samedi, mai 12, 2007

L’AMDH Appelle à la solidarité avec ses 7 membres emprisonnés Et à la libération de tous les détenus politiques


Sit-in de protestation et de solidarité le Mercredi 16 mai 2007 à 17h en face du Siège du Ministère de la Justice pour demander la libération des membres de l’AMDH incarcérés et la libération de l’ensemble des détenus politiques du pays.
dernière mise à jour le: samedi, 12-Mai-2007 13:24 [Amdh] Droits de l'Homme

L’AMDH Appelle à la solidarité avec ses 7 membres emprisonnés Et à la libération de tous les détenus politiques Suite aux manifestations du 1er mai de cette année, auxquelles ont participé activement les sections de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) pour défendre le droit au travail, les Droits des Travailleurs, et les Droits Humains dans leur globalité, les autorités ont eu recours dans plusieurs villes – Agadir, Ksar El Kebir, Tiznit, Taza, Sefrou,…– à des mesures répressives diverses à l’encontre des militants de l’AMDH, allant jusqu’aux arrestations, la torture, les procès et la condamnation à des peines de prison ferme. Le chef d’inculpation préparé à cette occasion n’était autre que la fameuse « atteinte aux valeurs sacrées du Royaume ».
● A Agadir, au Sud du Maroc juste après la fin du défilé du 1er mai, la police a procédé, à l’entrée du siège de l’Union Marocaine du Travail, à l’arrestation de 5 militants et cadres locaux de l’AMDH (trois parmi eux sont également des syndicalistes) dont le président de la section locale de Biougra. Après avoir été torturés, trois d’entre eux ont été relâchés, alors que les deux autres militants, le lycéen Mahdi BARBOUCHI et l’ouvrier agricole et responsable syndical Abderrahim KARRAD ont été présentés en état d’arrestation au Tribunal de 1ere instance d’Agadir qui les a condamnés le 10 mai à deux années de prison ferme et à une amende de 10 mille dirhams chacun. Tout cela en dépit de leur rejet du chef d’inculpation et du contenu du PV d’audition préparé par la police, qu’ils déclarent avoir signé sous la torture et sous la menace de viol et l’absence de toute preuve sérieuse à même de justifier le chef d’inculpation.
● A la ville de Ksar El Kebir au Nord du Maroc, un certain nombre de militants de l’AMDH et de syndicalistes ayant participé au défilé de la fête du travail ont été arrêtés le 1er mai et les jours suivants ; parmi eux le secrétaire général de l’Union locale UMT de Ksar El Kebir, le Président de la section locale de l’AMDH et Thami Khyati Président national de l’Association Nationale des Diplômés Enchômagés du Maroc. Enfin de compte 5 membres de l’AMDH furent gardés en prison dont quatre diplômés enchômagés – Thami Khyati, Youssef Reggab, Oussama Ben Messaoud et Ahmed Al Kaateb – et un fonctionnaire communal Rabii Raïssouni. Ils ont été déférés devant le tribunal de Ksar El Kebir qui a tenu sa première séance le 7 mai. Le Tribunal a refusé de leur accorder la liberté provisoire et a fixé la 2ème séance au lundi 14 mai à 13h. Cette fois encore, le chef d’inculpation « c’est l’atteinte aux valeurs sacrées du royaume ».
● A Tiznit, 7 membres et responsables locaux de l’AMDH ayant participé au défilé du 1er mai, organisé par la Confédération Démocratique du Travail, ont été interrogés le 03 mai par la police qui a établi des PV en ce sens. Ils ont été présentés au parquet le 8 mai et auditionnés par le procureur au sujet des slogans du 1er mai, dans une tentative d’inculpation pour « atteinte aux valeurs sacrées du royaume ». Se basant sur les données à sa disposition, le Bureau Central de l’AMDH : ● Considère que les mesures répressives qui se sont abattues sur les membres de l’AMDH visent avant tout les libertés d’opinion, d’expression et de manifestation pacifique garanties par les pactes internationaux des Droits Humains ratifiés par notre pays.
● Dénonce les arrestations arbitraires des militants de l’AMDH et les verdicts iniques prononcés par le tribunal d’Agadir contre les deux militants Barbouchi et Karrad tout en demandant la libération immédiate des 7 militants incarcérés à Agadir et Ksar El Kebir et la libération de tous les détenus politiques du pays.
● Appelle l’ensemble des organisations de défense des droits humains et les organisations démocratiques nationales et étrangères à manifester d’urgence leur solidarité avec les militants de l’AMDH emprisonnés et à exiger leur libération. Dans ce cadre le Bureau Central appelle à la formation d’une Instance Nationale pour la Solidarité avec les Détenus de l’AMDH et pour la libération de tous les détenus politiques au Maroc.
● Invite chaleureusement les avocats démocrates à soutenir les membres de l’AMDH détenus tant pour le procès en appel d’Agadir que pour le procès des militants détenus à Ksar El Kébir.
● demande qu’un terme soit mis à l’utilisation du chef d’inculpation d’atteinte aux valeurs sacrées » comme entrave à la liberté d’opinion et d’expression, et la révision de la Constitution et des lois marocaines en vue d’en extirper toutes les stipulations portant atteinte aux libertés en général et à la liberté d’opinion et d’expression en particulier.
● Appelle l’ensemble des militanTEs de l’Association dans toutes les sections à la vigilance et à la mobilisation pour se solidariser par tous les moyens légitimes avec les 7 militants détenus et pour faire face à toute tentative visant à porter atteinte à l’AMDH et à son rôle dans la défense des Droits Humains.
● Annonce l’organisation d’un Sit-in de protestation et de solidarité le Mercredi 16 mai 2007 à 17h en face du Siège du Ministère de la Justice pour demander la libération des membres de l’AMDH incarcérés et la libération de l’ensemble des détenus politiques du pays. Rabat le 10 mai 2007 Le Bureau Central de l’AMDH

La Commission Administrative de l’AMDH élit le nouveau Bureau Central de l’Association
L’AMDH a tenu son 8ème Congrès du 19 au 23 avril dernier ; le Congrès a achevé ses travaux par l’élection d’une nouvelle commission administrative composée de 75 membres dont un tiers de femmes. Comme prévu, la Commission Administrative a tenu sa première session de travail le dimanche 6 mai au Club des Avocats (quartier l’Océan) à Rabat. 72 membres étaient présents et ont participé à l’élection par le vote secret du nouveau Bureau Central composé de 21 membres dont un tiers de femmes. Le Bureau central a alors tenu sa première réunion pour répartir les tâches entre ses membres ce qui a donné les résultats suivants : - Présidente : Khadija RYADI. - Vices – Présidents : Abdelhamid AMINE et Abdelilah BEN ABDESLAM. - Secrétaire général : Abdellatif MOUSTAGHFIR. - Secrétaire général Adjoint : Samira KINANI. - Trésorier: Taïb MADMAD. - Trésorier-adjoint: Mohamed SADKO. -Assesseurs : Naima GUELLAF, Atika ETTAIF, Fatima Zahra ZERMOUK, Fathia ELYACOUBI, Fatiha MASBAHI, Abdellah MASDAD, Hassan AHARRAT, Abdessalam ASSAL, Ahmed EL HAIJ, Ali TABJI, Hamid BOUHADDOUNI, Mohamed BENYOUB, Mohamed KHATTAB, Ali AMAR, Par ailleurs le nouveau Bureau Central a décidé de tenir une Conférence de Presse le Mercredi 09 mai à 10h au Siège du Syndicat National de la Presse Marocaine (Avenue Prince Moulay Abdallah – en face de la gare Rabat Ville) pour présenter les Résultats du 8ème Congrès de l’AMDH. Rabat le 06 Mai 2007 Le Bureau central de l’AMDH
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de_tous_les_detenus_politiques

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jeudi, mai 10, 2007

le verdict est tombé


A ssociation Marocaine
des Droits Humains
Bureau Central
الجمعية المغربية
لحقوق الإنسان
المكتب المركزي

L’AMDH dénonce la condamnation
à deux ans de prison ferme de ses deux membres
Mahdi BARBOUCHI et Abderrahim KARRAD
Le Bureau Central de l’AMDH a été choqué par le verdict scandaleux (deux années de prison ferme et 10.000 dh d’amende pour chacun) prononcé par le tribunal de première instance d’Agadir à l’encontre des deux camarades membres de la section AMDH à Biougra (Région d’Agadir), le lycéen Mahdi BARBOUCHI et l’ouvrier agricole et syndicaliste Abderrahim KARRAD.
Rappelons que les deux militants de l’AMDH, BARBOUCHI et KARRAD ont été arrêtés à l’entrée du siège de l’Union Marocaine du Travail (UMT) à Agadir, le 1er mai, après avoir participé au défilé organisé à l’occasion de la Fête du Travail. Ils ont été jugés pour « atteinte aux valeurs sacrées du Royaume », malgré leur refus de cette inculpation et du contenu même du procès verbal de police qu’ils déclarent avoir signé sous la torture et sous la menace de viol.
Le Bureau Central de l’AMDH, considère que le procès intenté aux deux camarades de l’AMDH est inéquitable.
Il condamne le verdict inique qui constitue une violation grave des droits à la liberté d’opinion et d’expression et des normes des Droits Humains reconnus universellement.
Il appelle à la libération immédiate des deux militants BARBOUCHI et KARRAD, des cinq autres membres de l’AMDH détenus pour le même motif à Ksar El Kebir et de tous les détenus politiques au Maroc.
Rabat le 10 mai 2007
jeudi, 10 mai 2007 -

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Entretien avec Mohamed Ta...L'AMDH a dévié de son rôle dans la défense des droits de l'Homme, après avoir été instrumentalisée par les gauchisants ...

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mercredi, mai 09, 2007

Les Néo-ismes


Fascisme, sionisme, libéralisme, comment ce que désigne ces mots contemporains peuvent-ils s’affranchir de leur époque afin de gagner en clarté et en évidence ?
mercredi 9 mai 2007 par 8119 / Altermonde-levillage /
9.5.07 14:53 BASTA

A chaque fois, que les opposants n’osent se montrer ou qu’ils soient décomplexés, ces mots ne sont jamais que des stimuli qui relancent à chaque fois une guerre de mots, une guerre des idéologies, une guerre intra-sociale passant à la moulinette de la redéfinition tout un spectre de thèmes de société.
En agissant sur les événements + propagation de thèmes populaires adaptés, on peut prévoir le tracé de ’l’évolution de la considération d’un thème. En 50 ans, on passe de la pitié pour "les pauvres" en de la haine. C’est vers eux que se tourne le nouveau racisme. Enfin, l’idéologie du pauvre dont seront porteurs "les ennemis de la liberté" qu’il suffira de montrer du doigt pour qu’on les grille sur un bucher.
Je veux dire que la discussion centrée sur des antagonismes possède au bout du compte la propriété de mieux définir les mots - ce qui constitue une culturation. Mais ces "discussions" sont imaginaires, à la limite c’est du bavardage mental, mais en réalité réussir à exprimer correctement le fond de ses pensées est toujours un exploit.
Alors en raison de l’incapacité à dire, à crier, hurler ce qu’on veut faire comprendre pour que les gens cessent de croire en une définition tronquée d’un mot ou d’un thème, pour que la connaissance soit plus grande, ce qui devrait normalement être facile si les gens sont de bonne volonté, ces lacunes construisent le contexte d’une résignation et puis d’une démence.

Chacun de ces trois mots pris en exemple, ou en fait, les mots en "-imse". peut à son tour se voir préfixé des ’euphémismes’ suivants :
anti
néo
pro
ultra... (etc...)
Déjà en eux les mots en "-isme" ont comme la fâcheuse tendance de provenir d’une vision communautaire, c’est-à-dire ayant formé des groupes classés selon un mot-clef qui, en fait, est une fonction, "ce en fonction de quoi" un clivage net et compréhensible par tous est faisable.
On y décèle la volonté de trouver le clivage qui permettra d’effectuer le classement le plus "propre" possible, qui ne laissera que deux groupes majeurs face à face.
Par exemple si on clive avec la couleur des cheveux, et non de la peau, les deux groupes formés sont trop difficilement déchiffrables l’un de l’autre. (ce serait un vrai bordel)
Ainsi, "les blancs" et "les noirs" (Note pour les ET qui s’étonnent à chaque fois : ça parle d’un taux de pigmentation de l’épiderme, mais de là à y voir un rapport à quoi que ce soit, ça demande plus d’étude) sont "un clivage" (la couleur) qui permet une distinction, ensuite nommée "raciale" par abus de langage et par héritage d’une inculture scientifique, qui est clair et simple pour tout le monde.
Une vérité qui frappe est surtout quelque chose de très visible et dont on ne peut plus se défaire, qui reconfigure la façon qu’on a de voir les choses. C’est l’effet "Ah d’accord lui il est comme ceci bon bah ok alors".
Nul doute qu’avant un certain moment, cette histoire de "races" n’était même pas apparu, les gens savaient qu’il en existaient d’autres, qui habitaient très très loin, et quand ils en voyaient ils étaient curieux.
Mais en cohabitant, il y a plein de choses qui sont difficiles à dire, à exprimer, qui germent comme des acariens dans un nid d’amour, et qui pour resurgir, ont besoin de capter l’attention sur un clivage rapidement et facilement communicable à tous.
Après moulte faits historiques honteux, le racisme est assez bien catalogué comme étant "mal" mais par contre le fait d’envoyer à un cerveau l’instruction (au terme d’information activant une programmation préalable, une activation, un stimuli) qui consiste à faire dire "ah d’accord lui il est comme ceci bon bah ok alors", ça par contre, ça peut avoir cours tous les jours.
J’estime que l’absence forcenée de travail intellectuel confine le cerveau à produire l’événement simulé de la réflexion intellectuelle, non personnel car imposé de l’extérieur, afin d’indiquer la voie à suivre, en rappelant la joie que cela procure.
Mais cette fausse réflexion intellectuelle provenant de l’extérieur, dont nos politiciens ne sont pas avares, (et leur sens de la comédie arrive presque à nous faire croire que ces idées viennent d’eux) est un symptôme d’une insuffisance, ainsi comblée.
C’est là qu’on peut avoir peur, quand la foule applaudit un orateur en raison des stimuli de fausse réflexion intellectuelle qu’il aura su activer en eux, car avec cette cadence d’idées, on parle d’idéologie, mais moi je parle de drogue intellectuelle, une source de bonheur dont on ne peut plus se passer, qu’on ne sait pas produire soit-même, et dont "l’orateur" verra vite que ce n’est pas dans son intérêt si jamais cela arrive.

Là où ça devient intéressant c’est d’observer les conflits internes aux clivages. A un moment, il y a l’apparition du clivage comme regonflé d’une nouvelle énergie qui est une somme de frustrations subconscientes, fraîchement renommées, fraîchement réaffectées à des névralgies vivaces.
Encore une fois le choix du clivage dépend surtout du contexte social, tandis que le fait de dégueuler soudainement une somme de non-dits refoulés, cela par contre, appartient à la psychologie.
Mais ensuite au bout d’une génération autour du même thème, apparaissent les "anti-".
Ceux-là ont eu le loisir d’admirer l’impuissance du précédent clivage et se battent pour déscotcher l’attention populaire d’un clivage dont l’histoire aura prouvé qu’il était en fin de compte sans efficacité, à part pour son côté défoulant.
Note, "l’impuissance du précédent clivage" ne résout aucunement le questionnement sur le but sous-jacent. Par exemple en Israël les gens critiquent la guerre menée au Liban, mais en fait ils sont conduits par de faux-amis à critiquer "l’échec de la guerre au Liban". Mais la question sur la légitimité, elle, reste non soulevée (car très lourde).
Mais là où il y a eu un échec flagrant dans "l’antifascisme" ça a été dans la capacité à mettre des mots et des concepts plus forts et plus précis, plus puissants, dans la tête de leurs pères. A donner des arguments qui soient convaincants, eh oui.
Non au lieu de ça on s’est dit qu’ils allaient mourir avec leur frustration, mais voilà qu’elle réapparaît, plus vivace et fraîchement née, dont les effets néfastes sont encore très peu détectable.
Car à part une vindicte populaire qui dit "le fascisme c’est mal", je n’ai observé aucun argumentaire autour de cela. Tout, encore une fois comme dans tout totalitarisme, doit tomber sous le sens, l’évidence admise par tous : "le fascisme c’est mal".
En fait surtout le fascisme c’est encombrant, inutile, beaucoup d’énergie pour rien. Mais le lecteur pourra admirer toute l’ambiguïté de ces propos.
Et bah voilà le résultat : apparaissent les néo-fascistes, en contre-contre-réaction, dont le discours est variable - soit ce sont des fascistes purs et durs, et fiers de l’être, qui avancent des arguments de groupes sociaux hétérogènes dont l’existence est inaliénablement anthropologique - soit ce sont des fascistes qui s’ignorent, dénoncent le fascisme à tout bout de champ de façon compulsive, ceci afin d’exercer le sien propre, mais sans jamais pouvoir l’admettre, en raison de l’obsession de l’ancien clivage.
Ces derniers, eux aussi, avanceront des arguments bien plus palpables et concrets que des simples "antifascistes".
En fait je pense à l’image du méchant qui menace de frapper le juste et opprimé, s’il ne lui donne pas satisfaction, et là "le gentil" n’a aucun argument à donner, si ce n’est : "ne fais pas ça". C’est à dire "dégageons-nous de cet irréductible antagonisme". Mais bon dans le feu de l’action il n’y a plus que les mots d’urgence qui soient disponibles. Ce "feu de l’action" peut posséder une acception psychosociale.
On est donc au coeur d’un tournant historique où le "néo-" l’emporte sur "l’anti-", recevant le soutient des anciens "puristes", et tout cela sous les yeux de ceux à qui ces clivages échappent encore, dont certains grâce aux arguments nouveaux, comme jadis leurs grands-pères, se laissent séduire par des idées "qu’ils auraient aimé pouvoir exprimer aussi clairement", et donc deviennent des "pro-".

Je crois que la principale erreur du mouvement "anti" est de n’avoir pour seules armes que celles de leurs pères, le reniement, et donc d’être très peu convaincants, et pire, sans le savoir, d’armer de "nouveaux arguments" (d’où "néo-" ceux qui se révolteront de cet "anti-", très vite devenu comme une chapelle très singulière et minoritaire.
C’est terrible de voir que le "anti-" soit si minoritaire, car par opposition du coup, le "non-anti-" serait majoritaire, du moins de façon implicite et superficielle ; mais c’est déjà suffisant.
Et par contre le "néo", lui, n’est pas organisé, il est spontané et vivace, et donne à son tour tous les arguments et les fondements logiques dont leurs grands-pères (les puristes) ont besoin.
En fait les "anti-" ont laissé un héritage aux "néo-" qui consiste en "le déni". En réalité les "anti-" n’osaient pas s’avouer à eux-mêmes ce que signifie en profondeur le préfixe "anti".
"Ma" définition de l’"anti-", c’est un terme que je n’aime pas ou que j’emploie à mon propos parfois mais à contre-coeur, ne doit pas consister spécifiquement en une vocation.
Car en réalité ceux qui ont vocation à être "anti-" quelque chose, le possède en eux, et désirent s’en défaire.
Pour que le message soit porteur il aurait fallu que les antiracistes soient eux-même capables de dire "en quoi" ils possèdent en eux des comportement racistes, et en quoi consiste leur action pour se défaire de cette aliénation, que la raison, la logique, la science et la morale peut combattre, à condition de s’y efforcer.
L’antiracisme n’aurait pas dû être présenté comme une chose qui allait de soi et sur laquelle il n’y avait aucune discussion à avoir. Il eût fallu que des gens se fassent porteurs du message d’une volonté de transformation intérieure afin qu’au final, et c’est là tout l’intérêt de la science, "la spontanéité du comportement finisse par ne plus révéler les caractères du fascisme", à savoir ce que l’étude définit avec le terme d’autoritarisme, par exemple.
Encore une remarque, je n’ose qu’à peine la dire mais allons-y, si vraiment l’antirascisme avait une légitimité morale indubitable et clairement créatrice d’un clivage clair et net, et facilement adoptable par tous en raison du bon sens, qu’elle impression ça aurait fait de voir apparaître ces gens, par exemple dans une émission de Delarue, "Je suis raciste mais je me soigne" ?
Quelle est la légitimité morale d’une telle mise en exergue ? Il y a bien des cures pour ne plus fumer, se désintoxiquer, alors pourquoi n’y aurait-il pas des cure de désintoxication idéologique ? (rhétorique sophiste néo-objectiviste)
Simplement parce que cette seule idée, est carrément bien plus effrayante que la précédente qui consiste, tout benoîtement, à n’être qu’un crétin de la terre qui parle fort dans les bars mais qui est toujours bien content quand un arabe lui livre sa pizza...
Le premier, le raciste de base, est surtout impuissant et frustré, mais pas dangereux tant qu’il vit dans son coin, et que son vocabulaire limité l’empêche de trop bien transmettre son idéologie autour de lui, de ne pas trop être "contaminant".
Le second, le néofasciste, celui qui pousse les principes jusqu’au bout pour bien voir si ça marche, est par contre très capable d’envoyer dans des camps de rééducation morale des milliers de personnes sans craindre un instant la colère de Dieu ni encore moins les marges d’erreur...
Cela déjà serait une exagération du principe précédent qui consiste à confronter son opinion personnelle à l’opinion publique.
Car il y a aussi de "néo-" le fait que l’idéologie dominante se doit d’être partagée numériquement par le plus grand nombre et opposable à des conversations privées. En fait toute discussion doit être pensée comme si elle devait être révélée au grand public sans en avoir honte. Est-ce un mal ou pas, en tous cas c’est une propriété emmenée par ce qui est "néo-".
Si jamais le néo-truc échouait lamentablement, peut-être que dans la confusion ce principe également, celui de l’universalisme, serait aussi brûlé.
Mais les uns comme les autres, reproduisent toujours les mêmes procédures de façon inadéquates, les accusant par la suite d’être en elle-mêmes défectueuses, c’est à dire "mal".
Ce n’est pas tout de posséder la connaissance de concepts et de fonctionnements, en savoir faire usage nécessite une intelligence au moins égale à celle qu’il a fallu pour les découvrir.
Si on traite, avec des clivages dogmatiques, des sujets qui dépassent notre entendement, il en résulte mathématiquement qu’on ignore la marge d’erreur à laquelle on s’expose.

8119 w4lk.org
9.5.07 14:53

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mardi, mai 08, 2007

Libérez Gaza


BRISEZ LE SIÈGE
www.freegaza.org dimanche 6 mai 2007, par Sylvia / Oulala

2007 : Il y a quarante ans que cela dure.

« 2007 marque le quarantième anniversaire de la Guerre des six jours, au cours de laquelle l'armée israélienne a pris le contrôle de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem Est. Cette situation a perduré jusqu'à présent en dépit du fait qu'Israël viole ainsi la loi internationale humanitaire et plus de 60 résolutions de l' ONU. »
C'en est assez !

Notre mission

Nous voulons briser le siège de Gaza. Nous voulons réveiller la conscience internationale au sujet de la fermeture quasi-carcérale de la bande de Gaza et exercer une pression sur la communauté internationale pour qu'elle reconsidère sa politique de sanctions et mette fin à son soutien continu à l'occupation israélienne. Nous voulons soutenir le droit de la Palestine à accueillir des internationaux, comme visiteurs, observateurs des droits de l'homme, travailleurs humanitaires, journalistes, ou autres.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes précisément ces observateurs des droits humains, travailleurs humanitaires, et journalistes. Nous avons des années d'expérience de volontariat à Gaza et en Cisjordanie, à l'invitation des Palestiniens. Mais, aujourd'hui, l'étau de l'occupation israélienne se resserrant de plus en plus, il est devenu presque impossible à beaucoup d'entre nous d'entrer à Gaza, et un nombre croissant d'entre nous se sont vus refuser également l'entrée en Israël et en Cisjordanie. Bien que notre travail corresponde à un grand besoin humanitaire, le Gouvernement israélien ne veut pas nous laisser entrer pour l'accomplir.
Nous sommes des gens de tous âges et de toutes conditions. Dans nos propres pays, nous sommes enseignants, médecins, musiciens, secrétaires, parents, grand parents, juristes, étudiants, militants, acteurs, auteurs dramatiques, politiciens, chanteurs-auteurs, web designers, consultants internationaux et, parmi nous, il y a même un ancien travailleur de l'industrie du film de Hollywood et un aviateur. Nous sommes Sud Africains, Australiens, Américains, Anglais, Israéliens, Palestiniens, et d'autres nationalités encore.
Qu'allons-nous faire ?
Nous avons essayé d'entrer en Palestine par la terre. Nous avons essayé d'y entrer par les airs. Cette fois-ci nous sommes devenus sérieux : nous allons prendre un bateau.
Hisser la voile pour briser le siège de Gaza.
Cet été - quarante ans après la conquête et l'occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza - des civils internationaux, palestiniens et israéliens, vont faire voile vers Gaza pour défier le contrôle israélien sur les 1.4 million de Palestiniens qui vivent là, maintenus dans l'isolement. Le projet vise à réveiller la conscience des nations du monde, qui ont tourné le dos à un peuple dont les droits humains, le bien-être et l'existence même, sont sacrifiés à l'opportunisme politique.
Israël prétend que Gaza n'est plus occupée alors qu'il dénie aux Palestiniens l'accès aux emplois, aux voyages, aux visiteurs, au commerce, à l'éducation, à la santé et aux soins médicaux. Son armée a transformé la Bande de Gaza en une prison à ciel ouvert contrôlée par la terre, par la mer, et par les airs. Des restrictions draconiennes d'accès au monde extérieur ont conduit les Palestiniens au bord d'une catastrophe humanitaire. Après 40 ans d'occupation israélienne brutale, il est temps que Gaza devienne libre.
Nous choisissons de ne plus attendre que l'ONU applique ses résolutions, que le monde fasse son devoir humanitaire, ou qu'Israël respecte les droits humains garantis par la Déclaration universelle des droits de l'homme et par la Quatrième convention de Genève. Nous choisissons d'agir sur la base de ces droits en tant qu'individus libres, et de déclarer notre solidarité avec le peuple palestinien.
Nous ne voulons pas rester spectateurs alors qu'Israël assiège Gaza et dénie aux Palestiniens le contrôle de leurs propres frontières. Nous ne voulons pas accepter que les 1.4 million de personnes de Gaza restent piégées et affamées, encerclées par des murs de 27 pieds. Nous ne voulons pas rester spectateurs alors que ces civils sont journellement terrorisés par des bombardements, des incursions et des enlèvements, perpétrés par les forces armées israéliennes.
Nous ne voulons pas attendre qu'Israël permette à Gaza d'être libre. Nous choisissons donc de mettre la voile vers ce territoire assiégé et de défier Israël qui maintient les Palestiniens en prison en affirmant au monde qu'ils sont libres. Nous choisissons la résistance civile non violente contre ces politiques injustes d'occupation pour montrer que chacun peut participer à la résistance contre l'injustice.

Nous demandons donc votre soutien et votre participation à cette forme d'engagement et de solidarité en vous joignant à nous, ou par un don en soutien à ce voyage.
Pour les dons en ligne, ou pour envoyer des chèques ou faire des transferts bancaires, allez sous www.pcwf.orget cliquez sur la page SPONSOR A CHILD Ecrivez BREAKTHESIEGE sur votre don. Il sera attribué à l'action du bateau.
The Free Gaza Movement Website : www.freegaza.org Email : friends@freegaza.org
EU : Spain : +34.93.441.70.79 UK +44.77.39.14.70.95 : France : +33.60.73.74.512 US : Texas : 01-512-779-6115 California : 01-510-236-5338 Midwest : 01-816-805-71

8.5.07 12:53
Liberez_Gaza

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dimanche, mai 06, 2007

Petite explication de la mondialisation

Je profite de mes connaissances acquises au cours de mon année d’agrégation pour expliquer de façon simple la mondialisation. Pour les chiffres exacts et des analyses plus complexes, je vous invite à lire des ouvrages de géographes (Pierre Veltz, Olivier Dollfuss et Laurent Carroué et pour les effets destructeurs et pervers de la mondialisation les livres du suisse Jean Ziegler.
dimanche 6 mai 2007 par rikomer / Altermonde-levillage

La mondialisation a pour définition première : "l’extension du système capitaliste à l’échelle du globe". Il y a eu plusieurs mondialisations avant celle que nous connaissons aujourd’hui mais cette dernière est loin d’être un discours, elle repose depuis une trentaine d’années sur des faits concrets qui méritent d’être exposés.
La mondialisation actuelle a démarré avec Margaret Thatcher et Ronald Reagan à la fin des années 70. Il s’agit d’une déréglementation mondiale décidée par les puissances anglo-saxonnes (le fameux groupe des Chicago Boys) et étendue à toute l’Europe grâce (ou à cause) de l’Union Européenne. Pour le reste du monde, la mondialisation est subie différemment ; la déréglementation s’opère via le FMI et la Banque mondiale sous couvert de venir en aide aux pays surrendettés. La mondialisation s’est ensuite renforcée avec les progrès des communications, la chute du communisme et surtout la création de grands marchés internationaux (l’Union Européenne, l’ALENA ...) désarmant les nations en matière économique. La mondialisation est d’abord financière : le capital est libéré (d’où "libéralisme", il peut franchir toutes les frontières, quasi instantanément. Se multiplient zones franches et paradis fiscaux. Priorité est donnée à l’investissement par actionnariat. Explosent alors les revenus du capital. Des entreprises transnationales deviennent plus puissantes que la majorité des Etats (en 2003, sur les 100 premiers Etats et entreprises mondiales du point de vue des revenus, 51 sont des entreprises !). Le phénomène est tel qu’aujourd’hui les géographes ont abandonné le "PNB" comme indicateur fiable concernant les pays (le produit national brut ne veut plus rien dire car des entreprises françaises peuvent aujourd’hui avoir l’essentiel de leurs salariés, de leurs capitaux et de leurs bénéfices à l’étranger, la nationalité n’étant plus qu’une étiquette). La mondialisation a également rendu complètement irréalistes les indicateurs macro-économiques. En effet, un pays comme le Mexique peut avoir d’excellents résultats économiques sur le plan des échanges mondiaux (exportations multipliées du fait des maquiladoras, zones franches où les entreprises états-uniennes produisent sans être taxées et avec une main-d’oeuvre mexicaine sans droits sociaux, docile et sous-payée) et pourtant, ces bons résultats ne profitent pas dans la réalité au pays, les bénéfices des exportations n’étant pas redistribués et se concentrant aux Etats-Unis, au Japon ou en Europe Occidentale. Ce phénomène concerne aussi la France ; il est désormais inutile de regarder notre fameuse "croissance" et cela est dit par des économistes très sérieux. Selon Dollfus, les centres mondiaux qui accumulent le capital sont "déterritorialisés", la Défense, la City, Mannhattan peuvent s’enrichir et la misère à quelques km se multiplier. La misère est désormais plus difficile à vivre dans les pays riches réglementés et fliqués à l’extrême que dans les pays pauvres où on peut "se débrouiller" pour survivre.
Pour éviter le jargon des économistes, on peut dire que la mondialisation consiste en la mise en concurrence globale de tous les individus, de toutes les régions et de toutes les villes dans tous les domaines. Progressivement tout devient marchandise et ouvert à la concurrence (énergie, cinéma, autoroutes, etc...). Il faut donc mettre fin à tous les monopoles d’Etat et à tout domaine public. Cela est la politique de l’Union Européenne.
Cette mise en concurrence globale donne aux entreprises transnationales, celles qui fonctionnent en réseau sur toute l’étendue de la planète, la liberté totale de choisir entre les individus et les sites selon les coûts salariaux, le coût du transport, les taxes, le niveau de formation des populations, les infrastructures, la qualité des services disponibles.
C’est pourquoi il est apparu vital aux politiques de tous les pays, régions ou villes occidentaux d’abaisser les taxes et droits de douanes à presque rien sur tous les produits (au cours des cycles du GATT aujourd’hui OMC), de réduire les coûts des infrastructures portuaires (en privatisant, modernisant pour accueillir des porte-conteneurs géants, et en diminuant le nombre de fonctionnaires), de diminuer les coûts salariaux et les contraintes liées au droit du travail, d’investir dans les infrastructures (ports, aéroports, autoroutes) et les services de qualité (universités, centres de recherche, hôpitaux, etc.). Le capital désormais compare avant d’investir et le local cherche à l’attirer à tous prix. Il peut venir très rapidement dans une région (on l’a dit "branchée) et en partir aussi très vite quand les avantages sont meilleurs ailleurs ou bien parce que le pays n’est plus aussi avantageux (réformes sociales, guerre, etc.). Sont avantagés les "villes-mondes" comme Paris, Tokyo, Londres ou New-York, villes populeuses qui cumulent les avantages : connectées entre elles, capital concentré, classes moyennes réservoir de consommation pour les entreprises, universités prestigieuses, grandes écoles, population bien formée utile pour les services aux entreprises, le markéting, assurances, recherche, conception, finance. Ces villes ont un pourcentage important d’emplois dits "stratégiques" : ingénieurs, chercheurs, etc. La France, contrairement aux idées reçues a dans ce domaine des gens compétents et sous-payés (ingénieurs payés 2000-3000 euros à Paris, une misère par rapport aux autres pays, surtout quand le loyer dépasse les 1000 euros !). Les prix explosent dans les centres mondiaux. Mais pour les autres, la concurrence sur le marché du travail exclut un nombre croissant de gens, condamnés au R.M.I., au S.M.I.C. et aux logements sociaux. Ces dix dernières années, les ventes de produits de luxe (la plupart importés : porches, ferraris, montres suisses...) ont progressés et le nombre de "travailleurs pauvres" aussi.
Ainsi nous voici condamnés à deux choix : soit "se vendre" en faisant des populations les travailleurs les plus dociles, les mieux formés, les plus productifs et les moins payés possibles dans les régions les mieux desservies, etc. soit refuser la logique libérale et être alors évité par le capital ("débranché", marginalisé par le reste du monde, voire subir des sanctions économiques (comme Cuba).
La mondialisation libérale engendre un phénomène de prostitution des populations, se vendant au plus offrant pour espérer gagner des miettes de consommation. Une analyse de Ziegler dit que le libéralisme n’a pu être total jusqu’en 1989 à cause de la concurrence du communisme. Depuis, ils se lâchent totalement et n’ont plus besoin d’assurer aux populations un minimum de niveau de vie. Cela se traduit par une explosion des échanges marchands, une concentration des multinationales et la répartition globale des différents sites des entreprises transnationales selon une logique inégalitaire : la production simple là où ça coûte le moins cher (en Chine), la recherche, les directions, la conception dans les pôles occidentaux, les matières premières pillées dans les pays les plus pauvres où tout se vend à pas cher (l’Afrique). Par exemple le Centrafrique, pays qui n’a pratiquement plus d’Etat, géré par le FMI, vend toutes ses ressources aux firmes transnationales : toutes ses forêts sont données en concessions forestières et aucune règle de gestion harmonieuse des forêts n’est appliquée, le pillage est total. De même les diamants sont achetés des bouchées de pain par la mafia russe qui utilise cette liberté pour blanchir l’argent sale. Tous les pays qui vendent leurs ressources aux plus offrants sont pillés sans voir les bénéfices leur revenir (scandale d’Elf au Congo Brazzaville). En Europe ou en France, ce phénomène se traduit par la multiplication des rentes offertes à quelques uns : autoroutes, énergie, téléphone, internet, tout est fait pour rendre dépendants les gens. Le cas des autoroutes est éclairant : les privatisations de secteurs qui ne peuvent pas se concurrencer aboutissent à l’augmentation des prix et à la détérioration du réseau. A Londres, capitale de la mondialisation, on ne peut pas emprunter le métro du nord au sud de la ville sans changer de station car des entreprises différentes se sont partagées le gâteau.
Les conséquences sont mondiales : augmentation spectaculaire (mesurée) du nombre des riches, explosion de la pauvreté et du nombre d’exclus y compris proches des zones les plus riches de la planète (les banlieues des métropoles mondiales), disparition des classes moyennes. Les riches se barricadent de plus en plus et développent la sécurité pour se protéger des autres, pillage de la planète, etc.
Je tiens à signaler que toutes mes remarques ne sont pas les élucubrations d’un anti-libéral primaire mais les observations de tout scientifique qui s’intéresse à la mondialisation (les géographes notamment).
6.5.07 11:52
Petite_explication_de_la_mondialisation

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