samedi, novembre 28, 2009

Maroc : l’affolement d’un Etat


Ces derniers jours, l’Etat marocain vit vraiment un état démentiel. Il est hanté. Il voit partout des ennemis, des comploteurs . Toutes les composantes vivantes de la société marocaines sont suspectes. Tout le monde est suspect jusqu’à preuve du contraire. Preuve? Se prosterner, sans dignité aucune, devant le makhzen.

Prenons quelques exemples :

Répression des sit in de l’ANDCM à travers tout le Maroc. Des dizaines de blessées.
Arrestation, torture, emprisonnement et condamnation des militants de l’AMDH, section Beni Mellal.
Condamnation du président de la section de Khénifra de l’AMDH
Répression des sit in organisés par les coordinations contre la hausse généralisée des prix( exemple de Salé, Rabat...)
Répression des sit in ouvriers (exemple de Khouribga, de Chtouka Aït Baha...)
Répression des étudiants (exemple de Fes, Marrakech, Nador...)
Répression des militants Sahraouis (exemple de Tamek, Aminatou...)
Arrestation/ enlèvement de la militante marxiste léniniste Meriem Bahammou.
Condamnation à la prison ferme d’étudiants (exemple Abdelkader Talhaoui, Younes Salmi, Hsaïn Nacer....)
Répression sans précédente de la presse (Michaal, Akhbar Al Youm, Al Jaridal Al Oula, Al Massae...)
Persécution des journalistes, condamnation d’autres à la prison ferme (exemple de CHahtane d’Al Michaal...)
Enlèvement et disparition de dizaines d’islamistes
Les leaders islamistes réformistes (proches des thèses de la gauche démocratiques croupissent toujours en prison).
Les prisons du Maroc regorgent de prisonniers politiques:islamist es, marxistes, sahraouis...
Persécution des 850 prolétaires de SMESI en lutte pour leurs droits légitimes. Report (pour la 4ème fois) au 1er décembre 2009 du procès de leurs 4 camarades poursuivis en "justice".
Non assistance à des milliers d’enfants, de femmes, de bébés, et de vieux en détresse suite à la décision inhumaine de l’OCP de jeter dans la rue 850 ouvriers après des années de trime. C’est un crime contre l’humanité.
Des rafles "d’identification" systématiques créent un climat de terreur dans les villes au nom de la lutte contre le terrorisme, contre la drogue, contre "l’atteinte aux moeurs publique"(???). Des milliers de jeunes sont menés aux commissariats et se retrouvent désormais dans les fiches des suspects. Raison? un garçon et une fille (exemple d’amiEs de classe) qui se promènent paisiblement dans la ville sans "acte de mariage" ou sans lien de parenté... se retrouvent souvent au commissariat. ..
L’Etat marocain est dans un état d’affolement. Pourquoi? Les dirigeants marocains ont raté tous les rendez-vous avec l’Histoire :
* Tout le monde, à part les piètres acteurs, reconnaît aujourd’hui que les "élections" de juin 2009 et leurs conséquences, ne constituent que des actes successifs d’une pièce théâtrale de mauvais goût. Les partis parlementaires ne sont là que pour applaudir les décisions royales. Ils font partie du décor de la maison du makhzen.
* La rue gronde devant la détérioration des services publics : l’enseignement, la santé, le transport collectif...
* Le chômage structural et généralisé a jeté des millions de marocaines et de marocains dans le monde de la drogue, de la prostitution, du crime, de la mendicité, des maladies mentales, du suicide, du soufisme, du fanatisme, de l’intolérance. ..
* La dilapidation des deniers publics, la corruption, le clientilisme... restent les "qualités" fondamentales de l’adminstration publiques.
Les grands bonnets se servent à leur guise.
* Cette situation chaotique ne désarme pas les militants et militantes du changement, du progrès, les militants et militantes de la liberté, de la démocratie. Ils, elles continuent, et avec détermination leur combat. Ce qui fait peur aujourd’hui à ceux d’en haut, c’est que le Maroc profond ( celui des travailleurs, celui de la campagne, celui des exclus, celui de tous les sans droits...) gronde, bouge, se pose des question, remet en cause certaines "vérités", certains tabous.
Voilà ce qui fait peur aux privilégiés, à tous ceux qui ont pillé les richesses de ce cher pays, à ceux qui veulent avoir au Maroc des sujets et non des citoyens et citoyennes. Un roi avait déjà dit dans le passé :"affame ton peuple, il te suivra".
L’esprit critique, la pensée libre, les idées du progrès, l’aspiration à la liberté, l’épanouissement des citoyennes et citoyen...tout est banni dans le pays du makhzen.
Au nom de la défense du sacré, on bâillonne tout un peuple. Au nom de la monarchie absolue, au nom de l’islam étatique, au nom de la patrie mad in makhzen, les marocaines et les marocains sont dépossédéEs de leurs droits de citoyenneté, de leurs droits humains les plus élémentaires.
Le Maroc se mut dans le recul. Les indicateurs mondiaux le prouvent.
Clin d’oeil aux nouveaux parvenus dans le giron du Makhzen :
A force de s’approcher du makhzen et donc de la droite, tout ce qui est à gauche devient pour vous extrémiste. Y compris vos compagnons d’hier. C’est une question d’optique.
"Une gauche qui gère les affaires de la droite, n’est plus une gauche". (la citation n’est pas de moi)
OSONS RÉSISTER ! OSONS LUTTER POUR UN AUTRE MAROC ! LA LUTTE DETERMINEE DES MASSES CONSCIENTES ET ORGANISÉES, RESTE NOTRE VOIE DU SALUT

27 novembre 2009 / Bellaciao
28.11.09 18:29
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vendredi, novembre 27, 2009

Yémen : accéder aux enfants déplacés par le conflit



L’aide parvient à certains des déplacés qui ont réussi à fuir le district de Saada. L’Unicef et ses partenaires fournissent de l’eau, des vivres, des soins, du matériel scolaire. Mais la zone de conflit reste inaccessible.

Officiellement, il y avait 175 400 personnes déplacées par le conflit au 24 novembre, mais l’accès reste impossible aux personnes qui sont probablement les plus affectées et aux camps les plus sensibles, ceux du district de Saada, au nord du pays.
L’aide humanitaire parvient aux déplacés des districts situés immédiatement au sud, en particulier dans celui de Hajjah. Là-bas, sur le site d’Al-Mazrak, un deuxième camp a été ouvert et la mise en place d’un troisième est en discussion.
Plus de 34 000 déplacés se massent sur le site d’Al-Mazrak. 300 000 litres d’eau potables sont délivrés chaque jour. Outre la fourniture de huit citernes additionnelles en urgence, l’Unicef discute avec plusieurs partenaires du renforcement du réseau d’eau (puits, canalisations) et a déjà mis en place de nouveaux points de distribution. Par ailleurs, 650 latrines ont été fournies par l’Unicef et 500 par Oxfam, ainsi qu’une quinzaine de douches. Les efforts en termes d’eau et d’assainissement concernent aussi les écoles : la scolarisation passe par l’installation de latrines, en plus de l’appui en matériel scolaire. Pour faire la classe, l’Unicef a aussi fourni des tentes d’urgence. La malnutrition atteint des chiffres inquiétants, avec 707 enfants sévèrement malnutris identifiés en une semaine. Ceux qui présentent des complications sont traités en dehors du camp à l’hôpital voisin de Harad. Au niveau du camp, un centre de nutrition thérapeutique fonctionne grâce à MSF Espagne et devrait bientôt être épaulé par des équipes mobiles.
A Amran, le district voisin, et en particulier au camp de Khiwan, les conditions de sécurité sont très mauvaises (l’ordre n’est pas respecté, les armes circulent), ce qui empêche notamment de délivrer des services de santé et des médicaments. Il n’y a pas assez d’espace pour que soient installées des latrines. Mais l’Unicef a une équipe sur place et a pu distribuer des kits d’hygiène en attendant de faire plus.
Sur tout le pays, plus de 6 300 kits d’hygiène ont été fournis par l’Unicef, ils ont servi à 45 000 personnes déplacées.
Publié le 27 novembre 2009 / Unicef
27.11.09 18:44
http://basta.20six.fr/basta/art/172641063

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mercredi, novembre 25, 2009

Royaume-Uni : Les autorités devraient ouvrir une enquête judiciaire Sur la complicité d’officiels dans des actes de torture .

Dessin de Steve Bell paru dans le quotidien britannique The Guardian le 9 juillet 2009.
© 2009 Steve Bell
Le gouvernement britannique devrait cesser ses manœuvres dilatoires à ce sujet

(Londres, le 24 novembre 2009) - Le gouvernement britannique devrait ordonner immédiatement une enquête judiciaire indépendante sur le rôle et la complicité de ses services de sécurité dans la torture de personnes soupçonnées de terrorisme au Pakistan, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui.

Le rapport de 46 pages, intitulé « Cruel Britannia: British Complicity in the Torture and Ill-treatment of Terror Suspects in Pakistan » (« Cruel Britannia : La complicité britannique dans la torture et les mauvais traitements infligés à des personnes soupçonnées de terrorisme au Pakistan » présente les témoignages de victimes et de leurs familles dans les cas de cinq citoyens britanniques d'origine pakistanaise torturés au Pakistan par des agents de sécurité pakistanais entre 2004 et 2007. Il s'agit de Salahuddin Amin, Zeeshan Siddiqui, Rangzieb Ahmed, Rashid Rauf et d'une cinquième personne souhaitant garder l'anonymat. Human Rights Watch a constaté que malgré l'absence de preuves de participation directe des agents britanniques aux actes de torture, la complicité du Royaume-Uni dans ces actes est clairement établie.
« Les services de renseignements et la police britanniques ont agi de connivence avec les autorités pakistanaises, et ont fermé les yeux sur la torture au Pakistan de personnes soupçonnées de terrorisme», a affirmé Ali Dayan Hasan, chercheur senior sur l'Asie du Sud à Human Rights Watch. « Les autorités britanniques savaient que les services de renseignements pakistanais avaient systématiquement recours à la torture et étaient au courant de cas spécifiques de ces abus, mais ne sont pas intervenus pour les empêcher. »
Un responsable haut placé du gouvernement britannique a confirmé l'exactitude des allégations faites par Human Rights Watch sur la complicité du Royaume-Uni dans le cadre d'un témoignage devant la commission mixte du Parlement britannique sur les droits humains en février 2009. Une autre source gouvernementale a également affirmé à Human Rights Watch que les conclusions des recherches de l'organisation sur ce thème étaient « tout à fait exactes ».
Ces officiels britanniques ont indiqué que les services de renseignements pakistanais avaient coopéré dans certains cas avec les autorités britanniques en leur transmettant des informations obtenues lors d'interrogatoires abusifs, et que ces informations avaient ensuite utilisées dans le cadre de poursuites judiciaires et d'autres enquêtes au Royaume-Uni. Les agents de la police et des services de renseignements britanniques transmettaient aux responsables pakistanais les questions à poser lors de certains interrogatoires, tout en sachant que ces officiels pakistanais pratiquaient la torture.
Des responsables civils et militaires au sein du gouvernement pakistanais bien informés du dossier ont déclaré à maintes reprises à Human Rights Watch que les autorités britanniques étaient au courant des mauvais traitements infligés aux personnes soupçonnées de terrorisme.
« L'un des principaux enseignements tirés au cours des huit dernières années de lutte mondiale contre le terrorisme, c'est que le recours à la torture et aux mauvais traitements est finalement très contreproductif », a observé M. Hasan. « Non seulement la torture compromet la légitimité des gouvernements qui la pratiquent, mais elle sert aussi de propagande aux organisations terroristes dans le recrutement de leurs adeptes. »
Quatre des victimes ont indiqué avoir rencontré des officiels britanniques pendant leur détention au Pakistan. Dans certains cas ces entretiens ont eu lieu peu de temps après que ces personnes eurent subi les tortures, alors que les signes de torture étaient encore nettement visibles.
Originaire du Grand Manchester en Angleterre, Rangzieb Ahmed a été arrêté dans la province frontalière du nord-ouest pakistanais le 20 août 2006 et accusé d'avoir des liens avec Al Qaïda. Le 7 septembre 2007, il a été transféré au Royaume-Uni. Ahmed Rangzieb a déclaré à Human Rights Watch avoir été à plusieurs reprises torturé, battu, privé de sommeil et soumis à d'autres exactions par les services de sécurité pakistanais pendant sa détention au Pakistan. Ses tortionnaires lui ont arraché trois ongles, a-t-il indiqué à titre d'exemple.
Human Rights Watch a parlé à des membres des services de police pakistanaise impliqués dans les traitements infligés à Ahmed Rangzieb pendant les différentes étapes de sa détention. Ces sources provenant des organismes pakistanais tant militaires que civils ont confirmé la « véracité globale » des propos d'Ahmed, y compris son allégation selon laquelle les services de renseignements britanniques étaient « à tout moment » au courant de sa détention et des traitements qui lui étaient infligés.
Originaire du district londonien d'Hounslow, Zeeshan Siddiqui a été arrêté au Pakistan le 15 mai 2005 après avoir été soupçonné de participation au terrorisme. Il a été expulsé vers le Royaume-Uni le 8 janvier 2006. Siddiqui a raconté que pendant sa détention, il a été battu à maintes reprises et enchaîné ; selon son témoignage, il a également reçu des injections de drogues et subi des menaces de sévices sexuels ainsi que d'autres formes de torture.
S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, des responsables pakistanais de la sécurité ont confirmé à Human Rights Watch que Siddiqui a été arrêté sur la base d'indications fournies par les services de renseignements britanniques et à la demande de ces derniers. Les sources pakistanaises ont ajouté que les agents de renseignements britanniques étaient en permanence informés des « traitements » infligés à Siddiqui selon la « méthode traditionnelle » et que les agents britanniques avaient « effectivement » interrogé Siddiqui pendant qu'il était « traité » par le Bureau pakistanais des renseignements.
« Le feu vert pour le traduire en [justice] a été probablement donné après avoir tenté sans succès d'apporter des preuves des accusations portées contre lui ou de lui faire admettre des aveux utiles », a précisé la source.
Originaire d'Edgare, Amin Salahuddin a quant à lui été condamné en avril 2007 dans le procès de l'opération « Crevice » pour avoir planifié des attentats contre plusieurs cibles potentielles, dont la boîte de nuit Ministry of Sound à Londres. Il s'est rendu volontairement aux autorités pakistanaises après que sa famille eut reçu des assurances qu'il ne serait pas maltraité. Il a été toutefois torturé à plusieurs reprises en 2004 et forcé à faire de faux aveux.
Amin Salahuddin affirme avoir rencontré des agents de renseignements britanniques pratiquement une dizaine de fois pendant sa détention. Il a été libéré par les autorités pakistanaises après 10 mois de détention illégale, puis arrêté à son arrivée à l'aéroport de Heathrow en 2005.
Des sources au sein des services de renseignements pakistanais ont affirmé que les déclarations d'Amin Salahuddin sur sa détention et ses rencontres avec les agents des renseignements britanniques et américains étaient « en substance exactes » et confié à Human Rights Watch qu'Amin Salahuddin était un cas « à forte pression » où la « soif » de renseignements exhibée par les agents britanniques et américains était « insatiable ». Toujours selon ces mêmes sources, les agents britanniques et américains qui étaient « au courant » de la détention d'Amin Salahuddin « savaient pertinemment que nous utilisions tous les moyens possibles pour lui extorquer des renseignements et ils nous étaient reconnaissants pour cela ».
« Le fléau du terrorisme ne justifie pas la participation à des actes de torture ou l'utilisation de renseignements obtenus par la torture », a souligné M. Hasan. « Tant qu'une enquête indépendante ne sera pas ouverte et aussi tant que les auteurs des exactions n'auront pas répondu de leurs actes, la réputation de la Grande-Bretagne en tant que nation respectueuse des droits humains restera ternie. »
Les ministères britanniques de l'Intérieur et des Affaires étrangères ont apporté de vagues démentis aux accusations de complicité de torture, sans toutefois répondre aux allégations précises faites par Human Rights Watch, le quotidien britannique The Guardian et les avocats des victimes de torture.
En outre, le gouvernement britannique n'a pas répondu adéquatement aux conclusions et aux recommandations du Comité parlementaire conjoint des droits humains (« Joint Committee on Human Rights », ou JCHR) qui a demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire indépendante, ainsi que de la Commission des affaires étrangères.
« Le gouvernement britannique pratique la politique de l'obstruction à l'égard du parlement, des victimes et du public en refusant de répondre aux questions sur ses manoeuvres au Pakistan », a déploré M. Hasan. « Le gouvernement devrait diligenter une enquête judiciaire indépendante et adopter des mesures pour mettre fin à toute complicité dans des actes de torture. »
« Les services de renseignements et la police britanniques ont agi de connivence avec les autorités pakistanaises, et ont fermé les yeux sur la torture au Pakistan de personnes soupçonnées de terrorisme.»

Ali Dayan Hasan, chercheur senior sur l'Asie du Sud à Human Rights Watch
Novembre 24, 2009 / Human Rights Watch
25.11.09 19:14
http://basta.20six.fr/basta/art/172582923

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dimanche, novembre 22, 2009

Vivons-nous dans un monde de savants fous ?

Comment peut-on faire confiance aux scientifiques qui laissent échapper des virus des laboratoire nationaux? Comment peut-on faire confiance aux entreprises pharmaceutiques qui créent des vaccins et passent tout près de contaminer la population avec le virus H5N1? Sommes-nous des rats de laboratoire?

Admettons qu’en ouvrant votre journal aujourd’hui vous tombiez sur un article qui aurait comme titre: « L’Iran a recréé le virus de la grippe espagnole dans son laboratoire national de microbiologie ». Plusieurs s’inquiéteraient de cette nouvelle et personne ne serait même étonné si les États-Unis répondaient avec une guerre préventive ou par des sanctions économiques.
Je tiens dès maintenant à vous rassurer. Non, l’Iran n’a pas recréé le virus de la grippe espagnole, enfin, pas à ce que l’on sache. Ce sont les États-Unis, en 2005, qui ont recréé ce virus, dans leur laboratoire du Centers for Disease Control (CDC). Ne paniquons pas, car dans l’article on précise que des mesures de sécurité avancées protègent la population. Bien sûr, les États-Unis forment une démocratie et ils sont les « bons », nos « amis » :
CDC employed stringent biosafety and biosecurity precautions during research on the 1918 influenza virus. The work was done in a high containment Biosafety Level 3 lab with enhancements that include special provisions to protect both laboratory workers and the public from exposure to the virus.
Dans cet article provenant du CNRS, soit le Centre national de la recherche scientifique, un organisme public de recherche (établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche), on peut lire:
Des chercheurs de l’équipe de Terrence Tumpey (Centre de prévention et de contrôle des maladies, CDC, USA) ont reconstitué le virus de la grippe espagnole de 1918 afin de mieux comprendre son extrême virulence.
Ces informations ne proviennent pas de sites Internet obscures, mais de CDC et du CNRS. En 2004, avant même que ces scientifiques eurent terminé la reconstitution complète du virus, on s’inquiétait de ce qui pourrait advenir. C’est écrit noir sur blanc dans cet article, Experts fear escape of 1918 flu from lab:
Yet despite the danger, researchers in the US are working with reconstructed versions of the virus at less than the maximum level of containment. Many other experts are worried about the risks. « All the virologists I have spoken to have concerns, » says Ingegerd Kallings of the Swedish Institute for Infectious Disease Control in Stockholm, who helped set laboratory safety standards for the World Health Organization.
Quoi penser de tout ça? Est-ce que les experts en question sont des conspirationnistes qui ne font pas confiance au système? En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout conforté. Des virus s’échappent des laboratoires plus qu’on le pense. Voici un résumé d’un article de la journaliste Helen Branswell originellement publié dans le Toronto Sun le 27 février 2009. Le titre de l’article est Baxter: Product contained live bird flu virus:
La compagnie Baxter a confirmé, aujourd’hui, qu’elle a fabriqué un produit expérimental qui a accidentellement été contaminé par le virus H5N1 de la grippe aviaire. Un porte-parole européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé que l’OMS suivait de près l’enquête qui retrace le fil des événements ayant mené à cette bévue. L’erreur a eu lieu au laboratoire de recherche de Baxter International à Orth-Donau, en Autriche. Le produit contaminé, un mélange de virus saisonniers de la grippe appelés H3N2 et de virus H5N1 qui n’étaient pas identifiés, ont été envoyés à Avir Green Hills Biotechnology, une firme autrichienne. Celle-ci a par la suite transmis des portions du mélange à des sous-traitants en République tchèque, en Slovénie et en Allemagne.
C’est le sous-traitant tchèque qui s’est rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond, lorsque des furets auxquels il avait injecté le mélange sont morts. Ceux-ci ne devraient pas mourir après une exposition aux virus H3N2, ce qui signifiait donc qu’ils avaient également reçu le virus actif du H5N1. (( Voir la Source ))
Si cela peut vous conforter, l’entreprise Baxter, elle aussi, se soumet à des normes de sécurité Biosafety Level 3 lab, comme au CDC où l’on a reconstitué le virus pandémique de 1918. Pour compléter sur cette histoire, je vous suggère de consulter cette vidéo dans laquelle Baxter avoue son erreur ainsi qu’un article dans le Times of India, Virus mix-up by lab could have resulted in pandemic. Étrangement, cette nouvelle n’a pas été reprise dans nos valeureux médias de masse. Il faut croire que ce n’est pas une nouvelle importante selon eux.
Qui sont les véritables conspirationnistes? Moi, qui présentent des informations bien documentées provenant de source extrêmement fiables, ou bien les médias de masse, qui taisent ces informations, mais en plus, participent allègrement à la campagne de peur pour la vaccination massive sans se poser de question?
Sommes-nous en sécurité au Canada? Je me croyais en relative sécurité jusqu’au lundi 16 novembre 2009. C’était avant de lire un article dans le Devoir ayant pour titre Des laboratoires peinent à faire le suivi sur leurs agents pathogènes. Voici un extrait:
Les découvertes de l’agence fédérale, un peu plus tôt cette année, concernent une période durant laquelle des scientifiques du Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg, étudiaient des centaines d’échantillons de ce qui s’est révélé être le virus de la grippe A(H1N1). [...] Ainsi, le Laboratoire national de microbiologie a perdu la trace, un peu plus tôt cette année, de 22 flacons contenant du matériel biologique. [...] Un scientifique aurait volé des flacons contenant le gène du virus Ebola en janvier. Mais la direction du Laboratoire national de microbiologie n’a appris la disparition des flacons qu’en mai, soit lorsque les autorités américaines ont arrêté l’ancien employé à un poste frontalier séparant le Manitoba et le Dakota du Nord.
Que peut-on conclure? Je ne sais pas, mais encore ici, il ne faut pas s’étonner de voir des théories du complot se multiplier sur l’Internet. Par contre, c’est vrai, il n’y a probablement pas de théorie du complot. Je ne crois pas qu’il y ait un plan avec des personnes concertées pour créer des pandémies. La réalité est que nous vivons dans un monde pas très sécuritaire où certains scientifiques jouent avec nos vies, et ce, dangereusement, ce qui n’est rien pour nous rassurer, j’en conviens.
Comment peut-on faire confiance aux scientifiques qui laissent échapper des virus des laboratoire nationaux? Comment peut-on même faire confiance aux entreprises pharmaceutiques qui créent des vaccins et passent tout près de contaminer la population avec le virus H5N1? Sommes-nous que des rats de laboratoire? Après la peur des terroristes, c’est maintenant la peur des virus. Nous ne sommes pas sortis de l’auberge!
Bref, ne vous inquiétez pas, les entreprises pharmaceutiques, les ghostbuster du 21ème siècle, sont là pour nous sauver. Vous savez, notre plus grand ennemi, c’est nous. Nous sommes même prêts à tester leurs nouveaux vaccins dans la peur s’il le faut. Il faudrait se rendre compte qu’il y a des bons et des méchants partout, autant à l’intérieur de nos laboratoires nationaux que dans ceux des entreprises pharmaceutiques.
Je sais, après ce que vous venez de lire, il est normal de se sentir un peu pris en sandwich, c’est-à-dire qu’il y a un réel risque qu’un virus beaucoup plus virulent que le nouveau A H1N1 2009 puisse faire surface, et en même temps, nous savons aussi que certains scientifiques manipulent des virus et des vaccins comme si ce n’était que de banales marchandises.
Quoiqu’il advienne, si le virus aviaire (H5N1) venait qu’à se répandre à travers le monde, l’OMS et les entreprises pharmaceutiques sont déjà prêtes, comme on peut le lire dans un communiqué de l’OMS daté du 13 juin 2007:
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé aujourd’hui qu’elle prend des dispositions avec les fabricants de vaccins pour aller de l’avant et constituer une réserve mondiale de vaccins contre le virus H5N1 de la grippe aviaire. L’annonce fait suite à la demande adressée à l’OMS par l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue en mai concernant la constitution de stocks internationaux de vaccins contre le virus H5N1. Egalement mercredi, l’OMS s’est félicitée de l’annonce faite par GlaxoSmithKline qui va contribuer à la constitution de la réserve mondiale. Omninvest de Hongrie, Baxter et sanofi pasteur ont aussi indiqué leur intention de consacrer une partie de leur production de ces vaccins à la constitution de la réserve.
Il faut croire que les entreprises pharmaceutiques et l’OMS s’attendaient plutôt à une pandémie de grippe aviaire cette année, et non porcine. Ne vous inquiéter pas, elle ne saurait tarder. Tout est en place dans nos laboratoires, le virus et le vaccin. Il semble que cette campagne de vaccination mondiale n’est qu’une pratique.

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