samedi, février 24, 2007

Du 11 septembre à l’Etat policier US


L’animateur texan de talk show qui a prédit le 11 septembre nous dit comment l’élite globale est en train de mener une guerre contre le peuple américain.
Le réalisateur, journaliste et animateur de débats , Alex Jones, s’est depuis des dizaines d’années mobilisé contre le « Nouvel Ordre Mondial ». A l’été 2001, moins de deux mois avant le 11 septembre, il a lancé une « Opération de dévoilement de la terreur gouvernementale », en demandant à ses auditeurs d’appeler la Maison Blanche et d’exiger que les Néocons au pouvoir ne mettent en oeuvre aucune attaque.
Comment Jones savait-il qu’un désastre était imminent ? En analysant la propagande des medias. Dans la période précédant le 11 septembre, il a remarqué une vague de nouveaux articles à propos de menaces terroristes, d’exercices militaires et de plans éventuels de loi martiale. Jones a même prédit que le gouvernement pourrait en rendre reponsable Oussama Ben Laden. (...)
Nous avons discuté avec lui sur comment on peut considérer le 11 septembre comme l’événement fondateur du Nouvel Ordre Mondial et ce que l’élite globale garde en réserve pour le peuple américain.
ARTICLE PARU DANS HUSTLER MAGAZINE, MARS 2006 Du 11 septembre à l’Etat policier US
PAR ALEX JONES
dimanche 18 février 2007, par Paul Castella / Oulala

HUSTLER : Si le 11 septembre était un travail de l’intérieur, comment l’a-t-on fait et pourquoi ?
ALEX JONES : Les éléments criminels du complexe militaro-industriel ont orchestré le 11 septembre pour remodeler radicalement la mentalité politique du monde. Leur but était de créer le prétexte et l’excuse ultime pour transformer les Etats-Unis en un état policier total ; de pouvoir s’engager dans n’importe quel contrat secret et piller le Trésor comme ils le veulent. Et en fin de compte pouvoir utiliser les Etats-Unis comme une machine de domination du monde, en sortir et construire cet empire mondial.
Il est clair que Bush et Cheney sont des managers de haut niveau. Mais si nous regardons qui les a placés à leurs postes - qui les contrôle, qui sont les plus gros donateurs au Congrès et aux gouverneurs d’Etat, qui est impliqué dans chaque facette de la vie politique - ce sont les compagnies pétrolières. Et les compagnies pétrolières contrôlent beaucoup des entrepreneurs de la défense.
Si maintenant nous regardons le 11 septembre, nous voyons les intérêts de l’entreprise globale à l’oeuvre pour constituer un syndicat du crime mondial. Ce sont les banques, les sociétés et les medias dominant. Nous avons toujours eu de drôles de types qui faisaient des affaires, mais maintenant dans ces affaires tous les coups sont permis, avec des méthodes de Mafia au sang froid.
Comme l’élite au pouvoir essaie de toujours globaliser et de se consolider pour protéger son pouvoir et son profit, ils ont distribué les problèmes à des groupes de réflexion qui leurs disent : « Vous nous demandez ce qui pourrait arranger cet agenda pour vous. OK, des attaques terroristes ou une catastrophe majeure ». On a transmis cela à des équipes d’individus privés spécialistes en opérations secrètes qui sont d’authentiques assassins. Beaucoup d’entre eux ont été recrutés par la CIA et entraînés à tuer des gens innocents. C’est ce qu’ils font, et ils le font avec zèle. Ils croient que la fin justifie les moyens.
Mais partout dans le monde, des gens ont résisté, si bien que l’élite globale devait programmer un événement pour ramener les gens par la peur sous les ailes noires de ce complexe militaro-industriel. Le terrorisme est leur clé, « problème-réaction-solution » est leur bible, et ils le mettent à éxécution avec une grande efficacité.
« Problème-réaction-solution » a été utilisé par beaucoup de régimes à travers l’Histoire, depuis les Romains jusqu’aux nazis. Le gouvernement a des buts qu’il veut atteindre, mais qui ne pourraient pas être facilement acceptés par le peuple, alors il crée ou exploite un problème et en rend les autres responsables. Les gens réagissent en demandant de l’aide au gouvernement et en abandonnant volontiers leurs droits en échange de ce qu’ils pensent être leur sécurité. Le gouvernement offre alors la solution qu’il a programmée depuis longtemps avant que la crise ait commencé. Dans ce cas, le problème est le terrorisme, la réaction est la peur, et la solution est la guerre globale - et un état policier chez soi.
H : Pourquoi tant de gens ont-ils peur de mettre en question le 11 septembre ?
A.J : Quiconque a commencé à faire des recherches sérieuse sur le 11 septembre voit que le récit officiel se contredit lui-même à chaque paragraphe. Il serait la risée d’une cour de justice. Et si vous creusez plus profond, vous trouvez que chaque élément de preuve pointe vers une blessure auto-infligée, depuis les mobiles jusqu’aux preuves scientifiques.
Mais reconnaître que des membres de notre gouvernement sont derrière cela signifie que vous faites face à une réalité qui a entièrement basculé. C’est effrayant de réaliser que nous avons un groupe de prédateurs criminels au contrôle de plusieurs secteurs du gouvernement. C’est terrifiant et cela donne la chair de poule. Je ne suis pas une personne craintive mais je me réveille quelquefois au milieu de la nuit et je pense : Mon Dieu, je suis en train de combattre une bande de tueurs. Mais que feront-ils ensuite si nous les laissons faire ceci ?
Nous avons déjà atteint le point où 65% des Américians savent que le 11 septembre était préparé de l’intérieur. Mais la plupart vivent avec ce secret et ont peur d’en parler, parce qu’ils ne veulent rompre avec rien. Si bien que vous obtenez un contrat tacite entre un peuple et son gouvernement où le peuple dit en fait : « Je la fermerai à ce sujet aussi longtemps que vous ne malmènerez pas trop l’économie ».
J’ai rencontré des anciens politiciens de haut niveau et des gens sensés qui disaient : « Nous savons tous que la 11 septembre n’est pas arrivé comme ils le disent, et nous savons tous que la guerre en Irak est basée sur des mensonges. Mais, Alex, nous avons besoin d’essence pas chère ! »
Au bout du compte, c’est juste de la décadence. La décadence, c’est ne pas élever ses enfants dans la droiture. La décadence, c’est être égoïste. La décadence, c’est ne pas s’impliquer dans sa communauté. Mais les gens qui veulent rendre notre société décadente essaient de nous donner une vue limitée de la décadence, en mettant l’accent sur des choses comme le sexe. Et je ne dis pas cela parce que je suis en train de parler à HUSTLER. Dans les sociétés les plus répressives et corrompues de l’Histoire, ceux qui font réellement le mal essaient toujours de réprimer les gens en inventant de faux démons. Ils disent : « Cette fille sexy habillée en minijupe, c’est un démon ». Non, le démon dans notre société est le type qui vole les fonds de pension des gens.
H : Quel est l’arrière-plan historique pour un gouvernement qui tue son propre peuple ?
A.J : Le faucon en politique étrangère Zbigniew Brzezinsky a écrit en 1997 que nous avions besoin d’une attaque de Pearl Harbor pour mobiliser nos esclaves dans la guerre contre les barbares. Ensuite en 2000 les Néocons ont ramassé cette idée dans leur Projet pour un Nouveau Siècle Américain, en écrivant que nous avions besoin d’un nouveau Pearl Harbor, un événement catalyseur, pour rassembler le soutien populaire à cet empire.
Si on remonte plus loin, dans le début des années 60, nous avons l’Opération Northwood appelant à des événements catalyseurs - comme des détournements d’avion - aboutissant de préférence à une liste de jeunes Américains morts, pour causer une vague utile d’indignation nationale contre Cuba et l’Union Soviétique. Nous avons des manuels d’entraînement de l’armée décrivant comment organiser des attaques terroristes en Europe pour en accuser l’ennemi. Nous avons l’Opération Ajax, ensuite déclassifiée, pour renverser l’Iran. Il y a l’incident du Golfe du Tonkin, qui nous a fait entrer au Vietnam ; le gouvernement a clamé que nous étions attaqués, ce que nous savons maintenant être un mensonge.
Pour les gens qui ne peuvent pas croire que des membres du gouvernement aient pu organiser le 11 septembre, je voudrais juste attirer leur attention sur des choses comme le Projet SHAD (Shipboard Hazard and Defense, le programme militaire de test de guerre chimique et biologique qui a exposé 10.000 soldats à des agents toxiques). Pendant des dizaines d’années, l’Angleterre et les USA ont mené des tests secrets en utilisant leurs soldats comme cobayes.
Ils ont répandu des bactéries nocives sur nos principales cités pour en observer les effets. Des prisonniers ont été intentionnellement exposés à des toxines dangereuses. Nous connaissons l’expérience de Tuskegee, où on a refusé un traitement à des hommes Noirs atteints de la syphilis afin d’observer leur mort. Des soldats de la Guerre du Golfe ont été exposés à des agents biologiques, et les troupes sont maintenant exposées à de hauts niveaux d’uranium apauvri. C’est une galerie des horreurs. Ils ont moins d’empathie pour les gens qu’ils ont tués le 11 septembre que vous ou moi en avez pour marcher sur un cafard.
Et ils pensent que parce qu’ils sont sans pitié, cela leur donne le droit de régner sur nous. C’est comme un cancer qui vous dirait : « Oh, regarde, je suis l’élite. Je grossis plus vite que les autres cellules. Je gagne. Je suis sans pitié ». Non, vous êtes en train de tuer l’hôte en qui vous vivez. Vous détruisez le corps dont vous faites partie.
H : Alors qu’est-ce que l’élite globale garde en réserve pour le peuple américain ?
A.J : Psychologiquement, la perception est la réalité. Alors toutes ces alertes terroristes bidon et ces rumeurs effrayantes ont pour but d’organiser la société autour d’un contrôle central. Ils utilisent les crises, comme les épidémies, les ouragans ou les attaques terroristes. Et ils disent : il faut vous mettre en quarantaine. Nous devons utiliser des troupes dans les rues et installer la loi martiale, c’est le seul moyen de garantir votre sécurité.
De prétendus experts sont sur Fox et CNN chaque semaine pour dire que des terroristes ont l’arme nucléaire et vont nous frapper. Cela n’a pas d’importance si aucun de nos ennemis au Moyen-Orient n’a d’arme nucléaire. Selon eux, nous allons avoir de plus grosses attaques terroristes dans ce pays, si bien que le gouvernement doit progressivement nous ôter de plus en plus de nos droits.
Même si vous croyez l’histoire officielle, que des gens dans une grotte ont fait asseoir le NORAD ou ont entraîné la CIA dans des opérations boursières et averti les officiels de ne pas voler et ont fait voler des avions dans des bâtiments, vous devez au moins reconnaître que le gouvernement en tire avantage pour créer un état policier.
H : Vous attendez-vous à ce que plus de gens parlent haut et fort ?
A.J : Oui. De plus en plus de gens vont parler contre ce syndicat du crime global. Et il y aura de plus en plus de résistance envers eux car ils sont en train de pressurer les gens de plus en plus. Et pour chaque action il y aura une égale et plus grande réaction. Nous voyons déjà la réponse organique de la population mondiale contre cette tyrannie.
Mais ces escrocs ont évidemment prévu cela, alors ils essaient de transformer la police en flics anti-émeutes style Darth Vader et ils installent toutes ces caméras de surveillance et des appareils pour scanner votre visage et lire votre permis. C’est pourquoi nous voyons ces choses ridicules comme des agents de sécurité d’aéroport faisant boire à des femmes la bouteille de leur propre lait maternel et jeter leurs bâtons de rouge à lèvres.
Si vous étudiez la tyrannie, vous savez qu’on a toujours agi ainsi pour l’effet psychologique. Si on peut vous faire faire quelque chose de stupide et ridicule, vous suivrez d’autres ordres qui en comparaison vous paraîtront raisonnables. On vous veut en colère et humiliés. C’est ainsi que vous apprenez à suivre leurs ordres.
J’ai lu des documents de la Sécurité Intérieure à ce propos. J’ai vu Tom Ridge qui disait il y a quatre ans sur C-SPAN : « Nous allons entraîner le public à de nouveaux systèmes de sécurité. Nous allons entraîner notre propre peuple et le tester dans les aéroports. Et on l’étendra éventuellement aux rues d’Amérique ». Maintenant, vous pouvez chercher « viper teams » (équipes de vipères) sur Google et vous verrez les agents de la Sécurité Intérieure faisant des recherches au hasard. Ce n’est pas pour chercher des terroristes. C’est pour entraîner chacun à être un esclave.
Je pense que l’outil le plus puissant que nous ayons pour notre lutte est l’éducation. Vous pouvez aller dans les propres archives du gouvernement, la Bibliothèque du Congrès, CIA.gov, les départements d’histoire. Ils admettent que notre gouvernement a monté des centaines d’attaques terroristes de par le monde - de l’Amérique Latine à l’Asie et à l’Europe de l’Ouest - pour en rendre responsables leurs ennemis politiques ou des gouvernements ou des groupes qu’ils voulaient poursuivre ou démoniser.
La clé est de se focaliser sur leur propre histoire de terreur sponsorisée par le gouvernement, qu’ils ne peuvent contester ou nier parce qu’ils l’ont déjà admis. Et ensuite chercher les mobiles. Qui a un mobile ? A qui cela profite ? Qui a besoin de piller le Trésor et d’installer un état policier ? Depuis Northwoods jusqu’au 11 septembre, on trouve la même signature.
P.S.
(traduction Paul Castella)
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Babylon system
LEURS VISAGES

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vendredi, février 23, 2007

La bulle coloniale de la Zone Verte en Irak

Tous les jours la presse rapporte les attentats qui continuent à Bagdad, avec leurs dizaines de morts et leurs centaines de blessés. Comme le soulignait le quotidien espagnol El Pais (19 février 2007) «le calme n’a pas duré cinq jours malgré le plan de sécurité lancé en fanfare par el gouvernement.»
Aux Etats-Unis, les démocrates se gardent bien de couper les fonds à l’administration Bush, alors que «nos soldats sont là-bas en train de gagner la guerre», selon les dires du sénateur républicain Lindsey Graham. Que 63% des Américains souhaitent un retrait des troupes d’ici 2008 ne compte pas, y compris pour la majorité démocrate. D’ailleurs, n’a-t-elle pas voté en faveur du changement intervenu à la tête des troupes d’occupation, à l’occasion de la nomination du général David Petraeus.
Plus significatif, le nouveau budget militaire face auquel les démocrates restent cois. Les dépenses des Etats-Unis s’élèveront à 623 milliards de dollars en 2008, ce qui inclut le budget «ordinaire» du Pentagone et le «surcoût» de la guerre en Irak.
Depuis 2001, les dépenses ont augmenté de 62%. Toutefois, elles ne calment pas les revendications des chefs d’état-major des trois armes. Avec l’appui des grandes firmes du complexe militaro-industriel – telles que Lockeed Martin, Boeing Company, Northrop Grumman, General Dynamics, Raytheon Company – ils revendiquent des rallonges budgétaires.
La hausse des dépenses militaires à l’échelle mondiale, telles que la relève le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), est provoquée à hauteur de 80% par dépenses d’armement des Etats-Unis.
Les dépenses américaines pour la guerre d’occupation en Irak participent d’une «course aux armements» plus ample qui s’intègre à une fuite en avant politico-militaire propre et suscitée par les éléments profonds de la crise pathologique qui frappe l’économie et la société américaine. Comparées aux dépenses de la Russie de Poutine, qui atteignent 18 milliards de dollars, ou à celles de l’Iran (4,5 milliards) ou encore à celle de la Chine (40 milliards, même si ces statistiques sont moins fiables), les scores étatsuniens en la matière dépassent tous les «espoirs» diffusés en 1989. Cette année-là, en dollars constants, les Etats-Unis avaient un budget militaires de 450 milliards de dollars. Or, il était encore dopé par le «renouveau de la guerre froide».
Pour 2008, les dépenses d’autres puissances impérialistes telles que la France (41 milliards), le Japon (45 milliards), le Royaume-Uni (50 milliards) démontrent que, bien que gnomes en comparaison des Etats-Unis, elles engagent des dépenses militaires bien supérieures à ce qui est présenté comme une «nouvelle puissance mondiale» : l’Inde. Son budget d’armement atteint 22 milliards ; il va certainement augmenter sous l’impulsion des Etats-Unis.
On ne peut cesser de faire la comparaison entre ces dépenses militaires et les exigences répétées (vainement) de financement par des organisations internationales telles que l’OMS (Organisation mondiale de la santé. Cette dernière estime à 25 milliards de dollars les «investissements» à effectuer pour éradiquer la malaria et les maladies analogues pour lesquelles une vaccination serait efficace, ainsi que pour mener une véritable campagne contre l’extension du Sida. Pour assurer une fourniture d’eau aux habitants de la planète, un programme de 15 milliards par an serait suffisant selon l’ONU.
Comparez ces sommes à celles du budget militaire de 623 milliards de dollars pour la seule année 2008 ; un montant qui peut encore être augmenté selon les «évolutions en Irak et internationalement».
Placée sous cet éclairage, la description que nous livrons ci-dessous de la Zone Verte établie par les Etats-Unis au centre Bagdad met encore plus en relief les traits forts de cette occupation coloniale de l’Irak.
Nous n’avons pas effectué une traduction de ce texte au sens strict du terme. Nous avons paraphrasé les bonnes feuilles du livre de Rajiv Chandrasekaran, intitulé Imperial Life in the Emerald City (Vie impériale dans la ville d’émeraude), produites par le quotidien anglais The Guardian du 19 février 2007. Au mois de mars 2007, les Editions Bloomsbury publieront cet ouvrage. Ces bonnes feuilles, éditées par The Guardian, décrivent, entre autres, la vie des occupants coloniaux dans la Zone Verte (Green Zone). Espérons que ce livre trouve vite un éditeur français. (Réd. À l'encontre)

Alors que les Irakiens survivent et se débattent dans le chaos de Bagdad, les Américains envoyés pour reconstruire la nation vivent une existence de jeunes gens protégés, dans le centre de la capitale, dans des villas luxueuses où vivaient les protégés du dictateur Saddam Hussein. Ils le font avec à disposition des hot-dogs, de la bière, etc.
Nous résumons ici quelques éléments fournis dans cet extrait du livre de Rajiv Chandrasekaran dont on peut espérer qu’une traduction française sera faite prochainement.

A la différence de partout ailleurs à Bagdad, vous pouvez, dans la Zone Verte, dîner à la cafétéria qui se trouve dans le Palais de la République et ne jamais manger un kebab d’agneau ou du pain sans levain. Le Palais de Saddam était le siège de la CPA (Autorité provisoire de la coalition), c’est-à-dire l’administration de l’occupant impérialiste. La nourriture a toujours été américaine, avec un parfum du sud des Etats-Unis. Le buffet de la cafétéria comporte tout ce qu’un Américain a besoin pour une nourriture très riche en calories et extrêmement grasse.
Vous ne trouverez aucune des tomates excellentes ou des concombres cultivés en Irak et qui composent la salade servie dans un bar irakien. Le gouvernement étasunien a émis une réglementation qui impose que toute chose, même l’eau dans laquelle les hot-dogs cuisent, soit envoyée par bateau sous contrôle de firmes d’autres nations, enregistrées par l’administration. Le lait et le pain étaient envoyés par camions depuis le Koweït au même titre que les carottes ou les petits pois en boîte. Les céréales pour le petit-déjeuner arrivaient par avion depuis les Etats-Unis.
Une fois les Américains là, des ingénieurs ont reçu l’ordre de transformer le palais de Saddam en centre opérationnel pour l’occupation américaine. C’est la firme Halliburton – dont les liens avec le vice-président Dick Cheney sont aujourd’hui connus de tout le monde – qui obtint le contrat de gestion de l’ensemble du palace. Sept jours par semaine les Américains mangent sous les chandeliers de cristal de Saddam, car la grande salle de réunion du dictateur pendu a été transformée en cantine. Une peinture murale orne une des entrées : elle représente le World Trade Center. Sur cette peinture, chaque corps de l’armée américaine, l’infanterie, les forces aériennes, les forces navales, a droit à son emblème. Il y a aussi les emblèmes de la police de New York et des pompiers au sommet des tours représentées avec le slogan : «Remercions Dieu pour les forces de la coalition et pour les combattants de la liberté à la maison [les Etats-Unis] et à l’étranger.»
A l’une des trois entrées se trouvait un panneau avec les inscriptions suivantes : «études bibliques, mercredi à 19h» ; «ressentez-vous un stress ? venez nous rendre visite à la clinique combattant le stress» ; «caméra perdue, récompense offerte». Dans la cantine règne une sorte de séparation d’ordre tribal, à peu près comme dans celle d’un collège. Les aides irakiens restent de leur côté, les soldats et les mercenaires se retrouvent en groupe séparé. Au même titre que ceux de la coalition des volontaires : les Britanniques, les Australiens, les Polonais, les Espagnols et les Italiens.
Les civils américains qui travaillaient pour le gouvernement des occupants avaient leur propre organisation en cliques : les représentants politiques de haut niveau ; les fraîchement sortis de l’université ; les vieux chevronnés arrivés les premières semaines de l’occupation. Lors des conversations à table, un protocole non explicite était observé. Il était toujours adéquat de rendre hommage à «la mission», c’est-à-dire la campagne de l’administration Bush pour transformer l’Irak en une démocratie pacifique, moderne et séculière, qui conviendrait à chacun, quelle que soit l’ethnie ou la confession à laquelle il appartient. Les tirades sur la façon dont Saddam avait ruiné le pays et les descriptions sur comment on allait le ressusciter étaient aussi les bienvenues. Mais, à moins que vous connaissiez véritablement et véritablement bien quelqu’un, vous ne vous risquiez jamais de remettre en question la politique américaine à l’occasion d’un repas. Par contre, si vous aviez une réclamation à faire à propos de la gestion de la cafétéria, il fallait rencontrer Michael Cole. Il était l’homme de liaison des services de Halliburton et pouvait vous expliquer pourquoi la salade n’était pas un produit irakien et pourquoi le porc continuait à apparaître à tous les menus. Cole, qui avait 22 ans, qui était sorti du College, avait été le jeune aide secrétaire d’un membre républicain du Congrès venant de Virginie.
Col fut contacté par Halliburton et sa mission pouvait se résumer ainsi : maintenir l’air dans la bulle afin d’assurer que les Américains qui avaient quitté la maison afin de travailler pour l’administration de l’occupant se sentent à l’aise. La nourriture faisait partie de cela. Mais, de même, les films, les matelas ou le service de blanchisserie.
D’avril 2003 à juin 2004, la CPA dirigea le gouvernement irakien. Elle édicta des lois, imprima de la monnaie, collecta des impôts, déploya des forces de police et dépensa les revenus issus du pétrole. A son plus haut point, la CPA comptait plus de 1500 employés à Bagdad, la majorité Américains. Elle était dirigée par le vice-roi américain Lewis Paul Bremer III qui portait toujours un costume bleu et des bottes de combat. Même durant l’été lorsque les Irakiens succombaient à la chaleur.
Bremmet était entouré de gardes du corps lourdement armés, où qu’il aille, même dans les toilettes du palace. Ce palace qui était le Versailles de Saddam sur le fleuve Tigre.
Tout ce qui pouvait être sous-traité l’était. Par exemple, le travail de mettre en place des conseils de gestion des villes a été sous-traité à une firme de Caroline du Nord pour la somme de 236 millions de dollars. Le job consistant à garder le vice-roi était attribué à des gardes privés dont chacun touchait 1000 dollars par jour. Pour ce qui a trait à la gestion du palace : cuisines, changer les ampoules, blanchisserie, etc., Halliburton a reçu des millions de dollars.
La Zone Verte a la petite Amérique (Little America) de Bagdad. Tous ceux qui travaillaient là vivaient là, soit dans des camions roulottes, soit dans l’hôtel Al Rachid. Des centaines d’employés de firmes privées, y compris Bechtel, General Electric et Halliburton, devaient loger dans des roulottes au même titre que des légions de gardes privés ayant pour contrat de surveiller ces derniers. Les seuls Irakiens qui pouvaient pénétrer dans la Zone Verte étaient ceux qui travaillaient pour les Américains ou ceux qui pouvaient fournir la preuve qu’ils y résidaient avant la guerre. Saddam avait entouré cette région d’un petit mur de briques. Il n’y avait que trois points d’entrée. La seule chose que les militaires devaient faire était de placer des tanks à chaque entrée.
Les Américains qui tournaient dans cette région en 4x4 (GMC Suburbans) respectaient les vitesses imposées par la CPA. Lorsqu’ils circulaient, la climatisation était à son maximum et ils se mettaient sur la bande FM 107.7, Freedom Radio, une station américaine qui passait de la musique classique… rock et des messages répétitifs. Toutes les deux semaines, les véhicules étaient nettoyés dans un centre de lavage géré par Halliburton.
Des navettes circulaient à intervalle de 20 minutes dans toute la Zone Verte, s’arrêtant devant des cabines en bois, afin de transporter ceux qui ne disposaient pas de voiture et ne voulaient pas marcher. Le courrier était distribué tous les jours. Un système de générateurs assurait l’électricité en permanence. Si les plats servis à la cafétéria ne vous plaisaient pas, vous pouviez trouver des restaurants chinois avec des plats à l’emporté. La firme de nettoyage chimique Halliburton, en trois jours, enlevait de votre uniforme kaki la sueur et la poussière. Une affichette indiquait qu’il fallait enlever la munition des poches avant de remettre les habits.
Les lois et les traditions irakiennes ne s’appliquaient pas au sein de la Zone Verte. Des femmes faisaient du jogging en short et en tee-shirt. Un magasin d’alcool vendait de la bière, du vin et des alcools forts importés. Des jeunes hommes vendant des DVD près du parking du palace avaient une parole secrète : «Monsieur, vous voulez du porno ?»
La majorité du staff de la CPA n’avait jamais travaillé en dehors des Etats-Unis. Plus de la moitié, selon des estimations, avait obtenu leur premier passeport pour voyager en Irak. S’ils voulaient survivre à Bagdad, ils avaient besoin de la même bulle protectrice que les compagnies pétrolières américaines ont construite en Arabie Saoudite, au Nigeria ou en Indonésie.
Mark Schroeder me disait lorsque nous étions un après-midi au bord d’une piscine, buvant une bouteille d’eau, dans les Emirats arabes unis : «Je le ressens comme une Petite Amérique», faisant allusion à la Zone Verte. Schroeder, qui travaillait pour un membre du Congrès républicain à Washington, avait 24 ans lorsqu’il a entendu que la CPA avait besoin de plus d’employés. Il a envoyé son CV (curriculum vitae) au Pentagone. Quelques mois après, il se trouvait dans le Palace de la République.
Mark Schroeder jouait le rôle d’un un analyste important dans un service spécialisé. Il effectuait des synthèses pour des rapports hebdomadaires remis à Bremer, avec des graphiques et des courbes qui démontraient les progrès accomplis par la CPA dans des secteurs décisifs. Schroeder vivait dans une caravane avec trois autres collègues et mangeait régulièrement dans la cantine.
Dans les deux mois et demi après être arrivé à Bagdad, il n’avait quitté la Zone Verte qu’une seule fois ; et cela pour aller à Camp Victory, le quartier général étatsunien, près de l’aéroport.
Lorsqu’il avait besoin d’acheter quelque chose, il se rendait au PX (le supermarché de l’armée) situé près du Palais. Là, il pouvait acheter des Fritos, des Cheetos, des Dr Pepper, des protéines en poudre, etc. S’il n’y trouvait pas ce qu’il voulait, il ,pouvait se rendre dans le bazar de la zone verte, une allée piétonnière avec quelque 70 magasins tenus par des Irakiens vivant dans la zone verte.
Ce bazar avait été construit afin que les Américains ne doivent pas quitter la Zone verte lorsqu’ils veulent acheter des babioles ou des divers articles. Divers magasins vendent des téléphones mobiles, des DVD. D’autres sont spécialisés dans des produits irakiens : des anciens uniformes de l’armée, des billets de banques avec le portrait de Saddam, des drapeaux irakiens avec l’inscription «Dieu est grand», avec la calligraphie de Saddam. Mon magasin préféré était le JJ Store, une boutique pour photos, du type de celle que l’on trouve à Disneyland, avec imitation du Far West : vous pouviez vous faire photographier avec une djellaba et un turban.
La Zone Verte assure aussi les loisirs. La CPA a un «officier pour le moral» qui organise des leçons de salsa, de cours de yoga, passe des films. Vous trouviez aussi des salles de musculation et de fitness, avec un appareillage similaire à ce qu’il y a de mieux aux Etats-Unis…
De l’intérieur de la Zone Verte, le Bagdad réel – les points de contrôle, les bâtiments détruits par les bombes, les embouteillages – aurait pu être dans un autre monde…La fumée âcre d’une voiture ayant explosé ne remplissait par l’air. La misère subsaharienne, l’univers sans loi ni ordre qui s’est emparé d’une des plus anciennes villes du monde se déployaient autour du mur ; mais à l’intérieur dominait la stérilité d’un département des Etats-Unis.
[Après avoir assisté à l’explosion d’une voiture piégée et vu des dizaines de cadavres déposés devant la morgue, pourrissant au soleil, l’auteur] rencontra un groupe de membres de la CPA dans la Zone Verte. Personne ne fit mention des explosions…J’ai demandé s’ils étaient au courant de ce qui se passait ? Savaient-ils que des dizaines de personnes étaient mortes. «Oui. J’ai vu quelque chose à ce sujet à la télévision» m’a répondu un homme à ma droite. «Mais je n’ai pas regardé tout le reportage. J’étais trop occupé à travailler pour mon projet démocratique.
par Rajiv Chandrasekaran
Mondialisation.ca, Le 22 fevrier 2007
À l'encontre - 2007-02-21
23.2.07 13:40
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jeudi, février 22, 2007

Au sujet du “droit d’Israël d’exister” - Ce qui est demandé est un jugement moral

John V. Whitbeck, avocat international, est l’auteur de "The World According to Whitbeck" (“Le monde selon Whitbeck”).
Maintenant qu’une guerre civile, recherchée depuis longtemps par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne, a éclaté, il est temps d’examiner la justification mise en avant par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne de la punition collective infligée au peuple palestinien en représailles à son « mauvais » choix lors des élections démocratiques de janvier dernier – c’est-à-dire le refus du Hamas de « reconnaître Israël » ou de « reconnaître l’existence d’Israël » ou de « reconnaître à Israël le droit d’exister ».

Par John V. WHITBECK > jvwhitbeck@awalnet.net.sa
Ces trois formulations ont été utilisées de façon interchangeable par les médias, les politiciens et même les diplomates, comme si elles signifiaient la même chose. Ce qui n’est pas le cas.
“Reconnaître Israël” ou n’importe quel autre Etat est un acte officiel légal/diplomatique par un Etat envers un autre Etat. Il est inapproprié – et même absurde – de parler d’un parti ou d’un mouvement politique, même appartenant à un Etat souverain, qui donnerait reconnaissance diplomatique à un Etat. Parler de la « reconnaissance d’Israël » par le Hamas est tout simplement nul, un raccourci trompeur qui sème la confusion sur la demande réelle qui est faite.
“Reconnaître l’existence d’Israël” n’est pas un non-sens logique et implique, à première vue, la reconnaissance manifeste d’un fait de la vie – comme la mort et les impôts. Pourtant, cette formulation comporte de sérieux problèmes pratiques. Quel Israël, à l’intérieur de quelles frontières, cela concerne-t-il ?
ISRAËL, NE DÉTIENT PAS LA VÉRITÉ !
Les 55% de la Palestine historique recommandés pour un Etat juif par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1947 ?
Les 78% de la Palestine historique occupés par Israël en 1948 et considérés maintenant partout dans le monde comme « Israël », ou « territoire israélien » (« Israël proper » en anglais) ?
Les 100% de la Palestine historique occupés par Israël depuis juin 1967 et montrés comme étant « Israël » sur les cartes des livres de classe israéliens ?
Israël n’a jamais défini ses propres frontières, puisque le faire le limiterait nécessairement. Cependant, si c’est tout cela qui était demandé au Hamas, il lui serait possible de reconnaître, comme un fait avéré, qu’un Etat d’Israël existe aujourd’hui à l’intérieur de quelques frontières spécifiées.
“Reconnaître à Israël le droit d’exister”, la demande réelle, est d’un niveau totalement différent. Cette formulation ne concerne pas des formalités diplomatiques ou une simple acceptation de réalités présentes. Elle appelle un jugement moral.
Il y a une différence ENORME entre « reconnaître l’existence d’Israël » et « reconnaître à Israël le droit d’exister ».
D’un point de vue palestinien, la différence est de même niveau que de demander à un Juif de reconnaître que l’Holocauste a eu lieu et lui demander de reconnaître qu’il était « juste » que l’Holocauste ait eu lieu – que l’Holocauste (ou, dans le cas des Palestiniens, la Nakba) était moralement justifié.
Demander aux Palestiniens de reconnaître « à Israël le droit d’exister », c’est demander à des gens qui ont été traités, depuis presque 60 ans, et continuent d’être traités, comme des sous-hommes de proclamer publiquement qu’ils SONT des sous-hommes – et, au moins implicitement, qu’ils méritent ce qui a été fait, et continue d’être fait contre eux.
Même les gouvernements US du 19ème siècle n’ont pas demandé aux Natifs américains survivants de proclamer publiquement la « justesse » de leur nettoyage ethnique par les Visages Pâles comme préalable à toute discussion sur la réserve dans laquelle ils seraient enfermés – sous blocus économique et menace de famine jusqu’à ce qu’ils perdent tout ce qui leur reste de fierté et concèdent ce point.
Certains croient que Yasser Arafat a accepté cette reconnaissance pour en finir avec la sauvagerie de la diabolisation et gagner le droit d’être sermonné directement par les Américains. En fait, dans sa fameuse déclaration de Stockholm en 1988, il a accepté « le droit à Israël d’exister en paix et en sécurité ». Cette formulation, d’une manière significative, concerne les / conditions / de l’existence d’un Etat qui, de fait, existe. Elle n’implique pas la question existentielle de la « justesse » de la dépossession et de la dispersion du peuple palestinien de sa terre natale pour faire de la place à un autre peuple venu de l’étranger.
L’invention de la formulation “droit à Israël d’exister" et son utilisation comme excuse pour ne discuter avec aucun gouvernement palestinien qui défendrait les droits fondamentaux du peuple palestinien, est attribuée à Henry Kissinger, le grand maître ès-cynisme diplomatique.
On peut douter que les Etats qui continuent à utiliser cette formulation le fassent en pleine conscience de ce qu’elle sous-entend, moralement et psychologiquement, pour le peuple palestinien et dans le même but cynique – une sorte de barrage empêchant toute avancée vers la paix et la justice en Israël/Palestine et une manière de donner encore plus de temps à Israël pour créer des situations irréversibles et blâmer en même temps les Palestiniens pour leurs propres souffrances.
Cependant, de nombreux citoyens honnêtes et de bonne volonté peuvent se laisser tromper par la simplicité superficielle des mots « le droit à Israël d’exister » (et encore plus aisément par les deux autres raccourcis) et croire qu’ils constituent une demande raisonnable et évidente, et que le fait de refuser une telle demande raisonnable est certainement un signe de perversité (ou d’ « idéologie terroriste ») plutôt que la nécessité de se raccrocher au respect de soi-même et à la dignité comme des êtres humains à part entière, ce que ressentent profondément et comprennent parfaitement, du fond de leurs coeurs et de leurs esprits, des gens trompés depuis longtemps qu’on a dépouillés de presque tout ce qui fait que la vie vaut le coup d’être vécue.
Ceci est avéré par les sondages montrant que le pourcentage de Palestiniens qui approuvent la fermeté du Hamas et son refus de plier devant cette demande humiliante de l’ennemi, malgré l’intensité des souffrances et douleurs économiques infligées par le siège israélien et occidental, dépasse de façon significative le pourcentage de population qui a voté pour le Hamas en janvier dernier.
Il n’est peut-être pas trop tard pour que les esprits honnêtes de par le monde attirent l’attention sur le caractère déraisonnable – et même immoral - de cette demande et sur la formulation verbale qui la sous-tend, dont l’utilisation abusive a déjà causé tellement de souffrances et menace d’en causer encore bien d’autres.
Source ;
Traduction pour ISM :
http://www.alterinfo.net/Au-sujet-du-droit-d-Israel-d-exister-Ce-qui-est-demande-est-un-jugement-moral_a5245.html
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mercredi, février 21, 2007

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L'EMPIRE DE LA HONTE
L'EMPIRE DE LA HONTE 21-02-2007 YABASTA] ...

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lundi, février 19, 2007

Dix fléaux contre l’Humanisme.

Une tradition mineure de la pensée conservatrice revient à la définition de l’adversaire dialectique par son manque de morale et par ses insuffisances mentales. Comme ceci n’arrive jamais à être un argument, on cache la riposte avec un certain raisonnement fragmenté et répété, propre de la pensée postmoderne de la propagande politique. Ce n’est pas un hasard qu’en Amérique Latine, les autres auteurs répétaient l’expérience étasunienne avec des livres comme « Manual del perfecto idiota latinoamericano » (1996) (Manuel de l’idiot latino-américain parfait) ou en confectionnant des listes sur les dix stupides les plus stupides d’Amérique Latine. Liste à la tête de laquelle se trouve généralement, avec une élégante indifférence, le phoénix Eduardo Galeano. Ils l’ont tué tant de fois qu’il s’est habitué à renaître.
Por Jorge Majfud [1]The University of Georgia
dimanche 18 février 2007, par Reprise d’article / Oulala / BASTA
En règle générale, les listes des dix plus stupides des Etats-Unis on trouve en tête généralement des intellectuels. La raison de cette particularité fut donnée il y a quelques temps par un militaire de la dernière dictature argentine (1976-1983) qui se plaignait devant les cameras de télévision des marches de manifestants dans les rues de Buenos Aires : "je ne soupçonne pas tant les travailleurs, parce qu’ils sont toujours occupés à travailler ; je soupçonne les étudiants, parce qu’ayant trop de temps libre ils le consacrent à penser. Et vous savez, Monsieur le journaliste, que l’excès de pensée est dangereux". Ce qui était conséquent avec le précédent projet du général Onganía (1966-1970) d’expulser tous les intellectuels pour stopper les problèmes de l’Argentine.
Il n’y a pas longtemps, Doug Hagin, à l’image et en copiant le célèbre programme de télévision « Dave’s Top Ten », a confectionné sa liste propre des dix idées les plus stupides des idéaux de gauche (The top ten list of stupid leftist idéals). Si nous essayons de dé-simplifier le problème en lui enlevant l’étiquette politique, nous verrons que chaque accusation contre la gauche étasunienne est, en réalité, une série d’attaques contre principes humanistes :
10 : Environement. Selon l’auteur, la gauche ne s’arrête pas à un point raisonnable de conservation. Il est évident que la définition de ce qu’est raisonnable ou non, dépend des intérêts économiques du moment. Comme tout conservateur, il s’accroche à ce que la théorie du réchauffement global est seulement une théorie, comme la théorie de l’évolution : il n’y a pas de preuves que Dieu n’ait pas créé les squelettes de dinosaures et d’autres espèces et les ait pas dispersées par là, seulement pour dérouter les scientifiques et mettre à l’épreuve ainsi leur foi. La mentalité conservatrice, héroïquement invariable, n’a jamais pu concevoir que les mers puissent avoir leur « propre progression », au-delà d’un niveau raisonnable.
9 : On a besoin d’un peuple pour élever un enfant. L’auteur le nie : le problème est que la gauche a pensé toujours de manière collective. Comme ils ne croient pas dans l’individualisme, ils confient que l’éducation des enfants doit être faite en société.
En revanche, la pensée réactionnaire fait plus confiance dans « les îles », dans l’autisme social, que dans l’humanité suspecte. Selon ce raisonnement de noble médiéval, un homme riche peut être riche et entouré de misère, un enfant peut se transformer en un homme moral et monter au ciel sans être contaminé par le péché de sa société. La société, le peuple, sert seulement pour que l’homme moral démontre sa compassion en faisant don de ce dont il n’a pas besoin - et en le déduisant des impôts.
8 : Les enfants sont incapables de supporter l’effort. Raison pour laquelle ils ne peuvent pas être corrigés par les enseignants avec de l’encre rouge ou qu’ils ne peuvent pas faire face aux périodes cruelles de l’histoire.
L’auteur fait mouche en observant que voir ce qui est désagréable dans l’enfance prépare les enfants à un monde déplaisant. Cependant, quelques conservateurs miséricordieux exagèrent un peu en habillant leurs enfants avec des uniformes militaires et en leur donnant des jouets qui, bien qu’ils projettent seulement des lumières laser, ressemblent beaucoup aux armes à laser qui tirent autre choses à des blancs (et noirs).
7 : La concurrence est mauvaise. Pour l’auteur, non : le fait que les uns gagnent signifie que d’autres perdent, mais cette dynamique nous conduit à la grandeur.
Il n’explique pas s’il existe ici la "limite raisonnable" dont il parlait avant ou s’il se réfère à la théorie haïe de l’évolution, qui établit la survie du plus fort dans un monde sauvage. Il ne clarifie pas non plus à quelle grandeur il se réfère, si c’est à celle de l’esclave d’une prospère plantation de coton ou à la taille de la plantation. Il ne tient pas compte, clairement, d’aucune société type solidaire libérée de la névrose de la concurrence.
6 : La santé est un droit civil. Cela n’arrête pas l’auteur : la santé fait partie de la responsabilité personnelle.
Cet argument est répété par ceux qui nient la nécessité d’un système de santé universelle et, en même temps, ne proposent pas de privatiser la police et encore moins l’armée. Personne ne paye la police après avoir appelé le 911, ce qui est raisonnable. Si un assaillant nous colle une balle dans la tête, nous ne payerons rien pour sa capture, mais si nous sommes pauvres nous resterons en faillite pour qu’une équipe de médecins nous sauve la vie. Nous sommes des individus responsables seulement pour la seconde chose. On déduit que, selon cette logique, un voleur qui vole une maison traduit une maladie sociale, mais une telle peste est à peine l’accumulation de quelques individus irresponsables qui n’affectent pas le reste. On ne prend jamais en considération que la solidarité collective est une des plus hautes manières de la responsabilité individuelle.
5 : La richesse est mauvaise. Selon l’auteur, la gauche veut pénaliser le succès des riches avec des impôts pour les donner au gouvernement fédéral pour qu’il dépense de façon irresponsable en aidant ceux qui n’ont pas tellement réussis.
C’est-à-dire, les travailleurs doivent le pain aux riches. Gagner son pain avec la sueur de son front est une punition que distribuent ceux qui ont réussi qui n’ont pas besoin de travailler. C’est pour quelque chose que la beauté physique a été historiquement associée aux habitudes changeantes mais toujours superflues de l’aristocratie. C’est pour quelque chose que dans le monde heureux de Walt Disney il n’existe pas de travailleurs ; le bonheur est enterré dans un certain trésor plein de pièces d’or. Pour la même raison, il est nécessaire de ne pas dilapider les impôts en éducation et en santé. Les dépenses en millions des armées autour du monde ne comptent pas, parce qu’elles font partie de l’investissement que font les États responsables pour maintenir la réussite des riches et le rêve de gloire des pauvres.
4 : Il existe un racisme effréné qui sera seulement résolu par la tolérance. Non : la gauche voit les relations ethniques depuis le prisme du pessimisme. Mais la race n’est pas importante pour la majorité de d’entre nous, excepté pour eux.
C’est-à-dire, comme dans la fiction du réchauffement global, si un conservateur ne pense pas à quelque chose ou à quelqu’un, quelque chose ou quelqu’un n’existe pas. De las Casas, Lincoln et Martin Luther King ont combattu le racisme en l’ignorant. Si les humanistes cessaient de penser le monde, nous serions plus heureux parce que n’existerait pas la douleur étrangère, ni les voleurs impies qui volent les riches miséricordieux. 3 : Avortement. Pour éviter la responsabilité personnelle, la gauche soutient l’idée d’assassiner un non né.
Le meurtre en masse des déjà nés fait aussi partie de la responsabilité individuelle, selon la pensée télévisuelle de droite, qu’on appelle parfois héroïsme et patriotisme. Seulement quand elles profitera notre île. Si nous nous trompons en supprimant un peuple, nous évitons la responsabilité en parlant de l’avortement. Une affaire morale double, d’une double morale.
2 : Les armes sont mauvaises. La gauche haïe les armes et haïe qui veut se défendre. La gauche, en revanche, pensent que cette défense doit être faite par l’État. Une fois de plus elle ne veut pas assumer ses responsabilités.
C’est-à-dire, les braqueurs, mineurs délinquants, étudiants qui mitraillent dans les écoles secondaires, narcotrafiquants et autres membres du syndicat exercent un droit en défendant leurs intérêts propres comme individus et comme corporations. Personne plus que ceux-ci c’est en méfient de l’État et confient sa responsabilité propre. On doit s’en rappeler que les armées, selon ce type de raisonnement, font partie principale de cette défense responsable faite par l’État irresponsable.
1 : Calmer le mal assure La Paz. La gauche au fil de l’histoire a voulu calmer les nazis, les dictateurs et les terroristes.
La sagesse du chroniqueur ne parvient pas à considérer que beaucoup d’homme de gauche ont été consciemment pour la violence, et comme exemple, il suffirait de mentionner Ernesto Che Guevara. Bien qu’il s’agisse peut-être de la violence de l’esclave, non la violence du maître. Il est certain, les conservateurs n’ont pas calmé les dictateurs : au moins en Amérique latine, ils les ont nourris. À la fin et à l’extrémité, ceux-ci ont aussi toujours été membres du Club des Armées, et du coup faisaient de très bonnes affaires au nom de la sécurité. Les nazis, dictateurs et terroristes de tout type, avec cette tendance à la simplification idéologique, sont aussi d’accord avec le dernier raisonnement de la liste : "les gens de gauche ne comprennent pas que parfois la violence est la seule solution. Le Mal existe et doit être déraciné". Et, finalement : "We will kill it (the Evil), or it will kill us, it is that simple. Nous tuerons le Mal, ou le Mal nous tuera ; Rien de plus simple que ceci est la pensée de gauche".
Mot du Pouvoir.
9 février 2007
Traduit de l’espagnol pour Estelle et Carlos Debiasi.
[1] Professeur à l’ Université de Géorgie

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dimanche, février 18, 2007

Coût humain d'un bombardement nucléaire de l'Iran –Arrêtons ce fou de Bush !

L'article de Seymour Hersh publié il y a quelques jours dans The New Yorker sur les préparatifs de guerre de Bush contre l'Iran a fait couler beaucoup d'encre. Bush va-t-il ou non attaquer l'Iran, et si oui, va-t-il bombarder ce pays en utilisant des bombes nucléaires, dites "mini nukes" mais aussi dévastatrices que celles d'Hiroshima et Nagazaki, ou la super bombe "buster-bunker" ? L'administration Bush n'a pas nié catégoriquement un tel projet. Bush, "l'illuminé", pourrait le réaliser avant son départ prévu pour 2008, considérant que c'est "sa mission" de le faire. Quel serait le coût humain d'une telle action ? Pourquoi faut-il en urgence mobiliser pour arrêter ce fou de Bush ? Jugez en par vous-même.
18-02-2007 YABASTA

Le coût humain du largage d'une bombe atomique nucléaire sur l'Iran serait astronomique.

Selon un rapport de "L'Union of Concerned Scientists" de mai 2005 : "le nombre de morts pourrait dépasser le million, et le nombre de personnes susceptibles de développer des cancer pourrait atteindre plus de 10 millions".
"The National Académy of Science" a étudié l'année dernière les effets de ces armes nucléaires utilisées pour pénétrer dans les sols en profondeur. Elles pourraient "tuer jusqu'à 1 million de personnes et plus si elles sont utilisées dans des zones densément peuplées", conclu le rapport de cette organisation réalisé à la demande même du Département de la Défense américain.
L'organisation "Physicians for Social Responsability" - médecins pour la responsabilité sociale - a examiné les risques d'une arme plus sophistiquée, une bombe (buster-bunker) faite pour pénétrer des blockhaus souterrains, et a présenté une perspective terrifiante sur le nombre de victimes que pourrait faire une attaque nucléaire sur le centre nucléaire souterrain d'Esfahan en Iran : "3 millions de personnes seraient tués par radiation les deux semaines suivant l'explosion, et 35 millions de personnes en Afghanistan, au Pakistan, en Inde, seraient exposés au développement de cancers causés par ces radiations".
Alors que le Congres l'année dernière a refusé de financer le développement d'une nouvelle bombe buster-bunker, le Pentagon a déjà en stock l'une de ces armes : la B61-Mod11, selon la Fédération des Scientifiques Américains. Que l'administration Bush envisage d'utiliser une telle arme contre l'Iran est tout simplement terrible, mais c'est maintenant la doctrine de l'administration Bush d'avoir recours à de telles armes.
La nouvelle stratégie nationale de sécurité des Etats Unies que Bush a révélé en mars dernier présente l'utilisation des armes nucléaires de manière offensive : "notre stratégie de dissuasion n'est plus basée principalement sur l'éventualité d'infliger des dommages dévastateurs à des ennemis potentiels … mais des actions à la fois offensives et défensives sont nécessaires… des forces nucléaires sûres, crédibles et fiables jouent un rôle critique."
Encore plus explicite est le document du Pentagon sur une révision de l'utilisation des armes nucléaires, dont a parlé le Washington Post en septembre dernier. Ce document envisage l'utilisation des armes nucléaires pour "attaquer les installations de nos ennemis y compris celles contenant des ADM, des installations souterraines profondes contenant des armes chimiques et bactériologiques".
Selon ce document, les Etats-Unis doivent se préparer à utiliser des armes nucléaires "si nécessaire pour prévenir" l'utilisation par un autre pays d'ADM. Si les Etats-Unis utilisent des armes nucléaires contre l'Iran, ils violeront le TNP qui interdit aux pays possédant de telles armes de les utiliser contre des pays qui n'en n'ont pas.
Mais pour l'administration Bush, le simple fait de planifier de telles actions est un comportement tout à fait "normal". Et le million de victimes possible voire plus ? Pour Bush ce n'est évidemment pas une raison de ne pas le faire. Qui va arrêter ce fou ?
Source un article de Matthew Rothschild publié sur www.antiwar.com le 11 avril 2006-04-16 Visualiser une animation sur les effets d'une attaque

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