samedi, février 17, 2007

Mobilisation en Italie contre l'extension d'une base américaine


Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi, sous haute surveillance policière, contre l'extension de la base militaire américaine de Vicence, dans le nord de l'Italie.
Photo prise le 17 février 2007/REUTERS/Daniele La Monaca /
samedi 17 février 2007, mis à jour à 21:49 / Lexpress

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi, sous haute surveillance policière, contre l'extension de la base militaire américaine de Vicence, dans le nord de l'Italie.
Ce dossier divise la coalition gouvernementale de centre gauche de Romano Prodi depuis que le président du Conseil a donné son feu vert à l'agrandissement de la base, qui abrite la 173e brigade aéroportée américaine.
La manifestation a rassemblé 70.000 personnes, selon la police, une participation interprétée par le ministre de l'Environnement Alfonso Pecoraro Scanio (Vert) comme un "référendum éclatant contre le doublement de la base américaine."
Mais Prodi a déclaré que le programme de son gouvernement ne "changerait pas de cours sous la pression d'une manifestation".
Des pacifistes agitaient des drapeaux aux couleurs de l'arc-en-ciel et des militants d'extrême gauche brandissaient des banderoles portant des slogans anti-américains, comme le traditionnel "Yankees go Home".
Prodi avait appelé les manifestants à ne pas se laisser aller à des actes de violences, après des mises en garde du ministère de l'Intérieur qui craignait l'irruption d'"éléments incontrôlés", mais tout s'est déroulé dans le calme.
L'ambassade des Etats-Unis avait demandé aux ressortissants américains d'éviter de se rendre à Vicence, où les écoles avaient été fermées par mesure de précaution.
RESSENTIMENT ANTI-AMERICAIN
Les formations les plus à gauche de la fragile coalition au pouvoir à Rome ont dénoncé la décision de Prodi d'autoriser l'extension de la base de l'US Army.
"Aujourd'hui, c'est un vote de défiance contre Prodi de la part de sa propre majorité. Il devrait démissionner", a estimé pour sa part Isabella Bertolini, de Forza Italia, le parti d'opposition de centre droit de Silvio Berlusconi.
L'affaire alimente un fort ressentiment anti-américain en Italie, où l'opinion était farouchement opposée à la guerre en Irak et où elle conteste certains aspects de la "guerre contre le terrorisme", comme les enlèvements et les transferts illégaux par la CIA.
Les effectifs américains à Vicence doivent passer de 2.750 à 4.500 hommes, grâce au regroupement des unités de la brigade aujourd'hui basées à Bamburg et à Schweinfurt, en Allemagne.
Les nouveaux casernements des "soldats du ciel", comme ont été baptisés les hommes de la 173e brigade, seront construits de l'autre côté de la ville par rapport aux installations existantes.
La population craint les perturbations liées à la circulation sur les routes reliant les deux bases. Pour certains, Vicence risque me de se trouver en danger.
"La population de Vicence est inquiète. La base se trouverait au coeur de la ville et en cas de conflit militaire, elle pourrait devenir une cible", a déclaré le Prix Nobel de littérature Dario Fo.
17.2.07 22:29

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vendredi, février 16, 2007

Liban : Discours de Hassan Nasrallah à l'occasion de la commémoration du martyr de cheikh Abbas

Au cours d'un meeting à l'occasion de la commémoration du martyr des cheikhs Abbas Moussaoui et Ragheb Harb, le secrétaire général du mouvement chiite du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé un discours devant une foule qui s'est rassemblée à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth.
16 février 2007 / http://www.libnanews.com/

Le chef du mouvement chiite a commencé par saluer l'âme des martyrs défunts, et a reproché aux médias de montrer une image erronnée sur la réalité des faits.
En ce qui concerne les armes dernièrement saisies par l'armée libanaise, il a affirmé que le Hezbollah possède des armes afin de défendre le Liban contre ses ennemis, et n'a pas peur de le crier sur tous les toits. Il considère les armes du Hezbollah et les armes de l'armée libanaise comme celles du peuple libanais.
Quant aux politiciens, Nasrallah déclare que ces derniers le désespèrent, et leur rappellent que le facteur le plus important chez la résistance est la discrétion, et se demande pourquoi le Hezbollah transporterait ses armes ouvertement. Il a rappelé qu'il n'a jamais demandé de compte à ceux qui transportaient des armes d'Israël et à ceux qui possèdent des armes et n'ont pas lancé un seul tir contre l'ennemi israélien. Nasrallah a fini par dire à ce sujet qu'il serait prêt à offrir des armes à l'armée libanaise, mais n'accepte point que les armes du Hezbollah soient sanctionnés comme il a été fait il y a peu ; et de rajouter que le combat, les armes, et la résistance du Hezbollah et de l'armée libanaise sont les mêmes.
Quant au sujet de la FINUL, Nasrallah a fait remarquer qu'il y a certain politiciens dans leurs discours, qui prévoient depuis deux mois des attaques contre la FINUL. Ces gens-là avec leurs alliés préparent ces attentats afin de les assigner au Hezbollah. Le chef du Hezbollah a signalé qu'il n'y a aucun problème entre la FINUL et le Hezb, et les relations entre eux sont très positives.
Pour ce qui est de la situation interne au pays, Sayed Nasrallah a souligné que certains s'acharnent à réitérer la possibilité du déclenchement d'une guerre civile. Il affirme qu'il laisse à l'opinion publique de revoir le passé de chacun et de distinguer qui sont ceux qui souhaiteraient une guerre civile. Nasrallah a regretté le bas niveau des derniers discours politiques étoffés d'insultes des dirigeants libanais lors de la commémoration de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, remarquant que certains refusent tout ce qui pourrait sortir de la part de l'opposition, même si celle-là répond positivement à leurs recommandations. Nasrallah a précisé qu'il ne dénonce pas tous les dirigeants du 14 mars, car certains désirs atteindre une solution à cette crise, mais d'autres refusent. Preuve en est, l'apparition de Feltman et ses discours haineux afin d'entraver une possibilité de solution. Nasrallah a précisé qu'il y a certains dirigeants qui oeuvrent pour leurs intérêts personnels, et laissent tomber les intérêts de leur pays, leur partis et leur confession.
Le secrétaire général du Hezbollah a déclaré que toute tentative de reprendre le dialogue sera bien accueilli par lui, mais qu'il n'y participerait pas directement, il laisserait cette tâche à ses alliés politiques en qui il a parfaitement confiance. Sayed Nasrallah souligne que les dernières rencontres entre quelques dirigeants ne riment à rien, tant qu'il y a des interventions étrangères qui visent à torpiller le dialogue national, car elles ne désirent pas de solution à la crise libanaise. Selon lui, il existe des puissances qui ne veulent pas voir de gouvernement d'union nationale ni au Liban ni en Palestine. Mais le Hezbollah et l'opposition n'abandonneraient point leur attachement à la formation d'un tel gouvernement et continueront leur combat afin de voir la mise en place d'un tel gouvernement.
Nasrallah a conclu que le Hebzollah tient à chaque grain de terre au sud du Liban car elle est une goutte de sang d'un martyr ; le Hezbollah poursuivra son combat pacifique afin d'arriver à son désir de voir un gouvernement d'union national se former, et voir ce gouvernement appuyé par les Etas Unis tomber. Il a appelé les Libanais à résister et à rester patients, afin d'atteindre leurs buts.

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jeudi, février 15, 2007

« La clé de la stabilité c’est le règlement de la question palestinienne »

Tant qu’Israël sera un État qui peut se comporter hors norme, hors droit, parce qu’il ne donne pas leurs droits aux Palestiniens et qu’il peut martyriser le Liban comme il veut(...) on n’a pas beaucoup de chance d’avoir la paix et la stabilité dans la région.

Pierre Barbancey Est-ce qu’on revient vraiment aux vieux démons confessionnels ?
Georges Corm : Il y a plusieurs niveaux dans la crise actuelle. Il y a le niveau politique exclusivement interne qui est totalement trans-communautaire, car il regroupe dans chaque camp des Libanais de toutes les communautés. Ce niveau a deux volets. Le premier c’est le désir de l’opposition de vouloir participer au pouvoir de plain-pied, parce que vous avez le même groupe de gouvernants depuis 1990, cristallisé autour de Rafic Hariri et maintenant autour de Fouad Siniora et de Saad Hariri. Vous avez toute une catégorie de Libanais qui manifestent et appuient l’opposition ; ils sont issus de toutes les couches de la société et en ont assez que ce pays soit géré comme l’entreprise particulière d’un groupe exclusif d’actionnaires.
Le second volet de la crise interne est le fait que le Liban est en situation conflictuelle avec Israël depuis que cet État a été créé. Israël convoite les eaux libanaises et aussi le territoire du sud du Liban. Depuis 1968, l’État libanais est soumis à des violations permanentes de sa souveraineté et des violences par - l’État d’Israël, sans parler de l’invasion de 1982 et de l’occupation du Sud pendant vingt-deux ans. Aujourd’hui, autour de la résistance, vous avez tout un groupe de partis politiques et de personnalités indépendantes qui n’entend pas que les armes de la résistance soient remises à l’armée libanaise ou à la FINUL (Forces d’interposition des Nations unies au Liban - NDLR) tant que le Liban n’aura pas des garanties en béton qu’Israël va cesser de l’attaquer pour un oui ou pour un non et qu’il aura rendu les territoires libanais encore occupés et relâché les prisonniers libanais encore détenus en Israël. Remettre les armes du Hezbollah sans contrepartie est une attitude inconséquente et légère.
Ces deux volets du désaccord politique interne ne recoupent pas de clivage communautaire. Toutefois, les pays occidentaux, France et États-Unis en tête, ont kidnappé ces données internes de la crise. Les médias occidentaux les occultent totalement et, de façon outrageante, présentent l’opposition comme « chiite » ou exclusivement « Hezbollah » et comme une simple marionnette aux mains de la Syrie et de l’Iran ; alors que les partisans du gouvernement sont présentés comme de bons démocrates qui veulent libérer le pays de cette emprise syro-iranienne.

On n’est donc pas dans une confrontation confessionnelle ?
Georges Corm : Non, mais le jeu des États-Unis avec leurs trois alliés privilégiés dans la région : l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie est de présenter la crise constitutionnelle interne grave, comme découlant simplement d’un affrontement entre chiites pro-iraniens et sunnites dits « modérés » favorables à l’Occident. Ils ne seraient peut-être pas fâchés « d’irakiser » le Liban, c’est-à-dire de mettre en route une guerre civile entre sunnites et chiites libanais. Mais jusqu’à présent ça n’a pas marché. L’armée libanaise a fait preuve d’un comportement que tous les Libanais ont apprécié pour empêcher un dérapage de la situation.

Quand on rencontre les différents acteurs de la crise, dans l’opposition comme dans la majorité, on a vite l’impression d’une impasse. Est-ce aussi votre sentiment ?
Georges Corm : L’impasse est due à Fouad Siniora. Pourquoi ne démissionne-t-il pas alors que manifestement il y a infraction au Pacte national, à la Constitution, à tous les principes démocratiques ? On n’a jamais vu depuis l’indépendance de gouvernement qui n’a pas inclus de représentants d’une communauté libanaise. Pourquoi les pays occidentaux, qui le soutiennent et prétendent défendre les principes démocratiques dans le monde, font-ils comme si ce gouvernement était toujours représentatif et n’avait pas enfreint la constitution libanaise ?
D’autre part, ce gouvernement était issu de la coalition du Hezbollah avec les mouvements de MM. Hariri et Joumblatt. Cette coalition s’est aujourd’hui effondrée, suite à l’agression israélienne, la moindre des choses est donc de revenir aux urnes, si un gouvernement d’union nationale ne peut pas être formé. L’impression qu’on a maintenant, c’est qu’il y a quelque part une décision au niveau occidental qu’il faut absolument en finir avec le Hezbollah pour qu’Israël n’ait plus d’inquiétude. Certains Libanais acceptent cette décision grave de conséquences pour le Liban, d’autres pensent que la question des armes du Hezbollah ne doit pas être traitée en dehors du danger que représentent l’agressivité et les ambitions d’Israël à l’égard du Liban.

Comment sortir de cette impasse ?
Georges Corm : L’histoire est lente. C’est une longue bataille reliée à la normalisation de l’existence de l’État d’Israël au Moyen-Orient. Tant que ce sera un État qui peut se comporter hors norme, hors droit, parce qu’il ne donne pas leurs droits aux Palestiniens et qu’il peut martyriser le Liban comme il veut et qu’il a comme allié privilégié les États-Unis qui font de la surenchère sur la surenchère israélienne elle-même, on n’a pas beaucoup de chance d’avoir la paix et la stabilité dans la région.
Pour accélérer une normalisation de la situation, il faut que tous ceux qui ne sont pas victimes d’un lavage de cerveau (guerre des civilisations, vision binaire du monde, division des États de la région en « modérés » et « radicaux » travaillent pour faire comprendre que la clé de la stabilité au Proche-Orient c’est le juste et rapide règlement de la question palestinienne, l’évacuation des territoires syriens et libanais occupés par Israël, de l’Irak occupé par les États-Unis, le contrôle des armes de destruction massive sur tous les États de la région y compris Israël et pas seulement sur ceux qui s’opposent à la politique américaine.

George Corm Historien, ancien ministre des Finances du Liban, Georges Corm [1] analyse la situation libanaise. Interview. /Entretien réalisé par P. Barbancey, envoyé spécial.
publié le jeudi 15 février 2007 France-Palestine / Entretien

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mardi, février 13, 2007

Un doigt de pensée

Mes doigts
Ne savent plus
Tricoter
Des mots
Sur le clavier de l'ordinateur
Aussi
Mes pensées
Qui sont prudes
Faute de pouvoir se vêtir de mots
N'osent sortir
Nues
Du volcan de ma tête
Du tréfonds de mes tripes
Pour se donner à voir
À lire
À écouter
Saltimbanques
D'une nuit sans fin
Elles dansent la sarabande du silence
Dans le jardin de ma solitude

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Irak / un autre coup à la justice

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Index AI : MDE 14/008/2007 (Public)Bulletin n° : 029 12 février 2007

Irak. La condamnation à mort de l'ancien vice-président porte un autre coup à la justice

Amnesty International a dénoncé ce lundi 12 février la condamnation à mort de l'ancien vice-président irakien Taha Yassin Ramadhan, qui prive de justice les victimes du régime de Saddam Hussein et constitue une nouvelle atteinte au droit à un procès équitable et au droit à la vie.
«En prononçant la peine capitale, le tribunal pénal suprême irakien a simplement suivi la demande de la cour d'appel, qui semble avoir été motivée par un esprit de vengeance plutôt que par un souci de justice et d'équité du procès, a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International. La procédure d'appel s'est déroulée dans la précipitation et semble ne pas avoir été beaucoup plus qu'une consécration visant à donner une apparence de légitimité à ce qui était de toute évidence une décision à caractère politique.»
Taha Yassin Ramadhan avait été condamné à la réclusion à perpétuité par le tribunal pénal suprême irakien le 5 novembre 2006 à l'issue du procès d'Al Dujail ; il était accusé, en même temps que Saddam Hussein et six autres personnes, de l'homicide de 148 habitants du village chiite d'Al Dujail, après une tentative d'assassinat contre Saddam Hussein en 1982. Conformément à la loi portant création du tribunal pénal suprême irakien, les exécutions judiciaires doivent avoir lieu dans un délai de trente jours suivant leur confirmation par le tribunal.Trois des accusés, Saddam Hussein, son demi-frère et ancien chef des services de renseignements Barzan Ibrahim al Tikriti, et Awad Hamad al Bandar, ancien président du tribunal révolutionnaire, ont été condamnés à mort.
Trois autres accusés ont été condamnés à des peines d'emprisonnement, et le dernier a été acquitté et libéré. Toutes ces condamnations ont été confirmées par la cour d'appel le 26 décembre 2006 et Saddam Hussein a été exécuté quatre jours plus tard. Barzan Ibrahim al Tikriti et Awad Hamad al Bandar ont été exécutés le 15 janvier 2007. La cour d'appel avait affirmé qu'elle considérait la peine de réclusion à perpétuité prononcée contre Taha Yassin Ramadhan comme trop clémente et elle avait renvoyé son cas devant le tribunal pour que Taha Yassin Ramadhan soit condamné à mort.
La gravité des faits qui leur étaient reprochés n'auraient pas dû priver Saddam Hussein et ses co-accusés, dont Taha Yassin Ramadhan, d'un procès équitable ; mais surtout, cette affaire s'est réduite à une mascarade qui ne facilite absolument pas l'établissement de la primauté du droit et de la justice en Irak après des décennies de tyrannie.«Nous appelons le président et le Premier ministre de l'Irak à empêcher immédiatement l'exécution de Taha Yassin Ramadhan, et prions instamment les dirigeants du monde entier, dont le président des États-Unis George W. Bush et le Premier ministre du Royaume-Uni Tony Blair d'intervenir en ce sens», a déclaré Irene Khan.
Document public
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Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566Amnesty International, 1 Easton St., Londres WC1X 0DW. site : http://www.amnesty.org

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lundi, février 12, 2007

DERNIERE MINUTE : Les USA accusent l’Iran d’être responsable de la mort de 170 soldats

BBC 11/02/07 15:12 GMT - les militaires US à Bagdad affirment que les explosifs Iraniens ont tué 170 soldats US depuis juin 2004. Cette information extrêmement grave a été rendue publique lors d’une bien étrange conférence où micros et caméras étaient interdits, et les noms des intervenants gardés secrets.
L’armée américaine a organisé une bien étrange conférence de presse à Bagdad, en interdisant aux journalistes l’usage des caméras et magnétophones. Les noms et le grade des militaires intervenants à cette conférence n’ont pas été divulgués.
Jane Peel, de la BBC, a assisté à cette réunion.

Selon l’armée américaine, 170 sodats US ont été tués, et 670 autres blessés depuis juin 2004 par des explosifs introduits en contrebande depuis l’Iran.
Les officiels US ont afirmé que l’ordre de faire parvenir des bombes en Irak a été pris au niveau gouvernemental en Iran. Ils accusent la brigade Al Quods des Gardes de la Revolution Islamique qui relève de l’autorité de l’Ayatollah Ali Khamenei.
Ce type de bombes appelés « explosifs perforants » (photo) sont capables de détruire un char Abrams.
Les militaires ont affirmé que leurs spécialistes du renseignement étaient persuadés que ces explosifs avaient été fabriqués en Iran et introduits clandestinements en Irak.
Durant la réunion, les militaires ont présenté des photos d’obus de mortier et de roquettes dont ils affirment pouvoir prouver l’origine Iranienne.
Contre Info - Commentaire
Nous sommes en train d’assister à la fabrication d’un « Casus belli ». L’affirmation par les militaires US qu’un pays étranger participe aux attaques contre ses soldats établit la justification d’une riposte militaire.
Les prises de postitions américaines deviennent chaque jour plus inquiétantes.
L’explication en vigueur à Washington, selon laquelle le déploiement de force dans le Golfe serait une manoeuvre d’intimidation pour contraindre les Iraniens à renoncer à leur programme nucléaire, ne correspond pas à la réalité qui prend forme sous nos yeux.
La volonté d’impliquer coûte que coûte l’Iran dans les violences que connait l’Irak ne peut se justifier que par la décision US de lancer une opération militaire contre l’Iran, quels que soient les résultats des négociations en cours dans le cadre de l’AIEA, et sans tenir compte d’un éventuel changement de politique Iranien.
La grande majorité des attentats et des violences dirigées contre l’armée US est le fait de la minorité sunnite.
Rendre l’Iran responsable de ces violences et de tentatives de déstabilisations n’a pas de sens. Les dirigeants iraniens entretiennent d’excellentes relations avec le gouvernement de M. Maliki et les partis majoritaires de la coalition chiite, et n’ont aucun intérêt à provoquer le chaos.
La conférence organisée à Bagdad marque une nouvelle étape dans la préparation des opinions publiques internationales à la nouvelle guerre que Bush veut déclencher.
Mais la manière dont elle a été tenue est pour le moins étrange.
Bien qu’elle engage la nation américaine en rendant publique des révélations présentant un caractère d’extrême gravité contre l’Iran, l’anonymat des intervenants et le dispositif imposant aux journalistes de n’enregistrer ni image ni son, ne correspond en aucune manière à la solennité requise lorsque qu’une nation porte pour la première fois des accusations pouvant avoir pour conséquence le déclenchement d’un conflit.
Nous avons affaire à un évènement qui présente tous les caractères d’une manoeuvre louche, pour ne pas dire un complot.
La lettre hebdomadaire Swoop faisait état vendredi d’une certaine confusion régnant à Washington quant à la publication des preuves contre l’Iran. Swoop se demandait si la solidité des preuves recueillies par les services de renseignement autoriserait ou non leur publicisation lors d’une présentation officielle, ou si des fuites auraient lieu.
A l’appui de cette hypothèse, Swoop citait un membre du Conseil National de Sécurité affirmant que « la situation était insaisissable, et qu’ils n’en controlaient pas tous les éléments ».
Le Telegraph a récemment fait état d’une lutte interne entre les membres de la hiérarchie militaire et le Département d’Etat, soutenu par la CIA, au sujet de la publication du « dossier Iranien ».
Les premiers souhaitaient une publication rapide, alors que les seconds défendaient une attitude plus prudente.
La conférence de Bagdad signifie-t-elle que nous assistons à une sorte de complot des généraux ? A-t-elle été téléguidée par les réseaux néoconservateurs pour forcer le cours des évènements ?
Quelle qu’en ait été les organisateurs, le tour pris par les évènements devient véritablement inquiétant.
La plus puissante nation du monde, traverse une crise institutionnelle grave au sommet des appareils civils et militaires au moment même ou tous les experts, tous les observateurs souligent l’extrême dangerosité de la situation créée par l’escalade militaire.
Plus que jamais, se pose avec insistance la lancinante question : qui gouverne à Washington ?
Source : BBC / YABASTA

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