samedi, avril 01, 2006

Amélioré le quotidien de l'humanité


D'ici à quarante ans, si nous ne nous mobilisons pas, l'espèce humaine est condamnée à disparaître», vient de déclarer l'Onu. Un aveu alarmant, auquel Nicolas Hulot répond par Le Défi pour la Terre, une campagne sans précédent pour que nous agissions tous ensemble dès maintenant.
Notre planète est en sursis. A force d'enterrer les rapports d'experts, de marginaliser les écologistes et dezapper l'info dès qu'elle nous angoisse, nous oublions que la Terre est fragile et ses ressources limitées. Pourtant, les signes annonciateurs du naufrage se multiplient : dérèglements climatiques, extinction d'espèces végétales et animales, pollution omniprésente... Le diagnostic des 1 360 spécialistes de 95 pays différents qui ont mené l'enquête pendant quatre ans avant de rendre leur rapport(1) à l'Onu est sans appel : d'ici à une quarantaine d'années, la survie de l'homme sera menacée. L'exploitation de plus en plus frénétique des ressources naturelles a certes amélioré le quotidien de l'humanité, mais à quel prix ?
Un jour ou l'autre, il nous faudra payer la facture. Ou la faire payer à nos enfants. Il serait temps de s'engager car tous les autres combats vont nous paraître bien dérisoires quand les hommes se massacreront pour de l'eau ou des terres arables. Il n'est pas trop tard pour renverser la tendance. C'est le credo de Nicolas Hulot, infatigablearpenteur de notre planète qui, avant de céder au désespoir, lance un ultime cri d'alarme : si nous ne mettons pas l'écologie au centre de nos décisions individuelles et collectives, nous sombrerons tous ensemble. On ne naît pas écologiste, on le devient, alors devenons-le car, pour citer Saint-Exupéry :
«Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants.»

http://www.planete-nature.org/actu/nicolas.php

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Villepin reconnaît "une part d'erreur"


Interrogé par le Journal du Dimanche, le Premier ministre regrette les "malentendus et les incompréhensions sur le sens de [sa] démarche". Il n'estime pas avoir été désavoué par Jacques Chirac, qui a pris selon lui "une décision juste et respectueuse de nos institutions". 62% des Français n'ont pas été convaincus par l'intervention du Président vendredi soir.

Dominique de Villepin affirme ne pas avoir été désavoué par Jacques Chirac et reconnaît des erreurs sur le contrat première embauche (CPE), dans un entretien à paraître dimanche dans Le Journal du Dimanche.
A la question : "Le président de la République ne vient-il pas de vous désavouer ?", le Premier ministre répond: "Non. Nous vivons dans une époque où l'on cherche en permanence à monter les uns contre les autres. Ce n'est pas l'idée que je me fais de la politique. Je refuse d'entrer dans ces jeux-là".
Faire "les améliorations nécessaires"
Assurant que Jacques Chirac a pris "une décision juste et respectueuse de nos institutions", Dominique de Villepin indique qu'il fera "les améliorations nécessaires" au CPE" avec Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher", sans citer Nicolas Sarkozy. Il confirme que les présidents des groupes UMP à l'Assemblée et au Sénat, Bernard Accoyer et Josselin de Rohan, "déposeront une proposition de loi à l'issue des concertations avec les organisations syndicales, qu'ils vont conduire en étroite liaison avec les ministres", reconnaissant ainsi qu'il n'en sera pas partie prenante.
Le chef du gouvernement esquisse par ailleurs un mea culpa sur le CPE: "Dans toute action, il y a une part d'erreur". "Depuis le début, je n'ai cessé de marquer ma volonté de mener de front dialogue social et action. Il y a eu des malentendus et des incompréhensions sur le sens de ma démarche, je le regrette profondément", ajoute-t-il.
Pas "homme à baisser les bras"
Alors que la presse a affirmé ces derniers jours qu'il avait menacé de démissionner en pleine crise du CPE, M. de Villepin dément implicitement en déclarant ne pas être "homme à baisser les bras" "Je suis soucieux d'avancer en tirant les leçons à chaque étape", dit-il. Interrogé sur sa forte chute dans les sondages, il juge "inévitable" que "dans une situation de crise, la popularité du chef du gouvernement soit affectée" mais affirme que "dans cette affaire, (sa) personne importe peu".
Se projetant dans l'après-CPE -"il est temps aujourd'hui de trouver des solutions responsables à l'anxiété profonde qui est apparue ces derniers jours", dit-il. Le Premier ministre annonce qu'il réunira lundi à Matignon son gouvernement au grand complet pour "fixer le cap des prochains mois". "Nous avons du pain sur la planche (...) Le défi de l'emploi appelle des réponses dans beaucoup d'autres domaines: nous avons besoin d'un service public de l'emploi toujours plus performant, pour recevoir régulièrement les demandeurs d'emploi et répondre à leurs attentes", précise-t-il.
Dans le droit fil des déclarations du chef de l'Etat vendredi soir, Dominique de Villepin juge "indispensable" de "renforcer les liens entre l'université et l'emploi pour permettre à tous les étudiants de trouver rapidement un travail conforme à leurs souhaits". "Plus en amont encore, il y a beaucoup à faire en matière d'orientation et d'information des lycéens et des étudiants", ajoute-t-il.

Chirac n'a pas convaincu
Pas loin de deux Français sur trois (62%) jugent que le président Jacques Chirac n'a pas été convaincant dans son intervention sur le CPE vendredi soir, selon un sondage CSA pour le Parisien/Aujourd'hui en France et i-TELE.
Pour 56% des sondés, les aménagements du CPE proposés par M. Chirac ne sont "pas satisfaisants". Ils sont 38% à estimer qu'ils sont "satisfaisants". Quant au mouvement de protestation, 54% souhaitent qu'il continue "jusqu'au retrait du CPE", 39% préférant qu'il cesse.
Les personnes interrogées estiment enfin que sortent "renforcés" de la situation actuelle les syndicats étudiants et lycéens (66%), les syndicats de salariés (58%) et l'opposition de gauche (52%). A l'inverse, elles pensent qu'en sortent "affaiblis" Jacques Chirac (70%) et Dominique de Villepin (75%). Nicolas Sarkozy est renforcé pour 47% et affaibli pour 30%.
Ce sondage a été réalisé par téléphone ce samedi, sur un échantillon national représentatif de 804 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
© 2000-2006 TF1.
http://20six.fr/basta/

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Stop! Il faut des enquêtes et des poursuites

L'affaire Hamdan remet en cause la légalité des commissions militaires de Guantánamo
Le 28 mars 2006, la Cour suprême des États-Unis commencera à entendre les différentes parties dans l’affaire de Salim AhmedHamdan, concernant la légalité des procès devant les commissions militaires de Guantánamo, à Cuba.Dans l’affaire Hamdan, une énorme responsabilité pèse sur la Cour suprême. Les principes d’équité des procès, de constitutionnalité et d’égalité devant la loi sont en jeuLire plus Agissez! (en anglais)

de fermer Guantánamo et de faire inculper ou libérer les prisonniers.
Les droits humains sont menacés. L’interdiction de la torture et des autres traitements cruels, inhumains et dégradants
– le principe qui emportait jusqu’alors la plus grande adhésion au niveau international
– est en train d’être remise en question.
Dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme», les États ne se contentent pas de recourir à la torture et aux mauvais traitements, ils affirment également que ces actes sont justifiables et nécessaires.
Les pays qui disent placer les droits humains tout en haut de leur échelle de valeurs sont en première ligne dans cet assautcontre la dignité humaine.
Et parmi eux figurent les États-Unis, dont la conduite influe sur l’action des autres gouvernements: leur comportement conforte les États qui ont régulièrement recours à la torture mais sape les valeurs que la «guerre contre le terrorisme» est justement censée défendre.Ils parlent de «techniques d’interrogatoire coercitives». Mais ouvrir la porte à la torture, c’est ouvrir la porte à tous les abus. Si une gifle ne suffit pas, on passe aux coups. Et si les coups ne suffisent pas? Les photographies sont là, les témoignages aussi. La torture et les mauvais traitements sont cruels, inhumains, et toujours dégradants.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Nouvel appel à la suspension de l’utilisation des pistolets paralysants au moment où ce type d’arme franchit le cap des 150 victimes

ÉTATS-UNISNouvel appel à la suspension de l’utilisation des pistolets paralysants au moment où ce type d’arme franchit le cap des 150 victimes
Index AI : AMR 51/039/2006ÉFAIEmbargo : mardi 28 mars 2006(05h01 TU),
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
« [C’était] l’expérience la plus atroce [de ma vie]. À un moment, j’ai fait comme si j’étais morte parce que j’ai pensé qu’alors ils allaient arrêter. »Patricia Skelly, qui a une maladie mentale, a été touchée entre neuf et quinze fois par une arme paralysante en prison, puis à l’hôpital.AmnestyInternational a appelé ce mardi 28 mars 2006 les services responsables de l’application des lois aux États-Unis à suspendre l’utilisation des armes incapacitantes envoyant des décharges électriques en attendant qu’une enquête indépendante, rigoureuse et impartiale soit menée sur l’utilisation de ces instruments.
L’organisation a rendu public un rapport intitulé USA: Amnesty International’s continuing concerns about taser use qui expose en détail les résultats des recherches de l’organisation sur l’utilisation des pistolets paralysants aux États-Unis et fait état de son inquiétude en ce qui concerne les points suivants :
– l’augmentation d’année en année du nombre de décès ayant un lien avec l’utilisation de pistolets paralysants ;
– l’absence d’enquête indépendante et rigoureuse sur les effets sur la santé des appareils envoyant des décharges électriques ;
– le fait que, en dépit de ces inquiétudes en matière de sécurité, le pistoletparalysant continue d’être utilisé comme un outil courant d’immobilisation plutôt que comme une arme de dernier recours ;
– des informations ne cessent de faire état d’un recours excessif au pistolet paralysant, s’apparentant dans certains cas à de la torture ou à un traitement cruel, inhumain ou dégradant.Amnesty International considère que si les forces de l’ordre des États-Unis doivent continuer à avoir recours à des armes paralysantes, celles-ci devraient être utilisées uniquement comme substituts de la force meurtrière.« Le nombre croissant de décès de personnes touchées par des armes incapacitantes rend l’ouverture d’une enquête exhaustive, indépendante et rigoureuse plus urgente que jamais », a déclaré Susan Lee, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
Depuis juin 2001, plus de 150 personnes sont mortes aux États-Unis après avoir été touchées par une arme incapacitante – l’année 2005 ayant fait à elle seule61 victimes –, et les chiffres continuent de croître.
La plupart des personnes décédées avaient reçu des décharges multiples ou prolongées. Bien que dans la plupart des cas le décès ait été attribué à des facteurs autres que l’utilisation d’une arme envoyant des décharges électriques – tels qu’une lutte violente ou un « délire actif » associé à la consommation de stupéfiants – dans 23 cas, le coroner [officier de justice chargé de faire une enquête en cas de mort violente, subite ou suspecte] a mentionné l’utilisation du pistolet paralysant comme cause ou cofacteur du décès.Dans trois cas en 2005, l’utilisation d’une arme envoyant des décharges électriques a été mentionnée comme cause première du décès.Amnesty International pense que les cas où l’utilisation d’une arme incapacitante ne peut pas être exclue des causes possibles du décès pourraient être plus nombreux. Des études récentes ont fait état de la nécessité de recherchesplus approfondies sur les effets néfastes éventuels des décharges incapacitantes sur les personnes agitées ou sous l’influence de stupéfiants ou sur les personnes soumises à des décharges prolongées ou répétées.
Les recherches qu’Amnesty International continue de mener sur l’utilisation de ces armes, en passant notamment en revue les décès liés à l’utilisation d’un pistolet paralysant survenus depuis la publication du rapport précédent de l’organisation en novembre 2004, montre que la plupart des personnes qui sont mortes après avoir été touchées par une arme paralysante étaient des hommes non armés qui ne semblaient pas menacer de tuer ou blesser qui que ce soit au moment où ils ont été électrocutés. L’utilisation d’un pistolet paralysant était souvent accompagnée du recours à des méthodes de contrainte et à des aérosols de produits chimiques incapacitants. Les recherches de l’organisation ont montré en outre que la plupart des personnes décédées avaient eu un arrêtcardiaque ou respiratoire sur place.Les études menées par d’autres instances depuis la publication du précédent rapport d’Amnesty International n’étaient pas conformes aux critères fixés par l’organisation pour une enquête indépendante, impartiale et exhaustive.
Ces études étaient limitées dans leur champ d’investigation et leur méthodologie et se s’appuyaient essentiellement sur des données fournies par l’un des fabricants des pistolets paralysants – Taser International – et les services de police eux-mêmes. Aucune enquête n’a donné lieu à une analyse des décès énumérés dans le rapport d’Amnesty International sur l’utilisation des pistolets paralysants aux États-Unis.« Les études devraient être détachées de tout intérêt dans le domaine commercial ou de la sécurité et être menées à bien par une entité indépendante et digne de confiance, n’ayant aucun lien avec un quelconque fabricant d’armes paralysantes », a ajouté Susan Lee.
L’organisationa également exprimé sa préoccupation quant au fait que les forces de sécurité des États-Unis continuent d’utiliser le pistolet paralysant comme un outil d’immobilisation d’usage courant plutôt que comme une arme de dernier recours. Dans certains services de police, l’utilisation d’un pistolet paralysant est autorisée si une personne refuse simplement d’obtempérer.
« Il est extrêmement préoccupant que les armes paralysantes continuent d’être utilisées dans des circonstances où le suspect ne constitue pas une menace réelle pour les policiers, le public ou lui-même, et ce d’autant plus que leur utilisation suscite des inquiétudes en terme de sécurité », a déclaré Susan Lee.Amnesty International est en particulier préoccupée par le fait que des personnes vulnérables tels que les enfants, les infirmes, les femmes enceintes et les personnes ayant une maladie mentale soient aussi soumises à ces décharges électriques, qui sont assimilables dans certains cas à deactes de torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants.L’organisation continue de recevoir des informations faisant état de personnes ayant subi des décharges électriques alors qu’elles étaient menottées ou immobilisées au moyen de matériel de contrainte.
L’organisation a également reçu des informations selon lesquelles des pistolets paralysants seraient utilisés pour maîtriser des écoliers indisciplinés.
Complément d’informationLes pistolets paralysants sont des armes électriques puissantes utilisées par plus de 7 000 des 18 000 services chargés du maintien de l'ordre aux États-Unis. Ils sont conçus pour immobiliser une personne en lui infligeant une décharge électrique de 50 000 volts.
Les impulsions électriques provoquent des contractions des muscles qui paralysent la personne et la font s’effondrer au sol. En novembre 2004, Amnesty International avait publié un rapport détaillé dans lequel elle faisait état de sespréoccupations au sujet de l’utilisation des pistolets paralysants aux États-Unis et demandait que leur utilisation soient suspendue en attendant qu’une enquête rigoureuse et impartiale soit menée sur leur utilisation.
Ce rapport, intitulé États-Unis. Usage excessif de la force ? La police et les pistolets paralysants (index AI : AMR 51/139/2004, Résumé), se trouve sur le site de l’organisation, à l’adresse suivante : http://web.amnesty.org/library/index/fraamr511392004.

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Qu'est-ce pour nous mon coeur...

Qu'est-ce pour nous, mon coeur, que les nappes de sang
Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris
De rage, sanglots de tout enfer renversant
Tout ordre ; et l'Aquilon encor sur les débris ;
Et toute vengeance ? Rien !... - Mais si, toute encor,
Nous la voulons ! Industriels, princes, sénats :
Périssez ! puissance, justice, histoire : à bas !
Ça nous est dû. Le sang ! le sang ! la flamme d'or !
Tout à la guerre de la vengeance, à la terreur,
Mon esprit ! Tournons dans la morsure : Ah ! passez,
Républiques de ce monde ! Des empereurs,
Des régiments, des colons, des peuples, assez !
Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,
Que nous et ceux que nous nous imaginons frères ?
À nous, romanesques amis : ça va nous plaire.
Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux !
Europe, Asie, Amérique, disparaissez.
Notre marche vengeresse a tout occupé,
Cités et campagnes ! - Nous serons écrasés !
Les volcans sauteront ! Et l'Océan frappé...
Oh ! mes amis ! - Mon coeur, c'est sûr, ils sont des frères :
Noirs inconnus, si nous allions ! Allons ! allons !
Ô malheur ! je me sens frémir, la vieille terre,
Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond.
Ce n'est rien ! j'y suis ! j'y suis toujours.

Arthur Rimbaud

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NON LA DOUBLE PEINE N’A PAS ÉTÉ ABOLIE !

30 mars 2006 - Droits des étrangersNon la double peine n'a pas été abolie !

Communiqué commun CIMADE - GISTI – LDH – MRAP

LE GOUVERNEMENT EST EN TRAIN DE NOUS MENTIR SURLA RÉFORME DU DROIT DES ÉTRANGERS COMME IL NOUS A MENTI SUR LA RÉFORME DE LA DOUBLE PEINE

NON LA DOUBLE PEINE N’A PAS ÉTÉ ABOLIE !


Avec la loi du 26 novembre 2003, le ministre de l’Intérieur prétend avoir aboli la « double peine ». Il n’en est rien.
L’expulsion d’un étranger qui a effectué une peine de prison reste une possibilité prévue par la loi et une réalité quotidienne.
La réforme s’est contentée de créer des catégories dites « protégées » extrêmement limitées, de sorte qu’aucun étranger n’est protégé absolument contre l’expulsion, malgré de fortes attaches familiales et une vie établie en France depuis de longues années.
Ainsi en est-il des personnes nées ou arrivées très jeunes en France, des conjoints de Français, des parents d’enfants français qui résident en France depuis longtemps.
Par ailleurs, certains étrangers, soi-disant protégés du fait de leurs attaches personnelles et familiales, ne sont toujours pas régularisés ou réadmissur le territoire français.
La double peine sépare des couples, des parents de leurs enfants. Des familles sont éclatées au mépris de leur droit le plus élémentaire à vivre en famille.

La double peine viole le principe d’égalité devant la loi.
La double peine interdit l’amendement : elle refuse à la personne qui a accompli sa peine la possibilité de retrouver sa place dans la société.
La double peine est discriminatoire : elle sanctionne le fait d’être étranger.
La double peine estinhumaine : elle brise des vies.

C’est pourquoi, à l’occasion du rassemblement musical et festif contre l’immigration jetable qui aura lieu le 2 avril, Place de la République, sera lancée une CAMPAGNE POUR UNE VÉRITABLE ABOLITION DE PEINE">LA DOUBLE PEINE , avec la diffusion du
« Livre Noir de la double peine – Le constat d’un mensonge ».
Premiers signataires : CIMADE, GISTI, LDH, MRAP.

Téléchargez le 'Livre noir de la double peine - Le constat d'un mensonge'.

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ELLE MINE TOUS LES RÉGIMES ARABES


La corruption, cette gangrène
Les pays arabes payent chaque année 300 milliards de dollars en raison de la corruption.
L’Algérie risque d’avoir une mauvaise note cette année en matière de corruption. C’est ce qu’a déclaré hier, lors d’une conférence de presse, le président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (Aacc), section algérienne de Transparency International, M.Djillali Hadjadj.
L’indice 2005 de perception de la corruption (IPC), établi chaque année par Transparency International, a accordé à l’Algérie, faut-il le rappeler, 2,8 sur 10. En 2003 et 2004, l’Algérie avait obtenu 2,6 et 2,7. Le niveau de la corruption demeure donc élevé. Sur 159 pays, l’Algérie est classée à la 97e place.
M.Hadjadj considère qu’une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un haut niveau de corruption. «La situation sociopolitique et économique qui prévaut en Algérie depuis plusieurs années déjà, n’a cessé de favoriser les conditions de l’explosion de la corruption - petite et grande - à tous les niveaux et tout est fait par le pouvoir en place pour que la généralisation de ce fléau se poursuive à grande échelle», accuse M.Hadjadj. Il a critiqué, entre autres, le contenu du projet de loi anticorruption adopté récemment par les deux chambres parlementaires. «C’est une coquille vide», estime l’ONG internationale. Pour celle-ci, une loi contre la corruption sans déclaration de patrimoine n’a pas sa raison d’être. L’article 7 de cette loi qui prévoyait la déchéance de la fonction ou du mandat de toute personne concernée par la déclaration de patrimoine qui ne se soumet pas à cette obligation dans les délais requis, ne devait pas être supprimé, selon l’organisation.
Lacorruption demeure, faut-il le souligner, un obstacle de taille qui entrave le développement de l’économie nationale. D’ailleurs, le chef du gouvernement, lui-même, avait déclaré, dans un entretien accordé au journal français Le Point, que la fuite des capitaux est estimée annuellement à 500 millions de dollars.
Malgré l’engagement officiel des autorités algériennes à éradiquer ce phénomène, plusieurs spécialistes du domaine estiment que les choses évoluent à un rythme très lent. Il est essentiellement reproché aux autorités algériennes le manque de transparence dans la gestion de la sphère économique, mais aussi la rétention de l’information qui rend les investigations de la presse nationale quasi impossibles.
Ce phénomène a atteint de telles proportions que la Banque mondiale, dans son évaluation annuelle du climat des affaires, en 2005, a soulevé des cas de commission et de corruption, en Algérie, dont la moyenne est de 6% des charges supplémentaires et du chiffre d’affaires des entreprises investissant en Algérie.Outre l’Algérie, le phénomène de la corruption touche plusieurs pays arabes. Selon l’organisation internationale pour la transparence et la lutte contre la corruption, les pays arabes payent chaque année, la bagatelle de 300 milliards de dollars en raison de la corruption. Un chiffre qui représente pas moins de 20 millions de postes d’emplois annuellement.
C’est tout simplement effarant quand on voit le taux de chômage dans ces pays. Les passe-droits, les abus de pouvoir, les trafics, les détournements, les escroqueries constituent les différentes formes de corruption. Le fléau sévit dans plusieurs de ces pays. Le Soudan, la Libye, la Palestine, l’Irak, sont les pays qui se placent en tête de liste des pays dans le monde où la corruption est presque érigée en règle dans les institutions et est devenue une seconde nature chez les populations. Parmi les pays où le phénomène s’est dangereusement aggravé comparativement à l’année 2004, on retrouve en première position le Bahreïn, suivi de nos voisins marocains, de la Palestine, du Soudan, du Koweït, de la Libye et de l’Irak.
Ainsi, des experts de la Banque mondiale et des parlementaires arabes veulent trouver la manière la plus appropriée pour appliquer au niveau de tous les pays arabes les recommandations de la Banque mondiale sur la lutte contre la corruption. Il a été prévu de faire participer les organisations civiles, les associations et les moyens de communication dans toute leur diversité. Les parlementaires arabes ont constitué une organisation qui englobe pas plus de 11 pays. Mais le mal arabe est d’abord dans ses gouvernants, affirment de nombreux observateurs.
http://www.lexpressiondz.com
http://20six.fr/nul

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vendredi, mars 31, 2006

L'Afrique au deuxième rang mondial de la déforestation

FAO tient à Maputo (Mozambique) jusqu'au 1er avril, la 15ème session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique. « Dans l'ensemble, l'Afrique a subi une perte nette annuelle de 4 millions d'hectares de forêts entre 2000 et 2005, essentiellement due à la conversion de superficies boisées en terres agricoles » note la FAO dans un communiqué publié aujourd'hui.
Selon la FAO, le record des feux de forêts est imputable en grande partie à la pratique traditionnelle d'utilisation du feu pour rendre les terres arables. Lafréquence des feux est particulièrement élevée au nord de l'Angola, au sud de la République démocratique du Congo, dans le Soudan méridional et en République Centrafricaine.
« En dépit des problèmes, l'Afrique a accompli de gros progrès dans l'amélioration des politiques et programmes forestiers » indique la FAO. Au cours des quinze dernières années, plus de la moitié des pays du continent ont instauré de nouvelles politiques et lois forestières, et les deux tiers ont mis en place un programme national de gestion forestière.
La FAO note toutefois que « la mise en oeuvre de ces mesures reste faible, compte tenu essentiellement du manque de fonds et des dysfonctionnement des institutions nationales ».
La forêt est un élément essentiel pour les populations africaines. Les ressources forestières jouent un rôle important pour les activités de subsistance comme pour la réduction de lapauvreté.
© 2006 AllAfrica Global Media

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Séisme en Iran : le bilan s'elève à 66 morts

TEHERAN, 31 mars (XINHUA) -- Au moins 66 personnes ont été tuées et 988 autres blessées lors d'un tremblement de terre survenu vendredi dans la province iranienne du Lorestan (ouest), a rapporté l'agence de presse IRNA citant un nouveau bilan.
Les opérations de secours sont en cours dans les régions touchées par le séisme dans la province du Lorestan, a affirmé le chancelier de l'Universite des sicences médicales du Lorestan, Qodratollah Shams Khorramabadi.
Le tremblement de terre a détruit plus de 40 villages dans la province du Lorestan.

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Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Et tout le monde s’en fout...
Il y a les grands événements qui rythment, comme ils peuvent, le monde et ses travers. Il y a les petits événements qui rythment, comme ils peuvent, l’histoire des uns et des autres, au hasard de leurs propres vies. Et puis, il y a ces événements qui nous arrivent, parcimonieusement, des quatre coins de la planète, parfois insolites, souvent tragiques et dont tout le monde se fout..
Les Aristocrates (CHANSON DE CIRCONSTANCE !)

Ah ! ça ira !.........
Trop de mensonges et de collusions, Trop de propagande et de mépris, Trop de langue de bois et de promesses non tenues. C’est le peuple qui crie sa rage Pour n’avoir pas été entendu, C’est le peuple qui hurle de désespoir.

Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates on les pendra
V’la trois cents ans qu’ils nous promettent Qu’on va nous accorder du pain, V’la trois cents ans qu’ils donnent des fêtes. Et qu’ils entretiennent des catins V’la trois cents ans qu’on nous écrase Assez de mensonges et de phrases, On ne veut plus mourir de faim.
Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates on les pendra
V’la trois cents ans qu’ils font la guerre Au son des fifres et des tambours, En nous laissant crever de misère. Ça ne pouvait pas durer toujours. V’la trois cent ans qu’ils prennent nos hommes Qu’ils nous traitent comme des bêtes de somme, Ça ne pouvait pas durer toujours.
Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates on les pendra
Le châtiment pour vous s’apprête Car le peuple reprend ses droits, Vous vous êtes bien payé nos têtes. C’en est fini, messieurs les rois Il faut plus compter sur les nôtres On va s’offrir maintenant les vôtres, Car c’est nous qui faisons la loi.
Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates on les pendra
Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates on les pendra
Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates on les pendra

(..... Chant révolutionnaire.)
par Cristobal
@oulala.net 2001 - 2006.

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Guantánamo

Le 28 mars 2006, la Cour suprême des États-Unis commencera à entendre les différentes parties dans l’affaire de Salim Ahmed Hamdan, concernant la légalité des procès devant les commissions militaires de Guantánamo, à Cuba.
Loin d’abandonner les commissions militaires, ou de suspendre les affaires en attendant la décision de la Cour suprême, le gouvernement des États-Unis se montre déterminé à poursuivre ces parodies de procès dont les audiences préliminaires doivent se dérouler la semaine prochaine.Les commissions militaires violent des normes fondamentales relatives à l’équité des procès. Des condamnations à mort peuvent être prononcées, des déclarations obtenues sous la torture peuvent être admises à titre de preuve, et de fortes restrictions peuvent être apportées au droit d’appel et au droit de choisir son avocat.
Salim Ahmed Hamdan a dit à son avocat militaire qu’au cours de sa détention en Afghanistan aux mains des forces des États-Unis, il a été «frappé, maintenu ligoté durant trois jours environ, dans le froid […] traîné, frappé à coups de pied et de poing».
À Guantánamo, il a été maintenu à l’isolement pendant presque un an. Il dit avoir envisagé de signer de faux aveux, pensant que cela améliorerait sa situation. Parmi les détenus qui vont comparaître devant les commissions au cours des prochaines semaines figurent Omar Khadr, un Canadien qui était âgé de quinze ans seulement lorsqu’il a été arrêté en Afghanistan et placé en détention par les forces étasuniennes, et Binyam Mohammad al Habashi, qui a été victime de la pratique par les États-Unis de la rendition (transferts secrets de prisonniers).
Omar Khadr et Binyam Mohammed al Habashi ont tous deux affirmé avoir été soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements à Guantánamo et ailleurs. Omar Khadr doit être jugé par une commission militaire pour des actes qu’il aurait commis alors qu’il était enfant. Pour en savoir plus Fact-sheet: Military commissions for 'war on terror' detainees Cases: Benyam Mohammed al Habashi et Omar KhadrCommuniqué de presse: L'affaire Hamdan remet en cause la légalité des commissions militaires de Guantánamo
Dix personnes détenues à Guantánamo ont été inculpées par les autorités étasuniennes et doivent comparaître devant une commission militaire. Tous ceux qui sont détenus sur la base navale américaine à Cuba risquent un procès inéquitable devant ces commissions, de même que tous les étrangers désignés par le président George W. Bush comme étant des «combattants ennemis». Dans l’affaire Hamdan, une énorme responsabilité pèse sur la Cour suprême.
Les principes d’équité des procès, de constitutionnalité et d’égalité devant la loi sont en jeu. Les autorités étasuniennes devraient mettre fin aux procès devant ces commissions militaires et le président devrait annuler le décret présidentiel qui les a instituées.
© Copyright Amnesty International

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Taylor devant le tribunal pour crimes de guerre

Sierra Leone
Justice en vue pour les victimes
New York, 29 mars 2006) – Le transfert de l’ancien président du Liberia, Charles Taylor, vers le tribunal pour crimes de guerre pour la Sierra Leone, soutenu par les Nations unies représente un pas immense vers la justice pour les atrocités commises en Afrique de l’Ouest, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch.
Lundi soir, Taylor a disparu de Calabar au Nigeria où il a passé les trois dernières années. Il a été arrêté aujourd’hui par les autorités nigérianes à la frontière avec le Cameroun. Taylor, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour le rôle qu’il a joué en soutenant les forces rebelles en Sierra Leone a ensuite été embarqué dans un avion à destination de Monrovia où les autorités des Nations unies l’ont immédiatement arrêté pour le conduire vers le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, à Freetown. « C’est un moment extraordinaire pour les peuples d’Afrique de l’Ouest, » a déclaré Richard Dicker, directeur du Programme Justice internationale à Human Rights Watch.
« Le procès de Taylor devrait permettre que soit rendue cette justice qu’attendent depuis si longtemps les victimes de la guerre brutale en Sierra Leone et que soit encouragé l’état de droit dans une région dévastée par la violence. » Suite à une demande de la nouvelle présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, le Nigeria a annoncé samedi qu’il consentirait au transfert de Taylor vers le Liberia. Cependant, lundi, le Nigeria a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de transférer physiquement Taylor, ni de le détenir, faisant ainsi porter le poids de son arrestation et de son transfert au Liberia. Le lendemain, le gouvernement nigérian indiquait la disparition de Taylor. Le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo est aux Etats Unis cette semaine et il doit rencontrer le président Bush aujourd’hui. « Le gouvernement américain a joué un rôle très positif dans les pressions exercées pour l’extradition de Taylor, » a déclaré Dicker. « Son transfert vers le tribunal pour crimes de guerre pour la Sierra Leone représente une étape clef dans l’engagement de la communauté internationale en faveur de la justice. »
Créé en 2002 par un accord entre les Nations unies et le gouvernement de Sierra Leone, le Tribunal spécial est chargé de traduire en justice les personnes les plus impliquées dans les graves crimes commis depuis novembre 1996, notamment les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les autres graves violations du droit international humanitaire et du droit sierra-léonais. Sont inclus dans ces crimes les meurtres, les mutilations, les viols et autres formes de violence sexuelle, l’esclavage sexuel, le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, les enlèvements et le recours au travail forcé par les groupes armés. Le Tribunal spécial – dont le personnel est international et sierra-léonais et qui comporte des éléments du droit international et du droit sierra-léonais – représente un nouveau modèle très important en matière de justice internationale. Il est souvent décrit comme un tribunal « mixte » ou « hybride ». Neuf accusés sont actuellement jugés dans trois procès devant le Tribunal spécial. Human Rights Watch a procédé à une évaluation du travail de ce tribunal et a publié deux rapports sur les progrès accomplis. « Le Tribunal spécial représente une première dans le domaine de la justice internationale, » a déclaré Dicker. « Il travaille dur pour rendre accessible la justice aux habitants de Sierra Leone et pour protéger les témoins. Avec l’examen de Taylor, la cour doit maintenant garantir un procès équitable et approprié. » Contraint initialement de s’appuyer uniquement sur les contributions volontaires d’autres pays, le Tribunal spécial a été en permanence confronté à des difficultés financières. La cour a récemment manqué de fonds pour terminer ses opérations et mener à bien des activités « de suivi » comme la protection des témoins ayant comparu à la barre. « Maintenant plus que jamais, nous exhortons les bailleurs internationaux à fournir les financements nécessaires pour que la cour puisse terminer son travail avec succès, » a déclaré Dicker.
Contexte Le 2 juin 2003, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a « révélé » l’accusation portée contre Taylor. Il est accusé d’être l’une des personnes « portant le plus de responsabilités » dans les crimes de guerre (meurtres, prises d’otages), crimes contre l’humanité (exterminations, viols, meurtres, esclavage sexuel) et autres graves violations du droit international humanitaire (utilisation d’enfants soldats) en Sierra Leone. L’accusation avance que Taylor a fourni une formation au Front Révolutionnaire Uni (RUF) conduit par Foday Sankoh et a aidé à son financement, en préparation de l’action armée du RUF en Sierra Leone et lors du conflit armé qui a suivi là-bas. L’accusation avance également que Taylor a agi de concert avec des membres de l’alliance rebelle du RUF et du Conseil des forces armées révolutionnaires, accusés de crimes horribles. Taylor a été élu président du Liberia en 1997 après une guerre civile de sept ans. Il a ensuite acquis une notoriété internationale à cause des abus brutaux commis par ses forces contre des civils et pour son recours à des enfants soldats organisés en « Unités de petits garçons ». De plus, le soutien de Taylor au RUF en Sierra Leone a contribué aux décès, aux viols et aux mutilations de milliers de civils dans ce pays, déclenchant les sanctions des Nations unies contre son régime. Les forces de Taylor ont également été impliquées dans des conflits dans les pays voisins que sont la Guinée et la Côte d'Ivoire. En 2003, Taylor a quitté le Liberia pour le Nigeria où l’asile lui a été accordé. Il vivait depuis lors à Calabar. Le Nigeria, agissant avec le soutien des Etats unis, de l’Union africaine et d’autres acteurs de la communauté internationale, a offert d’accueillir Taylor de façon temporaire pour mettre un terme à l’effusion de sang au Liberia et assurer une transition pacifique vers un nouveau gouvernement. En novembre 2005, la force de maintien de la paix au Liberia a reçu autorité pour arrêter et transférer Taylor vers le Tribunal spécial pour poursuites judiciaires s’il entrait sur le territoire du Liberia.
Human Rights Watch

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Nucléaire: l'Iran réitère son droit légitime pour l'accès aux techniques nucléaires pacifiques

GENEVE, 30 mars (XINHUA) -- Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a réitéré jeudi à Genève le droit légitime de l'Irand'avoir un programme nucélaire pacifique, toute en déclarant que Téhéran était "prêt à poursuivre les négociations ".
L'Iran est un membre responsable du Traité de la non- prolifération des armes nucléaires et toutes ses activités sont totalement transparentes, a déclaré M. Mottaki lors d'une conférence de presse suivant son intervention devant la Conférence du désarmement de l'ONU à Genève.
Afin de régler le problème, Téhéran "acceuille favorablement toute proposition qui garantirait les droits de la nation iranienne" et est "prêt à poursuivre les négociations", a réaffirmé M. Mottaki.
Le ministre iranien a qualifié de "mauvaise action" la déclaration adoptée mercredi soir par le Conseil de sécurité des Nations unies donnant 30 jours à l'Iran pour suspendre ses activités d'enrichissementd'uranium.
La saisie du Conseil de sécurité à propos du dossier iranien devrait atténuer le statut et le rôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a-t-il déclaré.
Interrogé sur le risque de sanctions des Nations unies, M. Mottaki a indiqué qu'une telle possibilité n'existait pas pour le moment, car l'Iran mène ses activités nucléaires tout à fait conformément au Traité de la non-prolifération des armes nucléaires. Toutefois, a-t-il déclaré : "Nous nous tenons prêts par conséquent à faire face à toute éventualité". "Aucun responsable de mon pays n'est prêt à abdiquer les droits inaliénables de la nation iranienne", a-t-il souligné.
Evoquant les prochains pourparlers entre l'Iran et les Etats- Unis sur le problème de l'Irak, le ministre iranien a souligné que les entrevues selimiteraient sur le problème de l'Irak, et que la date, le lieu et les participants des pourparlers n'étaient pas encore fixés.
Plus tôt dans son discours devant la Conférence du désarmement de l'ONU à Genève, le ministre iranien a proposé formellement la création d'un centre régional de production de combustible nucléaire pour régler la question de l'enrichissement de l'uranium.
Il a précisé que ce consortium comprendrait des "pays de la région qui veulent développer leurs activités civiles" et serait " sous la garantie de l'AIEA".
Cette proposition iranienne de consortium ou de centre international de fabrication de combustible nucléaire sur le territoire iranien avait été avancée il y a deux jours dans une déclaration diffusée par l'ambassade iranienne à Moscou. Fin

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Taylor fait peur. Le juger en Europe?

Des tractations internationales sont en cours pour le juger à La Haye. On craint un coup de force de ses partisans pour le délivrer.
Alors que la nouvelle présidente du Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf, venait de demander au Nigéria, où il était exilé, l'extradition de son ex-allié et prédécesseur Charles Taylor, accusé de crimes de guerre et contre l'humanité, les partisans de ce dernier annonçaient un «chaos» au Libéria si cette demande était exaucée.
Alors que le président du Nigéria n'accédait qu'à demi à cette requête - et permettait ainsi la fuite de Taylor, un cafouillis sur lequel M. Obasanjo ne s'est toujours pas expliqué - les partisans du fugitif annonçaient que celui-ci accepterait d'être jugé par la Cour Pénale internationale (CPI) de La Haye, mais pas par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), mis sur pied par un accord entre ce pays et l'Onu.
Taylor a été rattrapé mercredi et incarcéré dans les cellules du TSSL, à Freetown. L'ex-chef d'Etat libérien est coupable de très nombreuses exactions dans son pays mais celui-ci est encore trop peu stable pour le juger. Taylor a également soutenu des mouvements armés en Guinée-Conakry et en Côte-d'Ivoire voisines et aurait accueilli dans son pays les auteurs d'attentats islamistes contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam en 1998. Enfin, il est accusé d'être un des principaux responsables de la guerre civile de dix ans en Sierra Leone, en soutenant son ancien lieutenant, le Sierra Leonais Foday Sankoh (mort en prison en 2003) et en entraînant et équippant les troupes de celui-ci en échange de diamants.
Des conditions
Mais en raison de la peur d'un coup de force de ses partisans pour le délivrer - directement ou en suscitant des violences, dans des pays convalescents de terribles guerres civiles, qui permettraient de négocier sa libération - des tractations sont en cours pour que Charles Taylor soit jugé en Europe. Le Libéria, les Etats-Unis (principal bailleur de fonds de ce dernier), le TSSL et l'Onu discutent avec les Pays-Bas d'un procès conduit par le TSSL mais dans les locaux de la CPI à La Haye.
Le gouvernement néerlandais est d'accord sur le principe mais à certaines conditions: qu'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu en ce sens soit adoptée; qu'un accord formel soit passé entre le TSSL et les Pays-Bas; que le TSSL négocie lui-même avec la CPI l'utilisation des locaux de cette dernière; enfin, que Taylor quitte les Pays-Bas dès que le verdict sera rendu.
Selon le procureur du TSSL, il faudra «
plusieurs mois» avant que débute le procès de Taylor.
© La Libre Belgique 2006

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jeudi, mars 30, 2006

LE SANG

Le sang coule
Sur les collines
Des enflammés.
Le visage ne regarde plus
Le visage,La main ne tend plus
La main,
L’horreur se mélange
Au paysage.
Coucher avec la peur
Du lendemain
Qui traverse la rue
Chaque jour.
Où sont les hommes ?

Alain Leroux

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Fin du Grand Israël

défaut d'avoir modifié en profondeur les données du conflit israélo-palestinien, la seconde Intifada, lancée en septembre 2000 et qui a déclenché cinq ans d'affrontements, a bouleversé la carte politique interne des deux protagonistes. Dans les territoires conquis par Israël en 1967, les islamistes du Hamas ont balayé les représentants historiques du nationalisme palestinien, le Fatah. Du côté israélien, les élections législatives du 28 mars ont dessiné une représentation parlementaire totalement inédite.
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Lancé peuavant son accident cérébral par Ariel Sharon, un parti "centriste", Kadima, même s'il réalise un score inférieur à ses espérances, a mis fin, pour la première fois, à l'hégémonie des deux grands courants historiques du sionisme - le travaillisme et la droite nationaliste - qui ont alternativement dirigé l'Etat juif depuis sa création en 1948. Or non seulement Kadima s'est explicitement engagé à mettre en oeuvre de nouveaux retraits territoriaux "unilatéraux" israéliens en Cisjordanie, après celui conduit par Ariel Sharon à Gaza en août 2005, mais, surtout, le parti d'Ehoud Olmert prône la coexistence, à terme, de " deux Etats-nations" sur l'espace que les Israéliens nomment "Eretz Israël", la Terre d'Israël.
En plaçant Kadima et les travaillistes en tête, l'électorat israélien a massivement consacré la déroute des partisans du Grand Israël et des adhérents à la mystique d'Eretz Israël. L'alliance Union nationale-Parti national religieux (PNR), àdeux, obtient un score inférieur à sa représentation précédente. Quant au Likoud, il s'effondre littéralement. Désormais, les opposants au retrait israélien de territoires occupés ne représentent plus que le sixième de la Knesset.
Ainsi, en se retirant de Gaza et en lançant Kadima, Ariel Sharon a su à la fois accompagner et accélérer une évolution profonde de la société israélienne. Les élections l'ont en effet démontré : il ne fait plus de doute, pour une immense majorité d'Israéliens, que la préservation d'un Etat juif et démocratique l'emporte sur l'ambition territoriale.
Cela induit l'abandon de la domination sur une population palestinienne occupée, et donc de nouveaux retraits territoriaux. C'est si vrai que, dans le camp ultranationaliste, le parti Israël Beiténou (Notre maison Israël) est passé devant le Likoud et le PNR. Or cette formation laïque, qui prône la "séparation" la plus radicale qui soit avec les Palestiniens, n'est pas attachéeau Grand Israël. Son credo peut se résumer ainsi : un Etat juif le plus vaste possible mais avec le moins d'Arabes possible en son sein.
La voie souhaitée par les Israéliens est désormais tracée : instaurer une frontière qui les libère du poids de l'occupation des Palestiniens et garantisse leur sécurité. Reste à savoir si, après l'accession du Hamas au pouvoir dans le camp d'en face, cette frontière pourra s'établir "unilatéralement". Beaucoup, y compris en Israël, en doutent.

Article paru dans l'édition du 31.03.06
LE MONDE 30.03.06 13h20 •

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mercredi, mars 29, 2006

BARAKA ASSEZ BASTA CELA SUFFIT

BASTA

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DÉCLARATION DES DROITS ET DEVOIRS DE L' ÊTRE HUMAIN

La démocratie est une condition du développement. Le développement contribue à l'établissement de la démocratie.
L'objet du développement doit être la satisfaction des besoins des individus, en se fondant sur la solidarité et la co-responsabilité de tous les acteurs économiques.
Toute personne a le droit d'être informée et de se prononcerlibrement sur la politique économique de son pays.
La justice et l'équité doivent inspirer tous les échangeséconomiques internationaux.
Tout pays a le droit de déterminer librement sa politiqueéconomique et financière et de choisir son propre processus dedéveloppement en accord avec les caractéristiques de sa société.
Tout pays dispose d'une souveraineté permanente sur ses richessesnaturelles, dans le nécessaire respect de l'équilibre écologique.
Toute appropriation illicite des biens et des ressources naturelles d'un groupeou d'un pays est un fait délictueux imprescriptible. La communauté internationale a l'obligation de veiller àla restitution de ces biens à la communauté nationale d'origine.

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Le 30 mars 1976: La journée de la terre en Palestine


D’une génération à l’autre, la lutte continue
Chaque année depuis 1976, les Palestiniens commémorent la journée de la Terre, le 30 mars. Depuis 1948, près de 400 villages palestiniens ont été détruits, et leurs terres confisquées. Le gouvernement israélien (travailliste) avait entrepris un vaste plan de “judaïsation de la Galilée”. Ce projet fut élaboré par Joseph Nahmani (1953) qui l’adressa à Ben Gourion (Premier ministre de 1948 à 1963). Citons-en quelques extraits : “Bien que la Galilée occidentale ait été occupée, elle n’a toujours pas été libérée de sa population arabe, ainsi que cela s’est produit dans d’autres parties du pays. Il y a toujours 51 villages et la ville de Nazareth dont les habitants ne sont pas partis. En tout, il y a là 84.000 Arabes, sans compter Saint Jean d’Acre, qui contrôlent 929.549 dunums (unité de mesure au Moyen-Orient, 1 dunum = 1000 m2) ... l’existence même d’un groupe arabe homogène dans cette partie du pays est une invite aux Etats arabes à avancer leurs revendications sur cette région... Il est donc essentiel de disloquer cette concentration d’Arabes au moyen de colonies juives...”La population arabe en Galilée et dans l’ensemble de la région nord était une obsession pour les dirigeants israéliens. Golda Meïr (Premier ministre d’Israël de 1969 à 1974) avoua que son sommeil était troublé parce qu’elle se demandait chaque matin combien d’enfants arabes étaient nés pendant la dernière nuit. (voir le livre “Le racisme de l’Etat d’Israël” d’Israël Shahak, ex-Président de la ligue israélienne des Droits de l’homme). Le 19 février 1976, le Gouvernement travailliste fisquer 25.000 dunums de terre en Galilée. Suite à cette décision, les Palestiniens répliquèrent par la grève générale, suivant le mot d’ordre lancé par la Conférence Nationale pour la Défense des Terres Arabes (Front constitué en septembre 1975, réunissant des militants étudiants et villageois, maires et conseillers municipaux des principaux villages arabes, en Galilée et dans la région dite du Triangle (il s’agit de la seconde région de peuplement arabe en importance à l’intérieur d’Israël).
Lire également "International"
liberation.press.ma
www.20six.fr/basta

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mardi, mars 28, 2006

UN JOUR UN JOUR

Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l'avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Louis Aragon (1897-1982)

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Schizophrénie organisée


Alors que les problèmes écologiques, démocratiques, économiques et géopolitiques s'aggravent dangereusement, le décalage se creuse entre les problèmes réels perçus par les citoyens dans leurs moments de lucidité, et les problèmes mis en avant par les dirigeants politiques et leurs relais médiatiques.
Le but de cette schizophrénie organisée est de faire oublier les dégâts du libéralisme et leurs responsables grâce à des boucs-émissaires et des "arbres pourcacher la forêt"...
Article: Syti.net, 2005Peinture: Ron English

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Nous, L'Humanité.

Nous, L'Humanité.
Parmi Nous, l'Humanité, vous êtes nés nus et sans défense et ne vous différenciiez en rien de vos frères.
De Nous, l'Humanité, vous avez reçu l'aliment qui a nourri vos corps et l'éducation qui a formé votre esprit.
Parmi Nous, l'Humanité, vous avez choisi la compagne douce ou le gentil compagnon qui allait partager vos vies.
Nous, L'Humanité, nous vous avons fourni un travail, construit une maison où habiter et donné un lit où dormir et jouir.
Nous, L'Humanité, avec sérénité nous vous avons vu prospérer et souligner entre les autres.
Un jour, Nous, l'Humanité, nous avons écoutés avec attention vos raisons quand vous vous êtes adressés à nous en demande d'appui pour vos projets.
Nous, L'Humanité, nous avons compris que de tels projets étaient une reconnaissance digne à tout ce que nous avions fait pour vous et nous fêtons votre honnêteté.
Nous, L'Humanité, nous vous avons généreusement donné notre confiance pour toutes les tâches que vous auriez à entreprendre car rien de ce que vous pourriez faire ne pourrait nous nuire puisque vous faisiez part de Nous, l'Humanité.
Quand vous avez décidé de prendre en main votre destin, Nous, l'Humanité, nous avons dit :
Ceux-là sont nos fils (enfants) les plus avancés, nous avons ressenti une fierté légitime car l’intelligence de l’un des nôtres allait guider les moins favorisés.
Mais Nous, l'Humanité, nous avons vu avec tristesse qu’aussitôt vos objectifs atteints avec l'appui de notre nombre, vous vous êtes parés de vêtements et de titres extravagants qui vous ont rendu fous (détraqués, fait perdre la tête), vous faisant oublier vos engagements.
Nous, L'Humanité, nous avons essayé de vous rappeler votre dette et vous n'avez pas voulu nous écouter, notre insolence vous a dérangés et vous nous avez regardés de haut comme on regarde une fourmilière avant de l´écraser.
Même en souffrant dans notre chair votre folie homicide, Nous, l'Humanité, nous serons toujours ici, vous ne pouvez pas en finir (vous débarrasser de) avec nous, car sans nous, comment pourriez-vous faire valoir ce que vous prétendez être ?
Si vous retrouvez le bon sens (la raison) et vous dépouillez de tout ce qui vous rend malades, Nous, L'Humanité, vous accueillerons dans notre sein, sans rancoeur, comme l’un d’entre nous: sans titre ni privilège.
Si vous persistez dans votre erreur, Nous, L'Humanité, nous regretterons profondément de ne pas pouvoir garantir votre sécurité, car hors des Nous, l'Humanité, une telle sécurité n'existe pas.
Nosotros, La Humanidad.
Tranmis par Gotto
jccabanel.free.fr/th_nosotros.htm

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Gigantesque mobilisation


La police a comptè pr1.000.000 personnes dans les rues, tandis que la CGT en revendique 2,7 millions (entre 92.000 et 700.000 à Paris).

Des flots de manifestants ont défilé mardi 28 mars un peu partout en France à l'occasion du quatrième jour de mobilisation contre le contrat première embauche (CPE) pour exiger le retrait pur et simpl du dispositif.Les dirigeants syndicaux ont tablé sur une participation en forte hausse. La CGT a revendiqué le chiffre de 2,7 millions de manifestants, dont 700.000 à Paris, soit près du double de la précédente mobilisation nationale du samedi 18 mars. La police a quant à elle dénombré 1.000.000 manifestants sur toute la France. Dans de nombreuses villes, les estimations policières restaient très inférieures à celles des organisateurs.Sur le fond du dossier, la situation est restée bloquée.Les cinq confédérations syndicales ont décliné la nouvelle invitation de Dominique de Villepin à discuter du CPE mercredi sans le retrait préalable du texte."Ou le gouvernement comprend qu'il ne peut pas laisser le pays sans réponse, ou on continue", a déclaré François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, lors de la manifestation parisienne. "On ne peut pas imaginer un mouvement si fort que ça et un Premier ministre qui ne change rien
"En raison de l'actualité"
Dominique de Villepin a rejeté "l'ultimatum" de la rue et renouvelé son offre de dialogue aux partenaires sociaux pour aménager ce nouveau contrat de travail destiné aux jeunes de moins de 26 ans.Le président Jacques Chirac, pour sa part, a décidé d'annuler le déplacement qu'il devait effectuer jeudi au Havre "en raison de l'actualité", a-t-on précisé dans son entourage.A Paris, des milliers de jeunes - étudiants et surtout lycéens - ont pris la tête de la manifestation placée sous un mot d'ordre unique : "Retrait du CPE".Sous un ciel gris et par moment, la pluie, des jeunes ont défilé sur le pavé parisien, de la place d'Italie jusqu'à République, habillés de parkas constellées d'autocollants "rêve générale" et "Jeunes et jetables".
Marseille mobilise En dépit de l'imposant dispositif policier déployé, des incidents ont éclaté en début de manifestation. La vitrine d'un café a été brisée près de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.Le carré de tête a été harcelé tout au long du parcours par des bandes de jeunes gens masqués qui tentaient de passer en force, a rapporté une responsable syndicale.A Marseille, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé.Les syndicats ont estimé qu'il s'agissait "sans doute de la plus grosse manifestation de ces derniers mois".Selon les organisateurs, 250.000 personnes ont manifesté dans la cité phocéenne alors qu'elles étaient 200.000 au plus fort du conflit des retraites en 2003. L'estimation de la police était de 28.000 manifestants.Selon les syndicats, 60.000 personnes ont défilé à Grenoble, 20.000 à Toulon et 40.000 à Pau, des niveaux très supérieurs à ceux habituellement signalés dans ces villes moyennes.
Strasbourg, Toulouse, Lyon…
Strasbourg a également connu sa plus importante manifestation depuis le début du mouvement anti-CPE avec près de 9.000 personnes qui ont défilé dans le centre-ville, selon les estimations de la police.Elle était également plus animée que les précédentes, les manifestants n'hésitant plus à suppléer les sonos syndicales pour entonner "Retrait du CPE" ou "Villepin démission".A Toulouse, les manifestants étaient 35.000, selon la police, 55.000 selon les organisateurs. A Lyon, le défilé rassemblait de 20.000 à 35.000 personnes selon les sources.La mobilisation était également notable en Normandie où plus de 50.000 manifestants ont défilé contre le CPE dans les trois principales villes, Rouen et Le Havre (Seine-Maritime) et Caen (Calvados), selon des comptages effectués par la police.Selon les syndicats, il s'agissait de la plus forte mobilisation de ces dernières années dans la région.
Grèves suivies
Sur le front des grèves, le mouvement a été suivi à l'Education nationale à un niveau comparable à celui du 10 mars 2005, au plus fort du mouvement sur le pouvoir d'achat.Sans surprise, les transports ont été parmi les plus affectés par l'appel à la grève interprofessionnelle lancée par l'ensemble des organisations syndicales. La banlieue parisienne et les dessertes régionales ont été les plus perturbées.La SNCF et la RATP ont cependant signalé des conditions de trafic conformes et parfois supérieures à leurs prévisions.Dans les aéroports, environ un tiers des vols ont été annulés, selon la direction de l'aviation civile.
© Le Nouvel Observateur

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Liberté

Ne nous parlez plus de héros, ne nous parlez plus de révolution, dites-nous combien ils restent encore ?Vous laissez derrière vous des rêves pillés, des mondes gaspillés, des soleils brûlés, laissez-nous créer.Une arme en amour, une bombe à lumière, un fusil à fleurs, une vie sans barrières, laissez-nous rêver.D'un enfant président, d'un roi sans couronne, d'un Jésus indien, d'un Dieu qui pardonne, même ceux qui l'oublient.Vous laissez derrière vous des mères matraquées, des lunes piétinées, des hommes qui mouraient pour la liberté.

Angélique IONATOS
POSEUR DE POÈMES

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Un autre Guantánamo en Malaisie? Détentions illimitées et risques de torture

Manifestation contra la Loi relative à la sécurité intérieure© AI


À la suite de l’appel lancé par l’Organisation des Nations unies, qui demande la fermeture de Guantánamo, le Premier ministre malaisien Abdullah Ahmad Badawi a lui aussi exhorté, le 20 février 2006, les États-Unis à fermer ce centre de détention. "De nombreuses personnes sont d’avis que ce camp doit être fermé après que des photos et des témoignages ont révélé que la torture y est pratiquée", aurait-ildéclaré.Les groupes de défense des

droits humains malaisiens ont prié le Premier ministre d’appliquer le même principe au centre de détention de Kamunting, situé en Malaisie, où des personnes sont incarcérées en vertu de la Loi relative à la sécurité intérieure sans avoir été inculpées ni jugées. Chang Lih Kang, un Malaisien qui milite au sein du Mouvement pour l’abrogation de la Loi relative à la sécurité intérieure, a déclaré: "Notre dirigeant applique une politique à géométrie variable."

  • Aux termes de la Loi relative à la sécurité intérieure, un individu peut être détenu jusqu’à soixante jours à l’isolement dans un lieu tenu secret, ce qui lui fait courir le risque d’être torturé et maltraité. Les cellules étant souvent dépourvues de fenêtre, les détenus peuvent perdre toute notion du temps. Ils sont agressés, forcés à se déshabiller,privés de sommeil, d’eau et de nourriture, on leur dit qu’on fera du mal à leur famille et ils sont soumis à des interrogatoires prolongés menés de manière agressive, dont le but est de leur soutirer des «aveux» ou d’obtenir des informations.

  • Il ne faut pas accepter que des gens soient privés de leurs droits humains au nom de la sécurité nationale, ni qu’ils soient privés de leurs droits humains au nom de la guerre contre le terrorisme.
    align=center>Chang Lih Kang, 17 Mars 2006
    Au bout de deux mois, le gouvernement peut émettre un décret imposant une détention de deux ans et transférer les détenus dans le centre de détention de Kamunting, où ils pourront rester indéfiniment sans jamais être inculpés ni jugés par un tribunal.Depuis 2001, le gouvernement malaisien tente de justifier la Loi relative à la sécurité intérieure en expliquant qu’elle est une nécessité pour combattre le terrorisme. Or, ce texte a été adopté il y a plus de quarante ans et les différents gouvernements qui se sont succédé l’ont utilisé pour défendre la sécurité au détriment des droits humains.

AMNISTY

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lundi, mars 27, 2006

Tour d'horizon de l'actualité internationale du 27/03/06

marocKiev - L'opposition pro-russe du Parti des régions, menée par Viktor Ianoukovitch, arrive en tête avec 31 pc des suffrages aux législatives ukrainiennes qui se sont déroulées dimanche, selon les résultats définitifs d'un sondage effectué à la sortie des urnes.
Le Bloc Ioulia Timochenko (opposition), du nom de l'ancienne alliée du président Viktor Iouchtchenko, arrive en deuxième place avec 23 pc, précise le même sondage, dont les résultats ont été dévoilés dans la nuit de dimanche à lundi, alors que la coalition du président ukrainien ne recueille que 16 pc des suffrages.
Buenos Aires- Le président français Jacques Chirac est attendu le 26 mai prochain au Chili pour une visite officielle dans le cadre d'une tournée dans trois pays sud-américains, rapporte dimanche le journal "El Mercurio".
Cette visite, souligne le quotidien chilien, sera la première d'un chef d'Etat français depuis celle effectuée à Santiago en 1964 par le général De Gaule.
Dans une déclaration à "El Mercurio", le président français a exprimé son "admiration et respect" pour le Chili, qu'il a qualifié de pays "modèle", surtout pour les progrès qu'il a réalisés sur les plans politique, démocratique, économique et social.
Kaboul- La Cour suprême afghane a décidé dimanche d'interrompre le procès de l'Afghan converti au christianisme, Abdul Rahman, qui risque la peine de mort selon la loi islamique, ouvrant la porte à une prochaine libération pour "incapacité mentale".
M. Rahman s'était converti au christianisme il y a 16 ans alors qu'il travaillait pour une ONG chrétienne au Pakistan. Il a ensuite passé neuf ans en Allemagne, avant de revenir en Afghanistan en 2005.
Par ailleurs, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a déclaré dimanche que les Etats-Unis accueilleraient favorablement l'"avancée" que représenterait une libération d'Abdul Rahman.
New Delhi- L'Inde et l'Iran sont décidés à renforcer leur coopération bilatérale et à promouvoir leur patrimoine culturel commun par la relance des travaux de la commission mixte.
Au terme d'une rencontre, samedi, entre le premier ministre indien, M.Manmohan Singh et le vice-président iranien, M. Esfandyar Rahim Mashaee, le Foreign Office indien a fait savoir que les deux hauts responsables ont souligné l'importance qu'ils attachent aux liens civilisationnels entre les deux pays et la nécessité de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de l'énergie et de la promotion du patrimoine culturel en partage.
Bagdad- Dix-sept chiites ont été tués dimanche soir et 5 autres blessés dans une opération américaine dans un lieu de prière à Bagdad, provoquant la colère de leaders de cette communauté contre les Etats-Unis.
Par ailleurs, trente corps de personnes décapitées ont été découverts au nord de la capitale irakienne, où l'armée américaine a lancé un autre raid contre un bâtiment, arrêtant 40 membres d'un service de sécurité irakien qui détenaient, apparemment dans l'illégalité, 17 étrangers.
Buenos Aires- Le ministre argentin des affaires étrangères Jorge Taiana présidera, lundi, un débat au conseil de sécurité des Nations unies sur la question haïtienne, à la suite de l'élection du 7 février, a-t-on annoncé dimanche à Buenos Aires.
La présidence argentine du conseil de sécurité durant le mois de mars avait lancé l'initiative d'un débat ouvert à tous les membres de l'ONU afin de permettre une réflexion des pays membres et non-membres du conseil sur le "présent et l'avenir de Haïti", indique un communiqué du ministère des affaires étrangères.
La même source ajoute que cette journée de réflexion portera sur la Mission de Stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), le processus de réconciliation nationale et la nécessité du maintien des niveaux adéquats d'assistance internationale à la reconstruction haïtienne.
Gaza- Le Premier ministre palestinien, M. Ismaïl Haniyeh, dont le gouvernement sera investi cette semaine, a fait part dimanche de sa disposition à effectuer une visite aux Etats-Unis et en Europe pour expliquer le programme du prochain gouvernement palestinien.
"Nous sommes prêts à rendre visite à n'importe quel Parlement et Etat européen et même à l'administration américaine pour leur expliquer le programme du gouvernement palestinien", a indiqué M. Haniyeh lors d'un point de presse à Gaza.
New Delhi- L'énergie atomique ne figure pas à l'ordre du jour annoncé de la commission Indo-européenne de l'énergie qui doit se réunir du 6 au 7 avril à Delhi mais le volet sera quand même abordé de façon informelle.
Les représentants de l'Inde et de l'Union Européenne (UE) doivent se retrouver dans la capitale indienne durant deux jours pour passer en revue tous les aspects de la coopération, notamment la sécurité dans le secteur de l'énergie, la coopération en matière de mise à niveau des centrales électriques, l'énergie de fusion, les énergies renouvelables et les bio-fuels.
Tel-Aviv- Un important dispositif de sécurité a été déployé par la police israélienne, dimanche, quarante huit heures avant le début des élections, prévues mardi prochain, de crainte d'attentats.
"Nous avons commencé ce matin notre déploiement et avons relevé notre niveau d'alerte compte tenu de nombreuses alertes à des attentats", a déclaré à la presse le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.
Washington- Les révélations d'un rapport du Pentagone selon lesquelles la Russie a fourni des renseignements au régime déchu de Saddam Hussein au moment de l'invasion américaine de l'Irak de 2003 sont prises "très au sérieux" par l'administration Bush qui va en discuter avec Moscou, a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice à la chaîne TV NBC.
Gaza- Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, dont le gouvernement sera investi cette semaine, a appelé dimanche la communauté internationale à oeuvrer pour l'instauration d'"une paix juste" dans la région du Proche-Orient, basée sur "la fin de l'occupation" et "le recouvrement des droits du peuple palestinien".
"Donnez-nous la paix. Nous sommes le peuple qui la veut le plus, mais nous voulons une paix juste basée sur la fin de l'occupation et le recouvrement des droits du peuple palestinien", a déclaré M. Haniyeh lors d'une conférence de presse à Gaza.
"Nous ne voulons pas que le sang continue de couler dans la région", a-t-il souligné, assurant souhaiter "la stabilité", "le calme" et "mettre fin à cette situation de crise qui dure depuis des décennies".
Khartoum- Les ministres arabes des affaires étrangères, réunis à Khartoum dans le cadre des préparatifs du prochain sommet arabe, ont rejeté le projet du Premier ministre israélien relatif à un tracé unilatéral par Israël des frontières avec la Cisjordanie.
Les ministres ont également décidé de soumettre cette décision, entre autres, au sommet des Chefs d'Etat arabes, prévu pour mardi prochain dans la capitale soudanaise.
En ce sens, le secrétaire général de la ligue arabe, Amr Moussa a déclaré à la presse que le tracé unilatéral des frontières ne résoudra pas le problème, mais au contraire ne fera que le compliquer.
Las Palmas- Un premier groupe de 50 immigrants subsahariens, entrés de manière illégale ces dernières semaines aux Iles Canaries, a été rapatrié, dimanche, en Mauritanie, a-t-on indiqué de source officielle.
Un avion transportant ce groupe de clandestins dont la plupart sont originaires du Sénégal et du Mali, a quitté dimanche l'aéroport de Fuerteventura à destination de Nouadhibou (Mauritanie), a rapporté la presse locale, citant la Direction générale de la police espagnole.
Bangkok- Une dizaine de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Bangkok, réclamant de nouveau le départ du Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, accusé de corruption et d'abus de pouvoir.
Washington- La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a affirmé dimanche qu'une réduction significative des troupes américaines en Irak au cours de l'année prochaine était "très probable" malgré les violences.
Ces propos viennent contrebalancer les remarques du président Bush mardi laissant entendre que les soldats américains seraient encore en Irak à la fin de son mandat en 2009.
Freetown- Le Tribunal spécial pour les crimes de guerre en Sierra Leone a demandé dimanche au Nigeria d'incarcérer l'ancien président libérien Charles Taylor, inculpé de crime de guerre en Sierra Leone, pour éviter qu'il ne prenne la fuite.
Khartoum- Le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères a achevé, dimanche à Khartoum, ses travaux préparatoires du sommet de la Ligue arabe, prévu les 28 et 29 au Soudan, par l'adoption de plusieurs projets de résolution à soumettre au sommet.
Le Conseil a approuvé plusieurs projets de résolution se rapportant notamment au soutien du Soudan, de la Somalie, de l'Irak, de la question palestinienne, de la Syrie, du Liban, en plus de la coopération arabe avec l'Afrique, la Chine et le continent américain ainsi qu'à la situation financière de la Ligue arabe, a indiqué le chef de la diplomatie soudanaise et président de l'actuelle session du conseil, M. Lam Akol, lors d'un point de presse.
Los Angeles- Des milliers de manifestants ont à nouveau protesté dimanche à Los Angeles contre un projet de loi répressif sur l'immigration, discuté à partir de lundi au Congrès à Washington, où il devrait susciter de vifs débats.
Pretoria- Des hommes armés ont attaqué, dimanche matin, un avion, à l'aéroport international de Johannesburg, avant de prendre la fuite avec un butin de plus de 10 millions de dollars, indique la police.
"Dix hommes fortement armés étaient impliqués dans cette attaque", précise le porte-parole de la police Vish Naidoo.
New Delhi- Le secrétaire au Foreign Office indien, M. Shyam Saran, entame cette semaine une visite à Washington consacrée à la défense et à la promotion de l'accord de coopération atomique civile, conclu entre l'Inde et les Etats-Unis (EU).
Le "deal" atomique, annoncé le 18 juillet dernier au terme de la visite du premier ministre indien, M. Manmohan Singh, à Washington et finalisé lors de la visite du président George W. Bush à Delhi au début du mois est en train de subir son examen de passage au niveau des instances législatives américaines.
Londres- L'Ecosse est devenue dimanche la première province du Royaume-Uni à interdire le tabac dans les pubs, restaurants et lieux de travail, un an avant l'Angleterre et l'Irlande du Nord.
Ainsi, fumer dans les lieux publics "fermés" est passible d'une amende de 50 livres (73 euros).
Tunis- Le président de la Fédération Internationale de Football (FIFA), Joseph Blatter, est arrivé dimanche à Tunis, pour une visite de deux jours en Tunisie.
M. Blatter procédera lundi à l'inauguration du nouveau siège de la Fédération Tunisienne de Football réalisé dans le cadre du projet Goal de la FIFA et s'entretiendra avec plusieurs responsables sportifs tunisiens.
@MAP

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La sale guerre propre

Trois années de guerre : 86 journalistes et collaborateurs des médias tués, 38 enlevés.
La guerre en Irak est sans doute le conflit le plus meurtrier pour les journalistes depuis la Seconde Guerre mondiale. A ce jour, 86 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués dans le pays depuis le début du conflit, le 20 mars 2003. Soit plus qu’en vingt ans de guerre au Viêt-nam ou que pendant la guerre civile en Algérie.
Le pays est également le plus grand marché aux otages du monde. 38 journalistes ont été enlevés en trois ans. Cinq ont été exécutés. Trois - JillCarroll, Rim Zeid et Marouane Khazaal - sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Au Viêt-nam, au moins 63 journalistes avaient été tués, sur une période de vingt ans s’étalant de 1955 à 1975 . Au cours du conflit en ex-Yougoslavie, entre 1991 et 1995, 49 professionnels des médias avaient trouvé la mort dans l’exercice de leur profession. Et en Algérie, 77 journalistes et collaborateurs des médias avaient été tués entre 1993 et 1996, pendant la guerre civile.
Dès le début du conflit, le 20 mars 2003, un journaliste est mort dans un attentat. Paul Moran, cameraman australien de la chaîne ABC, a été le premier de cette longue série. Onze journalistes et collaborateurs des médias ont été tués au cours des mois de mars et avril 2003. Ensuite, les victimes ont été moins nombreuses jusqu’au début de l’année 2004 et la recrudescence des attentats et des actions de groupes armés. Depuis, pas d’accalmie :chaque mois ou presque, un ou plusieurs journalistes ont été tués. 28 professionnels de la presse sont morts dans le pays en 2005, et huit depuis le début de l’année 2006.
Ce bilan a pour objectif de mieux connaître ces journalistes assassinés pour avoir simplement voulu exercer leur métier. Pour quels médias travaillaient-ils et dans quelles circonstances ont-ils trouvé la mort ?
Il dresse également un état des lieux des prises d’otages de journalistes, plus nombreuses que dans n’importe quel autre conflit et qui concernent des ressortissants de nombreux pays, parties prenantes ou non à cette guerre.
C’est la deuxième fois que Reporters sans frontières réalise une pareille étude. L’organisation avait publié la première, le 3 mai 2005, à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse.

Reporters sans frontières

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Marée humaine à Los Angeles contre une loi sur l’immigration


Entre 500 000 personnes selon la police et un million selon les organisateurs ont manifesté samedi à Los Angeles en Californie pour protester contre un projet de loi de réforme de l’immigration qu’ils qualifient de "raciste".
"Je n’ai jamais vu une manifestation de cette ampleur ici depuis des années". Même le sergent J. Baker de la police de Los Angeles n’en revient. Entre 500 000 personnes selon la police et un million selon les organisateurs ont manifesté samedi dans la mégapole californienne pour protester contre un projet de loi de réforme de l’immigration. Ces derniers jours, des milliers de personnes dont de nombreux membres de la communauté hispanique ont manifesté dans plusieurs villes américaines.
Javier Rodriguez, un porte-parole de la Coalition du 25 mars organisatrice de la manifestation, a expliqué qu’il s’agissait d’empêcher l’adoption de l’actuel projet de loi et de réclamer "une réforme humaine et juste sans caractère raciste". "Nous voulons qu’on nous respecte. Nous ne voulons pas d’une réforme qui nous criminalise", a fait valoir Nativo Lopez, président de l’Association politique mexicano-américaine.
"Amnistie pour tous"
Aux hispaniques sont venus s’ajouter d’autres groupes, des agriculteurs, des membres d’organisations religieuses, des ouvriers, des étudiants. Au son des trompettes et dans un climat festif et tranquille, une marée humaine a inondé les grandes avenues du centre de cette ville qui compte plus de 9,5 millions d’habitants dont 44,6% sont d’origine hispanique. Les manifestants, portant des drapeaux des Etats-Unis et de leurs pays d’origine, se sont approchés de la mairie dirigée par un hispanique d’origine, Antonio Villaraigosa, en scandant "amnistie pour tous".
Un quart d’ouvriers agricoles
Le Sénat à Washington doit se saisir la semaine prochaine d’un projet de loi sur l’immigration, qui divise profondément la majorité républicaine, entre les tenants d’une politique uniquement répressive et les partisans d’une légalisation des 11 millions d’immigrés clandestins. Ce texte prévoit notamment de "sévir contre les employeurs embauchant des travailleurs clandestins", ainsi que contre les passeurs et les gangs. Il prévoit aussi d’ériger une clôture sur de longs secteurs de la frontière avec le Mexique.
Le président George W. Bush a défendu samedi son projet de régulariser une partie des clandestins travaillant aux Etats-Unis. "L’Amérique est une nation d’immigrants, mais nous sommes aussi une nation de lois. Et nos lois sur l’immigration ont besoin d’être réformées", a-t-il déclaré. Plus de 35 millions d’hispaniques, dont de nombreux Mexicains, vivent aux Etats-Unis. 24% d’entre eux sont employés dans l’agriculture, 17% dans les services de nettoyage, 14% sont des ouvriers, selon l’institut de sondage Pew.

tf1.lci.fr/infos/monde/0,,32..
bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24945

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contre le Racisme

LA DISCRIMINATION DE CASTE
Plus de 250 millions de personnes à travers le monde souffrent d'une forme voilée de ségrégation, véritable esclavage des temps modernes et d'autres formes extrêmes de discrimination pour la simple raison qu'ils sont nés de parents issus d'une caste marginalisée. La discrimination de caste est demeurée un secret honteux depuis trop longtemps- et certains des gouvernements qui ont le plus besoin de combattre cette discrimination de caste ont été les plus véhéments à exiger que cette question soit exclue des thèmes évoqués par la Conférence Mondiale.
La Conférence mondiale se devrait de reconnaître que la discrimination fondée sur la caste d'origine gangrène la vie de centaines de millions de personnes- et que des programmes internationaux sont nécessaires pour remédier aux conséquences de ce fléau et établir des mesures pratiques pour favoriser son abolition.
REFUGIES, DEMANDEURS D'ASILE, MIGRANTS ET POPULATIONS DEPLACEES
Partout dans le monde, les réfugiés, les demandeurs d'asile, les migrants et les populations déplacées sont victimes de discrimination raciale, d'attaques racistes, de xénophobie et d'intolérance ethnique. Le racisme est à la fois la cause et la conséquence des déplacements forcés et un obstacle à leur solution. En 2000, quelques 150 millions de migrants vivaient hors de leur pays d'origine. Parmi eux, environ 50 millions ont été chassés de leurs terres par la persécution, l'existence de conflits et les violations des droits de l'homme. Les pays industrialisés ont mis en place un barrage de politiques et de pratiques restrictives, visant les demandeurs d'asile, les réfugiés et les migrants. Même les pays d'accueil traditionnellement généreux, souvent accaparés par leurs propres problèmes sociaux et économiques, sont devenus de plus en plus réticents à accueillir de larges populations de réfugiés.
La Conférence mondiale devrait reconnaître la discrimination envers les réfugiés, les demandeurs d'asile et les populations déplacées comme une forme contemporaine de racisme. Elle doit faire appel aux gouvernements pour qu'ils changent radicalement les politiques et les pratiques qui discriminent les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants, pour qu'ils renforcent le régime de protection des réfugiés et introduisent de nouveaux critères de protection le cas échéant.
DISCRIMINATION ET CITOYENNETE
Des populations entières se sont vues refuser le droit à la nationalité dans leur propre pays-ou dépouiller de leur citoyenneté-en raisons de leur race ou de leur origine ethnique. Certaines d'entre elles vivaient même dans un pays depuis de nombreuses générations, souvent depuis une date antérieure à l'indépendance de ce pays; d'autres sont des peuples indigènes. Quand la citoyenneté est limitée aux enfants de nationaux de sexe masculin, on décourage les femmes d'épouser des hommes de race ou de nationalité différente parce que la citoyenneté sera alors refusée à leurs enfants. Les querelles sur la nationalité ont entraîné des crises productrices de réfugiés au cours desquelles certains groupes ethniques se sont vus arbitrairement retirer leur citoyenneté avant d'être expulsés par la force.
La Conférence mondiale devrait impérativement placer la question de la discrimination raciale dans son programme dans le cadre de la discussion sur la citoyenneté.
DISCRIMINATION DANS L'ADMINISTRATION DE LA JUSTICE
Les représentants de minorités raciales, ethniques et autres, ainsi que les groupes vulnérables sont souvent victimes de harcèlement, de détention arbitraire et de traitements abusifs par les forces de l'ordre et de discriminations par les procureurs et juges lors de procès inéquitables. La Convention sur l'Elimination de Toutes les Formes de Discrimination Raciale (CERD), dont 157 états sont membres, oblige les Etats à annuler toute loi ou pratique ayant pour effet de créer ou de perpétuer la discrimination raciale. Les projets du programme d'action de la conférence mondiale ont appelé à des mesures concernant les discriminations dans l'administration de la justice, mais uniquement lorsqu'une intention discriminatoire pouvait être relevée. Cependant, des lois prétendument neutres sur les questions de race peuvent avoir des conséquences discriminatoires, dans leur application, sur les minorités vulnérables -voire même les majorités- en raison soit du principe de l'opportunité des poursuites pénales, soit de la façon dont les condamnations sont prononcées par les tribunaux, soit de la nature de la loi elle-même.
La Conférence mondiale devrait recommander des mesures visant à identifier et à remédier aux effets racistes des lois ou des pratiques judiciaires, même en l'absence d'intention raciste dans le texte de loi même.
LES REPARATIONS
Les gouvernements responsables devraient payer des réparations pour indemniser des effets subsistants les plus dommageables de l'esclavage, de la ségrégation et des autres formes extrêmes de racisme. Des commissions nationales et internationales devraient être constituées, avec un maximum de transparence et de participation publique. Ces commissions seraient chargées d'identifier et de reconnaître officiellement les abus passés et de mener l'action afin d'en contrer les effets actuels. Ces commissions devraient sensibiliser le public, reconnaître officiellement les responsabilités et proposer des méthodes de réparation et de dédommagement. Elles se consacreraient à mettre en évidence les effets de ces abus passés lorsque ceux-ci affectent non pas des individus isolés mais des groupes.L'un des objectifs fondamentaux des réparations serait de traiter des fondements sociaux et économiques de la marginalisation actuelle des victimes par des moyens tels qu'un investissement important dans l'éducation, l'hébergement, les soins médicaux ou la formation professionnelle.

La Conférence mondiale devrait appeler à des réparations pour remédier aux effets subsistants de l'esclavage, de la ségrégation et des autres formes extrêmes de racisme.
Pour voir d'autres documents se rapportant au même sujet, consulter le site:http://www.hrw.org/campaigns/race/index.htmPour voir La Déclaration de Human Rights Watch au Groupe de Travail Intersessions Pour la Conference Mondiale Contre Le Racisme, la Discrimination Raciale, la Xenophobie et l'Intolerance qui y est Associée, consulter le site: http://www.hrw.org/french/themes/race/intersessional-fr.htm Pour voir le document La Discrimination Raciale et l'Intolerance qui y est Associée, consulter le site: http://hrw.org/french/reports/wr2k1/race-2001.html

Human Rights Watch

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dimanche, mars 26, 2006

- Etre sensible

basta.jpg artpost.info
___________

- Etre sensible Sait-on qui est l'Autre - L'Autre est toujours mieux si l'on arrive à mieux se vivre soi-même L'Autre l'est réellement une fois notre main tendue vers ce que nous ne sommes pas nous-mêmes Assez différent Assez complémentaire dans l'eau vive des métissages Stoppons la balle sifflante aux oreilles du monde Crevons le soufflet qui attise les douleurs fabriquées Dépolarisons-nous de ces folies Ecartons-nous des idées polluées et des stratégies suicidaires L'Autre est celui qui nous altère positivement L'Autre est celui qui nous aide à nous pencher et à percevoir le monde par tâtonnement Tâtonnement duquel émergent le mystère et l'éblouissement Comprenons que l'Etranger est un branle-bas Un chambardement une subversion bienfaitrice Un chamboule-tout un jour de fête foraine - Etre sensible N'est-il pas salutaire de se voiler la face - Se voiler la face c'est souvent mettre une loupe en soi pour plus tard Etre prêt à lever son voile c'est être prêt à éteindre la peur maîtresse des misères Continuer obstinément à se voiler la face c'est être ébloui par ses propres phares jusqu'à s'écraser contre ce que l'on est Lever son voile avec consentement c'est tisser l'inimaginable et promouvoir sa croissance .

Christophe FORGEOT

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Nous sommes tous...

des ougandais, des bosniaques, des ethiopiens, des sénégalais, des malgaches, des palestiniens, des juifs errants, des tziganes, des irlandais du nord, des chiliens, des mauritaniens, des irakiens, des cubains, des sahéliens, des grenadiens, des haïtiens, des noirs américains, des sud-africains noirs, des arméniens... des condamnés à morts, des vaccinés à mort dans les prisons du monde dit libre ; des chômeurs licenciés d’AOM, de Moulinex, de Brant, de BSN, de Levis, des start-up imbécilles, du Cac-40 ; des sans abris, des sans papiers, des sans amour... et des morts et estropiés de chez Total-Fina.
Nous sommes tous
...des baleines, des pandas, des lémuriens, des salamandres, des écrevisses, des dodos, des poissons sur le dos ou des poissons plombés, des loups ou des ours pourchassés, des bébés phoques... et des oiseaux englués de chezTotal-Fina.
Nous sommes tous...la Méditerranée mourante, les montagnes pelées de Madagascar, la forêt Amazonienne coupée, le trou dans la couche d’ozone, les fleuves sans vie, les lacs sans faune, la calotte glaciaire fondue, les pluies acides... et les ashmatiques de chez Total-Fina.
Nous sommes tous...les mains tranchées de Victor Jara, le squelette de Bobby Sand, l’Homme de Mélinée qui tombe sous les balles nazies, le Vietnamien fusillé, le torturé qui crie, l’enfant mutilé par la mine anti-personnel et celui mutilé dans la mine, le condamné du SIDA, le contaminé de l’amiante... et le cancéreux de chez Total-Fina.
Nous sommes tous...les victimes des bombes, de la course aux armements, de la course au fric, de la bourse, des plus values, des fonds de pension, des banques, desmarionnettes au pouvoir... Victimes aussi du pouvoir du Fric sur les marionnettes, de la violence organisée, du décervellement organisé, de la pensée unique étatisée ou nationalisée, de la Voix de son maître... et du besoin de pétrole de chez Total-Fina.
Et je suis citoyen du Monde... mais pas Américain.

vendredi 12 octobre 2001, par Gilles Lestrade
oulala.net
P.S.
Et toi, qui es tu ?
http://20six.fr/nul

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