vendredi, mai 28, 2010

Action : Restriction de l’accès à l’eau dans les Territoires Palestiniens occupés


Le mardi 27 octobre 2009, Amnesty International publiait un rapport accusant Israël de priver les Palestiniens du droit d’accéder à une eau correcte en maintenant un contrôle total sur les ressources communes et en menant des politiques discriminatoires.
Les Palestiniens dans les Territoires palestiniens occupés se voient refuser par Israël l'accès à l'eau dont ils ont besoin. Par contre les colonies israéliennes en Cisjordanie, établies en violation du droit international, reçoivent toute l'eau qu'elles veulent, parfois 10 fois plus par habitant que les villages voisins palestiniens.
Les Israéliens ont imposé des contraintes à l'Autorité palestinienne qui l'empêche de développer efficacement la distribution et l'assainissement de l'eau; un tiers de l'eau que l'Autorité palestinienne gère et distribue à la population sous sa juridiction se perd dans les fuites. Pendant ce temps, à Gaza, qui est isolé par le blocus israélien, la distribution et l’assainissement de l'eau sont interrompus parce qu’il n’y a pas de matériaux pour la construction et l'entretien . Actuellement, plus de 90 pour cent de l'eau du robinet à Gaza est impropre à la consommation humaine, parce qu'elle est contaminée par l'eau de mer et les eaux usées.




Suite à l’action menée, nous avons quelques bonnes nouvelles en termes d'efficacité de la campagne d'Amnesty International, mais malheureusement de mauvaises nouvelles concernant la situation sur le terrain.
Les bonnes nouvelles:
Les autorités israéliennes ont réagi au rapport d'Amnesty International et aux campagnes menées par les sections d'Amnesty International, les structures et les membres. Les membres ont reçu une réponse de la Régie des eaux Israël (IWA), signé par le directeur Uri Shani, et un autre du ministère de la Justice, qui a également été adressée au S.I. , signé par Assaf Radzyner . Toutefois, l'IWA a pas répondu aux lettres spécifiques de équipe de recherche du S.I.
Certains sites d’informations ont signalé qu'après la publication du rapport d'Amnesty International, l'IWA a approuvé le forage de plusieurs puits dans les zones C de la Cisjordanie (les zones sous contrôle israélien total) - mais il semble qu'aucun des projets approuvés figure parmi ceux relevés lors d'une enquête par Amnesty International et publiés dans le rapport.
Les mauvaises nouvelles:
Il n'y a eu aucune amélioration sur le terrain concernant les cas examinés par Amnesty International:
Beit Ula:
Depuis la démolition des citernes de récupération d'eau pour l'agriculture de Beit Ula, projet financé par l'Union européenne le 15 Janvier 2008, le projet est en ruines. Certains agriculteurs ont dégagé les décombres pour sauver ces arbres qui peuvent survivre aux précipitations de l’hiver, ou font pousser des cultures d'hiver. La plupart des agriculteurs sont au chômage ou survivent de petits boulots en tant que travailleurs manuels. Les agriculteurs seraient prêts à relancer le projet dès qu'ils sont assurés qu'il ne sera pas démoli de nouveau, et qu'ils peuvent obtenir le financement nécessaire.
Al-Daraj Hathaleen:
Bien que les démolitions de neuf citernes d'eau de pluie, commandées le 3 Janvier 2008, n'aient pas encore été effectuées, les bergers de Hathaleen ne sont pas autorisés à utiliser les citernes, et restent dépendants des livraisons d’eau par des citernes mobiles coûteuses Depuis le début de 2009, la route qui mène vers les zones de Hathaleen a été fermée par l'armée et par conséquent, les camions-citernes ne peuvent pas passer.
Tuwani:
L'armée israélienne a de nouveau émis un ordre de démolition en Décembre 2009 pour une grande citerne d'eau pour le village, se référant à l'ordre du 20 Juillet 2009, mais la démolition n'a pas été effectuée. Au début de mars 2010, les résidents de Tuwani ont introduit une nouvelle demande de raccordement au réseau d'eau qui coule près du village, et qui fournit des colonies israéliennes, mais ont reçu une réponse négative de l'armée israélienne. Le 25 Novembre 2009, l'armée israélienne a confisqué les pylônes électriques destinés à relier Tuwani au réseau électrique, comme Tony Blair l’avait promis dans une précédente visite à Tuwani en sa qualité de représentant du Quartette pour le Moyen-Orient.
Al-Khader:
Les citernes dont la démolition était prévue en 2009 n'ont pas encore été démolies. La municipalité d'Al-Khader a été informée par l'armée israélienne à la mi-Février 2010, qu’elle doit établir une liste des agriculteurs dont les terres tombe sur le côté ouest de la clôture / mur, qui est déjà en cours de construction à proximité. Ces agriculteurs auront besoin d'un permis d'atteindre leurs terres agricoles et l'accès à leurs terres sera restreint.
Al-Farisiya:
Un agriculteur de Fa'iq Sbeih est sans ressources depuis la destruction en mars 2008 du tuyau qui lui permettait d’d'irriguer sa ferme. Il peut seulement se permettre d'apporter de petites quantités d'eau très coûteuse dans des citernes mobiles. Pendant ce temps, les oliviers qu’il a plantés sont trop jeunes pour porter des fruits, et les cultures d'hiver et son activité d’apiculture ne sont pas suffisamment rentables. Il ne peut pas rembourser les dettes qu'il a engagés pour investir dans l'exploitation agricole et s'inquiète de ce qu’il pourrait être envoyé en prison.
Hadidiya et Humsa:
Les résidents doivent passer par plusieurs points de contrôle pour remplir leurs camions-citernes; en février 2010, on note des rapports de retards et de harcèlement par les soldats du poste de contrôle le plus proche, celui d'al-Hamra. Le mouvement des villageois est également limitée par un fossé, creusé par les colons de Ro'i en février 2010, séparant Hadidiya de la route principale. Des organisations de Droits de l'homme ont signalé des cas de menaces avec violences par des colons israéliens à l’égard de bergers palestiniens de la région au cours du mois de Septembre 2009. À deux reprises, les gardes de colonies ont attaqué trois bergers de la région, ils ont alors appelé l'armée israélienne et la police, qui ont arrêté les bergers. L'impunité dont jouissent les colons qui se livrent à la violence contre des communautés vulnérables dans des régions déterminées de la Cisjordanie - là où Israël a un intérêt particulier à s'approprier des terres, généralement pour l'expansion des colonies - suggère fortement que les autorités, soit soutiennent ou, au moins, tolèrent les manoeuvres des colons pour forcer les habitants palestiniens à quitter la zone en leur rendant la vie intolérable.
Jiftlik:
L’agriculteur Mahmud Mat'ab Da'ish a commencé à replanter sur ses terres agricoles et à reconstruire les serres après la destruction de ses cultures, le 11 Mars 2008 par l'armée israélienne, mais il a reçu un avertissement de l'armée que les cultures seraient à nouveau détruites s'il le faisait. La famille Da'ish fait appel de cette politique par un processus légal.
Nous nous adressons de nouveau aux autorités israéliennes, les interpellant sur les 7 situations décrites ci-dessus.

Nous avons par ailleurs contacté l’IWA (régie des eaux) et le Ministre de la Justice en notant que leurs réponses se distinguent par l’accent mis sur divers aspects du rapport d'Amnesty International, mais toujours dans le but de réfuter les conclusions d'Amnesty International, ou de viser à blâmer l'Autorité palestinienne et la Palestinian Water Authority (PWA) pour le déficit en eau, et en signifiant également qu’ils laissent beaucoup d'appels d'Amnesty International sans réponse. Par exemple, les autorités ne donnent pas d'écho de la politique de l'armée qui vise à détruire les citernes de récupération d'eau, qui affecte de nombreuses zones rurales, ou de refuser de connecter les villages au réseau d'eau alors que dans le même temps l'approvisionnement aux colonies israéliennes est amplement assuré, colonies illégales au regard du droit international .
Dernière entrée :
La société civile en tête
Confrontés à l’échec que font les politiciens ? Démissionner ? Jamais. Pas en Palestine du moins. Maintes et maintes fois, le leadership palestinienne est entré dans un mur en béton (sans jeu de mots) quand il a tenté de conduire le peuple palestinien vers la liberté et l’indépendance.

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Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

Une Palestinienne près des ruines de sa maison détruite par les Forces d'occupation israéliennes, à Abasan, un village près de Khan Yunis, le 21 mai 2010.

Les Forces d'occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les civils palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).Durant la dernière semaine du 20 au 26 mai :
2 militants palestiniens ont été tués par les FOI dans la bande de Gaza ;
des avions israéliens ont bombardé des sites civils et paramilitaires dans la bande de Gaza :
30 civils palestiniens, dont 9 mineurs et 6 femmes, ont été blessés ou choqués ;
des dizaines de bâtiments civils ont été détruits ou endommagés ;
les FOI ont continué d'utiliser la force contre les manifestations non violentes :
7 civils palestiniens, dont 4 mineurs, ont été blessés par les FOI ;
les FOI continuent de tirer sur les agriculteurs et travailleurs palestiniens dans les zones frontalières à l'intérieur de la bande de Gaza :
5 travailleurs palestiniens, dont un mineur, ont été blessés par les FOI ;
les FOI ont mené 26 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et 2 incursions limitées dans la bande de Gaza :
49 civils palestiniens, dont 11 mineurs, 11 militants internationaux et israéliens, ont été arrêtés en Cisjordanie ;
14 des personnes interpellées l'ont été durant la dispersion de manifestations non violentes ;
les FOI ont rasé 2 dunums (2 000 m2) de terres agricoles et démoli une maison et un élevage d'oiseaux à Khan Yunis ;
les FOI ont ordonné l'expulsion d'un membre du Conseil législatif palestinien de Jérusalem ;
Israël poursuit son siège total sur les TPO et maintient l'isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
les troupes israéliennes stationnées sur un check-point militaire de Cisjordanie ont arrêté un civil palestinien ;
les FOI poursuivent leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens :
les FOI ont ordonné la confiscation de terres à Hébron ;
les colons israéliens ont agressé des agriculteurs palestiniens dans le village de Kufor al-Labad, à l'est de Tulkarem.
Violations israéliennes recensées durant la semaine du 20 au 26 mai1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de GazaJeudi 20 maiRégion de Jérusalem : vers 1 h du matin, les FOI pénètrent dans Silwan, au sud de la vieille ville de Jérusalem ; elles mènent leur raid dans le village, fouillent la maison de la famille de Karim Is'haq Abu Tayeh, 21 ans, et l'arrêtent.Vers 3 h 30, l'armée d'occupation investit le quartier d'al-Sawana, à Jérusalem-Est, fouille certaines maisons et arrête 4 civils palestiniens, dont 3 mineurs :1. Eyad 'Omar al-Shalabi, 18 ans,2. 'Ali Abu Gharbiya, 17 ans,3. Tamer Nasser Abu Gharbiya, 15 ans, et4. Majdi Mahmoud Abu Ghazala, 20 ans.Au même moment, incursion dans le village d'al-Tour, près de Jérusalem-Est, où l'armée fouille la maison de la famille de Khalil Marwan Jayousi, 15 ans, et l'arrête. Les soldats gardent également en détention la mère de Khalil pendant 3 heures.Vers midi, l'armée entre dans Om Tuba, village au sud de Jérusalem. Les soldats envahissent la maison du Sheikh Mohammed Abu Tair, membre du Conseil législatif palestinien, alors qu'il vient d'être libéré d'une prison israélienne quelques heures plus tôt. Ils lui ordonnent de s'abstenir de toute sorte de célébration après sa libération. Ils le convoquent également au commissariat de police pour 11 h le lendemain. Quand il se présente au commissariat, il est informé qu'il sera expulsé de Jérusalem le 19 juin prochain. Après cette date, sa présence dans Jérusalem sera illégale, selon l'ordonnance.Région de Bethléhem : vers 2 h, incursion dans le village de Taqqou', au sud-est de Bethléhem, où l'armée fouille un certain nombre de maisons, et arrête 5 Palestiniens, dont 4 mineurs :1. Ahmed Khaled Sabbah,2. Muneer Jamal Sabbah, 20 ans,3. Ayoub Mohammed Sabbah, 17 ans,4. Mahmoud Isma'il Sabbah, 17 ans, et5. Mohammed Khalaf Sabbah, 17 ans.Région de Ramallah : les FOI entrent vers 3 h dans le village de Kufor Ne'ma, à l'ouest de Ramallah, fouillent la maison de Nadi Mousa Nasser, et l'arrêtent.Vendredi 21 maiJéricho : les FOI entrent dans al-'Ouja, au nord de Jéricho. Elles fouillent la maison de Ahmed Salman Ka'abna, 23 ans, et l'arrêtent.Bande de Gaza, Khan Yunis : 1 h 25, l'aviation bombarde une terre agricole de Khuza'a village au S.E. de Rafah. L'impact a causé un énorme cratère mais on ne déplore aucune victime.1 h 30, l'aviation bombarde une terre agricole dans 'Abassan village au nord de Khuza'a faisant là aussi un gros cratère mais on ne déplore aucune victime.1 h 40, l'aviation bombarde un camp d'entraînement des brigades 'Izziddin al-Qassam, le bras armé du Hamas, au coeur de la ville de Beit Hanoun située au nord de Gaza ville. Le site a été mis hors d'usage et les terrains de sport voisins sérieusement endommagés.13 h 20, un échange de coups de feu intervient entre 2 résistants palestiniens et les FOI sur la frontière à l'est de 'Abassan. Quelques minutes plus tard les FOI annoncent la mort des 2 hommes.16 h, les FOI pénètrent à 800 mètres dans 'Abassan et défoncent un demi-hectare de terre plantée d'oliviers, de palmiers dattiers et de légumes, détruisent la maison de Harb Mohammed Qdaih, en construction, et saccagent un élevage de volaille appartenant à Jaber Qdaih. Ce n'est qu'à 2 h le lendemain matin que les FOI restituent les corps de 1 Nader 'Aadel 'Abdul Karim Abu Daqqa, 17 ans, et de Hamdi 'Aadel 'Ali Abu Hamad, 16 ans, aux équipes médicales. Les corps étaient criblés de ballesJénine : vers 2 h, les FOI entrent dans le village de Kufor Ra'ei, à l'ouest de la ville. Elles fouillent une maison appartenant à Majed Khalil Dallah, 58 ans, et l'arrêtent avec ses quatre fils : Saleh, 34 ans, Mohammed, 30 ans, Na'el, 26 ans, et Isma'il, 17 ans. Vers 4 h, les FOI appellent une ambulance palestinienne pour aller au check-point de Salem, à l'ouest de Jénine, et transporter Mr Dallah à l'hôpital alors qu'il souffre de certaines maladies chroniques.Samedi 22 maiRamallah : incursion vers 3 h, dans Silwad, au nord de Ramallah, où l'armée fouille certaines maisons et arrête 3 civils palestiniens :1. Bilal 'Abdul Majid Hammad, 21 ans,2. Nazmi 'Abdul Majid Hammad, 18 ans, et3. Mujahed Mahmoud Hamed, 18 ans.Bande de Gaza : 6 h 30, du haut de leurs miradors situés à la frontière à l'est de Beit Hanoun, les FOI tirent sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction dans les décombres des immeubles détruits de la zone industrielle à Erez Beit Hanoun. Hassan Khaled Abu Warda, 22 ans, de Jabaliya, prend une balle dans le pied. Il était à plus de 400 mètres de la frontière9 h, depuis leurs miradors situés à la frontière avec Beit Lahiya, à l'ouest de Beit Hanoun les FOI tirent sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur les anciennes colonies. Pas de victimes.Dimanche 23 maiRamallah : vers minuit et demi, les FOI entrent dans Bir Zeit, au nord de Ramallah, où elles patrouillent dans les rues pendant quelques temps, avant de se retirer. Pas d'arrestations.Vers 20 h 30, incursion dans al-Mughayar, à l'est de Ramallah où l'armée patrouille dans les rues quelques temps et se retire. Pas d'arrestations.Bethléhem : vers 2 h, incursion dans le village d'al-Shawawra, à l'est de Bethléhem, où l'armée fouille la maison de Mohammed Ibrahim Salem, 18 ans, et le convoque pour interrogatoire.Bande de Gaza : 7 h 20, la marine en patrouille au large de Beit Lahiya ouvre le feu sur des bateaux en pêche. Les pêcheurs doivent rentrer. Pas de victime.7 h 30, du haut de leurs miradors situés à l'est du village bédouin, les FOI tirent sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction sur les anciennes colonies de Nissanti et de Elli Sinaï ; Mohammed Mohammed Sa'dallahh, 24 ans, de Jabaliya prend une balle dans le pied gauche.Qalqilya : vers 10 h, l'armée entre dans Qalqilya où elle patrouille dans les rues provoquant des écoliers palestiniens. Bientôt, les enfants lancent des pierres sur les véhicules militaires, l'armée réagit en tirant des balles caoutchouc et lançant des bombes sonores sur les enfants, sans faire de victimes.Lundi 24 maiJéricho : vers minuit, les FOI entrent dans le village de Fasayel, au nord de la ville, patrouillent dans les rues puis s'en vont. Pas d'arrestations.Hébron : vers 1 h, incursion dans le secteur de Jabal Jouhar à Hébron. L'armée fouille la maison de Khalil Nabil Zaighat, 40 ans, et l'arrête.Et vers 2 h, incursion dans le camp de réfugiés d'al-'Arroub, au nord d'Hébron, l'armée fouille la maison de la famille de Tha'er Khaled Mahfouz, 22 ans, qui est arrêté.Toujours vers 2 h, incursion dans Tarqoumia, à l'ouest d'Hébron, fouille de la maison de Jihad 'Abdul Majid Tannina, 30 ans, également arrêté.Vers 13 h 30, l'armée d'occupation entre dans la zone de Khillat al-Zaher, dans le sud du village de Beit Ummar, au nord d'Hébron. Elle conduit son raid et fouille un certain nombre de maison, contrôlant également les passants palestiniens dans les rues. Des Palestiniens se regroupent et lancent des pierres sur les FOI. Aussitôt, celles-ci tirent sur eux. 4 civils, dont 3 mineurs, sont blessés :1. Fadi Sa'id Sabarna, 20 ans, blessé par une balle caoutchouc à un pied ;2. Mohammed Jameel Abu Maria, 15 ans, idem, dans une jambe ;3. Yousef Ahmed Abu Hashem, 17 ans, idem à une main, et4. Hatem Ahmed Sabarna, 17 ans, dans le ventre.Jénine : vers 1 h 30, incursion dans la ville de Jénine, où l'armée fouille certaines maisons et arrête Majdi Jameel al-Aqhash, 25 ans.Bande de Gaza : même scénario que la veille où les troupes d'occupation tirent sur des Palestiniens ramassant des briques, des agrégats dans les ruines des bâtiments détruits dans la zone industrielle de Beit Hanoun.Jérusalem : à midi, les FOI, accompagnées de fonctionnaires de la municipalité israélienne de Jérusalem, pénètrent dans la maison de Najeeb al-Khatib al-Kilani dans la vieille ville de Jérusalem. Ils lui ordonnent de démolir sa maison - où vivent 6 personnes - sous 30 jours, prétendant qu'elle avait été construire sans le permis israélien. Al-Kilani avait ajouté une structure de 40 m2 à sa petite maison.Mardi 25 maiBethléhem : incursion vers 1 h, dans le camp de réfugiés de Deishé, au sud-ouest de Bethléhem, l'armée fouille la maison d''Odai Mohammed al-Shareef, 18 ans, et l'arrête.Hébron : vers 1 h, dans le village de Tarqoumia, à l'ouest d'Hébron, l'armée fouille plusieurs maisons et arrête 2 civils palestiniens :1. Mohammed Rajab Fatfta, 24 ans, et2. Khalil Mohammed Qabaja, 24 ans.Bande de Gaza : 7 h et 10 h, même scénario que l'avant-veille sur les anciennes colonies de Nissanit et de Elli Sinaï évacuées en 2005. Pas de victimes. Et 3 heures plus tard, les FOI tirent sur des agriculteurs au travail dans leurs champs au nord-ouest de Beit Lahia. Pas de victime.11 h 15, les FOI pénètrent à 300 mètres dans Bourat Abu Samra, secteur nord de Beit Lahia. La zone est fouillée et des tirs à l'aveugle les protègent.Mercredi 26 maiBande de Gaza : minuit 20, l'aviation tire un missile sur l'aéroport international au sud-est de Rafah. 10 minutes plus tard un second missile explose à son tour détruisant un immeuble. Pas de victimes.1 h 50, l'aviation retire 2 missiles sur le site d'entraînement des brigades 'Izziddin al-Qassam Brigades au coeur de Beit Hanoun. Le site est totalement détruit. 15 civils sont blessés et 15 autres en état de choc. Parmi les blessés on dénombre 9 enfants et 6 femmes. 23 maisons, 23 petits commerces et 2 véhicules sont détruits. Des infrastructures ont également souffert : la clinique Al Qds appartenant à l'union des comités de la santé, le club sportif de Nait Hanoun et les locaux de la municipalité. Le réseau électrique a également été endommagé. Il faut noter que ce site avait fait l'objet des tirs de l'aviation quelques jours auparavant.5 h 30, les vedettes garde côte tirent sur des bateaux en pèche au large de Beit Lahiya. Les pêcheurs sont sommés de rentrer. Pas de victime.7 h 30, comme les samedi, dimanche, lundi et mardi précédents, les FOI tirent sur des ouvriers sur la zone industrielle. Rafeeq 'Awadh Sa'dallah, 21 ans, de Jabalya, prend une balle dans le pied alors qu'il est à 700 mètres de la frontière.10 h 55, même scénario : Salama Tayseer Eslim, 16 ans, de Gaza ville, et Saqer Ahmed Msabbeh, 23 ans, également de Gaza ville, prennent chacun une balle dans le pied.Hébron : incursion vers 1 h, dans le village de Nouba, à l'ouest d'Hébron, fouilles de maisons, et arrestation de Bilal Ibrahim Shrouf, 25 ans.Vers 1 h 30, dans Beit Ummar au nord d'Hébron, avec fouilles de maison et arrestations de 4 civils palestiniens, dont 3 mineurs :1. Ahmed Nasser Abu Maria, 16 ans,2. Anas Mohammed Jawabra, 16 ans,3. Ibrahim Mohammed Miqbel, 17 ans, et4. Ameen Sa'di Bahar, 19 ans.Naplouse : vers 2 h, l'armée entre dans Douma, village au sud-est de Naplouse où elle fouille la maison de Barakat 'Abdul Mon'em Dawabsha, 27 ans, et l'arrête.Tubas : dans la ville de Tubas, avec fouille de la maison de la famille de Sa'ad Ghassan Daraghma, 22 ans, également arrêté.2 - Usage d'une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre les activités de colonisation et la construction du mur d'annexionDurant cette dernière semaine, les FOI ont continué d'utiliser la violence contre les manifestations pacifiques organisées par les Palestiniens avec des militants internationaux et israéliens pour protester contre la construction du mur et la colonisation. Au moins 3 Palestiniens, dont un malade, ont été blessés et des dizaines d'autres ont souffert de l'inhalation des gaz. Les FOI ont également arrêté 11 militants internationaux et israéliens, et 3 Palestiniens.- Bil'in, à l'ouest de Ramallah : comme chaque vendredi, après la prière, le 21 mai, la manifestation se dirige vers les terres annexées du village qui se trouvent derrière le mur israélien. Aussitôt, l'armée tire sur les manifestants à balle caoutchouc, lance des grenades lacrymogènes et des bombes sonores. Résultat, Tariq 'Adnan Abu Rahma, 14 ans, est touché par une balle à un pied. Des dizaines de manifestants souffrent des gaz. L'armée arrête également 3 Israéliens : Israel Portman, 62 ans, journaliste, Tal Sabira, 26 ans, et Hamoutal Artwa, 32 ans.- Ni'lin, à l'ouest de Ramallah : même jour, même manifestation hebdomadaire, contre la construction du mur d'annexion. L'affrontement avec les FOI a lieu après l'agression des soldats postés près du mur. Même violence de l'armée et de nombreux manifestants souffrent d'avoir respiré les gaz.- Nabil Saleh, au nord-ouest de Ramallah : après la prière du vendredi 21 mai, Palestiniens et militants internationaux et israéliens organisent la même manifestation contre la confiscation de terres du village, dans le secteur de Wad al-Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestants essaient de se rendre sur les terres saisies par les colons israéliens, près de la colonie Halmish, l'armée se met à tirer et à balancer ses grenades. 2 Palestiniens sont blessés :1. Khaled Kamal al-Rimawi, 20 ans, touché par un corps de grenade au visage, et2. Khaled 'Ata al-Tamimi, 28 ans, idem à la jambe gauche.-Al Masara, au sud de Bethléhem : ce même vendredi, même manifestation contre le mur d'annexion. Parmi les manifestants : le Dr 'Aziz al-Dwaik, président du Conseil législatif palestinien, et quelques députés, ainsi que de nombreux militants internationaux et israéliens. La manifestation se dirige vers l'entrée ouest du village où l'attend l'armée israélienne qui tire et lance des grenades sur les manifestants, et roue de coups certains d'entre eux. Hassan Ahmed Braijiya, 40 ans, et Jawad Zawahra, 25 ans, souffrent de contusions.-Beit Jala, près de Bethléhem : le dimanche matin, 23 mai, des Palestiniens et des militants internationaux et israéliens organisent une manifestation ; celle-ci se dirige vers les terres palestiniennes au nord-ouest de la ville pour protester contre la préparation du terrain aux fins de construction d'une section du mur d'annexion. L'armée agresse les manifestants et les disperse. Des civils souffrent des gaz. L'armée arrête 8 militants internationaux et israéliens et les relâche dans la soirée.3 - Maintien du siège sur les TPOIsraël maintient son siège serré sur les TPO de même que les restrictions graves aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.Bande de GazaMouvements des personnes et des biens aux postes frontièreRafah International
Date
:
Détails
19 mai
:
912 Palestiniens sortent ; 103 autres rentrent.
20 mai
:
914 Palestiniens sortent ; 141 autres rentrent.
21 mai
:
8 personnes, dont une délégation de 7 U.S., et le corps d'un patient décédé rentrent.
22 mai
:
fermé
23 mai
:
11 personnes, dont les 7 U.S. sortent ; 3 Palestiniens rentrent.
24 mai
:
fermé Karm Abu Salem (Kerem Shalom)
Date
:
Importations
Qté
:
Exportations
Qté
20 mai
:
denrées alimentaires
420 tonnes
:
:
matériel agricole
266 tonnes
:
:
denrées diverses
557 tonnes
:
:
gaz domestique
199 tonnes
:
:
fioul industriel
204 000 litres
:
:
aide humanitaire
34 tonnes
:
:
:
23 mai
:
denrées alimentaires
383 tonnes
:
:
matériel agricole
229 tonnes
:
:
denrées diverses
385 tonnes
:
:
gaz domestique
151,15 tonnes
:
:
fioul industriel
274 013 litres
:
:
aide humanitaire
413 tonnes
:
:
:
24 mai
:
denrées alimentaires
165 tonnes
:
:
matériel agricole
176 tonnes
:
:
denrées diverses
181 tonnes
:
:
gaz domestique
200 tonnes
:
:
fioul industriel
210 000 litres
:
:
aide humanitaire
488 tonnes
:
:
essence
45 000 litres
:
:
ciment
48 tonnes
:
:
fers à béton
4 tonnes
:
:
:
25 mai
:
denrées alimentaires
460 tonnes
:
:
matériel agricole
153 tonnes
:
:
denrées diverses
233 tonnes
:
:
gaz domestique
215 tonnes
:
:
fioul industriel
214 000 litres
:
:
aide humanitaire
947 tonnes
:
:
ciment noir
80 tonnes
:
:
ciment blanc
40 tonnes
:
:
:
* Note : C'est la 1ère fois qu'Israël autorise l'entrée de ciment et de fer à béton depuis le début du siège.Al-Mentar (Karni) Ouvert le mardi 20 pour l'entrée de 2 262 tonnes de céréales et 1 521 tonnes d'aliments pour le bétail ; et le mardi 24 pour 1 677 tonnes de céréales et 1 950 tonnes pour le bétail.Beit Hanoun (Erez)
Date
: :
Patients
: :
Accompagn.
: :
Arabes d'Israël
: :
Diplomates
: :
Presse
: :
Internat.
: :
Gazaouis
: :
Commerç.
20 mai
:
31
:
31
:
8
:
12
:
5
:
52
:
0
:
3
21 mai
:
2
:
2
:
:
3
:
2
:
15
:
:
22 mai
:
:
:
:
:
:
:
:
23 mai
:
59
:
56
:
2
:
:
:
12
:
6
:
7
24 mai
:
38
:
34
:
4
:
:
3
:
18
:
2
:
8
25 mai
:
45
:
46
:
3
:
6
:
:
24
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2 CisjordanieL'ensemble de la Cisjordanie est assiégé par les FOI qui, durant cette période, ont imposé de nouvelles restrictions aux déplacements palestiniens.- Jérusalem : ce sont des milliers de Palestiniens qui ne peuvent toujours entrer dans la ville, de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Les Israéliens ont installé des check-points partout dans et autour de la cité. Le vendredi, jour de prière, les passages sont encore plus réduits pour empêcher le maximum de Palestiniens de se rendre à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville.- Ramallah : sur les check-points de Jaba' et de Qalandya, au sud-est de Ramallah, l'armée a imposé de nouvelles limites aux passages des Palestiniens. Des barrages furent notamment installés sur différentes routes du secteur pour bloquer les véhicules palestiniens et les fouiller ainsi que leurs passagers.- Naplouse : samedi matin, 22 mai, sur le check-point de Za'tara, au sud de Naplouse, des restrictions nouvelles sont imposées aux mouvements des Palestiniens et le mardi 25, idem à Hawara et Za'tara.Arrestations sur les check-points militairesDimanche 23 mai, vers 8 h, les troupes israéliennes stationnées au check-point d'Huwara, au sud de Naplouse, arrêtent Islam Mohammad Shatat, 24 ans, du village de Bedya, au nord-ouest de Salfit, alors qu'il se rendait à Naplouse pour passer son examen de fin d'année à l'université nationale an-Najah.4 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biensIsraël poursuit la colonisation dans les TPO en violation du droit international humanitaire et les colons leurs attaques des Palestiniens et de leurs biens.Le lundi matin 24 mai, les FOI ont rendu une ordonnance militaire pour la confiscation de larges secteurs de terres agricoles palestiniennes à Hébron afin d'y construire « une route pour la sécurité des colons », qui relierait la colonie Kiryat Arba à la mosquée Ibrahimi. La route ferait au moins 1,3 km. La population affectée par cette ordonnance a une semaine pour faire appel. Les terres, couvertes d'oliviers, de pruniers et de vignes, appartiennent à Jameel Suleiman Abu Su'aifan, Kayed Sa'id Da'na, Mnawer As'ad Jaber, et Mahmoud al-Nouti Jaber.A l'ouest de Tulkarem, le vendredi 21 mai, ce sont au moins 200 colons israéliens de la colonie Avni Hefetz, à l'est du village de Kufor al-Labad, et de la colonie Ennab à l'ouest de ce village, qui envahissent la zone 'Izbat al-Hafassi, près du village, alors que les Palestiniens travaillent sur leurs terres. Les colons les en chassent et se mettent à y célébrer un office religieux. Ils brandissent aussi des drapeaux israéliens et arrachent des oliviers,
appartenant à Sa'id Hussein Jab'eiti.
Document publicPour plus d'informations, veuillez consulter notre site : pchrgaza ou contacter le bureau du PCHR à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza ou par téléphone, au : +972 (0)8 282 4776 - 282 5893.

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mercredi, mai 26, 2010

Révélations : comment Israël a proposé de vendre des armes nucléaires à l’Afrique du Sud

L’accord militaire secret signé par Shimon Peres, actuellement président d’Israël, et P W Botha de l’Afrique du Sud. Photographie : Guardian

Exclusivité : Les papiers secrets de la période de l’Apartheid contiennent les premières preuves officielles de l’existence des armes nucléaires israéliennes
Les documents secrets sud-africains indiquent qu’Israël a proposé de vendre des ogives nucléaires au régime de l’apartheid, prouvant officiellement pour la première fois qu’Israël détient des armes nucléaires.
Le compte rendu « ultra secret » des réunions entre de hauts fonctionnaires des deux pays en 1975 montrent que le ministre de la défense sud-africain, PW Botha, avait demandé des ogives et que Shimon Peres, à l’époque ministre israélien de la défense et à présent son président, lui en avait proposé « en trois tailles ».
Les deux hommes avaient également signé un accord de grande portée régissant les liens militaires entre les deux pays, qui comprenait une clause déclarant que « l’existence même de cet accord » devait rester secrète.
Les documents, découverts par un universitaire étasunien, Sasha Polakow-Suransky, lors de ses recherches pour la préparation d’un livre sur les relations étroites entre les deux pays, fournissent la preuve qu’Israël possède des armes nucléaires en dépit de sa politique « ambiguë » en ce que ni il ne confirme, ni il ne nie leur existence.
Les autorités israéliennes ont essayé d’empêcher le gouvernement sud-africain postapartheid de déclassifier les documents demandés par Polakow-Suransky dont les révélations seront embarrassantes, d’autant plus qu’elles coïncident avec les entretiens sur la non-prolifération nucléaire qui se tiennent cette semaine à New York et qui se concentrent sur le Moyen-Orient.
Ces révélations ébranleront également les tentatives faites par Israël pour prétendre que s’il possède des armes nucléaires, il est néanmoins une puissance « responsable » qui n’en ferait pas mauvais usage, contrairement à des pays comme l’Iran qui ne sont pas dignes de confiance.
La porte-parole de Péres a déclaré aujourd’hui que l’annonce était sans fondement et qu’il n’y avait jamais eu « de négociation » entre les deux pays. Elle n’a pas fait de commentaire sur l’authenticité des documents.
Les documents sud-africains montrent que le régime de l’Apartheid voulait des missiles comme moyen de dissuasion et pour d’éventuelles frappes contre des pays voisins. Les documents signalent que les deux parties se sont rencontrées le 31 mars 1975 écrit Polakow-Suransky dans son livre The Unspoken Alliance, publié aux USA cette semaine : l’alliance secrète d’Israël avec l’Afrique du Sud de l’apartheid.
Lors des entretiens, des officiels israéliens ont « officiellement proposé de vendre à l’Afrique du Sud une certaine quantité de missiles Jericho à capacité nucléaire, provenant de son arsenal ».
Parmi ceux qui assistaient à la réunion figurait le chef d’état-major sud-africain, RF Armstrong, Général de corps d’armée. Celui-ci a immédiatement rédigé une note dans laquelle il présentait les avantages que l’Afrique du Sud obtiendrait des missiles Jericho, mais seulement s’ils étaient équipés d’armes nucléaires.
Le mémo, marqué « ultra secret » et daté du jour même de la réunion avec les Israéliens, a été précédemment divulgué, mais son contexte n’avait pas été entièrement compris parce qu’on ne savait pas qu’il était directement lié à l’offre israélienne faite le même jour et qu’il servait de base à une demande directe adressée à Israël.
Dans le mémo, Armstrong écrit : « Eu égard aux avantages d’un système d’armement tel que celui qui est offert, on peut faire certaines suppositions : a) les missiles seront armés d’ogives nucléaires fabriquées en RSA (république sud-africaine) ou acquises ailleurs. »

Le site nucléaire israélien de Dimona est la pièce maîtresse de la production par Israël de bombes nucléaires.
Mais il fallait encore des années à l’Afrique du Sud avant de pouvoir construire des armes atomiques. Un peu plus de deux mois plus tard, le 4 juin, Péres et Botha se sont rencontrés à Zurich. À ce moment-là, le projet Jericho avait pris le nom de code de Chalet.
Le compte rendu ultra secret de la réunion stipule : « le Ministre Botha a exprimé son intérêt pour un nombre limité d’unités de Chalet à condition que la charge utile correcte soit disponible. » Le document poursuit : « Le Ministre Péres a dit que la charge utile correcte était disponible en trois tailles. Le ministre Botha a exprimé sa satisfaction et a dit qu’il demanderait conseil. » Les « trois tailles » sont censées se rapporter aux armes conventionnelles, chimiques et nucléaires.
L’utilisation de l’euphémisme, « charge utile correcte », reflète la sensibilité israélienne au sujet de la question nucléaire et ce mot n’aurait pas été employé s’il avait été question d’armements conventionnels. La seule interprétation possible était qu’il s’agissait d’ogives nucléaires étant donné que le mémorandum d’Armstrong dit clairement que l’Afrique du Sud ne s’intéresse aux missiles Jericho qu’en tant que vecteurs d’armes nucléaires.
En outre, la seule charge utile que les Sud-Africains auraient dû se procurer auprès d’Israël était nucléaire. Les Sud-Africains étaient capables de monter d’autres ogives.
Si Botha n’a pas conclu le marché, c’est en partie à cause du coût. En outre, tout marché aurait dû recevoir l’approbation finale du premier ministre israélien et il n’est pas certain que celui-ci l’aurait accordée.
L’Afrique du Sud a finalement construit ses propres bombes nucléaires, encore que probablement avec l’aide israélienne. Mais la collaboration en matière de technologie militaire n’a fait que croître au cours des années suivantes. L’Afrique du Sud a également fourni une grande quantité de l’oxyde d’uranium dont Israël avait besoin pour développer ses armes.
Les documents confirment les récits d’un ancien commandant naval sud-africain, Dieter Gerhardt - emprisonné en 1983 comme espion pour l’Union Soviétique. À sa libération, lors de l’effondrement de l’Apartheid, Gerhardt a indiqué qu’il y avait un accord entre Israël et l’Afrique du Sud appelé Chalet qui comportait l’offre par l’Etat juif d’armer huit missiles Jericho dotés « d’ogives spéciales ». Gerhardt a dit que c’étaient des bombes atomiques. Mais jusqu’ici, cette offre n’avait jamais été documentée.
Quelques semaines avant que Péres ne propose des ogives nucléaires à Botha, les deux ministres de la défense avaient signé un accord secret régissant l’alliance militaire connue sous le nom de Secment. Il était si secret qu’il incluait un démenti de sa propre existence : « le présent accord stipule expressément que l’existence même de cet accord... sera secrète et ne sera pas révélée par l’une ou l’autre partie ».
L’accord stipulait également qu’aucune des deux parties ne pourrait y renoncer unilatéralement.
L’existence du programme d’armes nucléaires israéliennes a été divulguée par Mordechai Vanunu au Sunday Times en 1986. Vanunu a fourni des photos prises à l’intérieur du site nucléaire de Dimona et il a décrit en détail les processus de production d’une partie du matériau nucléaire, sans fournir toutefois de documentation écrite.
Les documents saisis par les étudiants iraniens à l’ambassade des USA à Téhéran après la révolution de 1979, révélaient que le Shah s’intéressait au développement d’armes nucléaires par Israël.
Mais les documents sud-africains confirment qu’Israël était en mesure d’équiper des missiles Jericho avec des ogives nucléaires.
Israël a fait pression sur le gouvernement sud-africain actuel pour que celui-ci ne déclassifie pas les documents obtenus par Polakow-Suransky. « Le ministère de défense israélien a essayé de bloquer mon accès à l’accord Secment en alléguant qu’il s’agissait de matériel sensible, particulièrement la signature et la date, dit-il. « Les Sud-Africains n’avaient pas l’air de s’inquiéter ; ils ont noirci quelques lignes et me l’ont remis. Le gouvernement de l’ANC n’est pas aussi soucieux de protéger le linge sale des anciens alliés du régime de l’Apartheid. »

24 mai 2010 - The Guardian - Vous pouvez consulter cet article à : http://www.guardian.co.uk/world/201...Traduction : Anne-Marie Goossens
mardi 25 mai 2010 - Info-palestine

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Histoire-Politique, la lâche adaptation humaine aux forces du mal

L’Histoire est, entre autres définitions, ce qui est censé incarner le champ de l’idéal collectif. Et l’idéal, s’il se situe en deçà de l’utopie, constitue néanmoins, ce qui porte l’homme collectif, la société, hors de la grisaille de l’immédiat et des contingences du quotidien, en propulsant les collectivités humaines vers une certaine forme d’accomplissement. D’où l’absence d’idéal enfante la déchéance sociale. Sans être eschatologique, l’Histoire est le tremplin téléologique de l’humanité, l’archer géo-temporel par où l’espèce se transforme en flèche lancée vers ses possibles, mais qui, malheureusement, si souvent oublie et rate ses points de mire, les valeurs spirituelles et morales de son entéléchie.
Qui ne s’adapte est condamné à disparaître, c’est un truisme constaté et admis à l’unisson. Pourtant, l’adaptation, telle une médaille comporte le revers qu’en aucun cas ne doive nous faire oublier l’avers. L’adaptation est une adhésion à la vie mais aussi une conciliation si consensuelle qu’elle peut devenir un échouage dans le « suicide » inconscient par le renoncement des hommes à la liberté et la dignité dans le contexte sociétal.
Pour l’homme, l’adaptation multiple aux évolutions socio-historiques, après celle phylétique de son être biologique à la nature, aura été d’un côté ce qu’est toute adaptation de vivant pour demeurer, mais aussi malencontreusement, un instinct de soumission aux modes d’existence sociale qui le porte à quasiment tout accepter par réflexe de fonctionnalité. Impulsion et attraction, l’idéal est le moteur de l’Histoire et la clé de la motilité des sociétés humaines supposées évoluant en s’humanisant et en s’améliorant sans cesse. Pourtant cette poussée vers le meilleur est constamment harponnée par la platitude de l’immédiat et de la quotidienneté à expédier et traverser. Ni projet divin ainsi que la voit une certaine théologie, ni évolution morphologique de l’humanité comme l’entend par exemple Herder, l’Histoire humaine se décante dans la pensée et le comportement des hommes d’influence appuyés selon l’intelligence ou l’instinct de horde de leur société. Et c’est aussi là tout le pari du politique. L’homme politique de proue doit-il exciter les instincts populaires ou au contraire parler à l’intelligence de son peuple ? La réponse est loin d’être aisée. Car nous sommes à d’énormes distances du rêve rationaliste hégélien de la « raison qui gouverne l’histoire » ! Normand O’brown problématisait dans son livre Éros et Thanatos, le point de vue de Hegel en supputant que l’Histoire était plus souvent mue par les passions voire la pulsion de mort que la raison. Nous croyons, quant à nous, que même les passions et sentiments destructeurs de l’Histoire transpirent la rationalité monstrueuse et meurtrière des hommes dans leur folie de règne, de vengeance, leur crise phobique, leur haine, leur délire de pouvoir, leur complexe d’infériorité ou de supériorité et surtout, ce qui est l’impulsion de toute violence, l’enrichissement aux dépens des vaincus ou des soumis.
C’est là que se situe toute la vérité de l’Histoire qui est en fait surtout le dévoilement des laideurs humaines, car l’Histoire n’étant aucunement sui générée, elle n’est ni autopropulsion, ni hypostase vivante, elle est l’émanation de nos horreurs et de nos petites lumières à travers le temps et l’espace. C’est nous qui la faisons par action ou par omission-soumission, par proactivité ou par retrait complice, par avant-gardisme ou par abandon au sort. Les peuples sont tous plus ou moins coupables de l’état de putréfaction du monde. Et les sociétés sont toutes sales de la même saleté de leurs élites qu’elles propulsent au sommet et soutiennent par bas instincts identitaires.
En dehors de la face eschatologique, de la fin divine de ce microcosme qui se pose littéralement sur l’Éternité, c’est-à-dire l’atemporalité et l’anhistoricité, l’histoire nous est donnée par le Créateur qui nous laisse montrer ce que nous sommes et comment nous l’assumons. Voilà pourquoi, je refuse tout surenchérissement des théologiens de l’Histoire qui veulent nous laisser croire à la fatalité. C’est aussi pourquoi je dis que toute adaptation au courant fort d’un moment de l’histoire, est lâcheté et indignité. Car c’est précisément le réflexe d’adaptation pour la survie et la subsistance qui amollit le mental collectif, assujettit le comportement humain en déterminant chez les hommes la reddition sociale aux ogres de l’État et de l’économie par transposition de la nécessité adaptative pour la survie ontogénétique, phylogénétique et tout simplement géographique à la vie en société. Transposition haïssable que les peuples acceptent et font inconsciemment à leurs propres dépens pour la plus grande joie des tyrans.
Que l’Histoire soit faite par et pour le peuple !
Nul peuple n’est tenu de laisser à de soi-disant « élites » économiques ou politiques, le soin de faire l’Histoire à sa place. Jusque-là, une infime minorité a fait l’Histoire et écrit son compte rendu affabulé aux majorités, aujourd’hui, que tous les amis de la liberté exigent l’avènement du temps des majorités faisant l’Histoire !
L’une des formes de l’adaptabilité est la venue des systèmes politico-économiques avec leurs lois qui sévissent par les institutions de l’État contre la société. Ainsi le systémique devient systématique de la vie collective pour ceux qui observent les lois scélérates de l’économie et de la morale du droit de propriété sans limite dans la société individualiste à l’extrême. La loi est l’acte final suprême du démiurge ou du conquérant d’un monde, affirmant son autorité sur sa création ou sa conquête. Dans une société où quelques-uns monopolisent toutes les richesses comme une pègre officielle autorisée, la loi constitue la garantie d’extorsion du bien commun détourné par le droit qui consacre et convertit la malversation en privilège légal pour l’engeance maîtresse des structures et qui par elles, contrôle le système social asservissant tous. L’Histoire des servitudes ne peut s’estomper par le réveil des peuples. La face enfin manifestée d’une humanité dessillée, dégourdie, prenant en main ses possibles de justice sociale et de parts de bonheur terrestres au dédain des mufles dominants des structures d’aujourd’hui.
Ceux qui font l’Histoire aujourd’hui sont les ploutocrates et leurs alliés qui nous bernent par une démocratie formelle ne changeant rien au fil des élections simiesques et cycliques quant à la détention du pouvoir entre les mains de l’oligarchie de droit divin. Les peuples, eux, pris dans l’ornière du système actuel ne font que subir l’Histoire, seule une révolution permettra aux majorités ignorées, si elles se lèvent de faire l’Histoire en la ravissant aux imposteurs prétendant agir en leur nom.
C’est donc la prise du pouvoir politique et la refondation structurelle du monde selon un système n’ayant d’autres buts que l’humain en lieu et place du système actuel dont l’unique quête est le profit, qui réhabilitera l’humanité des peuples réifiés par la politique des oligarques. Aujourd’hui, les peuples doivent se fonder un nouvel idéal d’équité et d’établissement d’une véritable société de justice collective en nouvel étant de l’Histoire sur la ruine de la jungle ploutocratique où presque tous sont dévorés par l’avarice d’une immonde minorité.
Faire l’Histoire et cesser de la subir, est une responsabilité civile et civique, une mission citoyenne, un destin temporel des nations et non une dévolution politicienne ni un privilège de parti. La seule vocation politico-sociale des peuples et des citoyens, est de faire l’Histoire en souverains, ayant renversé les tyrans et conquis pour eux-mêmes les structures, enfin mûrs pour la libération, matures pour la liberté.

Camille Loty Malebranche / 26 mai 2010 / Altermonde-levillage
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