en échec par un couvre-feu et des dispositifs de sécurité draconiens, avec déploiement de blindés transport de troupes et de mitrailleuses.
NOUVEAU COUVRE-FEU ANNONCE
Plusieurs dizaines de jeunes activistes ont toutefois brièvement enfreint le couvre-feu à la périphérie de la capitale et affronté la police anti-émeute.
"Gyanendra, quitte le pays", "Mort à Gyanendra", "Vive la République démocratique", criaient les jeunes manifestants avant de lancer des pierres sur les policiers. Ceux-ci ont chargé en faisant usage de matraques et de grenades lacrymogènes.
Les partis politiques ont promis de nouvelles manifestations pour dimanche. Le gouvernement a aussitôt réagi en annonçant un autre couvre-feu de onze heures à partir de 07h00 (01h15 GMT) dimanche, a rapporté la radio nationale.
Les principaux partis ont formé une alliance plus ou moins viable avec les rebelles maoïstes pour évincer le monarque, et les insurgés ont annoncé un cessez-le-feu sans limitation de durée dans la région de Katmandou pour faciliter les manifestations.
Le roi dit avoir été contraint de s'arroger tous les pouvoirs parce que les partis ne parvenaient pas à écraser un soulèvement maoïste qui a fait plus de 13.000 morts depuis 1996.
Soldats et policiers quadrillaient les rues désertes de Katmandou, dont les habitants avaient pour instruction de rester chez eux samedi pendant le couvre-feu de onze heures décrété à partir de 10h00 (04h15 GMT).
Des activistes sont parvenus à organiser de grandes manifestations à Biratnagar, dans l'Est, et à Narayangath, dans le Sud, quelque 10.000 personnes s'étant rassemblées dans ces deux villes d'après des témoins.
Si le rassemblement de Biratnagar est resté pacifique, des bâtiments officiels ont été endommagés à Narayangath, où des manifestants ont lancé des pierres sur des policiers et fait des dizaines de blessés, ont dit les témoins. Trois personnes ont été blessées lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants à Narayangath, ont-il ajouté.
Le 8 avril 1990 avait marqué un tournant dans l'histoire du royaume. Le pluralisme politique avait été instauré ce jour-là après plusieurs journées de violentes manifestations contre le roi d'alors, Birendra, frère aîné de Gyanendra. Des dizaines d'opposants avaient péri dans ces manifestations.
Selon des habitants, les services de téléphonie portable et d'internet ont été perturbés à Katmandou, bien qu'aucune coupure n'ait été officiellement signalée.

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=18049&1937
http://20six.fr/basta

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L'Italie va mal et rien n'a été réglé

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ITALIENNES

Marco Serietà, chauffeur de taxi romain de son état, affirme «avoir été de gauche». En tout cas pas d'hésitation: non seulement il votera «contre (Romano) Prodi, une sorte de curé bonasse, avec son prêchi-prêcha», mais encore il votera personnellement «pour Berlusconi».

«Tous ces gens de gauche, dit-il, ils n'ont jamais travaillé vraiment de leur vie. Gagner de l'argent pour de vrai, ils ne savent pas ce que c'est. Berlusconi, lui, a vraiment réalisé quelque chose de concret...»Côté fortune personnelle, c'est un fait: Berlusconi était le 47e homme le plus riche au monde en 1994, il serait aujourd'hui le 23e, selon un classement américain.

C'est d'ailleurs sur cette idée simple qu'il s'est fait élire en 2001: il allait «gérer l'Italie comme une entreprise» et lui apporter la prospérité. Cinq ans plus tard, force est de constater que les problèmes du pays n'ont pas été réglés et que, dans l'ensemble, ils se sont plutôt aggravés: «Il y a des déficits publics dans tous les secteurs, explique un diplomate américain. Et un vrai libéral aurait dû s'y attaquer. Il y a, par exemple, 5000 postes de trop à Alitalia, et rien n'a été fait. Et je ne parle pas de l'éternel marasme du sud de l'Italie, où 20 millions de personnes végètent avec des taux de chômage entre 15 et 20 %...»
En guise de bonne gestion et de «rigueur économique», Silvio Berlusconi a distribué des cadeaux ici et là à ses diverses clientèles électorales. A aboli d'un trait de plume l'impôt sur les successions, et sans aucun plafond, même si l'héritage, comme dans son propre cas, s'élève à 12 milliards d'euros. À la fin du dernier débat télévisé, alors que Prodi avait épuisé son temps de parole, il a lâché une nouvelle promesse: abolition de l'impôt sur la résidence principale. Une factur
De quoi aggraver encore un peu plus les déficits publics et la dette. «Avec cet héritage de Berlusconi, explique la journaliste Ella Baffoni, le principal problème de la gauche sera la réduction des dépenses publiques. Ça ne sera pas facile...»

Louis-Bernard Robitaille
© 2000-2006 Cyberpresse Inc.,

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Malgré ses crimes, Washington se pose en modèle


L’auto-promotion de l’action de Washington passe par la description des États-Unis comme la patrie des Droits de l’homme et de la démocratie. Cette image continue d’imprégner la représentation de cet État dans une presse atlantiste qui reste fascinée par l’illusion de la « grande démocratie » états-unienne. Une représentation qui perdure malgré l’accumulation de rapports démontrant qu’aujourd’hui nul État ne pratique autant la torture. Salim Lamrani démontre qu’il est aujourd’hui bien difficile de croire les médias quand ils « découvrent » la torture comme un phénomène nouveau.

Depuis le 16 janvier 2006, la Section d’intérêts nord-américains de La Havane (SINA) diffuse, au nom des « droits de l’homme », des messages politiques à la population cubaine par le biais d’un immense écran lumineux. Le panneau lumineux ose même transmettre, à l’heure des scandales d’Abu Ghraïb, de Guantanamo et des prisons secrètes, l’article de la déclaration universelle des droits de l’homme stipulant que personne ne devait être soumis à la torture.
Les photos publiées dans la presse internationale concernant les sévices commis à la prison d’Abu-Ghraïb, ne sont que la pointe émergée de l’iceberg. En effet, le Pentagone a décidé de garder secret 1 325 documents, photos et vidéos d’actes de torture, de viols et d’assassinats de détenus irakiens, notamment des femmes et des adolescents, réalisés entre le 18 octobre 2003 et le 30 décembre 2003. Le rapport, établi par l’agent spécial James E. Seigmund concernant ce matériel non rendu public, fait état de 660 agressions sexuelles, 93 vidéos montrant des prisonniers torturés, et 547 images de détenus décédés en prison [1].
Le Pentagone a justifié sa décision de ne pas divulguer les documents auprès du Tribunal Suprême fédéral, arguant, avec une hypocrisie monumentale, la nécessité de « protéger l’intimité des détenus irakiens d’Abu-Ghraïb ». En septembre 2005, lorsque un juge a ordonné la publication du matériel, le Département de la Défense est resté sur sa position en évoquant cette fois la nécessité de ne pas mettre en danger la vie des militaires responsables des actes de barbarie. Selon la Croix-Rouge, entre 75% et 90% des prisonniers irakiens sont relâchés au bout de plusieurs mois de calvaire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux [2].
L’organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a condamné le double standard appliqué par les États-Unis sur la question des droits de l’homme. « Cette administration a démontré un mépris pour les valeurs juridiques universelles. Les États-Unis n’ont aucun problème pour voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas déceler la poutre dans le leur quand il s’agit d’émettre des critiques sur les violations des droits de l’homme », a déclaré M. José Miguel Vivanco, directeur exécutif pour les Amériques de HRW. Selon ce dernier, les sévices et traitements dégradants commis par les forces étasuniennes contre les prisonniers, au nom de la guerre contre le terrorisme, constituent la plus grande violation du droit international de l’histoire [3].
Le représentant de l’organisation internationale a également fustigé la détention illégale et sans procès de plusieurs centaines d’individus de diverses nationalités soupçonnés de terrorisme, ainsi que les assassinats commis en Afghanistan, Irak et dans les prisons secrètes d’Europe entre 2002 et 2005. « Ces prisonniers sont décédés alors qu’ils étaient détenus par les forces de sécurité nord-américaines et près d’un tiers d’entre eux […] sont le résultat d’homicides […] [et] les responsables n’ont pas encore été traduits en justice », a-t-il souligné [4].
Même le fidèle Parlement européen, dominé par la droite et grand allié des États-Unis, a publié, le 16 février 2006, une résolution exigeant la fermeture du centre de détention de Guantanamo. « Tous les prisonniers doivent recevoir un traitement conforme à la législation humanitaire internationale et être jugés dans le délai le plus court possible […] par un tribunal compétent, indépendant et impartial », affirme la déclaration qui « condamne toutes les formes de torture et de mauvais traitement et réitère la nécessité de respecter le Droit international [5] ».
De même, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, M. Manfred Nowak, a conjuré à l’Union européenne, qui s’est rendue complice des sévices commis par la CIA en permettant les vols au-dessus de son espace aérien, de s’unir à la demande et d’exiger des États-Unis qu’ils ferment définitivement la prison de Guantanamo. « Il est important que l’Union européenne joue son rôle pour convaincre les États-Unis que ses arguments juridiques pour maintenir ces personnes en détention sans accusations ne sont pas acceptables d’un point de vue du droit international », a-t-il noté [6].
M. Nowak a également sévèrement critiqué certains pays européens tels que le Royaume-Uni et la Suède pour avoir extradé des suspects vers des pays qui pratiquent la torture. Quant aux prisons secrètes, le rapporteur spécial a affirmé que « le maintien de sites secrets de détention signifie que des personnes ont disparu, ont été maintenus sans aucun contact avec le monde extérieur, et sont par conséquent plus vulnérables à la torture », ajoutant que la disparition constituait « l’une des pires violations des droits de l’homme [7] ».
Les prisons de Guantanamo et d’Abu-Ghraïb, qui ont reçu une couverture médiatique internationale en raison des sinistres exactions commises contre des individus, ne sont cependant pas les pires centres de détention étasuniens. En effet, près de 500 prisonniers sont retenus indéfiniment sur la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul en Afghanistan. Certains sont enfermés dans des cages depuis plus de trois ans, sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux et sans contact avec un avocat (contrairement aux détenus de Guantanamo). Alors que des visites soigneusement encadrées sont organisées sur la base navale cubaine occupée par les États-Unis, la prison de Bagram a été tenue secrète depuis sa création en 2002. Les autorités militaires refusent toujours de publier les noms des prisonniers et ne permettent aucune visite hormis celles de la Croix Rouge [8].
Selon M. Clive Stafford Smith, avocat britannique qui représente 40 détenus de Guantanamo qui sont passé par Bagram, plusieurs prisonniers de la base afghane ont été remis à des pays tiers pour y être torturés et plusieurs d’entre eux « ont disparus ». « Si vous pensez que des gens ont subi des traitements cruels à Guantanamo, ce n’est rien en comparaison avec ce qui se passe ailleurs », a-t-il souligné. « L’un de mes clients s’appelle Binyam Mohammed. Il a été remis au Maroc. Nous avons les numéros de vols. Nous disposons même des noms des soldats à bord du vol. Il a été torturé pendant 18 mois. On lui a tailladé le pénis avec une lame de rasoir, bon dieu ! Et maintenant, l’armée étasunienne est en train de le juger à Guantanamo. […] On lui a fait avouer qu’il avait dîné avec Khalid Sheikh Mohammed, Ramsey bin al-Shaid, Abu Zubaydah, Sheikh al-Libbi et José Padilla, tous ensemble, le 3 avril 2002, au Pakistan. Le problème c’est que deux d’entre eux, Abu Zubaydah et Sheikh al-Libbi, étaient détenus par les soldats étasuniens à cette date-là. […] Hassin bin Attash, un jeune de 17 ans, a été emmené en Jordanie et torturé durant 16 mois. Et la liste est encore longue », a-t-il rapporté [9].
D’après M. Michael Ratner, avocat étasunien représentant également des détenus retenus sur la base cubaine et président du Centre pour les droits constitutionnels (Center for Constitutional Rights), les suspects sont envoyés à Bagram car ils n’ont aucune existence juridique. En juin 2004, la Cour suprême étasunienne a sommé l’administration Bush de présenter les personnes retenues à Guantanamo devant un tribunal. Selon M. Ratner, la réponse de la Maison blanche a été d’envoyer les gens à Bagram, entre autres. « Aucune cour, aucun avocat, personne n’a le droit de rendre visite à quelqu’un à Bagram [et les États-Unis] ont installé des chambres de torture dans le monde entier », a-t-il déploré [10].
De son côté, Amnesty internationale (AI) a rendu un rapport accablant sur la détention et la torture en Irak. « De nombreux cas de torture et de mauvais traitements […] ont été rapportés […]. Les victimes ont été sujettes, entre autres méthodes, à des décharges électriques ou ont été battues avec des câbles électriques », a déclaré l’organisation [11].
Malgré la condamnation internationale des flagrantes violations des droits de l’homme commises au nom de la guerre contre le terrorisme, Washington n’hésite pas à publier son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde où, évidemment, le seul pays non mentionné est les États-Unis. Là encore, sur le continent américain, les nations qui refusent de rentrer dans le rang du néolibéralisme, tels que Cuba et le Venezuela, sont stigmatisées. Il est à parier que la Bolivie de M. Evo Morales fera partie des pays « violateurs des droits de l’homme » dans le prochain rapport du Département d’État en 2007 [12].
Il n’est, dès lors, point surprenant de voir l’ambassadeur John Bolton voter contre la création du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui remplacera la Commission des droits de l’homme, discréditée par son traitement partiel et partial de ce thème. En 2005, par exemple, la Commission avait refusé l’ouverture d’une enquête sur les exactions de Guantanamo tout en adoptant une résolution contre Cuba. Les États-Unis se sont de nouveau isolés au sein de la communauté internationale. En effet, le nouveau Conseil a été approuvé par 170 pays, et seules trois nations se sont alignées sur la position de l’administration Bush (Israël, Îles Marshall et Palau)17.
Ce n’est pas la première fois que Washington refuse d’adhérer à un instrument international sur les droits de l’homme. Les États-Unis se sont opposés au Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels et aux deux protocoles de pacte des droits civils et politiques. Ils ont également rejeté la convention contre l’Apartheid ; la convention sur la non prescription des crimes de guerre et de lèse humanité ; la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations contre la femme ; la convention sur la suppression du trafic de personnes et l’exploitation de la prostitution ; la convention pour le statut de réfugiés ; la convention sur les droits des travailleurs émigrants et leurs familles, la convention d’Ottawa de 1997 sur les mines antipersonnelles ; la convention sur les droits de l’enfant ; la cour pénale internationale et 158 conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Salim LamraniChercheur français à l’université Denis-Diderot (Paris VII), spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Dernier ouvrage publié : Cuba face à l’empire : Propagande, guerre économique et terrorisme d’état, Éditions Timéli.Les articles de cet auteur
[1] Carlos Varea, « El Pentágono oculta más de mil documentos e imágenes sobre torturas y asesinatos en Abu Ghraib » , Granma, 23 février 2006. (site consulté le 24 février 2006.
[2] Ibid.
[3] Agencia Bolivaria de Noticias, « Human Rights Watch condenó doble rasero de EEUU en derechos humanos », 24 février 2006.
[4] Ibid.
[5] Parlement européen, « Resolución del Parlamento Europeo sobre Guantánamo », 16 février 2006.
[6] Granma, « ONU pide a UE pida a EE.UU. cerrar cárcel de Guantánamo », 17 mars 2006. (site consulté le 18 mars 2006).
[7] Ibid.
[8] Tim Golden & Eric Schmitt, « A Growing Afghan Prison Rivals Bleak Guantánamo », The New York Times, 26 février 2006, p. 1.
[9] Democracy Now, « ‘Worse’ Than Guantanamo : U.S. Expands Secretive Prison Inside Bagram Air Base in Afghanistan », 27 février 2006.
[10] Ibid.
[11] Amnestie International, « Beyond Abu Ghraib : Detention and Torture in Iraq », 6 mars 2006. (site consulté le 7 mars 2006).
[12] El Nuevo Herald, « Cuatro países latinoamericanos bajo observación en DDHH », 8 mars 2006.
http://www.voltairenet.org/article137426.html

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Le passé toujours présent au Rwanda


Des survivants portent des cercueils contenant les restes des victimes du génocide rwandais de 1994, pour les enterrer au cours de funérailles massives l'occasion d'une cérémonie commémorative à Kigali.Le génocide a fait près d'un million de victimes (en majorité des tutsis) en 100 jours,

Libération.fr

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Le village le plus pauvre du Maroc


Le village le plus pauvre du Maroc : Reportage à Sidi Ali de Tel Quel

Dans une région ravagée par la pauvreté, les villageois de la commune de Sidi Ali agonisent dans l'indifférence absolue. Le recensement détaillé du Haut commisariat au plan vient de décréter leur commune “la plus pauvre du Maroc”. Sur place, la réalité est encore plus dramatique que les chiffres.

“La route pour Sidi Ali, s'il vous plaît ?”. Le gendarme nous regarde, les yeux ronds. Nous sommes bien à Rissani, dans la province d'Errachidia mais de Sidi Ali, l'homme en uniforme n'a jamais entendu parler. Sur la carte, le village de Sidi Ali n'existe tout simplement pas. Normal. Sidi Ali est le nom du cimetière et de la commune. Il faut emprunter le chemin d'Ighef Nighir (l'impasse de la montagne), pour enfinarriver au chef-lieu, Tafraout (à ne pas confondre avec la ville de Tafraout), un patelin perdu, aux antipodes des cartes postales qui ornent les devantures des auberges du grand sud.
Le 4x4 s'enfonce dans la piste, cahote entre ergs, buissons et rocaille. “On a de la chance, la piste est souvent impraticable. Avec les derniers orages, les villageois n'ont pas pu se rendre au souk de Rissani pendant près de quatre semaines”, fait remarquer le chauffeur. Il a fallu près de trois heures pour traverser la centaine de kilomètres qui séparent le village de Taous (le paon, une appellation qui date du temps où la région pullulait d'oiseaux rares), le dernier dont l'accès soit relativement goudronné.

Alors que le thermomètre affiche déjà une température effroyable, des bouffées de chaleur généreusement offertes par le désert annoncent un printemps rude et un été impitoyable. Si on ne les voit pas, si on ne les entend pas, si on ne les aperçoit même pas au moment del'appel à la prière, c'est que les habitants de la commune de Sidi Ali n'ont aucune raison de quitter leur demeure. Il n'y a tout simplement rien à faire dehors. Nous sommes officiellement dans le village le plus pauvre du Maroc. Ici la vie semble une anomalie.
Vivre nous tue
“Vivre, c'est bon pour vous autres, qui habitez au centre. Pour nous, survivre, c'est sans doute ce qu'on a de mieux à faire”. Paradoxalement le ton de la voix n'est guère rageur, on n'y décèle aucune révolte, le vieil homme exprime tout simplement la réalité de son vécu. “C'est notre mektoub. La réalité est bien plus noire que vous n'osez l’imaginer : mes fils ne font rien, ils ne trouvent pas de travail, mes petits enfants ne vont pas à l'école car elle est trop loin et on s'endort tous les soirs la faim au ventre”, poursuit à voix basse, le sexagénaire à la peau très basanée. “Ce qui nous désespère le plus, c'est que nous avons eu beaucoup d'espoir avec l'avènement de Mohammed VI.
On a cru que notre isolement allait prendre fin, qu'on allait nous envoyer des gens du “makhzen” qui comprendraient enfin nos problèmes et finiraient par nous aider à rattraper le temps perdu”.


Brahim regrette presque de s'être emporté. Ici, le makhzen, dans sa version la plus hard, a encore de beaux jours devant lui. La peur des autorités est telle que les gens n'osent même pas s'approcher d'une administration pour demander le moindre document officiel. “Nous avons les pires difficultés pour amener les gens à engager des procédures administratives légales pour demander un extrait d'acte de naissance, faire une requête, enregistrer une demande”, explique ce militant associatif.

Un Makhzen virtuel et pesant
En fait d'administration, les habitants ont à faire à deux secrétaires fantômes à la commune (sans salaire depuis trois mois), un président qui habite à deux cents kilomètres, dans une confortable oasis à Rissani, un postier, un infirmier dépourvu

du minimum vital et deux gendarmes qui se rendent au village l'espace de quelques heures avec une cadence de deux fois par mois. Ce makhzen virtuel n'en est pas moins particulièrement pesant dès qu'on a affaire à lui. “Les gens se sont rendu compte que le recours à l'administration pour régler leurs litiges leur coûtait trop cher, alors ils sont revenus au droit coutumier et ils règlent leurs problèmes en ayant recours à l'arbitrage des chouyoukhs”, rappelle cet universitaire issu de la région.

Si ce système a du bon pour réguler les tensions sociales, ses côtés positifs sont largement battus en brèche par le poids des traditions et l'archaïsme des structures mentales. Les jeunes et les femmes en souffrent particulièrement. “J'ai été marié à dix-sept ans, ma femme n'en a guère plus de 15, je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam”, se désole ce jeune homme qui a toujours rêvé d'un autre avenir que celui d'époux malgré lui.

Les mariages précoces sont d'ailleurs
le lot aussi bien des filles que des garçons. La Moudawana ? Connais pas. “Avec le système makhzénien, la corruption qui sévit dans l'administration et l'autorité des chefs de tribus, les nouvelles dispositions de la Moudawana, ne sont tout bonnement pas appliquées. Et les juges, soit par paresse, soit par collusion, continuent à autoriser les mariages précoces”, rappelle Alaoui Bachir, un militant associatif qui explique que, de toute façon, les filles sont soumises à la réclusion dès l'âge de 14 ans et, pour la plupart, interdites d'école.

Les femmes, souffre-douleur
Il est vrai que les associations font un travail remarquable au niveau de la lutte contre l'analphabétisme et l'abandon scolaire mais constatent qu’elles n’ont aucun moyen de forcer les parents à envoyer leurs filles à l'école. La situation des femmes est paradoxale dans la mesure où elles constituent pourtant un pilier important dans la pérennité des ménages. “En effet, en plus des corvéesdomestiques, 80% des femmes rurales participent aux travaux des champs, bien entendu sans aucun droit de regard sur les recettes et leur affectation. Les femmes vivent dans un état de quasi-esclavage”, s'indigne cet instituteur qui reconnaît n'avoir qu'un seul rêve, “quitter ce village maudit et oublier à jamais le silence de la nuit et la solitude des journées”.

Dans ce palmarès de l'exclusion, les paysans ne sont pas mieux lotis. Il fut un temps où les cultures de dattes nobles, l'exploitation du henné, du gombo, du cumin, des plantes aromatiques et médicinales et l'élevage de caprins faisaient la richesse de la région. La proximité du désert procure certes un doux sentiment de quiétude pour le citadin stressé mais pour les habitants, ce maudit désert est sournois, vicieux : “Il vous endort avec le sifflement de son vent pour mieux envelopper vos palmiers, pour étouffer vos fleurs de cumin ou faire disparaître les rares végétations qui servent de menu à voschèvres”, se désole ce vieux chef de famille qui résiste pour ne pas quitter le village comme la majorité de ses voisins.

Beaucoup de maisons sont abandonnées par des familles qui renouent avec le nomadisme pour partir à la recherche de contrées plus accueillantes. Quant aux jeunes, ils ne rêvent pas d'émigrer pour l'Italie. ils prennent juste la route pour Rissani ou Errachidia. Les plus courageux poussent jusqu'à Marrakech, Agadir ou même Casablanca. Comme le bâtiment a besoin de bras, c'est d'ailleurs cette région qui fournit le gros des maçons qui triment dans la construction des hôtels cinq étoiles et autres villas de luxe, pour beaucoup moins que le smig. “J'ai deux fils, que Dieu les protège, qui travaillent dans le bâtiment à Casablanca”, précise ce vieillard qui explique fièrement que ces enfants lui envoient chaque mois la totalité de leur salaire ! Et crèvent la dalle.

Tel Quel
vision-maroc.com

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vendredi, avril 07, 2006

Pan Afrique: Droits de l'homme en Afrique : des progrès notables, mais il reste de graves défis

Washington, DC)
6 Avril 2006Publié sur le web le 7 Avril 2006
Washington, DC

Rapport 2006 du département d'État sur le soutien des É.-U. aux droits de l'homme et à la démocratie
Les diverses initiatives engagées par les États-Unis en faveur du respect des droits de l'homme et de la démocratie en Afrique ont donné lieu à des progrès notables dans ce continent, bien que de « graves difficultés » demeurent
Tel est le constat général du rapport du département d'État intitulé « Le soutien aux droits de l'homme et à la démocratie : le bilan des États-Unis, 2005-2006 » diffusé le 5 avril 2006 et qui décrit en détail les efforts déployés par les États-Unis en Afrique subsaharienne et dans le reste du monde durant l'année écoulée en faveur de la démocratie et des droits de l'homme.
Dans le chapitre consacré à l'Afrique, les auteurs du rapport soulignent que la promotion des droits de l'homme et de la démocratie constitue le « premier objectif de politique étrangère » du gouvernement Bush et que tous les programmes engagés en ce sens mettent l'accent sur la propagation de la démocratie grâce à la bonne gouvernance, à des incitations commerciales et à des projets destinés à porter le message jusqu'à l'échelle des villages.
« En 2005, ces initiatives ont conduit à de nombreux progrès dans tout le continent », affirme le département d'État. Mais il ajoute : « En dépit de ces réalisations, l'Afrique doit encore faire face à de graves difficultés et à de sérieuses violations des droits de l'homme. »
On trouvera ci-après le texte du chapitre de ce rapport relatif à l'Afrique
Le soutien aux droits de l'homme et à la démocratie : le bilan des États-Unis, 2005-2006
Diffusé par le Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail
Afrique
« Reconnaissons avec fierté que nous avons réussi, enfin, à surmonter nos profonds différends, politiques et autres, dans la détermination renouvelée de tout un peuple de préférer le dialogue à la violence, de promouvoir l'unité plutôt que la discorde et d'engendrer l'espoir au lieu de la désillusion et du désespoir. » (Mme Ellen Johnson-Sirleaf, présidente du Liberia)
Ã- travers le paysage politique et social de l'Afrique subsaharienne, les États-Unis ont fait de l'appui aux droits de l'homme et à la démocratie leur premier objectif de politique étrangère. Ils ont travaillé à faire progresser la bonne gouvernance grâce à des initiatives diverses, notamment une forte représentation diplomatique, des incitations commerciales et des programmes de proximité qui ont porté le message de la démocratie jusqu'à l'échelle du village. En 2005, ces initiatives ont conduit à de nombreux progrès dans tout le continent. En Répubique démocratique du Congo, le soutien apporté par les États-Unis à la Commission électorale indépendante a contribué à l'inscription de 25 millions d'électeurs dans 11 provinces en vue du référendum constitutionnel réussi de décembre 2005 et de l'élection présidentielle qui doit se tenir avant le 30 juin 2006. L'appui des États-Unis aux élections nationales au Liberia, visant le renforcement des partis politiques, la promotion de l'inscription des électeurs et la formation des responsables des bureaux de vote, a contribué à l'essor de la démocratie dans le pays.
En dépit de ces réalisations, l'Afrique doit encore faire face à de graves difficultés et à de sérieuses violations des droits de l'homme. Au Darfour, les autorités soudanaises, les milices soutenues par ces dernières et les mouvements rebelles de la province ont commis de graves infractions aux droits de l'homme et au droit humanitaire. Les actes de violence perpétrés contre les femmes et les filles, en particulier les viols systématiques, ont constitué de sérieux problèmes au Soudan. En Éthiopie, au lendemain d'une percée importante des partis de l'opposition lors des élections législatives, les autorités ont arrêté des chefs de l'opposition, des journalistes et des personnalités en vue de la société civile. Les autorités éthiopiennes ont porté contre ces personnes des accusations passibles de la peine de mort, allant d'« outrages à la Constitution » au génocide. Par ailleurs, la crise politique se poursuit en Côte d'Ivoire, où le gouvernement Gbagbo piétine, aussi bien dan s les pourparlers de paix avec les rebelles que dans la préparation de l'élection présidentielle prévue pour 2006.
Afin de promouvoir le respect des droits de l'homme en Afrique, les États-Unis ont offert aux gouvernements africains de puissantes incitations à agir en faveur d'une plus grande ouverture politique grâce à la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) qui contient de fortes dispositions en matière de démocratie et de droits de l'homme et confère des avantages commerciaux significatifs aux pays admis à en profiter. En outre, la Société du Compte du millénaire (MCC) a accordé une aide considérable aux États qui ont résolu de gouverner avec justice, d'investir dans le domaine social et de libéraliser leur économie. En 2005, 17 pays d'Afrique se sont qualifiés pour un accord avec la MCC ou ont été admis à des programmes de seuil.
Pour promouvoir une paix durable et la démocratie au Burundi, les États-Unis ont engagé des programmes visant à renforcer la liberté des médias et la liberté d'expression et ont joué un rôle d'appui important aux élections de 2005. Grâce à ces élections, le Burundi est devenu le premier État subsaharien depuis l'Afrique du Sud à passer d'un régime dirigé par une minorité à un régime démocratique majoritaire, au moyen de négociations et d'élections démocratiques. Les États-Unis ont activement soutenu les négociations de paix au Soudan qui ont abouti à l'Accord de paix global, mettant fin à 22 années de guerre civile. Les États-Unis ont continué d'appuyer la formation du Gouvernement d'unité nationale tout en faisant vigoureusement pression sur Khartoum et sur les forces rebelles pour mettre fin à la violence continue au Darfour.
Beaucoup d'initiatives américaines en Afrique subsaharienne étaient destinées à saper les fondements du totalitarisme, à dégager l'espace politique et à encourager les voix silencieuses à s'exprimer. Au Zimbabwe, où de frauduleuses élections sénatoriales ont permis au président Mugabe de consolider son pouvoir, le gouvernement des États-Unis a parrainé deux conférences qui ont souligné l'absence de liberté de la presse, et il a diffusé des informations non censurées au public zimbabwéen grâce aux émissions radiophoniques de la Voix de l'Amérique. En outre, des ONG financées par les États-Unis ont disséminé des informations sur les droits de l'homme et la société civile. En Guinée équatoriale, les initiatives des États-Unis ont incité le gouvernement à établir un « Fonds de besoins sociaux » pour accélérer l'investissement des immenses revenus pétroliers de l'État dans le domaine social, notamment la santé, l'éducation, le progrès des femmes et l'assainissement. Les États-Unis ont également encouragé les partis de l'opposition, la société civile, la jeunesse et les médias à participer davantage à la propagation de la démocratie et au respect des droits de l'homme.
Dans le combat en faveur de la démocratie et du respect des droits de l'homme et des droits des travailleurs en Afrique, les alliés les plus proches des États-Unis sont les États démocratiques eux-mêmes. Les États-Unis continuent de coopérer étroitement avec les gouvernements librement élus de tout le continent afin que la liberté humaine s'y réalise pleinement.

AllAfrica Global Media

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Nouvelle mobilisation le mardi 11 avril

L'Unef maintient son mot d'ordre, appelant à des manifestations dans toutes les grandes villes ainsi qu'à des actions coup de poing.
U ne nouvelle journée d'action contre le CPE est prévue mardi 11 avril avec une nouvelle série de manifestations dans les grandes villes et des actions "coup de poing", suivant le calendrier prévu, a indiqué l'Unef, vendredi 7 avril. "Nous la préparons activement car il faut maintenir la pression malgré les vacances de printemps qui auront commencé", a déclaré un responsable du syndicat étudiant meneur de la lutte anti-CPE.L'appel avait été lancé dimanche 2 avril par la Coordination nationale lycéenne et étudiante réunie à Villeneuve-d'Ascq (Nord), deux jours avant la grande journée interprofessionnelle qui a vu plus d'un million de manifestants à travers la France.
Actions
Les actions étudiantes se poursuivaient, vendredi matin, les étudiants nantais donnant le ton. Ils bloquaient en effet les dépôts de bus et de tramway, a indiqué la société de transport urbain de Nantes, la Semitan. "Seuls sept trams (sur un total de plusieurs dizaines) qui sont partis avant la blocage circulent uniquement sur la ligne une (il y trois lignes de tram normalement). Aucun bus ne circule", a-t-on expliqué à la compagnie vers 07H30.
En fin de matinée, quelque 400 étudiants et lycéens du Havre ont occupé brièvement les bureaux du député UMP Jean-Yves Besselat puis le palais de justice et l'Hôtel de ville pour demander l'abrogation du CPE, selon une source syndicale. "Ce député n'a rien voulu entendre et continue de défendre le CPE", a affirmé un porte-parole étudiant.Ils ont ensuite occupé durant une demi-heure le palais de justice pour demander le retrait des peines prononcées en France contre les jeunes avant de tenter sans succès de pénétrer dans la sous-préfecture. Ils ont ensuite investi le hall de l'Hôtel de ville où une délégation devait être reçue en fin de matinée par un adjoint au maire UMP Antoine Rufenacht.Les organisations étudiantes ont été reçues jeudi par les négociateurs de l'UMP mais ont tout de même appelé à poursuivre la mobilisation.
© Le Nouvel Observateur

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MORT DES PEUPLES

montée mèreles
dieux périssent à la sortie du monde
poignardés par le temps
au sein de l’hiver s’ordonne une tendresse maléfique
contre laquelle bute le mystère
la mer balayée par le soleille
massacre d’un village
la mort d’un enfant surpris par la guerre
étang louves collines
les oiseaux planent au-dessus du sang versé
rien n’est dit
ô cri le plus aigu
les peuples basculent dans la nuit
dans les forêts opaques de la mort
Paul-Marie
LapointeTableaux de l’amoureuse
- Éditions de l’Hexagone, 1974 ©

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les prisons secrètes de la CIA

L’Union européenne a autorisé par écrit les prisons secrètes de la CIA dès janvier 2003
Les gouvernements européens, qui ont multiplié les demandes d’explications après la « découverte » de prisons secrètes de la CIA sur leurs propres territoires, se sont étrangement satisfaits des réponses évasives de Condoleezza Rice.
C’est que Mademoiselle la secrétaire d’État leur a mis sous le nez un document compromettant : les minutes de la réunion conjointe du Conseil des ministres de l’Union européenne Justice et Affaires intérieures et de représentants du département états-unien de la Justice, tenue à Athènes le 22 janvier 2003. Ce document secret, intitulé Nouvel Agenda Transatlantique (New Transatlantic Agenda), comprend divers engagements visant à aligner les législations européennes sur l’US Patriot Act. Au passage, on peut y lire que les Européens autorisent « l’accroisement de l’usage des facilités de transit pour aider au retour de criminels ou d’étrangers non-admissibles » (increased use of European transit facilities to support the return of criminal/indamissible aliens). Bref, les « vols de la torture » et les prisons secrètes de la CIA en Europe ont été autorisés en pleine connaissance de cause et par écrit.
Le Réseau Voltaire avait déjà relaté dans ses colonnes comment Nicolas Sarkozy et Dominique Perben avaient adapté la législation française aux exigences US (cf. « La Loi Aschcroft-Perben II » et « La France autorise l’action des services US sur son territoire »). Nos révélations n’avaient pas été entendues à l’époque, elles avaient même été qualifiées d’« outrancières » par un syndicat de magistrats.

www.voltairenet.org

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Le programme de «restitution» illégal et secret des États-Unis


«Les États-Unis n’ont transporté personne, et ne transporteront personne, vers un pays où nous pensons que quelqu’un sera torturé. Les États-Unis n’utilisent l’espace aérien ou les aéroports d’aucun pays dans le but de transporter un détenu vers un pays où il ou elle sera torturé. » Condoleezza Rice, secrétaire d’État des États-Unis, le 5 décembre 2005.
«Jamais, jamais je n’aurais pensé qu’un jour, les Américains me feraient traverser la moitié de la planète pour que je sois torturé dans un lieu où je n’avais jamais été : le Maroc.» Benyam Mohammed al Habashi, résident du Royaume-Uni/ressortissant éthiopien, arrêté au Pakistan, actuellement détenu à Guantánamo.
Salah Ali Qaru est finalement sorti libre de détention ce 27 mars vers minuit. En presque trois ans, ce Yéménite âgé de vingt-sept ans a été torturé en Jordanie, transporté par avion de pays à pays, détenu pendant plus d’un an dans un lieu inconnu, et interdit d’accès au monde extérieur.
Salah Ali Qaru est devenu l’une des centaines de personnes, selon une estimation probable, prises au piège du programme de «restitution» secret et illégal des États-Unis. La CIA a utilisé des opérateurs aériens privés et des sociétés vitrines pour préserver le secret de ses vols de restitution, mais presque 1 000 vols ont été identifiés comme directement liés à la CIA.
Salah Ali Qaru a ensuite été expédié par avion de son site secret de détention jusqu’au Yémen, où il a été détenu pendant plus de neuf mois sans inculpation, avant d’être inculpé de falsification de documents puis relâché. Il n’a jamais été inculpé d’infraction liée au terrorisme.
Sa vie est détruite. Il a été traumatisé par son épreuve. Il a une fille de deux ans, qu’il n’a jamais vue. Sa femme vit dans la pauvreté en Indonésie, ignorant l’endroit où il se trouvait pendant la plus grande partie de sa détention. Salah Ali Qaru ignore s’il aura l’argent ou la permission de retrouver sa femme et son enfant en Indonésie.
L’histoire de Salah Qaru et de ses compatriotes Muhammad Bashmilah et Muhammad al Assad, également détenus dans le même lieu secret, figure dans les quelques cas connus. Le sort de centaines d’autres personnes, probablement, reste un secret absolu. Les «restitutions» impliquent le transfert de personnes d’un pays à un autre, d’une manière qui contourne toute la procédure judiciaire et administrative. Le programme de «restitution» livre des personnes aux États-Unis : à Guantánamo, dans des centres de détention d’Irak et d’Afghanistan, ou dans des locaux secrets de la CIA (les «sites noirs») partout dans le monde. Cependant, la «restitution» est généralement utilisée pour transporter des personnes vers des pays tiers, notamment ceux où elles risquent d’être torturées ou maltraitées.
Des responsables gouvernementaux présentent parfois la «restitution» comme un moyen efficace de transporter des suspects de terrorisme d’un endroit à l’autre, sans formalités excessives. Ces soi-disant formalités sont le droit international. Le droit international qui interdit l’envoi de personnes vers des pays où elles courent le risque d’être torturées, le droit international contre les arrestations arbitraires ou les détentions sans inculpation ni procès, le droit international contre les disparitions forcées.
Les protestations de l’administration des États-Unis, qui affirme ne rien faire d’illégal, sont démenties par le secret absolu qui entoure ce programme. La secrétaire d’État des États-Unis a déclaré que, si nécessaire, les États-Unis demandaient des assurances pour que les personnes transférées ne soient pas torturées. Si la pratique de la torture et des mauvais traitements en détention est tellement répandue que les États-Unis doivent demander à l’État récepteur d’assurer qu’il ne se comportera pas comme il le fait d’habitude, alors le risque est manifestement trop grand pour permettre un transfert.
Toute société impliquée dans ces opérations clandestines, comme Richmor Aviation qui aurait loué un avion Gulfstream V pour des «restitutions», risque de se rendre complice d’atteintes aux droits humains. Selon les plans de vol, l’avion de Richmor Aviation a transporté en 2003 le citoyen italien Abu Omar de la base militaire des États-Unis de Rammstein (Allemagne) au Caire, en Égypte. Abu Omar reste en détention au secret, peut-être en Égypte.
Les opérateurs aériens et les agents de location privés doivent prendre toutes les mesures pour ne pas louer des avions susceptibles de servir à des « restitutions ».
Le programme de «restitution» des États-Unis doit cesser, et tous les gouvernements doivent interdire le transfert de toute personne vers des lieux où elle risque la torture ou les mauvais traitements. Tous les gouvernements doivent faire en sorte que leurs aéroports et espaces aériens ne soient pas utilisés pour des «restitutions». Toutes les personnes détenues dans la soi-disant «guerre contre le terrorisme» doivent être protégées de la torture et des mauvais traitements, inculpées et jugées dans le cadre d’un procès équitable, ou libérées.
Amnesty International

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Israël emprisonne les enfants de Palestine et le monde se tait.


Israël emprisonne les enfants de Palestine et le monde se tait.

samedi 9 avril 2005, par Sylvia
oulala.net

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jeudi, avril 06, 2006

Sauver la planète: les bactéries à la rescousse


Eliminer les déchets, remplacer les hydrocarbures qui s’épuisent, limiter la production des polluants, les bactéries peuvent sauver la planète et la communauté scientifique étudie comment les y aider.
"Le rôle de l’infiniment petit dans la nature est infiniment grand" : citant Louis Pasteur, Jean Weissenbach, directeur du Centre national de séquençage à Evry, près de Paris, qui a établi la carte génétique de l’homme, s’intéresse aujourd’hui à celle des micro-organismes vivants.
La bactérie, estime-t-il, est "la solution biotechnologique, économe en énergie", à la disparition programmée des hydrocarbures et au recyclage des déchets.
"Le monde bactérien est gigantesque et très important pour
l’environnement. Il doit permettre de mieux connaître les changements globaux qui guettent le monde, dont le réchauffement du climat", insiste le chercheur. "Il faut donc reconstituer le génome complet des bactéries. Le génoscope entend y prendre une part majeure", a-t-il indiqué mercredi lors d’une conférence de presse.
Les bactéries sont les plus anciennes formes de vie : leur apparition remonte à 3,5 milliards d’années, soit 1 milliard d’années après celle de la Terre. Elles sont partout, dans les sols et le corps humain, les océans ou les canalisations et représentent près de la moitié de la biomasse, presque à égalité avec la masse végétale.
Elles ont su s’adapter à toutes les températures, aux milieux acides et salins et ont été "capables de coloniser un nombre considérable de niches écologiques", souligne Jean Weissenbach.
Aujourd’hui, moins de 1% des bactéries existant dans le milieu naturel sont isolées et cultivées en laboratoire. La tâche est immense, car l’arsenal de gènes bactériens développés au cours de l’évolution pourrait atteindre les 10 milliards.
Le génoscope entend donc procéder à l’inventaire des espèces bactériennes et des gènes présents dans ces bactéries, puis tenter de mieux connaître les processus biochimiques de synthèse et de dégradation des composés organiques. Le travail systématique sur Acinetobacter a ainsi permis d’identifier et d’étudier la fonction de ses 3.200 gènes.
Une fois compris les paramètres à l’oeuvre, il deviendra possible de développer des solutions biologiques aux problèmes d’environnement et au profit de la chimie de synthèse, celle qui se passe des hydrocarbures.
Un programme en cours depuis 1999, Cloaqua Maxima - du nom du grand égoût de Rome - s’intéresse ainsi aux boues de la station d’épuration des eaux usées d’Evry afin d’obtenir un tableau exhaustif des espèces présentes et de mieux connaître les mécanismes et les acteurs de l’épuration, explique Jean Weissenbach.
L’enjeu est aussi ici, dans le cadre d’un projet européen qui vise à réduire la production des boues d’épuration sans compromettre l’efficacité du traitement, de faire en sorte que ces boues "soient moins nombreuses et moins dangereuses pour l’environnement".
"L’industrie chimique, surtout en France, a mis du temps à se convaincre que la bioconversion sera cruciale dans les années à venir", reconnaît Jean Weissenbach. "Mais aujourd’hui, elle essaie de s’approprier ces cultures pour remplacer les hydrocarbures, dont le prix augmente et la disponibilité diminue", ajoute le directeur du centre d’Evry, Pierre Tambourin.
"Nous avons une mission d’évangélisation technologique", renchérit Philippe Marlière, chercheur au Génoscope. Il cite l’avance des Etats-Unis sur le séquençage des bactéries de l’environnement financé par le Département de l’Energie, qui espère ainsi, grâce aux bactéries, dépolluer ses sols et produire du bio-hydrogène.
http://terresacree.org
http://20six.fr/nul

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Un ministre palestinien arrêté par la police israélienne

La police israélienne a arrêté jeudi un ministre du nouveau gouvernement palestinien dirigé par le Hamas, selon des sources du mouvement de la résistance islamique. Il s’agit de la première arrestation de l’Etat hébreu depuis la prise de fonction du gouvernement palestinien la semaine dernière.
La police israélienne n’a fait aucun commentaire sur cette arrestation mais des responsables de la défense israélienne ont confirmé cette arrestation.
Khaled Abou Arafa, ministre en charge des affaires liées à Al-Quds, a été interpellé avec son garde du corps alors qu’il était en route pour Izzariya, une banlieue d’Al-Quds située en Cisjordanie et où il envisageait d’ouvrir un bureau, ont précisé ces responsables du Hamas. Il devait signer la réception du local et des équipements remis par son prédécesseur, Ziad Abou Zayyad, un modéré.
Selon ces responsables du Hamas, des jeeps israéliennes avec des membres des forces paramilitaires ont intercepté la voiture d’Abou Arafa à un barrage à l’entrée d’Izzariya, a précisé Ahmed Jalajel, un photographe du quotidien en langue arabe “Al-Quds”, qui se trouvait dans la voiture du ministre au moment de son arrestation.
“Ils (les soldats israéliens) nous ont demandé nos papiers et ils nous ont demandé de sortir de la voiture. Il (Abou Arafa) a déclaré qu’il ne sortirait pas. Ils ont ouvert les portières et l’ont poussé dehors”, a expliqué Jalajel à l’Associated Press. Il a ajouté qu’il a essayé de prendre une photo de la scène mais les soldats israéliens lui ont brisé son appareil.
Une partie d’Izzariya est englobée dans Al Quds qui est au coeur du conflit israélo-palestinien. Israël revendique l’intégralité de la ville tandis que les Palestiniens veulent que la moitié Est de la ville devienne la capitale de leur futur Etat.
Abou Arafa, un habitant de Al Quds né en 1961, a été incarcéré à plusieurs reprises par Israël par le passé.
A rappeler que le gouvernement palestinien a tenu son premier conseil des ministres mercredi afin d’examiner un plan d’urgence pour les trois prochains mois. Selon le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Zahar, l’exécutif dirigé par le Hamas aspire à vivre en paix “avec ses voisins”, même si sa lutte contre Israël est juste.
Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, Mahmoud Zahar reprend, mais sans jamais citer l’Etat hébreu, des expressions utilisées par le président américain George W. Bush et le Quartette pour la paix au Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies). Ces parties appellent à la création de deux Etats, Israël et Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.
“Nous souhaitons, comme tous les Etats du monde, vivre en liberté et en sécurité, et que notre peuple puisse jouir de la paix et l’indépendance, côte à côte avec nos voisins dans ce lieu saint du monde”, explique Mahmoud Zahar. Mais des diplomates soulignent l’ambiguïté volontaire des termes employés, laissant notamment en suspens la question de savoir si Israël peut être considéré comme l’un de ces voisins.
Car dans le même temps, le chef de la diplomatie palestinienne s’en prend à “la politique coloniale illégale”, dont il estime qu’elle “réduit tout espoir d’un règlement du conflit et de l’aboutissement à la paix sur la base d’une solution de deux Etats”. Le Hamas refuse de reconnaître le droit à exister d’Israël.
“Nous croyons à la justice de notre cause et à la capacité de notre peuple d’être ferme dans leur lutte contre l’occupation militaire de notre terre et contre les initiatives illégales d’Israël”, pursuit-il.
Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a précisé que Kofi Annan examinait ce courrier avec attention.
Mahmoud Zahar y réaffirme la responsabilité historique des Nations unies pour trouver une solution au conflit et plaide pour que Kofi Annan “amorce un dialogue sérieux et constructif” avec l’Autorité palestinienne et son nouveau gouvernement. Il assure également au patron de l’ONU la volonté de son cabinet d’avoir un tel dialogue avec le Quartette.
Lors de son premier conseil des ministres, le nouveau gouvernement palestinien a examiné un plan d’urgence pour ses trois premiers mois. Deux sessions simultanées se sont déroulées par vidéoconférence dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, Israël n’autorisant pas les ministres à se rendre d’un territoire à l’autre.
Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a fait savoir que les caisses de l’Autorité palestinienne étaient vides, précisant avoir hérité de cette crise financière du précédent gouvernement dirigé par le Fatah du président Mahmoud Abbas mais qu’il s’emploierait à payer les salaires des employés de l’Autorité palestinienne. Le chef du gouvernement a par ailleurs jugé “insuffisante” l’aide des pays arabes.

liberation .press.ma

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Multiples actions-éclairs des jeunes anti-CPE en France

Des manifestants anti-CPE bloquent les voies de la Gare du Nord, à Paris. Des groupes de manifestants ont poursuivi leurs actions coups de poing, bloquant les voies de gares parisiennes, le pont d'accès à l'île d'Oléron ou une piste de l'aéroport parisien d'Orly.

PARIS (Reuters) - Des groupes de manifestants anti-CPE ont multiplié les actions coups de poing en France, bloquant les voies de gares parisiennes, le pont d'accès à l'île d'Oléron ou le pont de l'Europe à Strasbourg.
Ces
opérations-éclairs visent à appuyer l'ultimatum des syndicats de salariés et des mouvements de jeunes donnant au gouvernement et à l'UMP jusqu'au 17 avril pour abroger le contrat première embauche (CPE).
Elles ont provoqué la colère de Guillaume Pépi, le numéro deux de la SNCF, qui a estimé que les jeunes allaient "trop loin" et menaçaient la sécurité du trafic et des passagers.
"Pour les usagers, c'est vraiment la galère. Il y a beaucoup de gares qui ont été prises pour cible, moi je ne comprends pas", a-t-il dit sur RTL.
"On est aujourd'hui très inquiets et pour tout dire on en a ras-le-bol que le service public et les voyageurs soient pris pour cible", a-t-il ajouté.
A Paris, plusieurs centaines de jeunes ont occupé successivement dans la matinée les voies de la gare de l'Est, de la gare du Nord, puis de Saint-Lazare, provoquant l'interruption du trafic ferroviaire pendant trente minutes à une heure, a rapporté la
direction de la SNCF.
Chassés à chaque fois "en douceur" des voies, les étudiants et lycéens sont retournés dans l'après-midi gare de Nord, où ils ont à nouveau bloqué le trafic, cette fois pendant deux heures, avant d'être à nouveau évacués par les forces de l'ordre.
"Tous les trains ont été arrêtés pendant deux heures et le trafic ne reprend que progressivement. La gare est bondée", a dit un porte-parole de la SNCF.
Toujours dans la région parisienne, 300 jeunes ont bloqué les voies d'accès à l'aéroport d'Orly, une action qui n'a pas eu de conséquences sur le trafic aérien.
"PRETS A TOUT"
En province, une centaine de lycéens anti-CPE ont bloqué le pont d'accès à l'île d'Oléron, en Charente-Maritime, a rapporté la gendarmerie.
A Rennes, des opérations coups de poing se sont succédées, des petits groupes mobiles occupant tour à tour une bretelle d'autoroute, un lycée puis une succursale de l'Agence
nationale pour l'emploi (ANPE).
"On est prêts à tout. A chaque fois on fait des choses nouvelles et on n'est pas entendus. Ce que l'on veut depuis le début, c'est non seulement le retrait du CPE, mais aussi du CNE et de la loi sur l'égalité des chances", a déclaré une étudiante en histoire, Adeline.
A Toulouse, des jeunes ont multiplié les actions éclair avant d'envahir dans l'après-midi les voies de la gare par surprise.
Selon une porte-parole de la SNCF, ils ont été repoussés sans ménagement par les CRS qui n'étaient pas parvenus à les déloger vers 17h30. Deux manifestants auraient été légèrement blessés lors des heurts, selon des syndicalistes.
Même tactique des anti-CPE à Strasbourg, où une centaine de lycéens ont bloqué pendant une heure quarante cinq le pont de l'Europe.
A Lille, plusieurs centaines de manifestants ont pénétré sur les rails en amont de la gare Lille-Flandres, le trafic SNCF a été interrompu
pendant une heure.
Un cortège s'est ensuite organisé bloquant la circulation dans le centre-ville. Les manifestants anti-CPE ont croisé des opposants au blocage des universités et les policiers sont intervenus pour éviter des affrontements après divers jets de projectiles.
D'autres actions ont été menées dans la région Rhône-Alpes, notamment à Lyon où un groupe d'étudiants a bloqué le rond-point Charles de Gaulle, et à Chambéry.
Des barrages ont été également dressés dans les Landes, à Dax et à Mont-de-Marsan., ainsi qu'à Limoges (Haute-Vienne), Athis-Mons (Essonne) ou Villeneuve Le Roi (Val-de-Marne), selon le centre national d'informations routières.
© Reuters 2006.

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Le procès Moussaoui entame sa 2e phase

L'accusation va tenter de convaincre les jurés qu'ils doivent condamner le Français à l'injection mortelle.
L e procès de Zacarias Moussaoui doit reprendre jeudi 6 avril à Alexandria (Virginie, Est). Cette deuxième phase, qui pourrait durer de deux semaines à deux mois, sera consacrée à l'examen d'éventuelles circonstances aggravantes ou atténuantes. Elle devrait se concentrer sur les témoignages des familles des victimes.A son terme, les jurés devront déterminer si Zacarias Moussaoui doit effectivement être exécuté ou bien être condamné à la prison à perpétuité.La première phase du procès Moussaoui s'est achevée lundi avec un premier verdict du jury qui a estimé que le Français de 37 ans, membre d'Al-Qaïda, était passible de la peine de mort pour son rôle dans les attentats du 11 septembre 2001. Selon le jury, il aurait "directement" causé la mort d'au moins l'une des quelque 3.000 victimes des attentats.
Souffrance des victimes, images inédites
Après onze audiences réparties sur un mois, les jurés ont fait leur la théorie de l'accusation selon laquelle Zacarias Moussaoui a participé aux attentats en niant être un terroriste lors de son arrestation le 16 août 2001 dans le nord des Etats-Unis et en cachant les plans de ses comparses.
Après des remarques préliminaires des deux parties, l'accusation va tenter jeudi de convaincre les jurés qu'ils doivent condamner l'accusé à l'injection mortelle.Au titre des "circonstances aggravantes", les procureurs ont l'intention d'exposer les attentats dans toute leur monstruosité: souffrance des victimes, images inédites, destruction de "millions" de mètres carrés de bureaux, paralysie de la Bourse, des transports en commun.
Témoignage de Giuliani ?
Selon la chaîne CNN, l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani pourrait témoigner dès jeudi pour expliquer aux jurés à quel point sa ville a été affectée.Léonie Brinkema, la juge en charge de l'affaire, a par ailleurs autorisé la diffusion à l'audience d'enregistrements de conversations dans le cockpit du "vol 93" de United Airlines, le dernier des quatre avions qui s'est écrasé ce jour-là, à 10H03 en Pennsylvanie (nord-est).
Le Boeing 757 qui reliait Newark (New Jersey, non loin de New York) à San Francisco (Californie, ouest) a été le théâtre d'une lutte entre les quatre kamikazes et les passagers, devenus des héros aux Etats-Unis.Après plusieurs journées de débats menés par l'accusation, la parole sera à nouveau à la défense, pour présenter des circonstances "atténuantes" pour Moussaoui qui, si la défense convainc les jurés, serait alors condamné à la prison à vie.Le verdict est attendu fin avril.
© Le Nouvel Observateur

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mercredi, avril 05, 2006

Définition de la traîte des êtres humains


Les définitions légales
La première définition internationale de la traite a été adoptée le 6 octobre 2000 par le Comité Spécial des Nations Unies chargé de l’élaboration du protocole additionnel à la Convention contre la criminalité organisée, relatif à la traite des personnes.
Article 3 du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants:
a) la traite des personnes désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes;
b) le consentement d’une victime de la traite des personnes à l’exploitation envisagée, telle qu’énoncée à l’aliéna a) du présent article, est indifférent lorsque l’un des moyens énoncés [dans la définition] a été utilisé ;
c) le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil d’un enfant aux fins d’exploitation sont considérés comme une traite des personnes même s’ils ne font appel à aucun des moyens énoncés à l’alinéa a) du présent article ;
d) Le terme enfant désigne toute personne âgée de moins de 18 ans.Avant l’élaboration de cette Convention, différentes définitions de la traite des personnes se sont développées.
La Convention internationale relative à l’abolition de l’esclavage du 25 septembre 1926 définit l’esclavage comme l’état ou la condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux (art. 1, § 1).
Cette même Convention, dans la sous-section 2 de l’article premier, définit la traite des esclaves comme tout acte de capture, d’acquisition ou de cession d’un individu en vue de le réduire en esclavage ; tout acte de cession par vente ou échange d’un esclave acquis en vue d’être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d’esclaves.
Dans la Convention Europol de 1995 la traite des êtres humains est le fait de soumettre une personne au pouvoir réel et illégal d’autres personnes en usant de violences ou de menaces ou en abusant d’un rapport d’autorité ou de manœuvres en vue notamment de se livrer à l’exploitation de la prostitution d’autrui, à des formes d’exploitation et de violences sexuelles à l’égard des mineurs ou au commerce lié à l’abandon d’enfant.

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Prisonnier 325, Camp Delta, De Vénissieux à Guantanamo


aventure de Nizar Sassi
mardi 4 avril 2006, par Fausto
Nizar Sassi est ce que les Américains appellent un “home boy”, un “gars du quartier” : un petit gars de la banlieue lyonnaise la plus célèbre du monde, les Minguettes, où il a passé la quasi-totalité de ses vingt-sept années de vie. Ce fils d’un ouvrier immigré tunisien analphabète aurait pu se retrouver sous l’uniforme comme militaire ou policier, car sa grande passion, c’était les armes à feu. Mais la perspective de s’engager dans l’armée pour trois ans l’avait découragé et pour ce qui est d’entrer dans la police, il a raté son coup.
Ce garçon banal qui n’avait aucune passion politique ou religieuse s’est retrouvé embarqué dans une étrange aventure par un concours de circonstances. Il rencontre à la mosquée un gars qui est le frère d’un ami. Le gars le recrute et voici Nizar embarqué dans ce qui deviendra une odyssée, ensemble avec son ami Mourad Benchellali. Cette odyssée le conduira de Londres au Pakistan et de là en Afghanistan, pour finir à Guantanamo, où il a été détenu pendant trente mois, avant d’être rapatrié en France et d’y passser un an et demi en détention préventive, pour être remis en liberté en janvier 2006. Il vient de raconter cette étrange aventure dans un livre écrit avec Guy Benhamou, Prisonnier 325, Camp Delta, De Vénissieux à Guantanamo, aux éditions Denoël.
Le récit de Sassi et Benhamou est simple et linéaire. Il ne contient aucune révélation explosive et quelques petites erreurs factuelles, sans doute dues aux conditions de la production de livres à notre époque. Ainsi, Youssef Yee, l’aumônier musulman de Guantanamo, n’est pas, comme ils l’écrivent “d’origine indonésienne”, mais chinoise.
Nizar n’est pas un jihadiste, à peine un Musulman pratiquant. Il ne parle pas l’arabe - ni l’anglais. Il n’apprend qu’il fait partie d’Al Qaïda qu’après le 11 septembre 2001, dont il suit les retombées par Rado France internationale, sur la petite radio qu’il s’est acheté juste avant les “événements”. Il est alors depuis plusieurs semaines dans le camp d’entrâinement militaire Al Farouq, près de Kandahar, où il s’initie péniblement au maniement des armes et à la lutte armée, sous les ordres d’un instructeur iraquien, dont il ne comprend même pas les explications, données en arabe. Ce camp Al Farouq où sont passés tous les jeunes gens recrutés par le réseau dont le centre était la mosquée londonienne de Finsbury Park, dirigée par le fameux “imam crochet”, Abou Hamza El Masri.
Début décembre 2001, Nizar et ses compagnons sont évacués vers le Pakistan. Ils passent quelques semaines à se terrer dans les montagnes de Tora Bora, pilonnées par l’aviation US, puis, une fois arrivés au Pakistan, ils sont livrés à l’armée, qui les remet aux US. Emprisonné à Kandahar, il est dans le premier lot livré à Guantanamo en janvier 2002.
Le récit sur le séjour à Guantanamo - que Nizar appelle ironiquement sa “villégiature cubaine” - est, disons, minimaliste et ne fait que confirmer tous les autres témoiganges déjà rendus publics. Une particularité dans le récit de Nizar : les quelques rencontres humaines qu’il a faites durant son enfermement. Avec Hamza, l’aumônier musulman auquel succèdera Youssef Yee, avec Eke, un jeune d’origine turque chargé de la “bibliohèque” du camp et avec un soldat noir qui vient le voir après le boulot pour discuter avec lui. Le reste est connu : les tabassages, les humiliations, les interrogatoires épuisants et stériles, la solidarité des détenus et leurs combats d’autodéfense.
Extrait : « Pas un jour ne passe sans que que les incidents éclatent entre détenus et gardiens. Lorsqu’un détenu, pour une raison ou une autre, refsue de sortir de sa cage, le Américains font entrer les chiens. D’autres fois, pour venir à bout d’un récalcitrant, ils arrievnt à cinq géants, en tenue de combat. Casqués, vêtus de gilets pare-balles, équipés de genouillères noires et de boucliers, ils commencent par asperger le détenu de gaz lacrymogène à travers le grillage. Puis ils ouvrent la porte, se jettent sur le type en le coinçant avec un bouclier contre la paroi. Après, c’est la dérouillée générale. Le gars est frappé, mis à terre, ligoté et traîné dehors. Le tout sous les cris et les hurlements des autres détenus. Ce genre d’exaction donne évidemment lieu à des mesures de rétorsion. Des vengeances à hauteur de nos moyens. Il y a le crachat, le lancer de seau d’eau, les jets d’urine et les tirs d’excréments au passage des gardiens. Terribles, mais pas sans risques pour les compagnons de cellule qui font face au tireur. Les erreurs de trajectoire ont des conséquences assez déplaisantes. Plus pacifique, mais très pénalisant, les confettis. On récupère les assiettes et les gobelets en palstique des plateaux repas, on les découpe en mille morceaux et, quelques minutes avant la relève, on répand le tout dans l’allée centrale. Quand on veut vraiment être plus vaches encore, on enduit les débris avec de la pâte dentifrice, de façon qu’ils collent au sol. Pour les gradiens, c’est la corvée assurée. leur service est terminé, mais ils n’ont pas le droit de laisser les lieux dans cet état. C’est le règlement. Alors ils sont obligés de fare des heures sup et de tout nettoyer, sous nos quolibets. »
Finalement, en juillet 2004, Nizar et trois autres détenus français seront rapatriés en France, suivis en mars 2005 par les trois derniers. Tous, sauf un, seront à nouveau emprisonnés, mais, comme l’écrit Nizar, la prison en France, après Kandahar et Guantanamo, c’est “la liberté”.
On referme ce livre avec la conviction que Nizar a suffisamment payé pour cette “erreur de jeunesse”, due à un mélange d’inconscience et d’esprit d’aventure. Puissent les juges français qui auront à le juger prochainement partager cette conviction.
oulala.net

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Fête des Droits de l'Homme


L'histoire du projet : La fête culturelle des droits de l'Homme est née le dimanche 28 avril 2002, entre les deux tours des élections présidentielles, dans les circonstances que l'on connaît. En dehors de tout parti pris, quelques musiciens locaux s'étaient alors simplement produits (gratuitement) sur le parvis de la salle polyvalente de Cornimont pour dire leurs attachements aux valeurs de respect et de tolérance. Les bénéfices de l'action (et de la buvette !) ont été reversés en intégralité à Amnesty International.
En 2003, les associations NEST et L'Art Scène, avec le soutien de la Communauté de Communes de la Haute Moselotte, ont ainsi décidé d'instaurer un rendez-vous annuelet itinérant (dans chacun des villages de la CCHM) autour de cette manifestation ,culturelle, festive et militante.
Fête des droits de l'Homme 2006Thème : La différenceCette année la manifestation abordera le thème de la Différence avec les groupes :
Et aussi : - Stands associatifs et produits du monde avec Amnesty International, Solidarité Palestine, Artisans du Monde, ATTAC, Ras l'Front…
- Librairie avec une sélection de livres militants
- Contes pour enfants, ateliers artistiques
- Point presse- Scène ouverte : percussions, jonglage…
- Petite restauration Télécharger :
> Affiche > Flyer > Infos pratiques
http://perso.wanadoo.fr/asso-nest/

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Violences policières

Violences policières
le 05/04/2006
Citoyens - Justice - PoliceMission d'enquête "station de métro Maisons-Alfort Ecole vétérinaire"
Communiqué commun LDH - MRAP - SAF - SM
La commission nationale Citoyens/Justice/Police a été saisie, par un voyageur, de violences qu’il aurait subies , le 8 décembre dernier, en présence de sa fille de 14 ans, sur le quai de la station de métro Maisons-Alfort Ecole vétérinaire, par trois individus en civil se disant assermentés.
La commission a constitué une mission chargée de recueillir, auprès de toutes les parties concernées, informations et témoignages sur cet évènement.
Cette mission est composée de trois personnes :un membre de la Ligue des droits de l’Homme,une magistrate du Syndicat de la magistrature,une avocate du Syndicat des avocats de France
La mission rendra public son rapport.
Police
le 04/04/2006
Extension de la « mission d’enquête bois de Vincennes » au bois de Boulogne
Saisie, au cours de l’été 2005, par les femmes africaines se prostituant dans le bois de Vincennes, la commission nationale Citoyens-Justice-Police, composée de la Ligue des droits de l’Homme, du MRAP, du Syndicat des avocats de France, du Syndicat de la magistrature, créait en septembre 2005 une mission chargée d’enquêter sur les discriminations et le harcèlement dont des femmes se disent victimes de la part des forces de police, afin de recueillir les témoignages de toutes les parties concernées.
En décembre 2005, l’association Prévention action santé pour les transgenres (PASST) saisissait à son tour la commission nationale. Devant l’abondance de paroles spontanées et la gravité des situations décrites, la commission décide d’étendre l’enquête au bois de Boulogne et de renforcer son équipe.
La « mission d’enquête bois de Boulogne et bois de Vincennes » rendra public son rapport dans les prochains mois. Elle est composée de :Marie Agnès Combesque et Françoise Dumont pour la LDH.Eric Alt pour le SM.Marianne Lagrue et Tamara Löwy pour le SAF.
Police
le 03/04/2006
Les triptyques "Vos papiers!" et "La Garde à vue" sont disponiblesDocuments rédigés par le service juridique de la LDHLes triptyques rédigés par le service juridique de la LDH sont disponibles sur le site. Vous pouvez les consulter et les télécharger en format PDF: - La garde à vue - Vos papiers ! Les contrôles et les vérifications d'identité

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mardi, avril 04, 2006

ENTRE HAINE ET BÊTISE...

Que fais-je donc ici ?
Et que puis-je rêver,
En ce monde brisé
Avant d'avoir grandi ?
Que fais-je donc ici ?
Moi qui suis quiétude,
Qui rêve d'infini,
Et de mansuétude ?
Que fais-je donc ici ?
Au son de leurs canons
,De sorciers apprentis
Sourds aux adjurations ?
Que fais-je donc ici ?
Entre haine et bêtise,
Cherchant un alibi,
A trouver l'heur' exquise ?
Que fais-je donc ici ?
Si loin de la raison,
En cet après-midi,
Où je suis affliction ?
Que fais-je donc ici ?
En mon cœur il fait noir,
Le désert est ici
,Qui sait vraiment le voir ?
Que fais-je donc ici ?
Avec mon impuissance,
Dans ce charivari,
Et réduite au silence ?
Que fais-je donc ici ?Je
me nomme " La Paix ",
Je suis un confetti,
Soufflée par les guerriers.
Que fais je donc ici ?
Moi qui ne suis plus rien,J
e suis à l'agonie,Voyez mon quotidien !
Que fais-je donc ici ?Et que puis-je rêver,
En ce monde brisé,
Avant d'avoir grandi ?
Sylvie Delaune-Laval

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Incidents à la fin de la manifestation parisienne


Un millier de jeunes ont pris à partie les forces de l'ordre place d'Italie, à la fin de la manifestation parisienne contre le CPE. /Photo prise le 4 avril 2006/REUTERS/Yves Herman

Incidents à la fin de la manifestation parisienne
mar. avr. 4, 2006 8:37 CEST
PARIS (Reuters) - Un millier de jeunes ont pris à partie les forces de l'ordre place d'Italie, à la fin de la manifestation parisienne contre le CPE.
A 19h00, 206 personnes avaient été interpellées par les policiers, a indiqué la préfecture de police.
Profitant de l'arrivée ininterrompue de manifestants, partis en début d'après-midi de la place de la République, des groupes de "casseurs" ont jeté des pierres et des bouteilles sur les CRS et gardes mobiles.
Ils ont été chargés à plusieurs reprises tant par les forces de l'ordre que par le service d'ordre syndical, dont certains membres étaient armés de bâtons ou de gaz lacrymogènes, ont rapporté des témoins.
Peu avant 20 heures, des groupes très mobiles continuaient à jeter des projectiles divers (panneaux de signalisation, mobilier urbain, morceaux de bitume) sur les forces de l'ordre, équipées de flashballs et de camions équipés de boucliers grillagés destinés à repousser les foules.
Comme une semaine plus tôt, les étudiants parisiens avaient organisé leur propre service d'ordre composé de volontaires se tenant par la main. Environ 4.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour veiller au bon déroulement de la manifestation et repousser les fauteurs de trouble.
© Reuters 2006

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Palestine : une paix juste ou pas de paix

Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.
L’auteur est Premier ministre de l’Autorité palestinienne et l’un des leaders du Hamas. Courriel : ihaniyyeh@hotmail.com.
Les décideurs à Washington et en Europe ont-ils jamais éprouvé la moindre honte pour leur scandaleuse application du “deux poids, deux mesures” ? Avant et après les élections palestiniennes de janvier, ils ont en permanence insisté pour que le Hamas satisfasse à certaines exigences. Ils veulent que nous reconaissions Israël, que nous cessions notre résistance et que nous nous engagions à respecter tous les accords conclus entre Israël et la direction palestinienne dans le passé.
Mais nous n’avons pas entendu la moindre demande à l’égard des partis isaréliens qui ont participé aux élections de cette semaine, alors que certains d’entre eux promeuvent le déplacement de tous les Palestiniens de leurs terres. Même le parti Kadima d’Ehud Olmert, dont l’ancêtre, le Likoud, a découragé tout effort de l’OLP pour négocier un accord de paix, a fait campagne pour un programme qui défie les résolutions du Conseil de sécurité. Son unilatéralisme viole la législation internationale. Et pourtant personne, pas même le Quartette - dont il continue à mépriser les propositions d’accord, tout comme son prédecesseur Ariel Sharon l’a fait - n’a osé exiger quoi que ce soit de lui.
L’unilatéralisme d’Olmert est une recette de conflit. C’est un plan pour imposer une situation permanente dans laquelle les Palestiniens se retrouveront avec un territoire coupé en morceaux rendus inaccessibles par des colonies juives massives, établies en contravention avec la législaion internationale sur des terres saisies illégalement aux Palestiniens. Aucun plan ne fonctionnera sans une garantie, en échange d’une cessation des hostilités par les deux parties, d’un retrait israélien total de tous les territoires occupés en 1967, Jérusalem-Est inclus, de la libération de tous nos prisonniers, du départ de tous les colons de toutes les colonies, et de la reconnaissance du droit au retour pour tous les réfugiés.
Sur ces poins il règne un accord entre toutes les factions palestiniennes et tous les Palestiniens, y compris l’OLP, dont la renaissance est essentielle, afin qu’elle puisse retrouver son rôle de porte-parole des Palestiniens et de défenseur de leur cause face au monde.
Le problème ne réside pas dans un groupe palestinien particulier mais dans le déni par Israël de nos droits fondamentaux. Nous au Hamas sommes pour la paix et voulons mettre fin aux effusions de sang. Nous avons observé une trêve unilatérale depuis plus d’un an sans réciproque de la part d’Israël. Le message du Hamas et de l’Autorité palestinienne aux puissances mondiales est le suivant : ne nous parlez plus de reconnaissance du “droit à l’existence” d’Israël ou de terme mis à la résistance tant que vous n’aurez pas obtenu des Israéliens un engagement à se retirer de notre terre et à reconnaître nos droits. Le plan d’Olmert va changer peu de choses pour les Palestiniens. Notre terre continuera à être occupée et notre peuple réduit à l’esclavage et opprimé par la puissance occupante. Nous poursuivrons donc notre combat pour récupérer nos terres et notre liberté. Les moyens pacifiques pourront être efficaces si le monde est disposé à à s’engager dans un processus constructif et équitable, où nous et les Israéliens serons traités sur un pied d’égalité. Nous en avons plus qu’assez de l’approche raciste que les Occidentauux ont du conflit, où les Palestiniens sont considérés comme inférieurs. Bien que nous soyons les victimes, nous tendons nos mains pour une paix, mais seulement une paix fondée sur la justice. Mais tant que les Israéliens continuent à attaquer et à tuer notre peuple et à détruire ses maisons, à imposer des sanctions, à nous punir collectivement et à emprisonner des hommes et des femmes qui exercent leur droit à l’autodéfense, nous aurons tous les droits deriposter par tous les moyens disponibles.
Le Hamas a été élu librement. Notre peuple nous a donné sa confiance et nous nous engageons à défendre ses droits et à faire de notre mieux pour gérer ses affaires par une bonne gouvernance. Si nous sommes boycottés malgré ce choix démocratique - comme nous l’avons été par les USA et certains de leurs alliés - nous persisterons, et nos amis se sont engagés à boucher les trous. Nous avons confiance dans les peuples du monde, dont un nombre considérable s’identifie avec notre lutte. C’est le bon moment pour faire la paix - si le monde veut la paix.
lundi 3 avril 2006, par Fausto
oulala.net

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lundi, avril 03, 2006

Escalade de violences entre Kurdes et Turcs



Des officiers de police turcs répliquent avec des gaz lacrymogènes aux bombes incendiaires que leur jettent un demi-millier de protestants pro-kurdes, lundi, à Viransehir, au sud-est de la Turquie. Les forces de l'ordre sont intervenues pour essayer d'enrayer les troubles causés par les manifestants, près de la frontière syrienne où des centaines de Kurdes ont affronté la police. À Istanbul, trois personnes ont été tuées dimanche soir en marge d'une manifestation de la communauté kurde, portant le nombre de morts depuis la reprise des violences, la semaine dernière, à 15. On relève également quelque 360 blessés, dont 200 membres des forces de sécurité. Sur les 566 émeutiers interpellés, 354 ont été placés en détention préventive.
La Turquie fait face, depuis mardi dernier, à l'une desvagues de violences les plus importantes depuis que le PKK (parti des travailleurs kurdes) a pris les armes, en 1984.
Les affrontements ont éclaté suite à la mort de 14 membres du PKK tués dans des accrochages avec les forces de sécurité. Un débat est fixé mardi au Parlement.
A lire dans «Libération»: Le réveil de la colère kurde secoue la Turquie
(Libération.fr)

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Le droit de grève

Traditionnellement, la grève est définie comme une cessation concertée du travail par des salariés, dans le but de défendre des revendications de nature professionnelle.
Jusqu'au XIXesiècle, non seulement la grève était interdite mais elle constituait en outre un délit pénalement sanctionné. Ce n'est que le 25 mai 1864 qu'une loi mit fin à cette pénalisation de la grève, sans toutefois lui donner sa pleine portée. En effet, selon cette loi, la grève constituait toujours une rupture du contrat de travail et pouvait justifier un licenciement du salarié gréviste ou une intervention de la force armée avec heurts sanglants et victimes. Pourtant, malgré les risques encourus par les salariés, la grève a joué tout au long de la Troisième République un rôle majeur dans la vie politique et sociale (ex : grève générale avec occupations d'usines en 1936, après la victoire du Front populaire).
Ce n'est qu'à la Libération que le droit de grève est pleinement consacré. Il est inscrit dans le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 : « Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ». Contrairement à ce que semblait annoncer ce texte, le législateur n'est pas intervenu pour encadrer le droit de grève, mais seulement pour l'interdire à certaines catégories de personnels. C'est le cas des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) par une loi de 1947, des personnels de police (loi de 1948) et des magistrats en vertu d'une ordonnance de 1958. En raison de cette carence du législateur, le Conseil d'État, tout en reconnaissant le droit de grève des fonctionnaires, a demandé à l'administration de réglementer les conditions de son exercice (arrêt Dehaene de 1950).
Sous la Cinquième République, le droit de grève est totalement reconnu (le préambule de la constitution de 1958 fait référence au préambule du texte constitutionnel de 1946). Cependant, le législateur est intervenu en 1963 pour encadrer quelque peu ce droit. Sont ainsi interdites les grèves « tournantes », qui visent à paralyser l'action d'une entreprise. De même, dans la fonction publique, un syndicat souhaitant organiser une grève est contraint de déposer un préavis cinq jours au moins avant la cessation du travail. Par ailleurs, un service minimum a été mis en place dans certains secteurs. Le contrôle aérien fait ainsi l'objet depuis 1964 d'une prise en charge minimale pour des raisons évidentes de sécurité. Il en va de même, depuis une loi de 1979, de la télévision et de la radio (qui ont l'obligation de diffuser un journal d'information et une émission de divertissement chaque jour).
2. Un droit controversé
Partiellement acquis en 1864, le droit de grève demeure aujourd'hui l'un des droits fondamentaux les plus controversés. Plusieurs raisons peuvent expliquer une telle situation. On note ainsi que l'exercice du droit de grève a souvent des répercussions sur une partie de la population étrangère au conflit justifiant l'emploi de ce mode de pression (par exemple, lors des grèves dans les transports publics). De plus, la grève est l'expression d'un rapport de forces. Elle vise à faire céder l'employeur - qui peut être une entreprise privée ou l'État - en lui faisant subir un manque-à-gagner économique ou un préjudice en lien avec sa mission (ainsi, s'agissant de l'État, l'interruption de la continuité du service public au détriment des usagers de ce service).
La grève demeure un rapport de forces qu'il est très difficile de canaliser juridiquement. Ainsi, l'occupation d'une entreprise à l'occasion d'une grève est une infraction. Le juge judiciaire, lorsqu'il est saisi d'une telle violation du droit de propriété et de la liberté de travailler des salariés non grévistes, ordonne fréquemment l'évacuation de l'entreprise concernée. Mais c'est bien souvent,en dernière analyse, la négociation entre syndicats et employeurs qui doit prendre le relais.
Toutefois, ces dernières années, le nombre de jours de grève a eu tendance à diminuer. Sans même parler des pics de jours de grève (plus de 150 millions de journées de travail perdues en 1968), la conflictualité sociale a perdu de sa vivacité, principalement en raison d'un chômage massif (peur de perdre son emploi, coût financier d'une grève, affaiblissement du pouvoir syndical...). Aujourd'hui, le débat porte sur un aménagement du droit de grève, par l'instauration, dans le secteur public, d'un service public minimum généralisé.

© La Documentation française
http://20six.fr/basta/

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Les Aveugles

Contemple-les, mon âme; ils sont vraiment affreux!
Pareils aux mannequins; vaguement ridicules;
Terribles, singuliers comme les somnambules;
Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux.
Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie,
Comme s'ils regardaient au loin, restent levés
Au ciel; on ne les voit jamais vers les pavés
Pencher rêveusement leur tête appesantie.
Ils traversent ainsi le noir illimité,
Ce frère du silence éternel. O cité!
Pendant qu'autour de nous tu chantes, ris et beugles,
Eprise du plaisir jusqu'à l'atrocité,
Vois! je me traîne aussi! mais, plus qu'eux hébété,
Je dis: Que cherchent-ils au Ciel, tous ces
aveugles?

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Les fleurs du mal - Baudelaire
EXPOSITION ROSENTHAL

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