samedi, juin 24, 2006

L'OMDH salue l'incrimination de la torture par le droit pénal marocain

L'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) a salué l'incrimination de la torture contenue dans le droit pénal marocain, l'ouverture d'enquêtes concernant certains dossiers ainsi que la poursuite des personnes impliquées dans les affaires de torture.

Dans un communiqué publié à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture (26 juin), l'OMDH appelle à l'activation des engagements internationaux dans ce domaine, et à l'élargissement des compétences de la justice nationale de façon à lui permettre de poursuivre, sur le sol marocain, les responsables des actes de torture, des crimes contre l'humanité, des génocides et des crimes de guerre, qu'elle que soient leurs nationalités.
Elle appelle également la Justice à appliquer toutes les dispositions du Code de la procédure pénale qui stipule l'obligation de faire présenter les victimes de la torture à l'expertise médicale, à la demande des personnes concernées ou de leurs avocats.
L'OMDH souligne, en outre, la nécessité de mener une enquête urgente et transparente sur tous les cas de torture, de prononcer des peines proportionnelles à la gravité des actes commis et de verser les indemnités nécessaires aux victimes et aux ayants droit.
Elle insiste également sur la nécessité d'informer l'opinion publique, les organisations nationales et internationales ainsi que le comité contre la torture des résultats des enquêtes menées sur les cas de décès et la poursuite des inculpés.
Elle appelle, à ce titre, le Maroc à retirer les réserves émises sur l'article 20 de la convention contre la torture, et d'adhérer aux deux protocoles facultatifs du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi qu'à tous les autres protocoles annexes des droits de l'Homme, comme elle souligne la mise en œuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation et celles émises par le Conseil consultatif des droits de l'Homme et relatives aux établissements pénitentiaires.

23.06.2006
© lematin.ma

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vendredi, juin 23, 2006

Un cameraman suédois a été tué à Mogadiscio

Un journaliste suédois a été tué par balles vendredi à Mogadiscio lors d'une manifestation islamiste organisée au lendemain de la signature d'un accord de reconnaissance mutuelle par le gouvernement somalien de transition et les tribunaux islamiques qui contrôlent la capitale.
Le journaliste Martin Adler, 47 ans, a été abattu de dos par un inconnu armé, alors qu'il filmait une manifestation d'environ 4 000 partisans des tribunaux islamiques dans le sud de la capitale somalienne. Il est mort sur le coup.
HAINE ENVERS LES ÉTRANGERS
"Ce n'est pas un accident, a précisé un témoin. C'est un meurtre délibéré par quelqu'un qui voulait tuer un journaliste."
Le ministère des affaires étrangères suédois a confirmé l'identité de ce journaliste qui était arrivé il y a unesemaine en Somalie pour le compte de la chaîne anglaise Channel 4. Martin Adler s'était rendu en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak, et avait reçu le prix Rory Peck Trust en 2004. Il travaillait notamment pour le tabloïd suédois Aftonbladet.
Malgré les pourparlers de paix engagés jeudi, la haine envers les étrangers reste forte en Somalie. Elle a été alimentée récemment par les informations affirmant que la CIA américaine finançait les chefs de guerre qui soutiennent le gouvernement intérimaire pour qu'ils traquent des membres supposés d'Al-Qaida en Somalie. Récemment, des journalistes ont plusieurs fois subi des jets de pierres lors de manifestations.
LES TRIBUNAUX ISLAMIQUES DÉPLORENT
En réaction à la mort de Martin Adler, le président des tribunaux islamiques de Mogadiscio, Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, a "condamné" un meurtre "barbare", affirmant : "Nous punirons lesresponsables." Pour l'heure, aucun suspect n'a été arrêté.
Martin Adler est le premier représentant de la presse étrangère tué en Somalie depuis plus d'un an. Le 9 février 2005, Kate Peyton, 39 ans, journaliste britannique de la BBC, avait été tuée quelques heures après son arrivée à Mogadiscio. De 1993 à 1995, au plus fort de la guerre civile, neuf reporters étrangers avaient été tués en Somalie.
Les tribunaux islamiques contrôlent depuis début juin une grande partie de Mogadiscio après que leurs milices ont défait les chefs de guerre dont l'emprise sur la capitale durait depuis le début de la guerre civile en 1991.
La semaine dernière, lors d'une manifestation à l'appel des islamistes, plusieurs milliers de manifestants avaient scandé à Mogadiscio leur hostilité aux Etats-Unis et à tout projet d'intervention étrangère en Somalie. Vendredi, ils ont brûlé des drapeaux de l'Ethiopie, accusée d'avoir massé des troupes à lafrontière à la demande du gouvernement de transition.
A Mogadiscio, les habitants se montrent sceptiques sur l'espoir que fait naître l'accord de reconnaissance mutuelle signé jeudi à Khartoum par les factions rivales, sous la médiation arabe. Certains pensent que le gouvernement cherchait surtout à toucher des fonds de la Ligue arabe. "L'accord a montré que les deux parties avaient besoin d'établir un contact. Ce n'est ni bon ni mauvais ; on verra au moment où l'accord sera appliqué", estime Ahmed Moalin, un homme d'affaires soutenant les tribunaux.
Les Etats-Unis et L'Union africaine, qui soutiennent le gouvernement de transition des chefs de guerre, comme les Nations Unies, se veulent optimistes.
Mis à jour le 23.06.06 21h02

© Le Monde.fr
LISTE NOIRE

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La CIA

La CIA a eu accès à des données bancaires internationales

WASHINGTON - Le renseignement américain a eu accès à des données bancaires internationales pour passer au crible des dizaines de milliers de transactions financières émanant de milliers d'Américains et de ressortissants étrangers dans le cadre d'un programme clandestin lancé dans les semaines ayant suivi les attentats du 11 septembre 2001, écrit le New York Times.

Selon des responsables de l'administration fédérale, le programme s'est limité à la surveillance des transactions de personnes soupçonnées de liens avec le réseau Al Qaïda.
Ce programme de surveillance s'appuie sur les données du réseau SWIFT (pour Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), une coopérative interbancaire basée en Belgique que le NYT qualifie de "centre nerveux du secteur bancaire mondial".
Sur son site internet, SWIFT dit fournir des services de messagerie protégées à 7.800 institutions financières (banques, sociétés de courtage, gestionnaires de fonds) dans plus de 200 pays pour assurer des transactions comme les règlements bancaires ou les services de courtage.
Une dizaine de millions de messages transitent chaque jour par son réseau.
En 2004, deux sénateurs belges estimaient que toutes les transactions en devise au niveau international transitaient par ce réseau interbancaire.
D'ARABIE SAOUDITE À UNE MOSQUÉE DE NEW YORK
"Considéré par l'administration Bush comme un outil vital, ce programme a joué un rôle secret dans les enquêtes sur le terrorisme sur le territoire national et à l'étranger depuis 2001 et contribué à la capture du dirigeant le plus recherché d'Al Qaïda en Asie du Sud-Est", écrit le quotidien, évoquant l'arrestation de Riduan Isamuddin, alias Hambali, considéré comme le cerveau des attentats de Bali en 2002 (plus de 200 morts).
Ce programme, conduit par la CIA sous le contrôle du département du Trésor, "nous a ouvert une fenêtre unique et excellente sur les opérations des réseaux terroristes et constitue, sans aucun doute, un exemple d'utilisation légale et adéquate de notre autorité", souligne Stuart Levey, sous-secrétaire du département du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier.
L'examen des transactions financières aurait ainsi permis de suivre une somme d'argent transférée du compte bancaire saoudien d'un suspect jusqu'à une mosquée new-yorkaise.
"ZONE GRISE"
Au Trésor, on souligne que les lois américaines restreignant l'accès aux transactions financières individuelles ne s'appliquent pas au réseau SWIFT qui est considéré non pas comme une banque ou une institution financière, mais comme un prestataire de services de messagerie.
Mais le New York Times cite d'autres responsables proches du programme, qui estiment plutôt que la communauté du renseignement évolue là dans une "zone grise" de la loi et que la révélation de ces méthodes "hautement inhabituelles" de surveillance financière pourrait avoir des conséquences sur le réseau SWIFT.
"Il existe toujours des préoccupations concernant ce programme", assure un ancien fonctionnaire fédéral. Un autre parle d'un "énorme potentiel pour des abus".
Le New York Times écrit par ailleurs que des membres de l'administration Bush lui ont demandé de ne pas publier cet article afin de préserver l'efficacité du programme.
"Nous restons convaincus que l'extraordinaire accès de l'administration à ce vaste gisement de données financières internationales, aussi prudemment exploité soit-il, est une question qui relève du débat public", justifie le directeur général du New York Times, Bill Keller.
DE LA "PÊCHE AU HARPON", PAS "AU FILET"
La publication a du reste amené le secrétaire au Trésor, John Snow, à diffuser un communiqué dans lequel il défend la légalité du programme supervisé par ses services et fait part de ses regrets quant à sa mise à la connaissance du public.
"Permettez-moi d'être clair sur ce qu'est ce programme, et sur ce qu'il n'est pas", dit-il en préambule. "C'est un outil essentiel de la guerre contre le terrorisme, basé sur des pouvoirs légaux appropriés et doté de procédures de contrôle et de sauvegarde efficaces."
John Snow ajoute qu'il ne s'agit pas de "pêche au filet" qui ramasserait sans distinction toutes les transactions financières des Américains, mais évoque "plutôt une pêche au harpon très précise au coeur des activités terroristes".
"Notre principe fondamental a été de préserver la confidentialité des données de nos utilisateurs tout en nous conformant aux obligations légales qui nous sont faites dans les pays où nous sommes présents", souligne pour sa part le réseau SWIFT, qui précise avoir reçu instruction judiciaire d'autoriser l'accès à "des séries limitées de données".
Depuis le 11-Septembre, les agences de renseignement ont également conclu des accords de coopération avec des réseaux de distributeurs automatiques de billets ou des sociétés de transferts de fonds comme Western Union.
Mais, écrit le New York Times, il s'agit "de la plus importante et de la plus considérable des entreprises secrètes mis en oeuvre pour traquer le financement du terrorisme".

© libération

La CIA intéressée par les comptes bancaires des Américains
Libération - Il y a 4 heures...
est pas contenté de mettre sur écoute des américains
et des étrangers sans mandat judiciaire :
la presse américaine a révélé jeudi que la CIA, sous la ...

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Nous, L'Humanité.

Nous, L'Humanité.
Parmi Nous, l'Humanité, vous êtes nés nus et sans défense et ne vous différenciiez en rien de vos frères.
De Nous, l'Humanité, vous avez reçu l'aliment qui a nourri vos corps et l'éducation qui a formé votre esprit.
Parmi Nous, l'Humanité, vous avez choisi la compagne douce ou le gentil compagnon qui allait partager vos vies.
Nous, L'Humanité, nous vous avons fourni un travail, construit une maison où habiter et donné un lit où dormir et jouir.
Nous, L'Humanité, avec sérénité nous vous avons vu prospérer et souligner entre les autres.
Un jour, Nous, l'Humanité, nous avons écoutés avec attention vos raisons quand vous vous êtes adressés à nous en demande d'appui pour vos projets.
Nous, L'Humanité, nous avons compris que de tels projets étaient une reconnaissance digne à tout ce que nous avions fait pour vous et nous fêtons votre honnêteté.
Nous, L'Humanité, nous vous avons généreusement donné notre confiance pour toutes les tâches que vous auriez à entreprendre car rien de ce que vous pourriez faire ne pourrait nous nuire puisque vous faisiez part de Nous, l'Humanité.
Quand vous avez décidé de prendre en main votre destin, Nous, l'Humanité, nous avons dit :
Ceux-là sont nos fils (enfants) les plus avancés, nous avons ressenti une fierté légitime car l’intelligence de l’un des nôtres allait guider les moins favorisés.
Mais Nous, l'Humanité, nous avons vu avec tristesse qu’aussitôt vos objectifs atteints avec l'appui de notre nombre, vous vous êtes parés de vêtements et de titres extravagants qui vous ont rendu fous (détraqués, fait perdre la tête), vous faisant oublier vos engagements.
Nous, L'Humanité, nous avons essayé de vous rappeler votre dette et vous n'avez pas voulu nous écouter, notre insolence vous a dérangés et vous nous avez regardés de haut comme on regarde une fourmilière avant de l´écraser.
Même en souffrant dans notre chair votre folie homicide, Nous, l'Humanité, nous serons toujours ici, vous ne pouvez pas en finir (vous débarrasser de) avec nous, car sans nous, comment pourriez-vous faire valoir ce que vous prétendez être ?
Si vous retrouvez le bon sens (la raison) et vous dépouillez de tout ce qui vous rend malades, Nous, L'Humanité, vous accueillerons dans notre sein, sans rancoeur, comme l’un d’entre nous: sans titre ni privilège.
Si vous persistez dans votre erreur, Nous, L'Humanité, nous regretterons profondément de ne pas pouvoir garantir votre sécurité, car hors des Nous, l'Humanité, une telle sécurité n'existe pas.

Nosotros, La Humanidad.
Tranmis par Gotto
http://jccabanel.free.fr/th_nosotros.htm
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jeudi, juin 22, 2006

COULOIRS DE LA MORT

Il est des couloirs de la mort
Qui ne sont pas dans des prisons
Mais dans le quotidien de la solitude
La vie n'y est pas vie
Mais
survie
Passée à attendre la mort
Et à compter le temps qui passe
Un temps qui comme une source que l'on aurait ni captée
ni canalisée
Irait se perdre dans les sables du désert de l'attente
Alors qu'il pourrait sans doute (re)donner vie
Au jardin secret d'une de ce belles et mystérieuses
oasis
Où nul voyageur ne s'aventure plus
Attendre une mort qui ne vient pas
Parce que la vie s'accroche à cette survie
Comme le lierre aux murs d'une maison abandonnée
Et qui la détruit lentement en même temps
qu'il prétend l'orner de son feuillage
Attendre la mort en subissant la vie
Qui serait un voyage sans destination ni escale
Que l'on ferait avec pour seuls bagages
les souvenirs d'une autre vie
Un voyage dans un wagon plombé
Sans fenêtre sur le monde
Et donc sur un possible
PossibleAvec pour seule lumière
La lueur d'une pensée qui s'évertue à penser
Comme pour mieux faire souffrir du vide et du
silence dont elle est le
tragique reflet
Dans ce couloir sans fin
Dont on a oublié l'entrée
Mais aussi le pourquoi le comment et le quand de
cette entrée
Chaque pas fait en avant
N'est qu'un enlisement de plus dans l'immobilité
de l'attente
Une attente qui n'est qu'attente sans fin
Puisque rien ni personne ne sont plus attendus
Exil intérieur au fond de soi-même
Et pourtant non loin mais à côté
Tout à côté
Dans un à coté de transparence de silence d'insipidité
D'anonymat
jccabanel.free.fr/mt_rubrique_poesie.
La Poésie
ARTICLES EN VEDETTE
État de siège
Sans cesse tu rêves

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L'ETA

Pays basque
"Passer des paroles aux actes"


L'ETA a mis en garde le gouvernement espagnol, sans toutefois renoncer au cessez-le-feu proclamé en mars dernier. L'organisation séparatiste a réclamé l'ouverture des pourparlers de paix et la cessation de la répression dont ses membres font l'objet

Le groupe séparatiste basque armé ETA, a appelé mercredi le gouvernement espagnol à "passer des paroles aux actes", en prenant les mesures nécessaires afin d'ouvrir les négociations de paix qui permettront aux Basques de décider de leur propre avenir.Il a par ailleurs demandé au gouvernement de mettre fin à ce qu'il qualifie de répression continuelle contre les militants basques. "Si la situation actuelle d'oppression et de violation des droits de l'homme se poursuit, les nouvelles générations se joindront à la lutte pour répondre avec force à ceux qui maintiennent cette situation injuste", a prévenu l'organisation clandestine dans un communiqué adressé à "l'opinion publique", ajoutant néanmoins que cette mise en garde ne remet pas en question le cessez-le-feu proclamé le 24 mars dernier.
L'ETA, qui a tué plus de 800 personnes en 38 ans, avait instauré un cessez-le-feu unilatéral à la suite duquel le gouvernement socialiste de Zapatero s'etait engagé en retour à ouvrir un dialogue de paix.
L'ETA doit renoncer à ses visées politiques
Le gouvernement espagnol n'a pas tardé à réagir: "Nous disons à l'ETA ce que les démocrates ont toujours dit, à savoir qu'ils savent parfaitement ce qu'ils ont à faire: renoncer à la violence et à tout espoir de parvenir à leurs objectifs politiques", a annoncé le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba. L'ETA avait en effet rappelé dans une interview publiée le 14 mai par le journal indépendantiste basque Gara, sa revendication historique du droit à l'"autodétermination". Outre le refus de toute concession politique, le gouvernement s'est fixé une autre règle pour un futur processus de paix avec l'ETA, celle qu"'on appelle l'état de droit", a ajouté le ministre. Une manière apparemment de laisser entendre que les opérations de police se poursuivraient contre l'ETA.
La publication de ce communiqué intervient quelques heures après un coup de filet mené par les polices espagnoles et françaises, qui a conduit à l'arrestation de douze Etarras présumés. Cette action met un terme aux deux années d'enquête sur le financement de l'ETA. Le chef de file de Batasuna, vitrine politique de l'ETA, Arnaldo Otegi, a considéré que cette opération était le fruit d'une "décision politique du gouvernement espagnol" en même temps qu'une "attaque nette et frontale contre les espoirs de paix au Pays basque".
Début du dialogue
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, a indiqué dimanche au Pays basque qu'il informerait en juin les partis politiques espagnols du lancement du "processus de dialogue" direct avec l'ETA pour tenter de mettre fin à près de 40 ans de violence terroriste. Il a notamment appelé dimanche à "l'indispensable concours" de toutes les forces politiques, prévoyant un processus d'"au moins trois ou quatre ans" qu'il entend cantonner au sort des prisonniers de l'ETA et à son désarmement.
Il a par ailleurs annoncé l'introduction dans le préambule de la Constitution espagnole d'une mention à la mémoire des victimes du terrorisme dont les représentants et associations, proches de l'opposition conservatrice, sont les plus rétifs au processus de paix.
Lexpress
BASTA

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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 21 JUIN 2006

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Secrétaire général – Genève

À Genève, le Secrétaire général a pris la parole devant la Conférence du désarmement. Il a mis en garde contre le « somnambulisme » du monde qui voit un nombre croissant de pays acquérir des armes nucléaires et des acteurs non étatiques capables de se livrer à des actes de terrorisme nucléaire. S’il y a une occasion de rompre l’impasse qui contrecarre les travaux de la Conférence du désarmement depuis si longtemps, a-t-il déclaré, c’est maintenant. (Voir communiqué de presse SG/SM/10527 – DCF/452.)
Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général a rencontré le Directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Richard Feachem, avant de s’entretenir avec le personnel du Fonds.
Il a ensuite rencontré les membres du personnel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et leur a dit que c’était la première fois qu’il les voit depuis la disparition du Directeur général de l’OMS, Lee Jong-wook, mort brutalement au début de l’année. Le Secrétaire général a encore dit aux membres du personnel que leur ancien Directeur aurait voulu qu’ils poursuivent leur travail assidu pour l’amélioration de la santé publique dans le monde.
Moyen-Orient
Le Secrétaire général a profondément déploré la mort de trois enfants et le nombre de blessés parmi les passants, victimes d’une tentative d’assassinat ciblé, faite par Israël, contre des présumés militants, le 20 juin, à Gaza. Le Secrétaire général appelle Israël à respecter le droit international et à s’assurer que ses actions soient proportionnelles et ne fassent pas courir aux civils un risque grave. (Voir communiqué de presse SG/SM/10526)
Conseil de sécurité – Moyen-Orient
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Ibrahim Gambari, a déclaré au cours d’une séance publique qui s’est tenue ce matin au Conseil de sécurité que la violence s’était intensifiée au cours du dernier mois, notamment en raison d’affrontements interpalestiniens et d’un regain des hostilités entre Palestiniens et Israéliens. (Voir communiqué de presse CS/8760)
Le Conseil de sécurité et M. Gambari ont ensuite continué leurs discussions sur le Moyen-Orient, au cours d’une séance privée.
Conseil de sécurité – Monténégro
Au cours d’une autre réunion officielle, le Conseil de sécurité a transmis au Comité d’admission de nouveaux membres de l’ONU la demande d’admission de la République du Monténégro. (Voir communiqué de presse CS/8759).
Le Comité d’admission, qui comprend les 15 membres du Conseil de sécurité, a tenu une séance privée à 15 heures.
Iraq
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, Ashraf Qazi, a condamné l’enlèvement et le meurtre d’un avocat de la défense. Cette attaque s’ajoute à l’assassinat de deux avocats de la défense et à l’agression d’un autre, l’année dernière.
Ashraf Qazi s’est dit préoccupé que de tels meurtres et harcèlements compromettent les efforts déployés par l’Iraq pour rétablir l’état de droit et la démocratie. Il a demandé instamment aux autorités iraquiennes d’adopter des mesures efficaces pour traiter du niveau et de l’ampleur de la violence qui menace la stabilité du pays.
Soudan
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno; le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Jan Pronk; et le Commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine, se sont entretenus avec le Président du Soudan à Khartoum, à 18 h 30, heure locale.
La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) a envoyé une équipe à La Haye pour participer à une réunion du Groupe de coordination pour le redressement et le développement, qui sera suivie d’un atelier d’un jour consacré au lancement de la mission technique d’évaluation au Darfour. Ces réunions font suite à une demande formulée à la communauté internationale par les parties à l’Accord de paix au Darfour.
Charles Taylor
Le transfèrement de l’ancien Président du Libéria, Charles Taylor, du siège du Tribunal spécial pour la Sierra Leone de Freetown à La Haye a été mené à bonne fin hier, sous la supervision des Nations Unies. L’ancien Président du Libéria est maintenant incarcéré au centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI), en attendant sa prochaine comparution devant la Cour.
Plus tôt dans la journée, le Greffier et le Procureur par intérim du Tribunal spécial ont tenu une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont fourni les détails logistiques et d’autres dispositions concernant le procès de Charles Taylor.
Timor-Leste
Lundi prochain, l’ONU et ses partenaires vont commencer à évaluer les districts éloignés de Timor-Leste pour mieux comprendre les besoins et l’impact de la présence des personnes déplacées.
À ce jour, le Programme alimentaire mondial (PAM) a acheminé des vivres à près de 70 000 personnes à Dili, la capitale du pays, et dans des districts sélectionnés qui n’ont pas bénéficié de la distribution de riz organisée par le Gouvernement.
La possibilité d’une pénurie alimentaire en dehors de la capitale est préoccupante.
Grippe aviaire
Des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et de plusieurs pays ainsi que des responsables indonésiens se sont réunis à Djakarta pour discuter du contrôle de la grippe aviaire. La réunion devrait durer trois jours.
Selon l’OMS, le virus de la grippe aviaire s’est profondément infiltré dans les élevages de volaille dans la plupart des coins du pays. La présence généralisée de ce virus a, cette année seulement, donné lieu à 33 cas de contamination chez l’être humain, dont 27 se sont révélés mortels. En l’absence d’une réponse urgente, des cas sporadiques de contamination chez l’être humain sont à craindre ainsi qu’une transmission d’homme à homme, met en garde l’OMS.
Afghanistan
La fièvre du « Mundial » risque de gagner les enfants afghans auxquels le personnel de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) entend offrir plusieurs centaines de ballons. Fabriqués pour la MANUA par des Afghans handicapés et payés par les dons du personnel, les ballons seront distribués dans les écoles, les orphelinats et les prisons.
L’équipe de football de la Mission s’est également rendue dans un lycée de Kaboul pour entraîner une nouvelle génération d’aspirants-footballeurs.
Assemblée générale
Durant toute la journée de demain, ONG et représentants de la société civile et du secteur privé viendront défendre leur point de vue sur l’édification de partenariats dans la lutte contre la pauvreté dans les pays les moins avancés (PAM). Ces réunions se tiennent en prévision de celle, prévue en septembre, du Groupe de haut niveau de l’Assemblée générale sur l’examen de la mise en œuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés.
/ ONU /

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mercredi, juin 21, 2006

La démocratie au Maroc : mirage ou réalité ?

La question de la démocratie au Maroc est sans cesse abordée depuis des décennies. C’est un concept que beaucoup de Marocains aimeraient voir appliqué mais qui semble toujours très loin de la réalité.

La démocratie suscite de nombreuses et diverses opinions de la part du peuple marocain, des opinions qui se rattachent et reflètent souvent le niveau social des personnes qui donnent leurs avis sur la question. La plupart d’entre eux ont bien saisi le fait que si la démocratie devait faire son apparition au Maroc, elle doit tout d’abord émerger dans les institutions et ensuite être appliquée petit à petit dans les esprits des Marocains.Il est clair que si le Maroc veut devenir un pays démocratique, tout doit commencer au niveau du gouvernement et par la suite être intégré dans la société marocaine. Ce concept de la démocratie reste cependant un pur mirage dans le grand « désert » marocain.
En effet, pour que le pays change, c’est toute sa politique qui doit changer ; incluant également sa justice et son régime mais dans un pays où les politiciens et autres hommes d’influence mènent la danse, où les inégalités sociales persistent, où les plus riches sont les plus forts et où les pauvres sont laissés pour compte, aucune démocratie ne peut être envisagée et aucune égalité ne peut exister. Et pour cause, le Maroc est un pays dans lequel les personnes ayant une grande influence sur l’Etat, ne souhaitent pas aboutir à un tel régime. La raison est très simple, si le pays devient démocratique, il instaurera le principe de l’égalité des chances pour tous et des libertés individuelles et si ces fondements sont mis en place, alors les plus riches pourront faire encore plus ce qu’ils veulent mais sont conscients qu’ils risquent tout de même d’être concurrencés par les autres classes sociales qui pourront bénéficier, par la même occasion, des mêmes avantages, des mêmes droits et des mêmes opportunités. Ainsi on comprend bien là pourquoi la démocratie n’est qu’une vision utopique dans beaucoup d’esprits au Maroc. C’est même plus qu’une utopie, c’est un rêve que font beaucoup de Marocains mais qui sont déçus à leur réveil, par la dure réalité que présente leur pays. Un pays dans lequel le fossé entre riches et pauvres ne cesse de se creuser.
Dans beaucoup trop de cas, le rêve se transforme en cauchemar ; un cauchemar qui risque de durer encore longtemps si personne ne s’active pour le faire disparaître.Alors selon vous ? La démocratie au Maroc : mirage ou réalité ?
http://www.jeunesdumaroc.com/article1813.html


Le peuple fait-il la démocratie ?
Le mot démocratie signifie étymologiquement le pouvoir du peuple sur le peuple. En cela il désigne un régime politique qui est fondé sur l’idée de souveraineté populaire et qui met en œuvre des procédures légales qui en permettent l’expression effective, telles que le vote au suffrage universel, la représentation indirecte des électeurs-citoyens dans les différentes assemblées législatives et le choix par les citoyens de ceux qui exercent le pouvoir de l’Etat (législatif et exécutif), etc. Il semble donc que l’on ne puisse se passer de ce terme pour penser la démocratie. Or ce terme est à la fois ambigu et source éventuelle de manipulation politique dans le cadre du langage rhétorique utilisé par des hommes politiques que certains n’hésitent pas à qualifier de populistes; d’où la question: peut-il exister une démocratie sans peuple (au singulier), mais non pas sans citoyens au pluriel?
La démocratie

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mardi, juin 20, 2006

La Journée mondiale du réfugié

20 juin 2006 – Le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) célèbre aujourd'hui pour la 5e année consécutive la Journée mondiale du réfugié sur le thème de l'espoir, rappelant que le nombre de personnes déplacées dans le monde s'élève à près de 21 millions.

« Le HCR puise son inspiration dans la persévérance de quelque 20,8 millions de personnes relevant de sa compétence, incluant 8,4 millions de réfugiés, et le fait qu'ils gardent espoir bien qu'ils aient tout perdu », a affirmé le Haut Commissaire António Guterres qui célèbre la Journée auLibéria, dans un communiqué publié hier.
Le chef de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés est dans la région de Bo, près de la frontière avec la Sierra Leone, pour rencontrer des rapatriés et des déplacés, a précisé Jennifer Pagonis, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse aujourd'hui au Palais des Nations Unies à Genève.
António Guterres a prévu d'accueillir un convoi de rapatriement qui ramène des réfugiés libériens depuis la Sierra Leone. Il les accompagnera dans leur voyage de retour chez eux, a précisé la porte-parole.
« Alors que le nombre de réfugiés dans le monde a chuté de 31% depuis 2001, les rapatriés doivent souvent faire face à un avenir sombre, après le retour », a souligné Jennifer Pagonis.
« L'un des principaux objectifs est de s'assurer que les pays renouent avec le développement après les conflits. La communauté internationale doit accorder beaucoup plus d'attention à la transition entre urgence et développement. C'est en reconstruisant les sociétés déchirées par la violence que les rapatriés pourront rester durablement chez eux », a-t-elle expliqué.
Dans le monde entier, de nombreux événements sont prévus pour célébrer la Journée mondiale du réfugié. A Genève, où se situe le siège du HCR, le jet d'eau haut de 140 mètres et certains bâtiments publics seront illuminés en bleu, la couleur des Nations Unies.
D'autres pays accueillent également de nombreuses activités telles que des festivals de films, des expositions photos, des ventes de charité, des défilés de mode, des concerts et des compétitions sportives ? notamment de nombreux matches de football.
A Londres, la HautCommissaire adjointe Wendy Chamberlin lance une campagne mondiale, qui va durer un an, appelée « ninemillion.org ». Cette opération a pour but de mettre en place des programmes d'éducation et de sport pour 9 millions d'enfants réfugiés dans le monde par la sensibilisation et la collecte de fonds.
Les deux tiers du financement seront distribués pour soutenir l'éducation dans les communautés réfugiées. Le dernier tiers permettra aux jeunes réfugiés de pratiquer le sport et de bénéficier de programmes ludiques mis en place par l'organisation « Right to Play », une organisation humanitaire basée à Toronto, qui utilise le sport et le jeu pour aider les enfants dans les camps de réfugiés à travers le monde.
/ ONU /
Droits de l'Homme

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lundi, juin 19, 2006

TIR BALISTIQUE


Pyongyang : les USA
restent attentifs


Le Pentagone a jugé qu'un tir de missile de longue portée par la Corée du Nord serait une "provocation".

Le Pentagone juge, lundi 19 juin, qu'un tir de missile de longue portée par la Corée du Nord serait une "provocation"."Il y a des informations dans la presse selon lesquelles ils seraient en train de préparer un tir de missile de longue portée", a dit un porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman."Le gouvernement américain consulte ses alliés dans la région et a fait savoir clairement qu'un tir de missile nord-coréen serait une provocation", a-t-il ajouté.
Mise en garde nipponne
Une riposte "vigoureuse" sera envisagée contre la Corée du Nord au cas où elle procèderait à un tir de missile balistique, a menacé lundi 19 juin le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi."J'espère encore que la Corée du Nord ne fera rien de tel mais si elle ne nous écoute pas, si elle tire un missile, le Japon n'aura d'autre choix que de mettre en oeuvre une riposte vigoureuse en liaison avec les Etats-Unis", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse, sans préciser la nature de la riposte envisagée.Ces propos ont été tenus après que des médias asiatiques et américains ont évoqué récemment des préparatifs du régime de Pyongyang pour procéder à un tir de missile balistique à longue portée Taepondong 2, d'une portée de 3.500 à 6.000 km
Nouvel Observateur

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dimanche, juin 18, 2006

L'oppression

Ces mains bonnes à tout même à tenir des armes
Dans ces rues que les hommes ont tracées pour ton bien
Ces rivages perdus vers lesquels tu t'acharnes
Où tu veux aborder
Et pour t'en empêcher
Les mains de l'oppression
Regarde-la gémir sur la gueule des gens
Avec les yeux fardés d'horaires et de rêves
Regarde-là se taire aux gorges du printemps
Avec les mains trahies par la faim qui se lève
Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour
Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine
Ces choses défendues vers lesquelles tu te traînes
Et qui seront à toi
Lorsque tu fermeras
Les yeux de l'oppression
Regarde-la pointer son sourire indécent
Sur la censure apprise et qui va à la messe
Regarde-la jouir dans ce jouet d'enfant
Et qui tue des fantômes en perdant ta jeunesse
Ces lois qui t'embarrassent au point de les nier
Dans les couloirs glacés de la nuit conseillère
Et l'Amour qui se lève à l'Université
Et qui t'envahira
Lorsque tu casseras
Les lois de l'oppression
Regarde-la flâner dans l'œil de tes copains
Sous le couvert joyeux de soleils fraternels
Regarde-la glisser peu à peu dans leurs mains
Qui formerons des poings
Dès qu'ils auront atteint
L'âge de l'oppression
Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour
Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine
Ces choses défendues vers lesquelles tu te traînes
Et qui seront à toi
Lorsque tu fermeras
Les yeux de l'oppression

Léo Ferré -1972-

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Déclaration publique

AMNESTY INTERNATIONAL
Déclaration publiqueIndex AI : MDE 14/027/2006 (Public)
Bulletin n° : 151ÉFAI14 juin 2006

Irak.
Le Conseil de sécurité des Nations unies
doit établir toutes les responsabilités
pour les violences commises par la Force multinationale
Amnesty International demande au Conseil de sécurité des Nations unies et au gouvernement irakien de faire en sorte que tous ceux qui commettent des infractions au droit international en Irak, notamment des membres de la Force multinationale (FMN) conduite par les États-Unis, rendent des comptes.
Le Conseil de sécurité doit revenir sur sa décision d'étendre l'immunité juridique pour les atteintes aux droits humains commises par la FMN ou ses sous-traitants, a déclaré Amnesty International aujourd'hui, avant une réunion du Conseil de sécurité ce jeudi 15 juin, destinée à réévaluer la résolution 1637 (2005), qui prolongeait le mandat de la FMN jusqu'au 31 décembre 2006.
Les membres de la FMN bénéficient de l'immunité juridique aux termes du droit pénal et civil irakien, comme le stipule la résolution du Conseil de sécurité 1546 (2004), qui comporte un échange de lettres entre les autorités d'Irak et des États-Unis. Les enquêtes sur les violations des droits humains commises par la FMN en Irak et la traduction des responsables en justice sont, donc, entièrement entre les mains de leurs propres autorités nationales.
Amnesty International craint que les enquêtes et poursuites militaires en lien avec les violations des droits humains commises par la FMN n'aient pas respecté les normes internationales d'indépendance et d'impartialité. Amnesty International estime que des membres des forces armées ne doivent pas être jugés par des tribunaux militaires pour des infractions au droit international. En outre, tout en reconnaissant l'existence des enquêtes récentes sur les allégations d'homicides délibérés de civils irakiens par des militaires des États-Unis, notamment l'enquête d'Ishaqi à présent achevée et celle d'Haditha en cours, Amnesty International craint que ces enquêtes ne soient pas menées par un organe pleinement indépendant.
Aux termes du droit international relatifs à la compétence territoriale, le système de justice pénale irakien doit pouvoir exercer sa compétence sur toute infraction commise en Irak. Amnesty International note également que les autorités irakiennes ont annoncé leur souhait d'ouvrir leur propre enquête sur les attaques de Haditha et Ishaqi.
Une réévaluation du mandat de la FMN pourrait aussi permettre aux États de mettre un terme à l'impunité pour les graves violations des droits humains en Irak, en exerçant une compétence universelle sur les crimes définis par le droit international, notamment les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. Lorsque le suspect est un ressortissant d'un État partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, celle-ci peut avoir la compétence pour enquêter et lancer des poursuites, si aucun État ne peut ou ne veut réellement le faire.
Amnesty International demande au Conseil de sécurité de rappeler à tous les États leur obligation d'enquêter sur les infractions au droit international et de traduire les personnes accusées devant un tribunal compétent, indépendant et impartial établi dans le cadre d'un état de droit.
Contexte
L'armée des États-Unis mène deux enquêtes sur les homicides délibérés présumés de 24 civils irakiens par des Marines des États-Unis dans la ville de Haditha, le 19 novembre 2005. Ces deux enquêtes devraient s'achever à l'été 2006. L'une des enquêtes, menée par le Service naval d'enquêtes criminelles (NCIS), porte sur les actions des Marines, notamment leur chef de section. La seconde enquête, menée par le général de division de l'armée de terre Eldon Bargewell, cherche à déterminer si un ou plusieurs Marines, ou leurs supérieurs, ont tenté de couvrir ces homicides en rédigeant de faux rapports.
L'armée des États-Unis a annoncé qu'elle menait également des enquêtes sur trois ou quatre autres cas d'allégations d'homicides de civils irakiens par des militaires des États-Unis. Une enquête s'est achevée ce 2 juin ; elle portait sur un autre événement au cours duquel des militaires des États-Unis ont été accusés d'avoir délibérément tué 11 civils irakiens dans la ville d'Ishaqi en mars 2006. L'enquête concluait que le commandant de la force terrestre avait correctement suivi les règles d'engagement de l'armée des États-Unis, et rejetait les allégations selon lesquelles 11 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été abattues par des militaires des États-Unis, qui avaient ensuite détruit leur maison pour dissimuler ce qui s'était passé. Les États-Unis avaient déclaré à cette période que quatre personnes étaient mortes dans un raid, mais ont désormais confirmé qu'il y avait eu jusqu'à neuf morts dites collatérales.

Index AI: MDE 14/027/2006
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