vendredi, octobre 13, 2006

Le Nobel de la paix au "banquier des pauvres"

En choisissant Muhammad Yunus, le comité Nobel a voulu mettre en lumière le lien entre la lutte contre la pauvreté et la sécurité.
Il a été élu parmi 191 candidats.

- le 13/10/2006 - 18h09 / http://tf1.lci.fr/infos/


Dans son pays, on l'appelle "le banquier des pauvres". Le Blangladais Muhammad Yunus a été désigné prix Nobel de la paix 2006 par le comité, succédant ainsi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à son directeur général, l'Egyptien Mohamed ElBaradeï.
Le prix a aussi été attribué à sa banque spécialisée dans le micro-crédit, la Grameen Bank, mettant en lumière le lien entre la lutte contre la pauvreté et la sécurité. "Une paix durable ne peut pas être obtenue sans qu'une partie importante de la population trouve les moyens de sortir de la pauvreté", a déclaré Ole Danbolt Mjoes, le président du comité Nobel, en expliquant le choix opéré parmi les 191 candidats en lice. "Le micro-crédit est un de ces moyens", a-t-il ajouté.
Solidaires dans le remboursement
La Grameen Bank est la première banque au monde à pratiquer le micro-crédit en faveur de personnes totalement insolvables. "Je suis ravi, vraiment ravi. Vous soutenez un rêve pour former un monde débarrassé de la pauvreté", a réagi le lauréat sur les ondes de la radio NRK. Il a exprimé sa "fierté" pour le Bangladesh et salué la "reconnaissance magnifique" conférée ainsi à sa banque, indiquant qu'il ferait don de sa part de la récompense de 1,4 million de dollars à des bonnes causes, soit 700.000 dollarsd, l'autre moitié revenant à sa banque.
Fondée en 1976, la Grameen Bank a obtenu le statut de banque en 1983. Seule condition pour y adhérer : les demandeurs doivent emprunter par groupes de cinq et s'épauler pour les remboursements. Jacques Chirac s'est pour sa part réjoui que cette distinction récompense une "démarche à la fois intelligente et généreuse". Le ministre des Affaires étrangères bangladais, Morshed Khan, a pour sa part loué les services rendus "aux plus pauvres des pauvres" et salué "l'espoir donné aux sans-espoirs". Et de conclure : "Aujourd'hui, il a rendu le Bangladesh fier de lui-même et les Bangladais fiers d'eux-mêmes".
Le Nobel de la paix, un diplôme, une médaille d'or et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,1 million d'euros), sera remis à Oslo le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, le savant et philanthrope suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite.
En choisissant Muhammad Yunus, le comité Nobel a voulu mettre en lumière le lien entre la lutte contre la pauvreté et la sécurité.
Il a été élu parmi 191 candidats.
- le 13/10/2006 - 18h09 / http://tf1.lci.fr/infos/

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Le prix Nobel de la paix 2006 a été décerné au Bangladais Muhammad Yunus, "le banquier des pauvres", et à la ...
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jeudi, octobre 12, 2006

Meurtre d'Anna Politkovskaïa : Vladimir Poutine fait bonne figure devant Angela


Vladimir Poutine avait mis quarante-huit heures pour réagir à l'assassinat, samedi, d'Anna Politkovskaïa en promettant, lundi 9 octobre, une "enquête objective" sur la "mort tragique" de la journaliste. Mardi, en visite officielle à Dresde, dans l'est de l'Allemagne, le président russe, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel, a affirmé que ce meurtre est un acte "affreux" et "inacceptable". Ce crime "contre une femme et une mère" ne "doit pas rester impuni", a-t-il ajouté, tout en estimant que l'influence de la journaliste, trèscritique à l'égard du Kremlin, "était insignifiante" pour la vie politique russe.

Un peu plus tôt, Mme Merkel, qui s'est déclarée "consternée" par cette mort, avait expliqué que la liberté de la presse "appartient au développement démocratique" d'une société, ajoutant que le président russe "s'est engagé à tout faire pour éclaircir" les circonstances de cet assassinat.
LETTRE DE L'UNION DES JOURNALISTES À VLADIMIR POUTINE
Dans la capitale russe, les Moscovites ont rendu un dernier hommage, mardi, à Anna Politkovskaïa. Des centaines de personnes – journalistes, défenseurs des droits de l'homme ou simples citoyens – ont afflué devant l'entrée de la sallefunéraire d'un cimetière de la capitale pour déposer des fleurs devant le cercueil de la journaliste assassinée samedi dans l'ascenseur de son immeuble. Des cérémonies sont également prévues à Saint-Pétersbourg, à Ekaterinbourg, dans l'Oural, et à Kiev.
Avant les funérailles, l'Union des journalistes russe a demandé dans une lettre ouverte à Vladimir Poutine qu'il s'implique personnellement dans l'enquête pour retrouver et traduire en justice les commanditaires et les exécutants de l'assassinat. "Nous aimerions être sûrs que vous allez, en tant que garant de nos droits constitutionnels et de notre liberté, prendre sous votre contrôle personnel l'enquête sur ce crime monstrueux", écrit l'Union des journalistes.
Mardi matin, la presse russe s'est fait l'écho des éléments de l'enquête menée par le parquet général. Le quotidien russe Komsomolskaïa Pravda affirme ainsi que la journaliste a été tuéesamedi par un groupe de cinq personnes qui l'ont longuement suivie avant de l'abattre dans le hall de son immeuble.
MEURTRIERS FILMÉS
Ces individus "ont tous été filmés par différentes caméras et ont paru suspects aux enquêteurs" sur les images, affirme le quotidien populaire. Sans citer sa source, le journal décrit le dispositif mis en place pour exécuter Anna Politkovskaïa : un homme attendait dans les escaliers entre le rez-de-chaussée et le 1er étage au cas où la journaliste regagnerait son appartement par les escaliers et non en ascenseur.
Quand cette dernière a pénétré dans l'immeuble, suivie par le principal exécutant, une femme était en faction devant la porte d'entrée. Les deux derniers ont attendu à bord d'une voiture que leurs complices sortent pour s'enfuir. Selon le journal, cinq balles, et non quatre, ont été tirées par le principal meurtrier, mais une d'entre elless'est fichée dans le mur.
Selon Vremia Novosteï, les enquêteurs vont étudier les appels passés du portable de la journaliste, puis l'ensemble des appels passés dans le supermarché où elle a fait ses courses avant de rentrer chez elle et d'être tuée.

11.10.06 12h44 / Le Monde.fr
http://20six.fr/basta/art/1344814

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mercredi, octobre 11, 2006

«J'ai été interrogateur à Abu Graib»


Il y a quelques jours, le Sénat américain a approuvé une proposition de loi qui légalise certaines pratiques de torture : privation de sommeil, maintien forcé dans des positions stressantes, exposition directe à une source de chaleur, au froid, à des jets d'eau Pourtant cela fait bien longtemps que l'armée américaine recourt à ce genre de supplices, explique Joshua Casteel, vétéran de la guerre d'Irak. C'est le 11 septembre dernier, lors d'un colloque anti-guerre à Stockholm, que j'ai rencontré Joshua. Pour son discours, il portait son uniforme militaire. «J'ai été interrogateur à Abu Graib» , ont été ses premières paroles

Interrogateur à Abu Graib?

Joshua Casteel. Exactement. Tout au long de ma mission de huit mois en Irak, j'ai travaillé comme interrogateur dans la fameuse prison d'Abu Graib. Je suis arrivé à Bagdad après le fameux scandale sur le mauvais traitement des prisonniers et la publication des photos choc dans la presse mondiale.
Ma mission consistait donc à reconstruire le «nouveau visage d'Abu Graib», basé sur un total respect des droits de l'homme. D'ailleurs depuis lors les choses sont plus ou moins réglées. Mais mes collègues sont souvent en mission dans des équipes mobiles et se déplacent pour aller interroger les prisonniers. Ils me racontent que les pratiques de torture sont loin d'avoir été abandonnées. Certains racontent qu'ils ont vu des prisonniers aspergés d'eau froide avant d'être placés devant un appareil à air conditionné entraînant une hypothermie jusqu'à la limite du décès. D'autres racontent avoir vu des prisonniers se faire frapper avec le côté plat d'un marteau ou se faire broyer les os...
Pouvez-vous nous parler de votre expérience personnelle par rapport à ces interrogatoires?
Joshua Casteel. J'ai moi-même procédé à 130 interrogatoires. Dans notre jargon, nous appelons cela des combatinterrogations , c'est-à-dire interroger des personnes suspectées d'avoir commis des actes de résistance ou de terrorisme. Mais pour être honnête, on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de personnes qui étaient réellement impliquées dans l'une ou l'autre de ces actions. J'ai surtout interrogé de simples pères de famille, des chauffeurs de taxi qui s'étaient retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment, ou encore des travailleurs Ces personnes croupissaient généralement au moins six mois en prison avant d'être soumises à un premier interrogatoire. Ce qui leur arrivait après, je l'ignore. Nous appliquons une méthode de travail complètement cloisonnée. Ma mission consistait à les soumettre à un interrogatoire approfondi. Je devais ensuite rédiger un rapport complet et le remettre à mon supérieur. Pour moi cela s'arrêtait là.
Par contre, Abu Graib était devenue la plus importante «école de terroristes» d'Irak. De nombreux innocents se retrouvaient des mois durant aux côtés de vrais résistants ou de membres d'un groupe islamiste radical. Les «gens ordinaires» ne comprenaient pas pourquoi ils avaient été arrêtés. être retenus aussi longtemps sans motif était pour eux une véritable frustration continue qui s'est transformée, au fil des mois et aux contacts des personnes réellement impliquées dans l'opposition, en une conviction. Par conséquent, bon nombre de ces personnes étaient, à leur libération, radicalement opposées à l'occupation.
Comment vous êtes-vous engagé dans l'armée?
Joshua Casteel. Je viens d'une famille de militaires. Mon grand-père a combattu en Europe durant la Seconde Guerre mondiale et plus tard en Corée et au Vietnam. Mon père était capitaine mais il a eu la chance de ne pas partir au combat. Quant à moi, je suis entré à l'armée à l'âge de 17 ans. J'ai d'abord servi 8 ans comme réserviste et étudiant. Après le 11 septembre 2001, j'ai estimé que je devais faire quelque chose pour protéger mon pays. J'ai repris un service actif. Au terme de deux ans de préparation, je suis parti en Irak.
Aujourd'hui, le service militaire n'est plus obligatoire. Comment le gouvernement Bush va-t-il pouvoir convaincre suffisamment de jeunes gens à s'engager dans l'armée?
Joshua Casteel. Si l'on croit la propagande, tous les soldats sont aujourd'hui des volontaires. C'est complètement absurde ! Je dirais qu'il existe à présent un service économique obligatoire. L'armée recrute principalement parmi les pauvres. Les jeunes s'engagent dans l'armée car ils pensent que c'est l'unique perspective qui s'offre à eux. J'ai mené un petit sondage lorsque j'étais en Irak. J'ai demandé aux autres soldats les raisons de leur engagement. Plus de 90% ont répondu que le « funding for school» (financement des études par l'armée en échange d'un service militaire) avait été la principale voire l'unique raison de leur engagement. Le président Bush a lancé un programme éducatif baptisé « no child left behind» (aucun enfant ne sera oublié. En réalité, chaque école qui reçoit des subsides est obligée de communiquer aux recruteurs de l'armée toute une série d'informations concernant les élèves (revenu de la famille, race, situation matrimoniale des parents, etc.). De cette manière, l'armée sait précisément à qui elle doit proposer ses avantages et bourses d'études. Le budget alloué à ce type de recrutement est énorme.
Avez-vous facilement obtenu votre statut d'objecteur de conscience?
Joshua Casteel. Je suis devenu objecteur de conscience pour des motifs religieux. J'avais besoin d'affirmer mon identité et de rejoindre l'opposition à la guerre. Aux états-Unis, être chrétien signifie souvent être à droite et soutenir Bush. Mais aujourd'hui, un mouvement de chrétiens de gauche est en train de se développer. L'armée a mené une enquête de plusieurs mois mais finalement j'ai obtenu mon statut. Mais mon cas est assez exceptionnel... Sur les 10000 personnes qui ont fui le service militaire, seules 300 ont obtenu le statut d'objecteur de conscience. Pour les autres, on parle «d'absence non autorisée». Ils sont nombreux à partir pour le Canada ou l'Europe mais beaucoup restent aux états-Unis et y vivent dans l'illégalité.
Comment l'association IVAW mène-t-elle ses actions?
Joshua Casteel. Notre objectif est de renforcer dans notre pays, avec la collaboration d'autres organisations pacifistes, le mouvement de protestation contre la guerre en Irak. En tant que vétérans, nous pensons réellement pouvoir apporter quelque chose à ce mouvement. Chacun de nous a une expérience propre à faire partager, qui pourra en outre étayer les analyses du mouvement pacifiste.
Aux états-Unis, les gens considèrent le métier de soldat comme une profession honorable et noble. Ils ne conçoivent pas que ces gens puissent commettre une erreur. Nous essayons de mettre en doute cette conviction par le biais de nos expériences personnelles.
Nous cherchons à attirer l'attention des médias par des actions très voyantes sur des points passés sous silence. Par exemple, les médias du président Bush n'ont pas le droit de montrer les cercueils des soldats morts en Irak. En octobre, nous organiserons depuis la plus grande base aérienne de la côte est une marche jusqu'à Washington. Nous transporterons une longue rangée de cercueils pour finalement les déposer devant la Maison Blanche. Nous espérons ainsi inciter les gens à rassembler leur courage, à réagir et à ne plus baisser les bras.
«Nous ne pourrons mener à bien notre lutte aux états-Unis que si les mouvements pacifistes en Europe dénoncent haut et fort la complicité de vos gouvernements respectifs. Aussi longtemps que les états-Unis seront soutenus ­ ne fût-ce que tacitement ­ ils pourront aller de l'avant.»
Avez-vous l'impression d'être parvenu à quelque chose?
Joshua Casteel. Aux états-Unis, nous devons, en tant que mouvement pacifiste, surtout nous concentrer sur nos fils et nos filles, sur nos morts et nos blessés, sur les dommages psychiques causés par cette guerre chez les jeunes. Et à partir de là, nous pouvons alors nous soucier du sort de l'Irak et des Irakiens. Les souffrances du peuple irakien ne sont malheureusement pas suffisamment mises en avant. La guerre a déjà fait des centaines de milliers de victimes. Il y a ce mythe de la Seconde Guerre mondiale où les états-Unis seraient intervenus en sauveurs de la planète. Et bon nombre d'Américains sont convaincus que si les états-Unis se rendent quelque part c'est pour sauver le monde.

Comment avez-vous perçu la situation en Irak?
Joshua Casteel. J'ai constaté qu'il y avait un énorme contraste entre les histoires racontées dans la presse américaine et la réalité en Irak. Ces prétendus conflits religieux entre les différentes communautés musulmanes, les chiites et les sunnites. Cela fait 6000 ans qu'ils vivent ensemble aux côtés des communautés juive et chrétienne. Jamais une guerre civile n'a éclaté. Mais depuis que les Américains occupent l'Irak, ils ont tout mis en uvre pour attiser les contradictions entre ces différents groupes religieux.
Je pense que l'on pourrait comparer la situation là-bas à celle des Britanniques en Irlande. Petit à petit ils ont, au cours des siècles précédents, attisé la haine entre protestants et catholiques au travers de privilèges et provocations. Cette politique du diviser pour mieux régner a finalement conduit à rendre la présence britannique en Irlande du Nord inévitable « afin de séparer les parties en guerre » et « préserver la paix ». C'est exactement ce qui est en train de se produire en Irak.
Aux états-Unis, la presse s'attarde surtout sur les violences entre Irakiens. Ce qui entraîne chez les personnes opposées à la guerre une certaine paralysie émotionnelle. Ils ne savent plus comment agir contre l'occupation. Si les Américains s'en vont, la guerre civile ne risque-t-elle pas de s'étendre davantage? Dans ce cas ne vaudrait-il pas mieux que nous restions encore un peu? C'est exactement ce qui s'est passé avec les Britanniques en Irlande du Nord, c'est une technique typique du colonialisme, c'est-à-dire se rendre indispensable.
À présent vous êtes en Europe. Est-ce important pour vous de vous faire entendre ici aussi?

Joshua Casteel. Nous ne pouvons pas limiter nos activités au territoire américain. Prenez le gouvernement irlandais qui s'est déclaré techniquement neutre. Pourtant l'aéroport de Shannon joue un rôle clé dans le transport des troupes américaines et du matériel militaire. Avions, pièces pour hélicoptères, vivres, etc. Pratiquement tout ce qui provient des états-Unis par voie aérienne passe par là. La majorité des Irlandais est radicalement opposée à la guerre, mais peu s'opposent au transit de ce matériel de guerre. Quant au gouvernement irlandais, il prétend que s'il s'y oppose, le pays risque de perdre un nombre important d'investissements américains. Cet argument est avancé dans plusieurs autres pays d'Europe et au Canada.
Mais nous ne pourrons mener à bien notre lutte aux états-Unis que si vous aussi ­ je veux parler des mouvements pacifistes en Europe ­ protestez et dénoncez haut et fort la complicité de vos gouvernements respectifs. Je suis convaincu que si un ou plusieurs pays ont le courage d'agir de la sorte, beaucoup d'autres suivront. Et cela nous rendra beaucoup plus forts. Aussi longtemps que les états-Unis seront soutenus ­ ne fut-ce que tacitement ­ ils pourront aller de l'avant.

Interview par Pol De Vos10 octobre 2006
http://www.stopusa.be/home/

Vétérans de la guerre d'Irak contre la guerre (Iraq Veterans Against War ­ IVAW)
L'association IVAW regroupe des vétérans de guerre et des militaires en service actif qui militent pour que leurs frères et surs puissent rentrer chez eux. C'est ainsi que le site www.IVAW.org résume la mission de cette organisation.

Le mouvement a vu le jour en juillet 2004 à l'occasion de l'assemblée annuelle des Vétérans pour la Paix à Boston et sur l'initiative de cinq jeunes vétérans pour permettre aux militaires et aux vétérans opposés à la guerre d'enfin faire entendre leur voix.
L'association met en avant trois revendications :
Le retrait immédiat de toutes les troupes d'occupation en Irak.
Le versement de dommages de guerre pour les pillages et dégâts commis en Irak, de sorte que les Irakiens puissent à nouveau planifier leur vie et leur avenir.
Une aide sociale et médicale (y compris les soins de santé mentale) et autres.
Des mesures de soutien pour tous les soldats de retour.
L'association compte aujourd'hui 300 membres actifs dans tout le pays ainsi qu'au Canada. L'IVAW entretient des contacts avec d'autres associations de vétérans de guerre comme « Vétérans pour la Paix» et «Vétérans du Vietnam contre la guerre». L'IVAW entend également informer la population de la situation réelle en Irak. Ses membres se rendent aussi dans les écoles pour expliquer aux enfants la réalité du service militaire. L'IVAW soutient tous ceux qui s'opposent à la guerre, y compris les objecteurs de conscience et les personnes poursuivies pour avoir refusé de servir dans l'armée.

http://20six.fr/basta/art/1344178

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lundi, octobre 09, 2006

Mardi, journée mondiale contre la peine de mort

Alors que 68 pays pratiquent toujours la peine capitale, de nombreuses initiatives auront lieu dans le monde pour réclamer l'abolition universelle.

A l'occasion de la 4e journée mondialecontre la peine de mort, mardi 10 octobre, la Coalition mondiale contre la peine de mort, composée d'organisations de défense des droits de l'Homme, d'ordres d'avocats, de syndicats et d'autorités locales ou régionales, entend affirmer haut et fort que "toute exécution d'un condamné à mort est un échec de la justice". Elle s'attachera à "mettre en lumière les dysfonctionnements intrinsèques de la justice pénale lorsque la peine de mort est appliquée" partant du principe "que l'un des plus solides arguments contre la peine capitale tient au risque intrinsèque d'exécuter des innocents". De nombreuses initiatives auront lieu dans le monde mardi pour réclamer l'abolition universelle. En France, une délégation du Collectif unitaire national de soutien à Mumia Abu-Jamal déposera des milliers de signatures à l'ambassade des Etats-Unis pour exiger un nouveau procès et la libération du journaliste noir américain.
Une lettre ouverte sera également adressée au président Jacques Chirac pour lui demander de ratifier "les instruments juridiques internationaux interdisant le recours à la peine de mort, en toutes circonstances", explique Amnesty, "comme il s'y était engagé en janvier 2006".94% des exécutions dans 4 paysCette année, la coalition souligne cependant que "l'abolition universelle est en marche", avec aujourd'hui, 129 pays abolitionnistes de droit ou de fait contre 63, en 1981, l'année où la France abolissait officiellement la peine de mort, le 9 octobre. Mais d'après Amnesty International, au moins 2.148 personnes ont été exécutées et 5.186 autres condamnées à la peine capitale en 2005 dans les 68 pays maintenant la peine de mort, souvent après des "aveux" extorqués sous la torture ou sans avoir bénéficié d'assistance juridique.Comme les années précédentes, 94% des exécutions ont lieu dans quatre pays : la Chine (au moins 1.770 exécutions et 3.900condamnations), l'Iran (94 exécutions dont huit mineurs), l'Arabie saoudite (88 exécutions dont de nombreux étrangers sans interprète à leur procès) et les Etats-Unis (60 personnes exécutées en 2005 dont plusieurs souffraient de troubles mentaux, quelque 3.000 personnes dans le couloir de la mort).Parmi les revers subis en 2005-2006 par les abolitionnistes, figurent la reprise des exécutions en Irak après le rétablissement de la peine de mort, la fin des moratoires observés en Palestine et en Indonésie ainsi que des déclarations favorables au rétablissement de la peine de mort en Pologne de la bouche notamment du chef de l'Etat Lech Kaczynski.
Nouvel Observateur 09.10.06
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dimanche, octobre 08, 2006

Combats entre rebelles et armée au Darfour, près du Tchad

Des rebelles soudanais opposés à un accord de paix récemment conclu au Darfour, région en conflit depuis 2003, ont affronté l'armée près de la frontière tchadienne, selon des responsables des deux camps.
De nombreux combattants blessés des deux camps ont franchi la frontière pour être soignés.Selon une source humanitaire à Abeche, ville de l'est du Tchad, 77 Soudanais y étaient hospitalisés dimanche matin.
Les deux camps s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les hostilités samedi dans l'ouest du pays. Aucun bilan fiable des combats n'a pu être établi.
"Le gouvernement a attaqué nos positions au barrage de Kari Yari, à la frontière entre le Soudan et le Tchad", a déclaré Khalil Ibrahim, chef du Mouvement pour la justice et l'égalité, interrogé à Paris au téléphone par Reuters. "Nous les avons complètement vaincus et capturé leur commandant, le brigadier Abdel Rahman Mohamed Abdel Rahman."
Un commandant rebelle, Jar el-Naby, dans le nord du Darfour, a ajouté que les rebelles avaient pris environ 70 véhicules et fait plus de 100 prisonniers dans les combats de samedi.
Mais un porte-parole de l'armée soudanaise a accusé les rebelles d'avoir attaqué lespremiers.
"C'est un camp du gouvernement qui a été attaqué par les rebelles. Nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires pour dire si le brigadier Abdel Rahman Mohamed Abdel Rahman a été ou non capturé."
Le Mouvement pour la justice et l'égalité appartient à une nouvelle alliance rebelle appelée le Front national de la rédemption, qui a annoncé la relance des hostilités contre le gouvernement après la signature en mai d'un accord de paix qui n'a été paraphé que par l'un des trois groupes rebelles engagés dans les pourparlers.
Ces combats interviennent alors que s'accroît la pression internationale sur le Soudan, prié de laisser une force d'environ 20.000 soldats de l'Onu remplacer les 7.000 hommes de l'Union africaine, insuffisamment équipés, déjà sur place mais incapables d'enrayer les violences. Le mandat de la force de l'UA expire fin 2006.
8 octobre 2006 / Lexpress

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