samedi, juillet 22, 2006

Les Libanais meurent, le «nouveau Moyen-Orient» naît


Alors que l’offensive israélienne prend maintenant pour cible les relais de télécommunication et que les combats terrestres s’intensifient, les Etats-Unis ont révélé le véritable objectif de cette guerre : la naissance du nouveau Moyen-Orient.
L’objectif annoncé de la guerre contre le Liban était d’obtenir la libération des deux soldats israéliens capturés par le Hezbollah, le 12 juillet. Mais, visiblement, les Etats-Unis voient beaucoup plus grand. Nous assistons actuellement à «la naissance du nouveau Moyen-Orient», comme l’a dit la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, vendredi. Et tant que ce but n’est pas atteint, Washington continuera à assurer une couverture à l’Etat hébreu. C’est ce qui explique le refus de l’administration américaine d’accepter un cessez-le-feu au stade actuel des opérations, comme le souhaitent la France, la Russie et le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.
Les divergences au sein de la communauté internationale commencent à apparaître sur la conduite à adopter pour tenter de résoudre cette grave crise. «Nous pensons que la spirale de la violence ne peut mener à rien de durable. Seul le dialogue politique peut aboutir à des solutions durables», a averti le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, en tournée au Moyen-Orient. «Si on ne fait pas ça, c'est la destruction de l'Etat libanais», a-t-il estimé à la suite d'une rencontre au Caire avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.
Washington, lui, concentre ses critiques sur le Hezbollah et ses deux alliés régionaux, la Syrie et l'Iran, et s'oppose à un cessez-le-feu qui ne serait pas accompagné du désarmement du parti islamiste. Le président George W. Bush a estimé que la Syrie et l'Iran «menacent le Moyen-Orient» : les actions de ces deux pays, avec qui les Etats-Unis refusent d'avoir des contacts directs, «gênent à résoudre la crise actuelle et à apporter une paix durable dans cette région troublée», a assuré M. Bush.
En revanche, pour Kofi Annan, la Syrie et l'Iran devraient être inclues dans la recherche d'une solution. «Que nous les apprécions ou non, nous devons impliquer ces deux gouvernements», a-t-il dit, mettant en garde contre une invasion israélienne du Liban qui constituerait une «escalade dangereuse».
Tête de pont israélienne
Les mises en garde du secrétaire général de l’Onu n’ont pas empêché Israël d’envisager la réoccupation d’une partie du Liban sud. Cinq mille nouveaux réservistes ont été mobilisés et des milliers de soldats ont été massés le long de la frontière. Des unités israéliennes ont même pénétré en territoire libanais en plusieurs points, notamment dans le village frontalier de Maroun el-Ras, où l’armée israélienne avait eu plus de dix morts et une quinzaine de blessés lors d’affrontements avec des combattants du Hezbollah ces trois derniers jours. Toute la journée de samedi, de violents accrochages se sont déroulés dans ce secteur et après avoir annoncé que ses forces avaient pénétré dans le village, l’armée israélienne a reconnu faire face à une très forte résistance. «Les hommes du Hezbollah tirent des roquettes anti-chars sur nos blindés», a déclaré un porte-parole de l’armée repris par les agences de presse.
L’enjeu de la bataille de Maroun el-Ras est crucial. L’armée israélienne cherche à prendre position sur une colline de 1 000 mètres d’altitude surplombant une partie de la Galilée et du Liban sud. Mais le Hezbollah semble s’être bien préparé à cette bataille et des sources israéliennes affirment que le parti a creusé des tunnels de 30 mètres de profondeur dans les collines. Une fois occupé, Maroun el-Ras pourra servir de tête de pont pour d’autres incursions en profondeur.
L’armée israélienne avait préparé cette attaque terrestre par une intensification des raids au Liban sud. Plus de 180 cibles ont été visé ces dernières 24 heures, selon des sources de sécurité libanaises. L’aviation a mené plus de 30 raids sur le village de Khiyam, qui abritait la tristement célèbre prison israélienne du même nom du temps de l’occupation. Par ailleurs, un chef de famille a été tué et ses deux enfants blessés dans un bombardement qui a visé le village druze de Kfardiss, dans le sud-est du Liban. Près du port de Tyr, à 83 Km au sud de Beyrouth, un homme et son épouse ont été tués et leurs quatre enfants blessés. Depuis le début de l’offensive, quelque 350 civils ont été tués et 1 300 blessés.
Médias et télécommunication visés
Fait nouveau ce samedi, l’aviation israélienne a pris pour cible les secteurs des médias audiovisuels et des télécommunications. A la mi-journée, des appareils ont mené trois raids sur les hauteurs de la région chrétienne du Kesrouan et sur le mont Terbol, près de la ville de Tripoli au Nord, détruisant les installations de plusieurs chaînes de télévision et de radios chrétiennes, notamment la LBC, Télé-Lumiere (qui appartient a l’Eglise), la Voix de la Charité et Radio du Liban libre. Les antennes de transmission détruites servaient également pour les téléphones portables. Les bombardements ont complètement détruit les installations et provoqué d'énormes incendies. Quelques heures plus tard, les chasseurs-bombardiers ont frappé les relais de transmission sur le mont Eito, au Liban nord.
Pendant ce temps, les évacuations d'étrangers vers Chypre se poursuivaient. Samedi, environ 1 500 personnes évacuées par la France sont arrivées au port de Larnaca et des navires de guerre américains supplémentaires sont arrivés en Méditerranée, pour accroître à 4 000 personnes par jour la capacité des Etats-Unis à évacuer ses ressortissants.

par Paul Khalifeh
Article publié le 22/07/2006Dernière mise à jour le 22/07/2006 à TU
rfi.fr/actufr/articles/079

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Le Liban déjà victime d'une crise humanitaire "majeure"

Agence France-Presse
LARNACA (Chypre)


Le secrétaire général adjoint de l'Onu pour les affaires humanitaires, Jan Egeland, a déclaré samedi à Chypre que le Liban était en proie à une crise humanitaire "majeure" et s'est plaint des difficultés à pouvoir acheminer de l'aide au pays soumis à un blocus.Jan Egeland, qui se trouvait à Larnaca, port du sud de Chypre samedi soir avant de se rendre au Liban pour y lancer un appel à une aide internationale d'urgence, a également critiqué la riposte israélienne aux attaques du parti chiite libanais Hezbollah, la jugeant "disproportionnée"."Nous ne pouvons pas acheminer de l'aide dans le pays ni en quantité ni la distribuer au delà de quelques points. C'est déjà une crise majeure avec plus d'un demi-million de personnes directement affectées", a-t-il déclaré devant la presse.

Et ce chiffre "va augmenter de façon spectaculaire, la population du Liban sud ayant été priée de partir" par l'armée israélienne, a-t-il poursuivi.Les Nations unies, a-t-il dit, vont se concentrer sur l'établissement de couloirs humanitaires dans les prochains jours et souhaitent pour ce faire utiliser la voie maritime Chypre-Beyrouth pour acheminer l'aide.Mais Jan Egeland a également déclaré qu'il souhaitait acheminer de l'aide par la route et par voie aérienne en utilisant l'aéroport international de Beyrouth, qui a été fermé dès le début de l'offensive israélienne le 12 juillet après plusieurs bombardements."Nous nous préoccupons particulièrement de la population civile au Liban sud prise si terriblement entre deux feux".M. Egeland, qui a prévu de se rendre au Liban dimanche matin à bord d'un hélicoptère britannique, a dit qu'il y lancerait un appel à une aide internationale d'urgence de plus de 100 millions de dollars.Il a enfin estimé que la réponse militaire d'Israël à l'enlèvement de deux de ses soldats par le Hezbollah était "disproportionnée", "quand un tiers des blessés et des tués sont des femmes et des enfants, alors cela va bien au delà d'une réponse aux groupes armés", a-t-il estimé.

cc-sjw/hc/ps eaf
Cyberpresse

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Protestations contre la guerre au Proche Orient


Manifestation contre l'offensive militaire israélienne au Liban. A Londres, en Angleterre, mais également dans d'autre villes du pays et plus largement d'Europe. Entre 5.000 et 15.000 personnes ont participé à la marche à l'appel de plusieurs groupes tels "Arrêtez la coalition de guerre" ou l'Association des musulmans de Grande Bretagne.Brandissant des pancartes appelant à l'arrêt des bombardements au Liban, le cortège a défilé de manière pacifique. D'autres rassemblements ont eu lieu, cette fois pour soutenir la population du nord d'Israël prise pour cible par les roquettes du Hezbollah.

Euronews.net
LISTE NOIRE

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Gouvernement occulte supra mondial


Réunion du club Bilderberg à Ottawa : l'élite de la planète s'est rencontré du 8 au 11 juin dernier. Une réunion ultra secrète regroupant jusqu'à 120 personnalités parmi les plus influentes au monde a eu lieu dans un luxueux hôtel de Kanata proche de la capitale canadienne. Peu de journaux ont signalés ce fait, comme toutes ces réunions occultes par le passé ont été peu médiatisées.
Chefs d'État, têtes couronnées, ministres, pdg de multinationales, diplomates de premier rang et magnats des médias forment ce club privé mieux connu sous le nom de Bilderberg. Il se rencontre annuellement depuis 1954 tout en gardant la plus grande discrétion quant au contenu des débats.
Contrairement au Sommet des Amériques, du G8 ou du G20, ces réunions ne sont pas médiatisées car elles se tiennent à huis clos. Le but des conférences qui se sont échelonné sur plusieurs jours à l'hôtel Brookstreet, à Ottawa, est de discuter des problèmes et des défis planétaires. Des groupes de manifestants, qui reprochent au groupe Bilderberg de tenir un agenda international caché et de former un gouvernement secret, tentent chaque année de déterminer l'endroit de la rencontre annuelle afin de dénoncer cette approche considérée anti-démocratique. Parmi les personnalités aperçues à leur arrivée figurent l'ancien président de la Banque mondiale James Wolfensohn, encore lui, l'ancien patron de Nokia devenu président de Shell Jorma Ollila, et l'ancien ambassadeur canadien à Washington Franck McKenna. Mais passons et expliquons plutôt ce qu'est le groupe Bilderberg et pourquoi le petit peuple se fait carrément entourlouper par ce groupe néo-libéral mondialiste.
À l'appui de la thèse qui prétend que le monde est gouverné par une poignée d'individus influents, on peut citer Walther Rathenau (1867-1922) qui écrivait dans le journal autrichien Wiener Freie Presse du 24 décembre 1912 : « Trois cents hommes, dont chacun connaît tous les autres, gouvernent les destinées du continent européen et choisissent leurs successeurs dans leur entourage ». Et Disraëli (1804-1881), de renchérir dans « Coningsby » : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l'imaginent ceux dont l'œil ne plonge pas dans les coulisses ».
Depuis, les choses n'ont pas changé. Trois groupes, dont l'existence est connue, sauf bien sûr du grand public, mais dont les buts réels et les stratégies sont soigneusement tenus secrets en dépit de quelques fuites, sont les maîtres d'œuvre d'une transformation radicale de la géopolitique mondiale : Le groupe Bilderberg créé en 1954 qui compte 120 participants environ, la commission Trilatérale, qui œuvre depuis 1972 et qui en compte 300, et le CFR (Council on Foreign Relations) composé de 2700 américains, qui a été créé le premier en 1927. Un personnage central tient un rôle prépondérant dans ces trois organisations. Il s'agit du banquier David Rockefeller, sans conteste l'homme le plus puissant et le plus influent de la planète. Mais gaffeur à l'occasion. Il a laissé échapper quelques phrases qui dévoilent le but réel de ces organisations : l'établissement d'un gouvernement mondial totalitaire. Citons-le à deux occasions :
« Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire ». (David Rockefeller dans Newsweek International du 1er février 1999.)
« Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d'autres grands journaux, leurs directeurs ayant participé à nos rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement Mondial. La Souveraineté Supra-Nationale d'une Elite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d'Autodétermination Nationale des peuples, pratiquée tout au long de ces derniers siècles ». David Rockefeller (Discours à la Commission Trilatérale en 1991).
Le groupe Bilderberg constitue, comme l'OTAN, et depuis sa création, l'influence la plus forte des Etats-Unis sur l'Europe. Un comité directeur composé d'Henry Kissinger, de David Rockefeller et d'un représentant choisi parmi les nations les plus puissantes, décide de l'ordre du jour pour chaque conférence et choisit les invités. Certains invités sont quasi permanents, les autres changent au fil des ans. Quatre-vingt pour cent environ des participants sont européens, les autres sont américains. Bien qu'il n'y ait aucun membre officiellement, les participants américains au groupe Bilderberg sont en général des membres du CFR, exclusivement américain, ou de la Trilatérale, qui regroupe les élites de l'Europe, des Etats-Unis et du Japon.
Nous savons que la France avait en place ses invités. Étaient présent : Michel Barnier (ancien ministre, vice-président des laboratoires mérieux) ; le professeur Albert Bressand ; Henri de Castre (Pdg du groupe d'assurances AXA) ; Bertrand Collomb (Pdg du cimentier Lafarge) ; Richard Descoing (directeur de l'Institut d'études politiques de Paris) ; Patrick Devedjian (député) : Yves de Kerdrel (éditorialiste au Figaro) ; Anne Lauvergeon (Pdg du groupe d'énergie nucléaire Areva) Thierry de Montbrial (président de l'Institut français des relations internationales) ; François Pinault (directeur du groupe Artemis) et Olivier Roy (orientaliste). Que du menu fretin comme vous pouvez le constater. [1]
Les conférences de ce groupe ont commencé en 1954 à l'hôtel Bilderberg qui lui a légué son nom, à l'initiative du Prince Bernhard des Pays-Bas, actionnaire principal de la très riche et très puissante Société Générale de Banque de Belgique, et ex-SS nazi, qui dût démissionner en 1975 à la suite du scandale provoqué par l'affaire Lockheed. Sa fille, la Reine Béatrix, la femme la plus riche au monde, prend part à presque toutes les réunions. La Société Générale de Belgique, bien qu'elle ne soit pas la seule banque à faire partie du Bilderberg, est très bien représentée par la Reine Béatrix et Étienne Davignon, qui siège à la direction de cette banque, en plus d'occuper des postes prestigieux dans d'autres grandes sociétés et d'avoir été, un temps, Vice-Président de la Communauté Européenne.
Lors de l'avant dernière réunion du groupe, Henry Kissinger, George Robertson, Conrad Black, la Reine Beatrix des Pays-Bas, James Wolfenson et David Rockefeller étaient présents aux conférences. Le groupe Bilderberg prend grand soin de n'avoir aucune couverture médiatique. Les rencontres du Bilderberg, qui regroupent chaque année pendant trois jours les élites du monde entier, se font sous couvert de prétextes futiles. En 2000, par exemple, elle était présentée comme un tournoi international de criquet ! Les hôtels qui abritent le Bilderberg sont gardés par les services secrets, MI6 et CIA en tête. Les plus grands organes de la presse mondiale participent aux réunions, sans en faire écho dans leurs journaux. Aucun rapport n'est écrit, toutes les communications se font oralement. Tous ceux, peu nombreux, qui ont laissé transpirer même l'information la plus anodine sur les travaux du groupe Bilderberg, ont été évincés.
Ainsi, un groupe restreint appartenant à l'élite politique et financière mondiale, et composé de quelques dizaines d'individus seulement, en majeure partie américains, s'est organisé en caste toute puissante. Elle exerce une influence considérable sur le monde entier, au-delà des frontières géopolitiques, et contrôle les gouvernements des états-nations de la planète, mettant depuis longtemps le monde en coupe réglée. Cette caste est au sommet du véritable pouvoir mondial et elle est conseillée par une élite intellectuelle de quelques centaines de membres, fortement convaincus de la nécessité de remplacer les formes actuelles de pouvoir qui dirige le monde. Certains de ces conseillers sont membres permanents de l'organisation, d'autres ne sont consultés qu'à l'occasion, pour la réalisation d'un projet ponctuel qui sert le dessein de l'ensemble.
L'influence considérable, que cette caste exerce, permet à ses membres de continuer à accumuler richesses et privilèges, mais leur ambition ne s'arrête pas là. Leur but, auquel ils oeuvrent depuis des décennies, est la mise en place d'un gouvernement mondial unique, dirigé par eux seulement, et pour leur profit exclusif.
Le processus de transition est insidieux, secret, et s'opère de façon parfaitement planifiée au rythme des réunions de leurs membres. Tous les membres de la caste ne s'exposent pas au public, et la grande majorité reste dans l'ombre, gardant le plus total anonymat. Certains membres, tels David Rockefeller, incontestable figure de proue du nouvel ordre mondial, s'exposent en apparaissant dans les réunions. Les membres de la caste supérieure et leurs conseillers sont organisés en « sociétés de pensée », d'aspect anodin et parfaitement inoffensif, de nature à ne pas inquiéter les observateurs extérieurs. Les réunions, tenues périodiquement, se prolongent par de nombreux contacts restreints entre des membres de sous-commissions, sur un problème particulier qui concerne un point précis, et l'ensemble est organisé en faisceaux regroupés au niveau supérieur. Les résultats s'obtiennent de façon incrémentale et itérative, chaque victoire gagnée permettant de passer à l'étape suivante, suivant un programme dont les grandes lignes ont été tracées dès l'origine, mais qui s'affine plus le grand-œuvre s'accomplit. Cette tâche gigantesque a été décidée et conçue par quelques-uns des plus brillants cerveaux de la planète, tous persuadés que ce système est le plus approprié à l'espèce humaine. Certains d'entre eux, peu nombreux, le font par seule conviction sans en tirer un profit autre que la satisfaction d'appartenir à une élite, d'autres en sont les bénéficiaires privilégiés et se réservent la part du lion.
Ça vous semble être du délire hein ! Ça l'est, mais c'est du délire réel, la pure vérité. C'est la sauce à laquelle on veut nous manger. L'établissement d'un gouvernement mondial totalitaire, d'où seront exclus certains, comme les Africains qu'on tue à coup de Sida, et d'autres dont on aura la peau avec le Sars ou d'autres saloperies. Avec David Rockefeller qui affiche ouvertement la donne vous douteriez encore ?
Le troisième millénaire promet des réjouissances, rien à voir avec ce qu'on a connu jusqu'à lors. Alors qu'on se bat bec et ongles pour la défense de nos droits, les élites du vrai pouvoir mondial, la caste des seigneurs, nous concoctent un nouveau gouvernement, mondial et totalitaire. Ce serait ça notre destin. Finir comme serfs du grand capital. Si je peux me permettre c'est bien fait pour notre gueule. À force d'adorer l'argent comme un dieu on a laissé ses grands prêtres prendre le pouvoir. Mais bon sang, réveillons-nous !

Le dimanche 18 juin 2006
Revoltes

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L'armée israélienne prend pied au Liban, Bush opposé à un cessez-le-feu


L'armée israélienne, décidée à en finir avec le Hezbollah, a pris position en territoire libanais, mais la communauté internationale restait divisée samedi sur l'urgence de prévenir une escalade dangereuse du conflit.
Les Etats-Unis, qui ont en ligne de mire la Syrie et l'Iran, les deux soutiens de la formation chiite, s'opposent à un cessez-le-feu qui ne serait pas accompagné du désarmement du Hezbollah. Par contre, la Russie exige une trêve, et l'Union européenne est partagée: la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont contre, alors que la France la réclame.
Face à la dégradation de la situation, les évacuations d'étrangers vers Chypre se poursuivaient samedi, après une journée de pillonage de l'aviation israélienne qui a visé 150 objectifs notamment dans le fief du parti chiite à Baalbeck, dans l'est du Liban.
L'armée israélienne conduit depuis plusieurs jours des incursions en territoires libanais, et elle a déployé des soldats dans deux villages proches de la frontière, reprenant pied au Liban pour la première fois depuis son retrait de mai 2000. Cette poussée en territoire libanais fait craindre à la population locale une réédition des expéditions militaires israéliennes de 1978 et de 1982, qui s'étaient accompagnées de violences et de destructions et avaient conduit à une occupation de plus de 20 ans.
"Ils reviennent," a lancé Youssef Ismaël. Cet enseignant, au volant de sa voiture où il a entassé sa famille et ses effets les plus précieux, a fui son village proche de la frontière pour Tyr (83 km au sud à Beyrouth), la ville côtière prise d'assaut par des dizaines de milliers de déplacés.
Selon le porte-parole de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, Milos Strugar, des soldats israéliens ont pris position depuis trois jours dans deux villages, Marouahine, dans le secteur occidental de la zone frontalière, et Maroun al-Aras, dans le secteur central. Cette présence a été confirmée par l'armée israélienne qui a procédé au rappel de milliers de réservistes, laissant présager une action terrestre de grande ampleur pour détruire les positions militaires du Hezbollah, d'où sont tirées des roquettes sur Israël.
L'armée israélienne a affirmé être en possession des corps de 13 combattants du Hezbollah tués dans l'accrochage de jeudi. Elle a ajouté avoir tué "environ une centaine" de combattants depuis le début de l'offensive, le 12 juillet, contre le Hezbollah qui n'a reconnu que 11 morts dans ses rangs. Israël qui exige la libération de deux soldats capturés le 12 juillet par le Hezbollah, ainsi que le désarmement de ce mouvement, peut compter sur le soutien indéfectible de Washington.
Le président américain George W. Bush a estimé que la Syrie et l'Iran "menacent le Moyen Orient". Les actions de ces deux pays, avec qui Washington refuse d'avoir des contacts directs, "gênent à résoudre la crise actuelle et à apporter une paix durable dans cette région troublée".
Dans le même temps, le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a mis en garde contre une invasion israélienne du Liban, qui constituerait une "escalade" dangeureuse et a plaidé en faveur d'une force internationale de sécurité à la frontière. Selon lui, la Syrie et l'Iran devaient être inclus dans la recherche d'une solution: "que nous les apprécions ou non, nous devons impliquer ces deux gouvernements".
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui a de nouveau rejeté l'idée d'un cessez-le-feu immédiat se rendra lundi à Jérusalem pour rencontrer le Premier ministre israélien Ehud Olmert, et le président palestinien Mahmoud Abbas. Elle participera mercredi à Rome à une réunion du "groupe de contact" sur le Liban, qui devrait notamment regrouper les Etats-Unis, le Liban, Israël, la France, la Russie, la Grande-Bretagne, l'Egypte, l'Arabie saoudite et l'UE, la Banque mondiale et l'ONU.
Pendant ce temps, la situation du demi-million de déplacés libanais devient de plus en plus critique, notamment dans le sud du pays. En mission à Beyrouth vendredi, le ministre français des Affaires Etrangères, Philippe Douste-Blazy a mis en garde contre "une catastrophe" humanitaire. Vendredi soir, deux civils, dont une fillette de 11 ans, ont été tués dans des raids nocturnes au Liban sud, portant le nombre de tués au Liban depuis le début du conflit à 341, en majorité des civils. Près de 1.000 personnes ont été blessées.
De nouvelles salves de roquettes lancées par le Hezbollah se sont abattues sur le nord d'Israël, dont Haïfa, troisième ville du pays, où 19 civils ont été blessés. Trente-trois personnes ont péri en Israël depuis le début des hostilités. Environ 1.500 personnes évacuées par la France du Liban sont arrivés samedi matin au port de Larnaca (Chypre) et des navires de guerre américains supplémentaires sont arrivés en Méditerranée, pour accroître à 4.000 personnes par jour la capacité des Etats-Unis à évacuer ses ressortissants du Liban.
22 Juillet 2006 10h58
Radio France 2006

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vendredi, juillet 21, 2006

HONNEUR À ITZIK SHABBAT premier refuznik de la guerre du LIBAN


Le sergent de réserve Itzik Shabbat, 28 ans, est devenu mardi le premier objecteur de conscience israélien à refuser publiquement de servir la nouvelle guerre contre le Liban, rapporte mercredi la journaliste du Haaretz Lili Galili.

Réalisateur de télévision, Shabbat est un habitant de Sderot, cette ville voisine de la bande de Gaza régulièrement visée par les tirs de Qassams palestiniens.
Sderot est aussi la ville d’origine du ministre de la "défense" Amir Peretz, une ex "colombe" reconvertie en criminel de guerre.
Itzik Shabbat a reçu lundi un ordre de mobilisation, en tant que réserviste, pour effectuer une période dans les territoires palestiniens occupés. Le gouvernement israélien a en effet augmenté, depuis son attaque du Liban, les mobilisations de réservistes, afin de dégager des troupes supplémentaires du service actif envoyées au Liban ou vers le Liban.
Mardi soir, Shabbat n’avait pas encore décidé quelle forme publique il donnerait à son refus, indique Lili Galili : ou bien rejoindre son cantonnement de réserviste et y annoncer sa décision à la hiérarchie galonnée, ou bien plus simplement rester à la maison, et accepter d’être enregistré comme déserteur.
« Je sais que je vais être attaqué par certains, qui fustigeront mon refus alors même que les Qassams tombent sur ma ville et que les Katyuchas touchent le nord. Mais de mon point de vue, mon geste est la seule manifestation capable de mettre fin à cette folie, et il est important de mettre à nu cette fausse impression que tout le monde, à l’arrière, soutient cette guerre inutile, fondée sur un discours mensonger », déclare Shabbat à Lili Galili.
« Il faut bien qu’il y en ait un qui soit le premier à briser le silence, et ce sera moi.
Il est vraiment honteux que mon ordre de mobilisation ait été signé par un autre habitant de Sderot, le ministre de la Défense Amir Peretz », ajoute-t-il.
Shabbat précise qu’il a déjà informé ses supérieurs, et qu’il est prêt à subir des sanctions.
Par CAPJPO-EuroPalestine
source : BellaciaoPublié le 21 juillet 2006 par torpedo

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jeudi, juillet 20, 2006

protéger les civils

AMNESTY INTERNATIONALCOMMUNIQUÉ DE PRESSEIndex AI : IOR 41/012/2006 (Public)Bulletin n° : 187ÉFAI18 juillet 2006

Nations unies. Le Conseil de sécurité doit adopter des mesures urgentes pour protéger les civils dans le conflit Israël-Liban
Amnesty International a demandé ce mardi 18 juillet au Conseil de sécurité des Nations unies de se réunir d'urgence afin d'adopter des mesures pour protéger les civils pris dans le conflit qui s'intensifie entre Israël et le Liban.

Notre organisation a déploré le fait que les États membres du G8 ne placent pas la protection des civils au-dessus des considérations politiques dans leurs discussions sur le conflit, et a condamné les attaques persistantes visant les civils, tant par Israël que le Hezbollah.
«Ces derniers jours, nous avons assisté à une escalade terrifiante des attaques visant les infrastructures et les populations civiles. Pourtant, les dirigeants du G8 ne se sont manifestement pas acquittés de leurs obligations morales et juridiques de réagir à des violations aussi fragrantes du droit international humanitaire, qui, dans certains cas, correspondent à des crimes de guerre», a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen orient d'Amnesty International.«Au-delà des accusations mutuelles, il faut des propositions concrètes d'actions urgentes pour cesser les homicides de civils, en Israël comme au Liban.»
Concrètement, Amnesty International a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d'autoriser le déploiement immédiat d'une mission de recherche des Nations unies au Liban et en Israël, pour enquêter sur les attaques visant des populations et des biens civils, et sur d'autres violations du droit international humanitaire.
La mission des Nations unies doit émettre des recommandations concrètes pour que des mesures soient prises par les parties concernées, afin d'épargner les vies des civils, notamment en réfléchissant à cette question : pour assurer une protection efficace des populations et infrastructures civiles, faut-il renforcer la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ou déployer une autre force internationale de maintien de la paix ?
Amnesty International a demandé au Conseil de sécurité d'ordonner la suspension de toute livraison de matériel militaire à Israël et au Hezbollah jusqu'à ce que chaque partie prenne les mesures appropriées pour éviter d'attaquer les civils et leurs biens.
Cette enquête des Nations unies doit disposer de ressources adéquates, et être menée par des enquêteurs impartiaux dotés de l'expertise nécessaire en matière d'enquête judiciaire et scientifique.
Cette mission doit comprendre des experts dans le domaine de la médecine légale, de la balistique, des droits humains et du droit humanitaire. Toutes les parties, israéliennes ou libanaises, doivent coopérer pleinement avec ces experts, et leur accorder un accès libre aux personnes, lieux et documents.Au Liban, ce sont les civils qui payent le plus lourd tribut à la campagne de bombardements israéliens.
Au moins 200 civils, dont des dizaines d'enfants, figureraient parmi les quelque 215 Libanais tués par les frappes aériennes d'Israël au Liban, depuis ce 12 juillet. Dans la même période, la branche armée du Hezbollah a tué 12 civils israéliens, dont un enfant, lors d'attaques à la roquette dans la région nord d'Israël, ainsi que 12 soldats. Des centaines d'autres personnes, dont de nombreux civils, ont été blessées des deux côtés.
Les forces israéliennes ont procédé à des destructions à grande échelle d'infrastructures civiles dans tout le Liban, visant délibérément voire détruisant des dizaines de ponts, de routes, de centrales électriques, de ports, de silos à grains, ainsi que l'aéroport international et d'autres équipements. Des dizaines de milliers de civils ont été forcés de fuir leur foyer, notamment au sud du Liban et dans les banlieues de la capitale, Beyrouth.
Le Hezbollah a également montré son mépris des vies civiles en tirant délibérément des centaines de Katioucha et autres roquettes sur des villes et villages dans le nord d'Israël, tuant plusieurs civils israéliens et en blessant de nombreux autres, et causant des dégâts importants aux domiciles et autres biens civils.Document public
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Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566Amnesty International, 1 Easton St., Londres WC1X 0DW. web : http://www.amnesty.org

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Le Liban face à une "crise humanitaire grave"

L'Union européenne (UE) est disposée à participer à une force internationale au Liban, où sévit une "crise humanitaire grave", a déclaré jeudi le Premier ministre finlandais Matti Vahanen dont le pays exerce la présidence tournante de l'UE. "L'UE est prête à aider.

Une présence internationale forte dans le Sud du Liban, approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU, pourrait être nécessaire mais toutes les parties dans ce conflit doivent d'abord s'engager à cesser les hostilités", a déclaré Matti Vanhanen à des journalistes à Pori (Sud-Ouest), en marge d'un séminaire sur l'UE.
La situation sur le terrain "se détériore (...) et change constamment", a-t-il souligné. "Le nombre des civils tués augmente de jour en jour, les dommages causés aux infrastructures civiles sont importants et le nombre des personnes déplacées à l'intérieur (du Liban, ndlr) a atteint des proportions alarmantes", a ajouté le chef du gouvernement finlandais.
"C'est une crise humanitaire grave", a-t-il dit. A ses côtés, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a annoncé l'octroi par Bruxelles de 10 millions d'euros pour "les besoins les plus urgents", soit un doublement de l'aide promise en début de semaine par la Commission.
L'offensive israélienne au Liban a fait au total plus de 300 morts et provoqué le déplacement d'un demi-million de personnes.
JEUDI 20 JUILLET 2006 / 17 : 31
20minutes.fr

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PROCHE ORIENT La Palestine laissée à elle-même

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le conflit entre Israël et ses voisins arabes, notamment la Palestine, reste le fil conducteur de la géopolitique au Proche-Orient.

Le Proche-Orient est un carrefour où les trois religions révélées sont nées : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. La semaine dernière, Israël a, de nouveau, agressé le peuple palestinien. Cet acte a été motivé, pour les dirigeants israéliens, par la tentative de libération du soldat israélien, Gilad Shalit, enlevé par un commando palestinien depuis plusieurs jours déjà. Le commando avait menacé de tuer le soldat si Israël ne se pliait pas à ses exigences, c’est-à-dire libérer, en échange, des prisonniers palestiniens. Une transaction refusée par le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ehud Olmert. Par ailleurs, les Israéliens veulent mettre fin aux tirs de roquettes qui leur sont destinés. C’est ainsi que dans la nuit du 5 au 6 juillet dernier, Tsahal a encore tristement fait parler d’elle en arrêtant 64 officiels dont des ministres, des députés et maires palestiniens en Cisjordanie. Au cours de cette même nuit, l’armée israélienne a lancé un raid contre le ministère de l’Intérieur palestinien, causant d’importants dégâts. Enfin, pour couronner le tout, l’Etat hébreu a frappé dimanche le bureau du Premier ministre palestinien, causant l’incendie des locaux en dehors de tout respect du droit international, puisque cela a entraîné l’arrestation de responsables palestiniens démocratiquement élus par leur peuple. Tsahal s’est attaquée aux symboles de l’entité palestinienne : le ministère de l’Intérieur et le bureau du Premier ministre.
Mais l’Etat hébreu, sans doute soutenu par de molles protestations, ne veut pas aller jusqu’à renverser le gouvernement palestinien. Pour Israël, « nous pouvons renverser le gouvernement du Hamas, mais cela nous fait courir le risque d'un effondrement total de l'Autorité palestinienne, car il est loin d'être certain que le Fatah soit capable de reprendre le pouvoir dans ces circonstances. Cette stratégie pourrait poser plus de problèmes à Israël qu'elle n'en résoudrait. Nous verrions alors se multiplier les groupes armés sans que nous puissions identifier un responsable à qui faire porter la pression. L'autre option consisterait à utiliser cette crise pour fixer les règles d'une coexistence avec le Hamas, comme nous les avions fixées avec le Hezbollah. Il faudrait, pour cela, qu'ils commencent par libérer notre soldat ; ce qui a un prix pour Israël, car nous devrons alors libérer des prisonniers qui ont du sang sur les mains. Nous pourrions aussi discuter des conditions d'un retour au calme ; ce qui suppose un arrêt des tirs de roquettes. Mais, là encore, Israël devra payer le prix par un arrêt des liquidations ciblées. Pour l'heure, les deux parties ont décidé d'attendre ».
Tout porte à croire qu'il s’agit, pour Israël, de déstabiliser le gouvernement palestinien, pourtant légitime, puisque issu des dernières élections législatives. D’ailleurs, un ministre israélien a déclaré de façon explicite : «l’attaque contre le bureau du Premier ministre palestinien s’inscrit dans le cadre de nos efforts visant à porter atteinte aux capacités du Gouvernement du Hamas à contrôler la situation et à gouverner ».
Le conflit Israélo-Palestinien qui dure depuis un demi-siècle n’en finit donc pas de faire des victimes de part et d’autre. A l’origine, une erreur historique qui a fini par provoquer une profonde injustice. Cette erreur a été la décision prise d’installer un foyer juif, puis de créer l’Etat d’Israël dans une Palestine sous mandat britannique. Or, la Palestine était habitée depuis des siècles par les Arabes et une minorité juive.
La responsabilité de l’Occident n’est donc pas étrangère à cette affaire. L’ةtat d’Israël a été proclamé le 14 mai 1948 et plusieurs facteurs conjugués expliquent sa création. D’abord, l’idée d’un retour à Sion, une colline de Jérusalem (rêve du retour) est entretenue depuis deux mille ans dans la prière quotidienne de toutes les communautés de la diaspora juive. Ensuite, le projet d’un ةtat juif en Palestine (sionisme) est précisé par Théodore Herzl à la fin du XIXe siècle, au moment où l’anti-sémitisme se développe en Europe.
Des colons de plus en plus nombreux achètent des terres dans la vallée du Jourdain, peuplée d’Arabes musulmans. Et enfin, la première guerre mondiale permet aux Juifs d’obtenir la promesse d’un soutien britannique - Déclaration de Balfour en 1917 -, puis international - Conférence de San Remo en 1922 -, pour la création d’un foyer national juif en Palestine. Cela a été accéléré par l’Holocauste et l’élimination de six millions de Juifs dans des conditions abominables. Face à cette horreur, l’organisation des Nations Unies se saisit du dossier et proclame l’ةtat d’Israël, le 14 mai 1948. Les conséquences de cette « implantation » sont incommensurables. Depuis lors, des millions de réfugiés palestiniens sont rejetés vers les pays arabes voisins, trois guerres ont été également enregistrées entre Israël et les pays arabes. De même qu’il y a eu la colonisation de terres arabes par Israël et une occupation policière et militaire humiliante, entravant toute liberté, et notamment celle de circuler. Face à cette situation, le peuple palestinien s’est révolté, d’une part par la résistance populaire comme l’Intifada, et d’autre part par les attentats avec les commandos suicide. Quant à la communauté internationale, elle a été incapable, jusqu’à présent, de résoudre ce problème qui alimente en partie le terrorisme international.
Toutes les résolutions de l’ONU favorables aux Palestiniens n’ont jamais été appliquées, comme la 242, juste après la «Guerre des Six Jours» en 1967. Ce qui fait que Palestiniens et Arabes continuent de dénoncer cette politique de « deux poids, deux mesures ».

Mort du nationalisme arabe
Du début de la guerre en 1948, jusque dans les années 1990, le peuple palestinien avait senti un soutien sans faille de ses frères arabes qui ont refusé de reconnaître l’ةtat hébreu. Ce refus d’Israël s’explique par la volonté de construire une unité arabe et la défense de l’Islam, deux thèmes mobilisateurs.
Paradoxalement, les facteurs de division l’ont toujours emporté, conduisant à l’échec de toutes les tentatives d’unité arabe entre les ةtats dits « progressistes » et « modérés ». Le premier clan est représenté par des pays comme la Syrie, l’Irak et l’ةgypte de Nasser alors que le second clan est celui des monarchies avec à sa tête l’Arabie Saoudite. Ce dernier groupe entretient de bonnes relations avec les grandes puissances occidentales comme les Usa, l’Angleterre ou la France qui se "battent" pour l’exploitation du pétrole. C’est ce qui expliquerait d’ailleurs le massacre des combattants palestiniens à Amman, en Jordanie, soupçonnés de vouloir renverser la monarchie du roi Hussein. Durant ces incidents, des combattants palestiniens chassés de la Jordanie et tenus en laisse en Syrie, avaient été parqués dans des camps au Liban avant leur massacre.
Puis, l’ةgypte, l’Irak, la Syrie et la Libye entreprennent de rompre avec le féodalisme par des coups de force. Du coup, ces pays dits « progressistes » se réclament du socialisme. Et c’est le début d’un long conflit avec l’ةtat hébreu, avec un nouveau nationalisme arabe après celui qui a été le fondement du conflit avec l’empire ottoman pour la renaissance de la langue arabe et de la religion musulmane. Ainsi, des courants politiques inspirés de Michel Aflak, originaire de Syrie, pour le Baasisme et du Nassérisme avec Gamal Abdel Nasser voient le jour. Les partisans de ces courants révolutionnaires vont affronter l’ةtat d’Israël à trois reprises, plus précisément en 1956 avec la Crise du canal de Suez ; en 1967 avec la « guerre des six jours » et, enfin, en 1973 avec celle du Kippour (fête religieuse juive).
Nasser n'aurait pas supporté la défaite de 1967 et ceci jusqu’à sa mort en 1970. Et Mouammar El Kadhafi, arrivé au pouvoir le 1er septembre 1969, après avoir renversé une monarchie, et se présentant en défenseur intransigeant de la cause palestinienne n’est pas allé au bout de ses ambitions. L’Occident le traite de terroriste avant de briser son envol avec un embargo économique et un bombardement encouragé par Ronald Reagan en avril 1986. Concernant la Syrie et l’Irak, ces deux pays à travers leurs dirigeants, en l’occurrence Hafez Al Hassad et Saddam Hussein, symbolisent le baasisme. Accusé de posséder des armes chimiques, Saddam Hussein fut la cible des Américains qui envahissent l’Irak avant de le chasser du pouvoir. Alors que Bachar Al Hassad n’a pu continuer l’œuvre de son père Hafez, préférant un jeu de cache-cache avec les Occidentaux pour ne pas subir le même sort que Saddam Hussein. Ce qui sonne donc le glas du nationalisme arabe. Avec comme conséquence le fait que depuis quelques années, les Palestiniens sont laissés à eux-mêmes face à une armée israélienne sans scrupules qui n’hésite, à aucun moment, à commettre des massacres. Comme ceux de Chabra et de Chatila, en 1982.

Yasser Arafat,
le symbole d’une nation

De leader de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) à la présidence de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat aura sans doute été l’homme qui a farouchement lutté pour son peuple depuis les années 1950. Composée de plusieurs fractions comme le Fatah de Yasser Arafat, le Front populaire de la libération de la Palestine (FPLP) du Dr Georges Habache et du Front démocratique de la libération de la Palestine (FDLP) de Naïef Hawatmeth, l’OLP a toujours reçu de l’aide qu’elle soit militaire ou financière de la part de pays comme l’Irak, la Syrie, l’ةgypte et la Libye. De ces trois leaders, Yasser Arafat était le plus politique. Il a représenté l’OLP et le peuple palestinien à l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) le 13 novembre 1974. D’abord opposé, puis favorable à la création d’un ةtat palestinien à côté d’Israël entre 1974 et 1979, Yasser Arafat rejette les accords de Camp David de 1978 entre Anouar El Sadate, le président égyptien, et Menachem Begin, Premier ministre israélien, avec comme observateur, l’Américain Jimmy Carter.
Par contre, le Dr Georges Habache était le plus radical alors que Naïef Hawatmeth était d’une orthodoxie communiste affirmée. Ainsi, le FPLP de Habache fut, dans la décennie 1970, à l’origine de la plupart des détournements d’avions avec prise d’otages. Les intérêts occidentaux et israéliens étaient leurs principales cibles.
Tout pour dire que le moment est venu pour les Etats-Unis et l’Union Européenne de prendre leurs responsabilités pour solutionner définitivement ce conflit. Sinon, il va continuer à s’enliser, à entraîner des victimes innocentes, à alimenter le terrorisme international et empoisonner, ainsi, les relations internationales.

nouvelhorizon-senegal.com

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mardi, juillet 18, 2006

Ô MÈRES !

Mères du Monde entier,
à quand notre mot de passe
pour enterrer la guerre,
vraie parole de femme, parole d’amour,
distillée à nos petits d’hommes
dès leur séjour dans notre cœur ?
Jusqu’ici, hélas, Mères,
nous n’avons rien trouvé à dire de convainquant.
Quel indécent mutisme!
Et quel lent supplice
pour un monde à l'envers et violent...
Un monde souffrant de démence.
De bruit. Et de notre silence
Nous avons étouffé nos mots
dedans nos cris, dedans nos plaints,
dedans nos sourires contraints
dans nos corsages, sous nos jupons,
entre nos cuisses...
dans les cuisines, dans les hospices,
sur les écrans,
dans les "mines-de-rien" des salons,
dans les églises…
Nous avons ravalé nos paroles
avec nos larmes et nos soupirs... de séduction.
Paroles encore trop soumises
ou timides.
Ou parfois, pour tout dire, nous avons laissé
s’échapper des mots,
des mots injustes, des mots de trop,
paroles incontinentes et blessantes,
paroles de poing,
armes défensives, offensives,
paroles piquées de venin,
fausses, masquées, ou mesquines,
douces-amères, bavardes, frivoles,
encore tout enflées de non-dit,
ou paroles presque folles
de regret, de rage ou d'envie,
aussi violentes pour les âmes
que viols d'homme pour les corps et les esprits.
Inséparables, ô Mères,
ces deux crimes contre la personne
et l’Humanité !
jumelés... mariés,
à la vie, à la mort !
Pour l’Amour,
rompons ce sombre accord.
De toutes les sortes de guerres,
nous avons à guérir aujourd'hui
avec nos fils blessés, mutilés,
trop souvent abattus,
sur le champ,
au grand jour,
sacrifiés pour rien.
sans mot dire à leur tour...

La violence,
leur avons-nous crié à l’oreille,
c’est votre affaire.
c'est l’affaire des hommes,
c'est leur monde,
c'est leur lot,
c'est leur architecture,
c'est leur prison
Mais nous y sommes encore,
enfermées avec eux,
acceptant barreaux et serrures,
complices des souillures
et de l’obscurité.
Car sur tous les envers de médailles,
sur la peur derrière les courages,
la nôtre, la leur,
sur chaque dessous des dentelles,
sur la cire brûlante des cierges,
sur le dedans des fusils
comme sur le tranchant des couteaux
et sur le bord heurtant des ailes,
nous, Mères,
nous sommes restées muettes.
Silence...
Pendant que nos petits s'inventaient des guerres,
des victoires et des galons,
nous les avons laissé faire...
sans vergogne.
Nous les avons laissé, sans gêne,
se durcir, marcher au pas,
et s'entraîner pour la haine pour l'horreur,
pour le pire.
Fières de nos petits soldats pour rire...
nous les avons laissé jouer, sans contrition, avec le feu,
soldats de cire, soldats de bois,
soldats de plomb, soldats de fer,
nous les avons laissé partir, sans manières,
au combat.
Là, ils ne jouent pas, ils tuent : des enfants, des frères, des mères…
Et ils tombent, soldats de chair,
blessés au Front.
Croix et calvaire,
Désolation...
C’en est assez !
Rompons !
Au plus grand plaisir de leurs pères,
nous avons élevé, comme il faut,
des petits guerriers de réserves,
des fils chairs-à-canons,
sur l'autel mâle de la puissance.
Quelle mortifère déférence !
"Des hommes forts", avons-nous dit,
comme en écho à leurs fusils et à leur casses,
Pas de peur, pas de pleurs, promis :
ils seront braves et vaillants.
Cuirassés sans cœur,
derrière blindés et chars d’assaut,
ils défendront enfants, pays,
argent, pétrole, tyrans d’ici
et châteaux en Esapgne.
Violeurs des mille et une nuits,
ils verseront, dans le désert, leur sang et leurs entrailles,
et se crèveront la peau pour que le plus fort gagne.
Mais nous la faisons avec eux, la guerre,
bien plus souvent que l'amour
pour que la Terre tremble ainsi,
peureuse, menacée, épuisée entre nos mains blanches,
Terre battue, abusée, depuis longtemps, depuis toujours.
So. So So... Nous avons été solidaires de la folie…
ô Mères ! So stupid !
Rompons.
Pour la suite du Monde,
cessons nos connivences
avec cet immonde gâchis,
cette Babel de violence.
Vite, parlons d’aimer.
Retrouvons la Parole cachée
pour mieux l’entendre, la dévoiler,
la murmurer, la scander, la jurer,
la crier sur les toits,
Ne plus jamais la taire
Pour le repos de nos frères,
Inventons, avec ces mots-là,
une comptine, une berceuse,
un poème, un air inédit
qui soulagera la Planète,
ouvrira les yeux de la Vie,
Oui, écrivons, avec ces mots-là,
une "nouvelle testamante"
une évangile du cœur
Pour que survive la Terre:
Repos, guerriers. S
oldats, rompez !
Nicole Hébert
image:krysstal.com/images/ democracy_palestine_o...
La Poésie

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Proche-Orient : une force internationale, mais pour faire quoi ?


La communauté internationale réfléchit à la mise en place d'une force multinationale pour s'interposer entre Tsahal et le Hezbollah. Or la Finul, déjà présente sur place, s'est montrée incapable de prévenir le conflit.

EXISTE-IL UNE FORCE INTERNATIONALE AU LIBAN ?
Oui. Il s'agit de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban). Elle a été créée en mars 1978, après la première invasion du Sud-Liban par les troupes israéliennes. Sa mission, régulièrement renouvelée depuis -son mandat en cours expire fin juillet-, est de "confirmer le retrait des forces israéliennes, de rétablir la paix et la sécurité internationales et d'aider le gouvernement libanais à assurer la restauration de son autorité effective dans la région" du sud du Liban.
De fait, malgré un effectif qui est monté jusqu'à 7 000 hommes en 1982, elle a toujours été impuissante à exécuter son mandat. Il a fallu attendre août 2000 et le retrait unilatéral israélien, pour qu'elle puisse effectivement se déployer à la frontière. Les Casques bleus -ils sont aujourd'hui 2 000- se sont alors souvent reconvertis en démineurs, secouristes ou "travailleurs humanitaires", assistant les villageois dans leur vie quotidienne. Et ils n'ont rien pu faire pour stopper l'influence du Hezbollah dans la zone frontalière, d'où sont notamment tirées les roquettes vers Israël.
La Finul a perdu depuis sa création plus de 250 hommes, dont environ 80 dans des attaques.
QUE PROPOSENT LES GRANDES PUISSANCES ?Surveillance ? Sécurité ?
"Force d'interposition" pour stopper le conflit, "force de stabilisation" qui interviendrait après un cessez-le-feu : le projet d'intervention de la communauté internationale, abordé lors du G8, est encore très flou. Quels pays participeront ? Combien d'hommes seront nécessaires (jusqu'à 8 000 pour certains) ? Quels seront les termes exacts du mandat (Chirac parle d'un "pourvoir de coercition") ? Quelles seront les zones de déploiement ? La réflexion doit maintenant se prolonger aux Nations unies où une résolution du Conseil de sécurité est indispensable. Une chose est sûre : le mandat devra plus clair et plus précis que celui de l'actuelle Finul.
QUE SOUHAITE ISRAEL ?
Sans l'exclure catégoriquement, le gouvernement d'Ehud Olmert se montre néanmoins très sceptique sur le déploiement d'une nouvelle force internationale, tout comme les Etats-Unis. "On devrait se demander en quoi elle serait différente ou plus efficace" souligne notamment John Bolton, l'ambassadeur américain à l'Onu, en référence à la Finul.
Israël exige notamment la "pleine application" de la résolution 1559 des Nations Unies, votée en septembre 2004 par le Conseil de sécurité. Le texte prévoit notamment le désarmement du Hezbollah et le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays, où la milice chiite exerce sa pleine affluence et lance ses roquettes vers l'Etat hébreu.
DANS COMBIEN DE TEMPS UNE FORCE POURRAIT-ELLE ETRE SUR PLACE ?
Le délai pourrait être long. Outre un accord à l'Onu, il faut encore obtenir celui -ou du moins la bonne volonté- des parties en conflit, ce qui est loin d'être acquis. "De toute évidence, il faudra du temps pour mettre cela sur pied", estime Tony Blair. D'ici là, Tsahal, qui prévoyait ce lundi encore "au moins une semaine" d'offensive, aura certainement terminé ses raids.
(photo d'archives : des Casques bleus de la Finul)

Mis à jour le 18 juillet 2006 à 19h14
© 2000-2006 TF1.

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"Israël accuse les autres de terrorisme, alors qu'il le pratique dans ses formes les plus dures"

Au sixième jour de la guerre dont le Liban est le théâtre, qu'entendez-vous faire ?
-Nous tentons de trouver un moyen de sortir de cette situation lourde de destructions et de malheurs. Nous cherchons à obtenir un cessez-le-feu immédiat et total, afin de traiter les causes et les conséquences de la capture de deux soldats israéliens (par le Hezbollah, le 12 juillet) et de régler la question des Libanais détenus en Israël depuis trente ans.
L'Etat est par ailleurs déterminé à étendre son autorité exclusive sur la totalité du territoire libanais, avec l'aide des Nations unies et de tous les pays frères et amis, et à aplanir parallèlement tous les problèmes qu'Israël refuse de régler et qui sont à l'origine des crises et des tensions.

Est-ce à dire que vous faites vôtre la demande du Hezbollah d'un échange de prisonniers ?
-La libération de détenus libanais est une demande légitime libanaise. Pourquoi l'attribuer au seul Hezbollah ? Comment pourrais-je ne pas me soucier de Libanais détenus dans les prisons israéliennes ? Lorsque je demande la cessation des violations de l'espace aérien par Israël, cela signifie-t-il que je fais mien le point de vue du Hezbollah ? Israël prétend qu'il veut en finir avec l'armement du Hezbollah. Je lui réponds : il existe un moyen simple d'y parvenir, c'est de trouver une solution aux problèmes.
Israël accuse les autres de terrorisme, alors qu'il le pratique lui-même dans ses formes les plus dures. Il crée des problèmes qu'il maintient à l'état de plaies ouvertes pour en faire usage comme moyen de pression. Je veux parler des Libanais qu'il détient, des mines qu'il a plantées au Liban sud et dont il refuse de nous donner les cartes, alors que des dizaines de personnes sont tuées et des dizaines d'autres sont défigurées depuis des années par l'explosion de tels engins.
Israël viole systématiquement notre espace aérien et nos eaux territoriales, continue d'occuper les fermes de Chebaa, un territoire libanais de 45 km2, dont il sait qu'il appartient au Liban. Comment expliquer un tel comportement sinon par la volonté de maintenir un état de tension et de faire pression sur le Liban ? L'absence de règlement définitif de ces problèmes endémiques favorise l'extrémisme. Les solutions à la va-vite et superficielles ne font qu'envenimer les choses.
Nous avons dit et répété que nous n'étions pas préalablement informés de la capture des deux soldats israéliens, que nous n'assumons pas la responsabilité de cet acte ni ne le faisons nôtre.

Les tueries et les destructions auxquelles se livre Israël pour les deux soldats capturés sont-elles acceptables ?
-Aujourd'hui, il y a eu un massacre dans le village de Aïtaroun et dans la ville de Tyr. Hier c'était dans les localités de Bayada et de Mirouahine. Les vies libanaises valent-elles si peu cher ?
Pourrez-vous convaincre le Hezbollah de votre démarche ? Etes-vous en contact avec lui ?
Il y aura des contacts. Les contacts n'ont jamais été interrompus et nous continuerons d'oeuvrer sans relâche, sur la base d'une position claire, en gardant à l'esprit les intérêts des Libanais et des Arabes. Nous sommes responsables du peuple libanais et nous nous emploierons à obtenir un cessez-le-feu, l'arrêt des massacres et de la machine infernale israélienne. Nous avons les idées claires, notre détermination est sans faille et nous défendons une cause juste.

Comment jugez-vous la responsabilité des casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul), qui ont refusé, samedi 15 juillet, d'accueillir dans leurs locaux des habitants du village de Mirouahine qui, dans leur fuite, ont ensuite été tués par un bombardement ciblé israélien ?
-Nous enquêtons sur cette affaire. Mais les représentants de l'ONU m'ont dit que le groupe de citoyens assassinés par les Israéliens n'était pas celui que les casques bleus avaient refusé d'accueillir faute d'informations suffisantes. Quoi qu'il en soit, ne nous trompons pas de coupable : le coupable est Israël. C'est Israël qui a commis ce crime.
Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi à s'entendre sur un appel au cessez-le-feu, à cause notamment de l'attitude des Etats-Unis qui disent pourtant qu'ils sont les amis du Liban...
Ils sont nos amis mais leur amitié pour d'autres (Israël) est plus grande.

Que pensez-vous de l'attitude de la France ?
-Je me suis entretenu avec le premier ministre (Dominique de Villepin) et le ministre des affaires étrangères (Philippe Douste-Blazy) et leur ai exposé nos demandes légitimes. Nous apprécions beaucoup le soutien que la France n'a cessé d'apporter au Liban et l'amitié de l'administration et du peuple français pour le peuple libanais.
Nous savons gré au président Chirac de ses efforts pour aider le Liban, qu'il porte dans sa conscience aux côtés de la France. Nous sommes convaincus qu'il ne ménagera aucun moyen ni aucune occasion pour soutenir nos demandes.

Qu'en est-il d'une proposition israélienne que vous aurait transmise votre homologue italien, Romano Prodi, et qui prévoirait un cessez-le-feu sous condition du déploiement de l'armée libanaise au sud et le repli du Hezbollah ?
-Soyons clairs : M. Prodi, qui est un ami de longue date du Liban, m'a simplement rapporté le contenu d'une conversation qu'il a eue avec M. Olmert (premier ministre israélien). Il n'était pas question d'une proposition officielle.

Propos recueillis par Mouna Naïm
Article paru dans l'édition du 18.07.06
© Le Monde.fr

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Pas d'accord entre l'ONU et Israël sur un cessez le feu au Liban

Une délégation de l'ONU est arrivée à Jérusalem pour parler des frappes entre Israël et le Liban. Pour la ministre israélienne des affaires étrangères, la priorité n'est pas le cessez le feu mais le désarmement du Hezbollah. "Je ne veux pas parler d'un conflit entre le Liban et Israël car il n'existe pas a déclaré Tzipi Livni, ministre israélienne des affaires étrangères. Israël est en conflit avec le Hezbollah.En ce qui concerne ce conflit, l'idée n'est pas de parvenir à un cessez le feu. L'idée, c'est une application totale de la résolution 1559 de l'ONU. Le texte prévoit que le Hezbollah cesse ses provocations à la frontière nord d'Israël et qu'on l'empêche de se réarmer. Il faut mettre fin au contrôle qu'exercent la Syrie et l'Iran sur la vie des libanais et des israéliens". Pour l'instant, aucune percée diplomatique n'est intervenue entre les émissaires de l'ONU et la chef de la diplomatie israélienne. Les Nations Unies souhaitent quant à elle obtenir un cessez le feu.

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Le Sud-Liban et Beyrouth à nouveau sous les bombes israéliennes

BEYROUTH (Reuters) - L'aviation israélienne a repris mardi matin ses bombardements sur Beyrouth et le sud du Liban, faisant 23 morts, et Tsahal a annoncé que son offensive contre le Hezbollah pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines.
Neuf civils parmi lesquels des enfants, tous membres d'une même famille, ont été tués peu après minuit par une frappe aérienne sur une maison du village d'Aïtaroune, près de la frontière avec Israël. Quatre autres civils ont trouvé la mort dans les frappes de l'aviation israélienne dans le sud du pays.


Tsahal a également bombardé une caserne libanaise à l'est de Beyrouth, tuant dix soldats et en blessant 30 autres.
Plusieurs roquettes tirées par le Hezbollah se sont par ailleurs abattues sur Haïfa, dans le nord de l'Etat d'Israël, a fait savoir la police. On ignore pour l'heure si ces tirs ont fait des victimes.
La campagne militaire menée par Israël en représailles à la capture, mercredi, de deux militaires par le Hezbollah a déjà coûté la vie à 227 personnes, majoritairement civiles.
Moshe Kaplinsky, chef d'état-major adjoint de Tsahal, a estimé que les opérations pourraient se poursuivre pendant quelques semaines, ajoutant que l'Etat juif avait besoin d'un peu de temps pour mener à bien des "objectifs très clairs".
Il n'a pas exclu l'hypothèse d'une offensive terrestre.
"A ce stade nous n'estimons pas devoir déployer d'importantes forces terrestres au Liban, mais si nous y sommes contraints, nous le ferons. Nous ne l'excluons pas", a-t-il déclaré sur la radio israélienne.
Selon un sondage publié mardi dans le Yediot Ahronot, une vaste majorité de l'opinion israélienne soutient l'offensive. Pas moins de 86% des personnes interrogées jugent l'opération justifiée et 58% estiment qu'elle doit se poursuivre jusqu'à la mort du cheikh Hassan Nasrallah, qui dirige le "Parti de Dieu".
ISRAEL EXIGE LA LIBERATION SANS CONDITIONS DES SOLDATS
Les grandes puissances mondiales jugent que la résolution de la crise passe notamment par la libération des militaires israéliens enlevés par le Hezbollah, qui veut les échanger contre des prisonniers libanais et palestiniens.
Israël refuse tout échange de ce type. Tzipi Livni, ministre israélienne des Affaires étrangères a réaffirmé mardi que les deux militaires israéliens devaient être libérés sans conditions.
Avi Dichter, ministre de la Sécurité publique, avait auparavant estimé sur la radio militaire que les autorités israéliennes pourraient être amenées à négocier le sort des détenus libanais pour mettre un terme à la crise.
Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a dit espérer une contribution européenne à la force de stabilisation que la communauté internationale propose de déployer au Liban.
"Il est urgent que la communauté internationale agisse pour faire la différence sur le terrain", a-t-il déclaré mardi lors d'une conférence de presse à Bruxelles, souhaitant la mise sur pied d'un contingent doté "d'un concept opérationnel et de capacité différentes".
Les Etats-Unis n'ont en revanche pas caché leurs doutes sur cette force et Israël a estimé qu'elle était "prématurée".
Face à la crise persistante, de nombreux pays, dont la France, ont entrepris d'évacuer du Liban leurs ressortissants qui le souhaitent. De nombreux étrangers ont déjà fui le Liban via la Syrie.
Neuf cents personnes évacuées du Liban à bord du ferry grec Iera Petra affrété par la France sont arrivées dans le port chypriote de Larnaca.

18/07/2006 - 12h18

Boursier.com

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Nouvelle salve de roquettes katiouchas sur Haïfa

HAIFA, (AP) - Des roquettes ont été tirées vraisemblablement par le Hezbollah mardi sur la ville côtière de Haïfa, touchant un secteur près du port et un dépôt ferroviaire qui avait été atteint dimanche.
Des colonnes de fumée pouvaient être vues depuis les endroits où ces roquettes sont tombées près du port de la troisième ville israélienne et du dépôt ferroviaire où huit personnes avaient été tuées dimanche. On ne déplore aucune victime dans l'immédiat.


mardi 18 juillet 2006, 12h11 /
Yahoo! Actualités

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lundi, juillet 17, 2006

Pourquoi Israël a attaqué le Liban


LES BOMBARDEMENTS S’INTENSIFIENT DANS BEYROUTH ET SES ENVIRONS

Une bonne partie du Liban est en ruine. L’aviation israélienne n’a pas cessé, hier encore, de larguer des missiles sur le sol libanais, détruisant des infrastructures de base et tuant des civils, parmi eux des enfants. Elle a ciblé dans la nuit de dimanche à lundi l’usine de produits laitiers la plus importante au Liban.

L’un des propriétaires de cette infrastructure économique s’est insurgé contre ce bombardement, décelant dans cette attaque une volonté délibérée du gouvernement Olmert de nuire à l’économie (re) naissante libanaise. Les bombardements israéliens n’ont d’ailleurs pas épargné d’autres centres de production. Une usine de papiers ménagers a été bombardée au sud-est de Saïda, principale ville du Liban-Sud. Des stations d’essence ont également été incendiées. De nombreux ponts et routes ont été détruits. Cela sans parler d’innombrables immeubles et habitations effacés du paysage du Liban-Sud et de la banlieue sud. Les dégâts matériels avoisinent le demi-milliard de dollar, selon le ministre libanais des Finances. Les morts se comptaient par dizaines. Au moins 170 civils ont été tués et 433 blessés depuis le début de l’offensive israélienne le 12 juillet. Des civils libanais, qui fuyaient Liban-Sud soumis à d’intenses bombardements, n’ont pas échappé au déluge de feu qui s’abattait sur leur pays. Hier dans la matinée, un missile air-sol israélien a frappé de plein fouet un minibus transportant douze personnes fuyant le sud du Liban vers Beyrouth. Les passagers ont été pulvérisés. L’artillerie israélienne a également pilonné la ville de Sour, à 83 km au sud de Beyrouth, où dix personnes ont été tuées. Deux gardiens d’une station de pompage des eaux de la rivière Wazzani, sur la frontière est avec Israël, ont été tués dans un raid aérien qui a fait des blessés du côté des habitants du secteur. On dénombre six civils morts dans une série de raids aériens sur la région de Zahlé au centre du pays. Six autres civils, dont une Sri-Lankaise et un Syrien, ont été tués et 12 blessés dans ces bombardements qui ont visé également une aire de stationnement de camions de fret à Cheim, une localité du Chouf, à une trentaine de kilomètres au sud de Beyrouth. 20 personnes dont un Brésilien ont été tuées, dimanche soir, dans un raid sur un immeuble résidentiel de Tyr, au Liban-Sud, lieu où se sont rassemblées des centaines de Libanais ayant fui leurs villages. Un autre bombardement aérien a ciblé le nord de Tripoli, non loin de la frontière du Liban avec la Syrie. Bilan : neuf militaires libanais tués et dix blessés. Un autre missile a été largué sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth, déjà bombardé dès le premier jour de l’offensive militaire, faisant un blessé. Un convoi de camions transportant des civils a été également pilonné sur un pont à l’entrée sud-est de Beyrouth. En tout, près de 25 civils ont été tués dans les raids israéliens opérés dans la journée d’hier. Au moment où il « pleuvait » des missiles sur Beyrouth, les milices du Hezbollah continuaient à riposter timidement par des roquettes jetées sur Haïfa, la ville israélienne la plus proche de la frontière sud du Liban. Près de six personnes ont été blessées. Ces ripostes n’ont fait qu’attiser le feu qui dévore le Liban. Faisant la sourde oreille aux multiples appels au cessez-le-feu, le gouvernement Olmert décide d’intensifier davantage ses attaques jusqu’à l’anéantissement des milices du Hezbollah. Les bombardements se poursuivront au moins une semaine, a déclaré hier le chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne à l’agence française AFP. Ainsi, encore de longues journées d’enfer pour le peuple libanais qui ne voit pas encore la communauté internationale agir pour mettre un terme à cette agression. De son côté, le Hezbollah promet de frapper le cœur d’Israël dans les prochains jours. Il dit, en outre, ne pouvoir accepter qu’un cessez-le-feu sans conditions. « Nous n’acceptons aucune condition pour un cessez-le-feu, quelles que soient les pressions sur nous », a affirmé Abdallah Kassir, membre du conseil central de cette formation. Le ministre israélien de la Défense Amir Peretz a déclaré, de son côté, qu’Israël « acceptera uniquement un déploiement de l’armée libanaise » sur la frontière internationale. Le responsable de la formation chiite a, par ailleurs, assuré que les deux soldats capturés le 12 juillet, pour lesquels Israël s’est attaqué au Liban, étaient « dans un lieu sûr » en précisant que le Hezbollah les avait enlevés pour « effectuer un échange de prisonniers et obtenir la libération des détenus libanais et autres Arabes dans les prisons israéliennes ». Face à cette situation belliqueuse, des milliers de ressortissants étrangers ont quitté le Liban.

© El Watan 2006


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Halte au terrorisme d Etat israélien



Depuis plusieurs semaines, le terrorisme d’Etat Israélien se déchaîne contre les peuples palestiniens et libanais avec la complicité active de la communauté internationale et de la plupart des régimes arabes. La responsabilité de l’ONU est patente, notamment dans le massacre de 20 villageois dont 9 enfants de Marwahin qui, cherchant un refuge auprès de la FINUL (Force Internationale des Nations Unis au Liban), ont été repoussés de cette base et ainsi livrés aux tirs meurtriers et délibérés de l’aviation israélienne. Prenant prétexte des résistances palestiniennes et libanaises contre l’armée israélienne, le gouvernement colonial et raciste d’Ehud Olmert s’attaque délibérément et en toute impunité aux populations et aux infrastructures civiles.

L’objectif déclaré de cette campagne de terreur est de détruire les mouvements de résistance pour permettre à Israël d’achever la colonisation de la majeure partie de la Cisjordanie et de renforcer sa position hégémonique dans le Moyen-Orient. En parallèle aux opérations militaires, une offensive politique dirigée par Washington et à laquelle participent la France, l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Jordanie est lancée pour forcer le gouvernement libanais à céder aux deux principales exigences israéliennes : la libération inconditionnelle des soldats capturés le désarmement du Hezbollah libanais Les dernières prises de position du président Chirac confirment la véritable vassalisation de la diplomatie françaises par Washington et Tel Aviv. Le Hamas et le Hezbollah sont désignés par le président français comme seuls responsables de l’escalade actuelle alors qu’un gouvernement d’assassins qui n’hésite pas à semer la mort et la destruction est timidement critiqué pour la « disproportion » des moyens qu’il met en œuvre. Rappelons que ces mouvements de résistance ont une véritable légitimité nationale et démocratique confirmée par les dernières élections en Palestine et au Liban. Par ailleurs, le mépris affiché par les « démocraties » occidentales pour l’expression démocratique des peuples arabes et leurs aspirations nationales légitimes participe jour après jour à créer les conditions favorables au « choc des civilisations » qui n’était, il y a quelques années que le délire d’une clique d’idéologues belliqueux, mais qui semble aujourd’hui devenir réalité. Le gouvernement français, par son alignement total sur les politiques américaines et israéliennes a choisi son camp : celui de l’impérialisme et de l’oppression. Nous avons choisi le notre : celui des peuples et des nations opprimées.
Halte au terrorisme d’Etat israélien et aux bombardements contre les populations Soutien à la résistance des peuples palestiniens et libanais Non à l’alignement de la France derrière l’axe Washington/Tel Aviv Respect et application des droits nationaux palestiniens Pour une médiation neutre qui exige la libération de tous les otages palestiniens, libanais et arabes détenus en Israël.
Tous aux côtés de la Résistance libanaise et palestinienne
Mercredi 19 juillet à 18h30, devant le quai d’Orsay, métro Invalides Par le comité Liban/Palestine Solidarité
http://indigenes-republique.orgDe : gounslundi 17 juillet 2006

LISTE NOIRE

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La dangereuse escalade d’Israël

Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

Gaza vit sous la terreur. Une invasion militaire israélienne de grande ampleur se déploie sur le nord du territoire, sur lequel des centaines d’obus s’abattent déjà quotidiennement depuis des mois.


Dans la chaleur suffocante de ce début d’été, la moitié de ses 1,4 millions d’habitants est privée d’électricité, d’eau potable, de système d’assainissement depuis la destruction, par l’armée israélienne, d’une centrale électrique le 27 juin dernier.
Après l’enfermement, le chômage forcé, les sanctions économiques, une pauvreté massive, les affrontements entre factions, les Gazaouis subissent donc un nouveau et invivable calvaire.
La raison d’un tel déchaînement de violence ? Le gouvernement israélien invoque l’enlèvement du caporal Gilad Shalit.
Après avoir mené depuis des années des exécutions « ciblées » qui tuent plus de civils que de personnes directement visées, justifié des consignes de tirs laxistes qui ont coûté la vie à des centaines d’innocents, après avoir exposé toute une génération de jeunes appelés israéliens aux amères et traumatisantes réalités de la guerre pour perpétuer une occupation illégale et dominer un peuple, l’armée israélienne se dit aujourd’hui prête à tout pour sauver un seul homme. Sauf à négocier !
Certes, la situation de ce jeune soldat et de sa famille est une tragédie. Mais c’est le propre des situations tragiques que d’engendrer des tragédies. Des milliers de Palestiniens et d’Israéliens ont perdu la vie depuis septembre 2000, des dizaines de milliers ont été blessés. Quelque 8 000 Palestiniens sont prisonniers en Israël, dont 350 enfants et adolescents, et dont 900 sont détenus arbitrairement et sans procès, au mépris de toutes les règles de droit international. Toutes ces tragédies doivent cesser, et pour cela c’est l’occupation qui doit cesser.
Mais dans l’immédiat, c’est le sort du caporal Gilad Shalit qui préoccupe le gouvernement israélien. Qu’importe si 1,4 millions de personnes doivent vivre un enfer dans ce territoire-prison, en violation du droit humanitaire international et de la 4ème Convention de Genève qui oblige la puissance occupante à protéger, en toutes circonstances, la vie des civils.
Mais pour l’armée israélienne, l’enlèvement d’un militaire est évidemment le prétexte à une opération programmée pour réduire des groupes armés palestiniens qui continuent d’y opérer pour faire de la bande de Gaza la base arrière d’opérations en direction d’Israël. Mesure partielle et unilatérale, le retrait d’août 2005 ne pouvait guère produire d’autres résultats.
Le gouvernement israélien clame qu’il ne trouve pas de « partenaires pour la paix ». Mais il refuse depuis des années de donner suite aux demandes répétées de négociation des dirigeants palestiniens. À présent, il se donne comme objectif proclamé d’évincer le gouvernement issu du Hamas. Que nous ne partagions pas le projet politique du Hamas n’est pas le sujet.
La question est : qu’a-t-on à substituer à un gouvernement issu d’un processus démocratique exemplaire ?
Pour une paix dont le gouvernement israélien impose seul des termes à des Palestiniens qui n’ont d’autre choix que d’endosser et de faire accepter à leur opinion, pour une paix qui jette les réfugiés aux oubliettes de l’Histoire, qui sacrifie l’aspiration des Palestiniens à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur État, qui néglige le besoin d’une continuité territoriale nécessaire à un État viable, il n’y aura effectivement pas de partenaires. Cette stratégie est d’autant plus aberrante que la nature de la situation créée par le vote du 25 janvier, plus protestataire que véritablement radical, ne se laisse pas réduire à la caricature.
Le Hamas a certes eu recours au terrorisme, mais il a conclu une trêve qu’il respecte depuis un an et demi. Conscient de la relativité et de l’ambiguïté de la majorité qui l’ont porté au pouvoir, il n’a pas cherché la surenchère. Mieux, il a fini par accepter la plateforme politique, proposée par les prisonniers, qui prévoit l’arrêt des attaques contre les civils et entérine l’option d’un règlement sur la base de deux États dans les frontières de 1967. Un progrès indiscutable dans la perspective d’une recomposition du paysage politique palestinien.
En ignorant délibérément ce progrès, pire en rendant l’option d’une évolution vers une position de dialogue irrecevable aux yeux d’une portion croissante de l’opinion palestinienne, cette opération militaire est non seulement une violation du droit humanitaire, mais aussi un crime contre la paix et une insulte à l’avenir.
Combien de fois faudra-t-il que nous dénoncions une stratégie militaire, une vision sécuritaire à courte vue qui finissent par provoquer les dangers qu’elles prétendent éviter ?
Face à cette logique tragique, le gouvernement israélien pourra plaider le partage des responsabilités. Avec les États-Unis, qui ne voient la situation qu’à travers le prisme de la lutte contre le terrorisme que leur stratégie au Moyen-Orient aura largement contribué à exacerber. Avec l’Union européenne qui n’ose se démarquer de la conception de la puissance et de la sécurité que répand l’hégémonie de Washington sur les relations internationales, et en vient à réduire la question palestinienne à ses aspects purement humanitaires.
Elle a pourtant les outils politiques qui lui permettent de contraindre l’Etat d’Israël à se conformer au droit international (notamment l’accord d’association, dont l’application est conditionnée au respect des droits de l’Homme et du droit international).
Il est temps de passer de la logique de la force à celle du droit. De rappeler que seuls les principes d’égalité et de justice pourront servir de base au règlement d’un conflit dont les données politiques se dégradent au fur et à mesure que progresse l’unilatéralisme israélien.
De rappeler, avec les moyens de pression dont dispose la diplomatie internationale, que le gouvernement israélien a la nécessité absolue de négocier. Sans autre option possible.
Signataires pour la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine :
1. M. Bernard Ravenel, Président de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et de l’Association France Palestine Solidarité
2. M. Mouloud Aounit, Président du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)
3. Mme Danielle Bidard, Présidente de l’association "Pour Jérusalem", Sénateur Honoraire, ancienne Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères du Sénat
4. Mme Maria Biedrawa, Co-présidente du Mouvement International de la Réconciliation
5. M. Emmanuel Charles, Président de Ritimo
6. M. Bernard Constantin, Président d’Enfants du Monde-Droits de l’Homme
7. M. Bernard Dréano, Président du Cedetim
8. M. Jean-Pierre Dubois, Président de la Ligue des Droits de l’Homme
9. M. Joël Thomas, Président du CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement)
10. M. Michel Flament, Président du Collectif judéo-arabe et citoyen pour la paix-Strasbourg
11. M. Gustave Massiah, Président du CRID
12. M. Patrick Peugeot, Président de la Cimade
13. M. Jean-Pierre Richer, Président du Secours Catholique-Caritas France
14. M. Philippe Valls, Président d’Enfants Réfugiés du Monde
Publié dans Libération du 11 juillet 2006
http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/192571.FR.php Sur demande du journal, seuls 6 signataires de la tribune sont mentionnés.
Photo (Yahoo. choix CL, Afps) : les chars israéliens se dirigent vers le nord de la bande de Gaza le 5 juillet 2006

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