vendredi, juin 26, 2009

26 juin : Journée Internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture


Afin d’éliminer totalement la torture et d’assurer l’application de la convention du 10.12.1984, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 26 juin "Journée Mondiale de Soutien aux Victimes de Torture".
Cette journée est révélatrice d’une prise de conscience généralisée que la torture, honteuse pratiquée couramment utilisée dans plus de 150 pays et est bien une atteinte à un droit intangible de la personne humaine : la dignité.
Il convient dès lors de se mobiliser pour cette journée afin de poursuivre ensemble la lutte contre l’impunité des tortionnaires car il est nécessaire de ne pas oublier que si le Droit International de protection devient peu à peu aujourd’hui un élément d’espoir, son effectivité sera toujours le produit de notre vigilance.

Aucune cause ne peut justifier la torture
Malheureusement, il reste beaucoup à faire, il nous arrive d'entendre le témoignage de ceux qui ont été torturés par des régimes brutaux et de voir les salles dans lesquelles les actes de torture ont été commis, nous ne devons pas oublier pour autant que la plupart des victimes n'ont jamais l'occasion de raconter leur histoire et que la torture n'est pas limitée à une région particulière, à un système politique particulier ou à quelques pays."
"Quinze ans après l’entrée en vigueur de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements sont toujours signalés dans au moins 111 pays du monde, et la Convention demeure le moins ratifié des six traités internationaux relatifs aux droits humains actuellement en vigueur", a déclaré ce jour (mercredi 26 juin 2002) Amnesty International.

Un moyen encore trop souvent utilisé
"Seuls 129 des 189 États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) sont parties à la Convention. En outre, nombre d’entre eux persistent à ne pas prendre les mesures nécessaires pour garantir pleinement son application, et restent passifs face à la pratique de la torture", a ajouté l’organisation de défense des droits humains.

"Des États parties à la Convention - le Brésil, l’Arabie saoudite, la Russie, l’Indonésie, les États-Unis ou encore le Cameroun, pour ne citer qu’eux - manquent à leurs obligations en omettant de prendre les mesures nécessaires pour empêcher et sanctionner les actes de torture, a déploré Amnesty International. La torture ne devrait plus exister que dans les livres d’histoire. Or, elle est encore largement utilisée pour extorquer des "aveux", pour intimider des opposants et pour humilier ou punir des prisonniers, notamment à titre de sanction disciplinaire", a ajouté l’organisation.

26 juin 2009 / journee-mondiale.com/index.php
26.6.09 21:01
http://basta.20six.fr/basta/art/168826851/

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mercredi, juin 24, 2009

Droits de l'Homme au Maroc: écart entre discours officiel et pratique

RABAT - La situation des droits de l'Homme au Maroc "se caractérise par l'écart existant entre le discours officiel et la pratique réelle des appareils de l'Etat", a affirmé mercredi l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).

Dans son rapport annuel consacré à 2008, l'AMDH souligne que la justice demeure "la cause des violations quotidiennes des droits des citoyen(ne)s".
"La politique de l'Etat connaît une rétrogradation vis-à-vis des acquis", ajoute le rapport de l'AMDH, la plus ancienne des organisations de défense des droits de l'Homme au Maroc.
"De nombreuses affaires, citées dans notre dernier rapport, persistent en 2008 et notamment l'enlèvement, la torture (...), les arrestations arbitraires, les procès politiques, de la presse et la répression des libertés", ajoute le document, rendu public au cours d'une conférence de presse à Rabat.
Dans son rapport, très sévère pour les autorités, l'AMDH assure avoir enregistré, "à l'instar de l'année précédente, l'incarcération d'activistes des droits humains et leur poursuite judiciaire (...), la rétrogadation de la situation dans l'univers carcéral, la détérioration des droits économiques, sociaux et culturels, de l'enfance, l'escalade des violations des droits des immigrés provenant des régions subsahariennes et des demandeurs d'asile".
Le rapport cite notamment "la torture exercée contre les habitants de Sidi Ifni et la violence perpétrée par les différents appareils sécuritaires", en juin 2008.
Le 7 juin, la police avait dégagé les entrées du port de cette localité du sud du Maroc, bloquées par de jeunes chômeurs pendant plusieurs jours. Selon un bilan officiel, l'intervention, musclée, s'était soldée par 48 blessés, dont 28 policiers, et 188 interpellations.
Sur les prisons, l'AMDH "a suivi de nombreux cas de torture et de pratiques humiliantes commises par la direction à l'encontre des prisonniers", dont des détenus politiques.
L'ONG marocaine -qui célèbre cette année le 30e anniversaire de sa création- liste également "de nouvelles violations des libertés" publiques, dont les procès d'internautes, et indique que "de nombreux procès contre la presse et les journalistes ont eu encore lieu".
"Tous les procès intentés contre (...) la liberté d'expression et la liberté de la presse ont connu la violation du droit à un procès équitable", poursuit l'AMDH. "La justice a été utilisée de la part de l'Etat pour régler ses comptes avec les journalistes, se venger des militants et terroriser les citoyens".
L'AMDH déplore aussi l'analphabétisme, qui touche selon elle 40% du peuple marocain "et constitue un indicateur flagrant de la situation catastrophique de la politique de l'enseignement".
Enfin, l'ONG s'élève contre le fait que la Convention internationale pour la protection des droits des immigrés, ratifiée par le Maroc en 1993, soit "continuellement violée du fait des agressions exercées à l'encontre des immigrés illégaux".

©AFP / 24 juin 2009 14h54 /Romandie News
24.6.09 20:25
http://basta.20six.fr/basta/art/168750015/

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mardi, juin 23, 2009

FAIM DANS LE MONDE

1 milliard de personnes souffrent de la faim en 2009 : combien en faudra-t-il pour que la faim devienne enfin une priorité mondiale?


815 millions en 2002.
854 millions en 2006.
925 millions en 2007.
Le cap historique du milliard de personnes souffrant de la faim a été franchi en 2009… soit un sixième de la population mondiale. Qu’attend-on pour agir ? En 2000, tous les chefs d’Etat s'étaient pourtant engagés à diviser de moitié ce chiffre honteux d'ici 2015. Au-delà du constat d'échec, il est désormais urgent d’aller au-delà des promesses et passer à l'action. La faim n’est pas une fatalité : ACF appelle à un véritable engagement politique et à des ressources financières supplémentaires pour enrayer ce fléau.
"Depuis maintenant deux ans les chiffres de la faim explosent tous les six mois, avec des montées en puissance de dizaines de millions de personnes chaque année", explique François Danel, directeur général d'ACF, à la suite de l'annonce de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
L’an dernier, suite aux émeutes de la faim, ACF appelait à la création d’un Fonds Mondial contre la faim et la malnutrition. Ce projet a pris la forme en juin dernier d’un Partenariat mondial pour l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition. Malheureusement, un an après, aucun moyen de financement n’y a été associé, affaiblissant considérablement la pertinence de cet outil. Dans le même temps, la France – à travers l’AFD - a baissé de 30% ses subventions directes à des projets de coopération internationale.
Pourtant, grâce aux avancées techniques de ces dernières années, il est aujourd’hui possible d’accroître de façon significative le nombre de personnes traitées et soignées. Seul manque les moyens financiers de cette ambition.
Face à cette tendance au repli sur soi et à l’indifférence vis-à-vis d’un milliard de personnes considérées comme des citoyens de seconde zone, il est urgent de faire face au défi social, politique, économique et tout simplement humain. La faim n’est pas une fatalité, mais tant que la volonté politique et citoyenne manqueront pour s’attaquer réellement à ce fléau, les chiffres continueront à grimper d’année en année. "Ce qui nous scandalise à Action contre la faim, c'est que ces chiffres de la honte ne cessent d’augmenter ; quel niveau faudra t-il qu’ils atteignent pour que la communauté internationale se mobilise enfin sérieusement ? ", s’interroge M. Danel.
30 ans après sa création, Action contre la Faim ne renonce pas et appelle à des solutions immédiates et ambitieuses pour lutter contre la malnutrition et améliorer la sécurité alimentaire du sixième de la population mondiale.

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