samedi, février 10, 2007

UNE SALE GUERRE DE PROPAGANDE AVANT L’ATTAQUE ! Deuxième volet

Si je récidive par un article de plus sur ce sujet, c’est pour faire prendre conscience aux lecteurs, qu’encore une fois l’administration Bush est en train de mentir au monde entier, afin de lui permettre sans trop d’opposition d’attaquer l’Iran. Bush nous a déjà bourré le mou avec ses armes de destructions massives et l’importance d’installer une démocratie en Irak, voilà-t-il pas qu’il récidive avec l’immense voisin de ce dernier. Je crois que nous devons avoir de bonnes raisons de nous inquiéter, car ce qui risque d’arriver est mille fois plus grave que toutes nos querelles internes si pénibles soient-elles. Nous devrons tous nous impliquer. La manière de faire reste à définir.

mercredi 7 février 2007 Revoltes
De façon inquiétante, un article paru mercredi dans le Los Angeles Times donnait un aperçu de projets prévoyant des patrouilles plus agressives le long de la frontière entre l’Iran et l’Irak, par les avions de guerre américains, soi-disant pour empêcher la contrebande d’armes vers l’Irak. Un important officiel du Pentagone a déclaré : « La puissance aérienne joue des rôles importants, et l’un de ces rôles consiste à être une force dissuasive, que ce soit par le contrôle des frontières, la souveraineté aérienne ou quelque chose de plus cinétique. » Comme l’a fait remarquer le Times, « cinétique » est un terme utilisé pour signifier une action militaire offensive. Quel que soit l’objectif avoué, la provocation des patrouilles aériennes américaines près de l’espace aérien iranien pourrait rapidement se transformer en conflit militaire ouvert.
L’été dernier, l’intervention israélienne au Liban, le laissait supposer : Israël et les Etats-Unis cherchaient fondamentalement un casus belli avec la Syrie ou/et l’Iran. Aujourd’hui, les déclarations récentes de George W. Bush, notamment au cours de son dernier Discours sur l’état de l’Union justifient et renforcent cette hypothèse : “Le succès en Irak exige également la défense de son intégrité territoriale et une stabilisation de la région face aux défis extrémistes. Cela commence par s’intéresser à l’Iran et à la Syrie. Ces deux régimes permettent aux terroristes et aux insurgés d’utiliser leurs territoires pour entrer et sortir d’Irak. L’Iran fournit un soutien matériel pour des attaques contre les troupes américaines. Nous stopperons les attaques contre nos forces. Nous interromprons le flux de soutien de l’Iran et de la Syrie. Et nous chercherons et détruirons les réseaux qui fournissent des armements avancés et forment nos ennemis en Irak ».
Bien que de hauts représentants américains ne cessent de répéter, comme s’il s’agissait de faits avérés, que des agents iraniens sont engagés à soutenir des milices antiaméricaines en Irak, aucune preuve n’a été fournie pour appuyer ces affirmations. L’ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad, devait présenter mercredi un « dossier » sur des preuves concrètes d’envois d’armes iraniennes en Irak, incluant les numéros de série et les documents de livraison. Mais ce projet a été repoussé, démontrant que les « preuves » sont tout aussi minces que les mensonges concernant les armes de destruction massive, qui avaient été concoctés pour justifier l’occupation militaire de l’Irak.
Le manque de preuve n’a pas empêché les médias américains de publier des articles qui ont tout l’air d’avoir été préparés par l’administration Bush, la CIA ou le Pentagone. Mercredi, un article paru dans le New York Times, basé sur des sources anonymes des Etats-Unis et de l’Irak, a insinué que des agents iraniens étaient impliqués dans l’attaque, le 20 janvier à Karbala, d’une enceinte protégée où cinq soldats américains avaient été tués.
L’article fournissait des détails concernant l’attaque, mettant l’accent sur le fait qu’elle avait nécessité une grande organisation : l’utilisation de cartes d’identité contrefaites, d’uniformes et de mitraillettes de type « américain », de véhicules utilitaires de sport et d’outils de communication. Mais il ne présentait pas la moindre preuve que des Iraniens, et encore moins des agents du gouvernement iranien, étaient impliqués. La seule « preuve » présentée était que l’opération était trop complexe pour que des insurgés irakiens l’aient menée seuls. -1-
Un haut représentant irakien qui n’a pas été nommé a soutenu que des francs-tireurs de l’Armée du Mahdi de l’imam chiite Moqtada al-Sadr étaient armés et contrôlés directement de l’Iran. Un représentant de l’armée américaine a suggéré la possibilité d’une vaste conspiration impliquant de hauts représentants irakiens, lorsqu’il a demandé : « Est-ce que le gouverneur [de Karbala] était impliqué ? Est-ce que la police irakienne en service était complice ou tout simplement incompétente ? »
Le New York Times a exprimé très ouvertement le véritable objectif de cet article, qui a été repris et diffusé par l’ensemble des médias : « Lier l’Iran à cette attaque meurtrière pourrait aider l’administration Bush, engagée avec l’Iran dans une guerre de paroles qui va s’intensifiant. » Voilà bien ce que nous-mêmes essayons de démontrer. Nous croyons que les Etats-Unis, encore une fois, se servent d’une propagande mensongère avec l’aide des médias inféodés à l’administration conservatrice du locataire de la Maison Blanche. Ce qui est effrayant, c’est que même chez les démocrates qui pourtant détiennent le pouvoir au sénat depuis les élections de mi-mandat en novembre dernier, nous entendons les mêmes discours envers l’Iran.
« L’Iran menace la sécurité d’Israël et du monde entier...Nous devons envisager toutes les options pour l’empêcher de posséder des armes nucléaires. Laissez-moi le réitérer : toutes les options doivent être envisagées. » Qui a prononcé ces mots ? Ce n’est ni George W.Bush ni Dick Cheney, mais John Edwards, candidat à l’investiture démocrate. L’ancien colistier de John Kerry a fait cette déclaration musclée le mois dernier, à l’occasion de la conférence annuelle de Herzliya (nord de Tel-Aviv) sur les questions stratégiques d’Israël. Même Hillary Clinton nous dit « La politique des États-Unis doit être claire et sans équivoque : nous ne pouvons et nous ne devons pas permettre à l’Iran de posséder des armes nucléaires. ». La seule et unique façon d’interdire ces armes à l’Iran, c’est la destruction de toutes leurs infrastructures nucléaire. Aussi pour ce faire, seule une attaque d’envergure est à prévoir.
CF-18 Hornet
Le vrai danger est là...qui sera le premier d’Israël ou des États-Unis à s’en servir ?
Comme à son tour l’a déclaré Richard Perle, néocon pro sioniste influent, en rassurant son auditoire « Bush attaquera l’Iran plutôt que de lui permettre d’acquérir les moyens de construire une bombe nucléaire ». Tout est dit tant chez les républicains que chez les démocrates. Tous s’accordent pour dire non au nucléaire iranien. À quand l’attaque ?
L’article précédent faisait suite à un autre reportage douteux du New York Times publié le 29 janvier alléguant que les « renseignements iraniens » avaient été impliqués dans l’assassinat de l’ambassadeur égyptien en Irak, Ihab Al Sharif, peu de temps après son arrivée en Irak en juin 2005. L’article se basait sur un article publié à la Une du journal égyptien Al Ahram, qui ne fournissait aucune autre preuve que les commentaires de sources anonymes. Les ministres des Affaires étrangères iranien et égyptien ont tout deux nié les allégations. À l’époque, al-Qaïda avait revendiqué l’assassinat. Rien de tout cela n’a cependant empêché le New York Times de présenter cette histoire comme véridique. -2-
Il est certainement possible que les services de renseignement iraniens opèrent en Irak, comme le font d’autres pays, y compris des alliés des Américains comme l’Arabie Saoudite et la Jordanie. L’Iran entretient des liens étroits avec des partis et des milices chiites, dont ceux qui participent au gouvernement fantoche des Etats-Unis à Bagdad, et pourrait bien leur fournir de l’aide. Il est également possible que les insurgés achètent des armes légalement ou illégalement en Iran, ainsi que dans d’autres pays. Mais il n’y a aucune preuve que le gouvernement iranien appuie l’insurrection anti-américaine en Irak.
D’autant plus que nous apprenons aujourd’hui, de la part de trois anciens hauts responsables militaires américains, qu’une intervention militaire contre l’Iran aurait des conséquences désastreuses pour la région. (Sunday Times, l’édition dominicale du Times). Voici ce que nous disent les généraux Joseph Hoar, ex-chef du Commandement central américain, et Robert Gard, ancien secrétaire adjoint à la Défense et le vice-amiral Jack Shanahan, ancien directeur du Centre pour l’information sur la défense. « En tant qu’anciens chefs militaires américains, nous mettons fortement en garde les USA contre l’usage de la force militaire contre l’Iran. Une attaque contre l’Iran aurait des conséquences désastreuses pour la sécurité dans la région, les forces de la coalition et accroîtrait encore les tentions régionales et mondiales. », ils rajoutent que la crise actuelle « doit être résolue par l’intermédiaire de la diplomatie ». Dans ce cadre estiment-ils, l’administration Bush « devrait engager immédiatement des pourparlers directs avec le gouvernement iranien sans conditions préalables. Il reste du temps pour parler, nous devons nous assurer de l’utiliser ». Cela fait longtemps que l’ONU prône cette solution, mais l’orgueil mal placé du cow-boy américain le pousse plutôt vers d’autres mensonges afin d’aboutir à une nouvelle guerre,
Même des ONG à Londres ont publié aujourd’hui, un rapport mettant en garde le gouvernement britannique contre les conséquences « contre-productives » et « extrêmement dangereuses » d’une intervention armée des Etats-Unis en Iran. Parmi les signataires du rapport, on trouve OXFAM, engagé contre la pauvreté dans le monde, Unison, GMB et Amicus, trois des principaux syndicats de Grande-Bretagne, le centre de recherche Foreign Policy Center, mais aussi le Conseil musulman de Grande-Bretagne et des associations chrétiennes. Tout le monde a peur des réactions fanatiques de l’illuminé de la Maison Blanche. Si vous avez le courage de lire le reste de l’article, il y a de quoi comprendre les craintes et les angoisses des peuples.
Dans des commentaires publiés sur le site Internet du Conseil des relations étrangères (Council on Foreign Relations) basé aux États-Unis, Kenneth Pollack de l’Institut Brookings notait : « L’administration Bush semble voir les Iraniens comme la source de beaucoup, sinon de tous, les problèmes de l’Irak aujourd’hui. Pour moi, cela rappelle dangereusement la manière dont ils parlaient de la Syrie en 2004 et 2005, lorsqu’ils exagéraient de façon ridicule le rôle de la Syrie dans l’insurrection sunnite. ».
De plus, un article paru dans le Los Angeles Times du 23 janvier notait : « Malgré toute sa rhétorique agressive, l’administration Bush n’a fourni que des preuves très limitées pour appuyer ses prétentions [de l’implication iranienne]. Les journalistes qui voyagent avec les troupes américaines n’ont pas vu non plus de signes importants d’implication iranienne. Durant une récente offensive dans un bastion d’insurgés sunnites ici, on n’a trouvé qu’une seule mitrailleuse iranienne parmi les dizaines de caches d’armes découvertes par les Américains. Les officiels britanniques ont accusé de la même manière l’Iran d’être impliqué en Irak, mais disent ne pas avoir trouvé d’armes de fabrication iranienne dans les zones où ils patrouillent. ». Espérons que ces mêmes mensonges n’auront plus aucun poids dans les décisions internationales et que les nations du monde vont enfin dire non au malade mental de la Maison Blanche et à tous ceux qui pensent comme lui.
Dans une interview accordée le 29 janvier à un journaliste manifestement hostile du New York Times, l’ambassadeur iranien en Irak, Hassan Kazemi Oumi, a vigoureusement nié tout soutien de l’Iran à des milices anti-américaines. Il a rejeté les preuves saisies par les troupes américaines lors de raids provocateurs durant lesquels un certain nombre d’Iraniens avaient été détenus en décembre et janvier. « Il a ridiculisé les preuves que les militaires américains disent avoir recueillies, incluant des cartes de Bagdad délimitant les quartiers sunnites, chiites et mixtes - le type de cartes qui, selon les officiels américains, serait utile à une milice préparant un massacre ethnique. M. Oumi a répondu que ce type de cartes est si commun et facile à obtenir qu’il ne prouve rien », cita le journal.
Dans les semaines à venir, l’offensive propagandiste américaine va sans aucun doute s’intensifier dans le but d’obscurcir les véritables raisons des préparatifs de guerre contre l’Iran. En premier lieu, Washington est déterminé à empêcher l’Iran d’étendre son influence suite aux désastres créés par les États-Unis en Irak et en Afghanistan voisins. Plus largement, cependant, l’administration Bush voit l’assujettissement de l’Iran qui s’en suivra comme une étape nécessaire dans le plan depuis longtemps élaboré de domination américaine sur le Moyen-Orient et l’Asie centrale et leurs riches réserves de pétrole et de gaz.
KURT VONNEGUT. Parmi les résistants aux États-Unis, il est un vieil écrivain américain, Kurt Vonnegut. Dans son dernier livre « Un homme sans patrie » -3- il nous explique pourquoi il n’a plus le goût de rire : l’élection que George W.Bush a volé en Floride, l’équipe de psychopathes médiocres (de Harvard ) qu’il a réunis à Washington, l’appétit du pétrole qui les anime, la guerre qu’ils mènent au nom du « bien » le terrifient. « Le président est chrétien ? Hitler l’était aussi ! » Nous dit-il. Le romancier se méfie des « visionnaires » comme Bush : « À 41 ans, Jésus lui est apparu et l’a fait cesser de picoler, de renifler de la peinture. » Puis il ajoute pince-sans-rire : « D’autres ivrognes ont vu apparaître des éléphants roses ».
Kurt Vonnegut est un écrivain formidable. Il a dessiné de l’Amérique des portraits inoubliables, et voilà qu’il ose se proclamer « sans patrie » ! Il s’exile d’une société dont « même les pauvres sont obèses » dit-il. Face à un siècle de délire humain en tous genres, il se permet un dernier cri du cœur : « Quelle erreur nous sommes ! Je pense que la planète devrait se débarrasser de nous ! ».
Si je n’étais conscient qu’il y a aux Etats-Unis comme partout ailleurs de braves et intelligentes personnes, je ne serais pas loin de penser comme Kurt Vonnegut.
Source : 1- http://www.legrandsoir.info/article.php3 ?id_article=4671
2- http://www.rtl.fr/info/article.asp ?dicid=306416
3- Denoël, coll. « & d’ailleurs »,
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vendredi, février 09, 2007

Etats-Unis, Israël, Iran : vous avez dit « prolifération » ?

Centrale nucléaire de Dimona,Israël

« Y a-t-il plus grand danger pour notre planète que la prolifération nucléaire ? » Celui qui vient de poser cette question fondamentale, et fondamentalement juste, l’a posée à un moment juste. C’est-à-dire au moment où Israël, 40 ans après l’avoir construite, fait savoir qu’il dispose de l’arme nucléaire
Bernard Ravenel / publié le dimanche 28 janvier 2007/ France-Palestine

et, qu’expert en guerre préventive, il fait en même temps savoir qu’il dispose de suffisamment d’uranium enrichi pour attaquer l’Iran avec des armes nucléaires (tactiques bien entendu), l’Iran qui, à la différence d’Israël, a signé le traité de non prolifération (TNP).
Et tout le monde sait que, si l’Iran envisage de réaliser des armes nucléaires, il est encore loin de pouvoir en disposer. Mais surtout, tout le monde sait que plus on le menace et a fortiori plus on l’attaque, plus l’Iran sera encouragé à quitter le traité de non prolifération et à produire l’arme nucléaire au plus vite. Ce traité ayant perdu ses capacités de freinage, la prolifération connaîtrait alors un nouvel et irrésistible élan.
Déjà les Etats-Unis, les vrais pères de la prolifération dont Israël et la France ont été les premiers bénéficiaires stratégiquement choisis - comme d’ailleurs l’Iran du Shah un peu plus tard - viennent de décider d’encourager les pays arabes à se doter à leur tour de la technologie nucléaire avec l’accord tacite d’Israël.
De quoi s’agit-il avec cette nouvelle décision qui déclenche délibérément une prolifération nucléaire généralisée au Moyen-Orient bientôt transformé en poudrière nucléaire ?
Tout le monde le sait : le régime égyptien a été autorisé par Washington à relancer son programme nucléaire dans le but de « contenir » la popularité du président Ahmadinejad en se situant sur son propre terrain, la possession de la technologie nucléaire. En octobre 2006, le sommet du Caire, qui a réuni avec l’Egypte et la Jordanie les six pays du Golfe avec la participation de Condoleezza Rice, a en quelque sorte officialisé le lancement de cette nouvelle étape de la nucléarisation du Moyen-Orient.
L’objectif est triple : 1. démontrer que c’est le programme iranien qui provoque la course au nucléaire dans le Moyen-Orient, 2. montrer que même les Etats-Unis ne sont pas opposés à la production d’énergie nucléaire par un pays arabo-musulman, 3. dédouaner le nucléaire israélien, le banaliser et surtout en parler le moins possible.
Certains opposants en Egypte sont même persuadés qu’il y a eu des discussions avancées entre Etats-Unis et Egypte pour faire accepter par l’Egypte une attaque militaire américano-israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. Certes, cette nouvelle étape de la prolifération nécessitera encore des délais avant de devenir opérationnelle. Mais la prolifération est en marche - elle est aussi un marché - et rapproche toujours plus le moment d’une guerre nucléaire qui mènera le Moyen-Orient vers l’abîme.
Pendant ce temps aujourd’hui, les Etats-Unis et Israël se préparent déjà à pratiquer ce qu’ils appellent une attaque préventive dans le cadre d’une stratégie dite de « contre-prolifération ». Officiellement il s’agit de prévenir toute attaque, ou de dissuader tout pays de vouloir développer une capacité nucléaire. En même temps, les Etats-Unis s’arrogent unilatéralement le droit d’établir quels sont les pays que l’on doit empêcher de se doter de cette capacité nucléaire (à partir du moment où Israël est exclu de cette liste).
Tel est le cadre stratégique qui préside aux préparatifs de la guerre israélo-américaine contre l’Iran : le XXIe siècle sera celui de l’emploi des armes de destruction massive, en particulier nucléaires. Et vouloir mener une attaque nucléaire pour prévenir l’éventualité souvent improbable que d’autres pourraient utiliser ces armes ne fait que renforcer la probabilité que les pays menacés ou attaqués accélèrent leur projet de s’en doter dans l’espoir de mieux se défendre, et même de ne pas être attaqués. A ce rythme, la prolifération a de beaux jours devant elle. Mais n’est-ce pas le but recherché ?
Aujourd’hui, après le rapport Baker-Hamilton qui propose une nouvelle approche américaine au Moyen-Orient, Bush ne veut rien entendre. L’approche néo-cons. reste dominante dans son entourage. Face aux échecs afghan et irakien, face à la défaite aux élections, face aux critiques de son propre parti, du big business et de ses propres généraux, Bush lui-même, inspiré par un fondamentalisme religieux qui allie vendetta biblique et mission évangélique, choisit encore l’escalade militaire.
Le dernier voyage de Condoleezza Rice au Moyen-Orient, destiné officiellement à faire redémarrer la négociation israélo-palestinienne à partir de la Feuille de route, avait un tout autre objectif, celui de construire la coalition anti-iranienne avec certains gouvernements arabes, une revue des troupes plutôt qu’une mission de bons offices comme le dit Philippe Gélie dans Le Figaro du 14 janvier dernier. En Israël, les préparatifs vont bon train, que ce soit avec les exercices de la petite flotte de sous-marins Dolphin équipés de missiles de croisière à tête nucléaire, et déjà déployés dans l’océan Indien, accompagnés de chasseurs bombardiers F16 armés de bombes (conventionnelles et nucléaires) à haute pénétration... Pendant ce temps se mène une campagne diplomatique pour isoler au maximum l’Iran qui va jusqu’en Chine et qui passe par Damas. Enfin, une machine de propagande a été lancée pour préparer l’opinion internationale à accepter l’intervention militaire. En France, cela passe par un paquet d’articles ou tribunes de toutes sortes et par une succession d’encadrés publicitaires qui demandent aux États européens de « refuser les violations du droit international et du traité de non prolifération des armes nucléaires signé par l ’Iran ». Tout le monde politique ou presque tombe dans le panneau. Il n’y a plus que Jacques Chirac qui résiste.
Plus que jamais il apparaît indispensable, pour renforcer le système de non-prolifération, de créer de nouveaux organes de contrôle s’imposant à tous en sachant que, pour éviter toute prolifération, la meilleure garantie serait le mise en oeuvre immédiate d’un processus de dénucléarisation de toute la région comme l’ont demandé à plusieurs reprises les conférences de révision du TNP. Sinon c’est la prolifération assurée, et la catastrophe assurée pour tous les pays du Moyen-Orient, et probablement au-delà.
Au fait, devinez qui vient de nous rappeler cette vérité tragique que le plus grand danger pour notre planète est la prolifération nucléaire - vérité qui ne peut, comme le fait le TNP, que s’adresser aux pays disposant déjà de l’arme nucléaire (dont les Etats-Unis et Israël) comme à ceux souhaitant éventuellement en disposer (dont l’Iran). Eh bien, c’est Roger Cukierman, au dernier repas du CRIF.
Basta

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jeudi, février 08, 2007

Deux destroyers quittent Pearl Harbor, en route vers le Golfe Persique

Ces deux navires ont reçu un ordre de départ impromptu, comme le porte avion Reagan la semaine dernière. En faisant route vers le Golfe, ils doivent rejoindre le Reagan. Nous sommes désormais au delà des gesticulations d’intimidations. Jour après jour, c’est bien une force d’attaque considérable que les USA mobilisent, et il n’y a qu’une seule explication à cela : Bush et Cheney ont décidé d’entrer en guerre.
6 février 2007 YABASTA
Deux destroyer de Pearl Harbor en route vers le Golfe Persique
Pearl Harbor - Des centaines de marins vont rejoindre l’Irak. Deux destroyers ont répondu aujourd’hui à l’appel du devoir (sic) après en avoir reçu l’ordre imprévu.
Les Destroyers Hamilton et Russell (photo) sont partis aujourd’hui après un préavis très court. La plupart des marins sont à terre depuis quelques mois et ne s’attendaient pas à repartir aussi vite.
Les 320 marins de l’USS Russell, on fait leur préparation de dernière minutes pour leur mission. Ils vont rejoindre le porte-avion USS Reagan, et cingler vers l’ouest du Pacifique.
Le commandant n’avait pas le droit de nous dire combien de temps durera ce déploiement surprise, mais certaines épouses ont entendu dire qu’il pourait durer de deux à quatre mois.
Cette nouvelle annonce de mobilisation de la Navy est une nouvelle information inquiétante.
Nous avions déjà fait état du départ précipité de l’
USS reagan
La destination du porte-avion restait alors assez vague ne mentionnant que le pacifique ouest.
Nous jugions pourtant ce déploiement significatif pour deux raisons :
L’absence de préavis aux équipages, peu compatible avec une mission de routine dans le Pacifique.
La destination du Pacifique ouest, apparemment anodine, mais qui pouvait tout aussi bien cacher une destination finale dans l’Océan Indien à proximité des côtes de l’Iran.
Les deux nouveaux navires qui ont quitté aujourd’hui Pearl Harbor en urgence, ont pour feuille de route de rejoindre le Reagan, donc de faire route avec lui, mais cette fois-ci, leur objectif est officiellement le Golfe Persique.
Question : Ou donc va le Reagan ?
Sous nos yeux, jour après jour se constitue la force d’attaque que les Etats Unis rassemblent contre l’Iran. Nous sommes selon toute vraisemblance au dela des « gesticulations » militaires destinées à impressionner l’adversaire.
Bush, aussi dément que cela puisse paraitre, est décidé à attaquer l’Iran.
Aux USA, de tous côtés, montent les mises en gardes contre la machine infernale qui se met en place. Jeudi dernier, Brzezinski, l’ancien conseiller de Carter auditionné par le Sénat US
évoquait la possibilité d’une provocation montée de toute pièce, ou d’une opération terroriste sur le sol américain, qui déclencherait une réaction américaine contre l’Iran.
Désignant sans le nommer Cheney et sa garde rapprochée, il s’avouait « perplexe » devant la mainmise d’un tout petit nombre d’hommes, « moins que les doigts d’une main », qui s’arrogeaient le droit de conduire à la guerre, en dehors de tous contrôles institutionnels.
Ces hommes se croient investis d’une mission : mener la guerre contre ce qui dans leur vocabulaire s’appelle l’Islamo Fascisme, et qui désigne aussi bien le Hamas, le Hezbollah, et en l’occurrence l’Iran.
Seul à pouvoir arrêter la marche à l’abîme, le Sénat américain se perd en discussion oiseuses autour de motions consultatives, qui seraient de toute façon non contraignantes pour l’executif.
Sam Gardiner l’avait dit dès le début du mois de janvier : toutes les pièces seront bientôt en place, il ne manque plus qu’une
étincelle pour déclencher l’explosion.

8.2.07 14:05
www.basta.20six.fr

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mercredi, février 07, 2007

Convention disparitions forcées

Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.Amnesty International appelle à la signer, la ratifier et la mettre en œuvre dans les meilleurs délais
Déclaration publique Index AI : IOR 51/001/2007 - 5 février 2007 Amnesty.asso

«Disparaître», c'est s'effacer, cesser d'être, se perdre…Mais les personnes «disparues» ne se sont pas tout simplement volatilisées. Quelqu'un, quelque part, sait ce qui leur est arrivé. Quelqu'un est responsable.
Depuis que le crime de disparition forcée a été élaboré par Adolf Hitler en 1941, il y a presque soixante-dix ans, des centaines de milliers de personnes en ont été victimes dans près de la moitié des pays du globe. Malheureusement, ces crimes monstrueux sont encore perpétrés dans toutes les régions du monde.
Adoptée par consensus par l'Assemblée générale des Nations unies le 20 décembre 2006, la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées est l'aboutissement d'un long travail visant à remédier à ce fléau dans le cadre du droit international. Après bien des années de préparation, la rédaction et l'adoption de ce traité complexe en un temps record de quatre ans témoignent du dévouement et de la détermination de nombre d'organisations non gouvernementales (ONG) et de gouvernements.
Aux termes de la nouvelle Convention, chaque État partie se doit, dès lors qu'un responsable présumé de disparitions forcées commises dans quelque pays que ce soit se trouve dans un territoire relevant de sa juridiction, de porter l'affaire devant ses tribunaux, à moins de l'extrader vers un autre État ou de le remettre à un tribunal pénal international. En outre, chaque État partie est tenu de veiller à inscrire dans son système juridique le droit d'obtenir réparation pour toute victime de disparition forcée.
La Convention fait obligation aux États d'instaurer des garanties rigoureuses pour la protection des personnes privées de liberté, telles que l'interdiction absolue de la détention secrète. Elle prévoit des dispositions visant à retrouver la trace des personnes «disparues» et prend en considération les problèmes que rencontrent leurs enfants et leurs familles.
Elle établit un comité d'experts chargé de surveiller sa mise en œuvre et habilité à prendre des mesures dans certains cas. En termes d'efficacité potentielle, la Convention internationale sur les disparitions forcées est l'un des instruments relatifs aux droits humains les plus vigoureux jamais adoptés par les Nations unies.
Amnesty International exhorte tous les États à la ratifier sans délai et à adopter les lois permettant son application effective conformément à leurs obligations internationales – et ainsi à lutter ensemble contre la pratique des disparitions forcées, violation des droits fondamentaux parmi les plus graves.
La nouvelle Convention définit la «disparition forcée»,
l'identifie comme un crime contre le droit international et oblige les États à arrêter sur leur territoire les responsables de ces pratiques et à les transférer, les extrader ou les poursuivre. Tous les États parties à la nouvelle Convention doivent prendre des mesures préventives incluant l'interdiction absolue des détentions secrètes et donnant aux proches ou à l'avocat du disparu le droit d'habeas corpus. En outre, le droit des victimes de connaître la vérité est réaffirmé, et tous les États parties à la nouvelle Convention doivent leur reconnaître le droit d'obtenir réparation ainsi qu'une compensation rapide, équitable et suffisante. La nouvelle Convention ne concerne pas seulement les personnes disparues, mais aussi celles qui ont souffert de ces disparitions, comme les membres de leurs familles.Cette Convention exige que des mesures spéciales soient prises pour protéger les enfants disparus ou ceux dont les parents ont disparu.
7.2.07 13:20

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dimanche, février 04, 2007

Washington accentue ses préparatifs de frappes sur l’Iran

Moyen-Orient . Déploiement aéronaval, mises en condition psychologique, plus un jour ne passe sans que les États-Unis ne fassent monter la pression.
Les bruits de tours de chauffe des réacteurs de bombardiers prêts à fondre sur les centrales nucléaires iraniennes ne cessent de s’accentuer. Pointé du doigt explicitement par George W. Bush dans le discours où il présentait sa réorientation - stratégique au Moyen-Orient, l’Iran est de plus en plus désigné comme la menace des menaces pour toute la région, - Téhéran se faisant, selon le président, le complice d’un « terrorisme chiite dans toute la - région », plus dangereux encore qu’al Qaeda.
Des signes très tangibles de la préparation d’une agression s’accumulent. Comme l’arrestation de diplomates iraniens en Irak ou les accusations du Pentagone contre de présumés « miliciens iraniens », pris la main dans le sac d’un attentat fourbi en territoire irakien, comme les déclarations de John Bolton, l’ex-représentant des États-Unis à l’ONU, sur la nécessité d’un changement de régime à Téhéran, sans compter la décision de la Maison-Blanche d’envoyer un second porte-avions, l’USS John C. Stennis, avec son groupe naval, dans le Golfe, ou même celle de doubler les réserves pétrolières stratégiques des États-Unis (on sait en effet qu’une frappe sur l’Iran aurait comme conséquence de faire crever au prix du brut des plafonds sans doute jamais atteints).
Quasiment pas un jour ne se passe sans que l’on alimente l’indispensable mise en condition des opinions publiques sur la « menace nucléaire iranienne ». On ne sait si la décision de Washington mardi soir de geler la vente de pièces détachées d’avions de combat F-14 fait partie de cette guerre psychologique. Ce gel est dû « à la situation actuelle en Iran », a martelé un représentant du Pentagone. L’Iran avait acheté 79 F-14 aux États-Unis avant la chute du shah, en 1979, et l’armée américaine continuait de vendre, sur le marché international plutôt opaque des - armements, des pièces détachées de ces vieux zincs dont elle fut équipée.
Une fuite en avant guerrière contre l’Iran, même « limitée » à des frappes aériennes - l’expérience de l’invasion de l’Irak étant passée par là -, paraît constituer de plus en plus la clé de la stratégie relookée du président Bush. Cette option lui permet d’indiquer des causes extérieures à l’échec patent essuyé en Irak en faisant de Téhéran le véritable responsable de la déstabilisation du pays, et elle lui offre la possibilité de « contourner » les réticences de la nouvelle majorité démocrate du Congrès en pointant un ennemi qui fait beaucoup plus facilement consensus contre lui. Il reste que ces menaces de plus en plus précises n’ont d’autre - effet que de renforcer le président ultraconservateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad. La population iranienne a tendance à faire front contre l’agresseur qui se profile, relèvent plusieurs témoins sur place. Ce qui profite au président, pourtant discrédité tant il ne tient pas d’évidence les promesses démagogiques qui lui ont permis d’accéder au pouvoir en s’appuyant sur les voix du « petit peuple ».
Ce jeu « gagnant-gagnant » pour les populistes en place à Washington et à Téhéran, qui manient surenchères et provocations pour survivre politiquement, est extrêmement dangereux pour la région et au-delà pour la paix sur la planète. Le dirigeant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradei, un homme que l’on ne saurait soupçonner d’ignorer tous les arcanes du dossier nucléaire iranien, l’a bien compris et s’en est ému dans l’enceinte habituellement si feutrée du forum de Davos. L’Occident et l’Iran, a-t-il déclaré en substance, devraient sortir de la spirale les entraînant vers une confrontation en déclarant un « temps mort », au cours duquel le programme nucléaire iranien et les sanctions de l’ONU seraient suspendus simultanément. Et d’inviter les deux parties à cesser les intimidations et à engager un dialogue direct.
Cette voix de la raison, rejetée aussitôt par Washington, est la seule pourtant qui offre une issue viable, parce que négociée, au litige nucléaire avec Téhéran. La France et l’Europe s’honoreraient d’appuyer de toutes leurs forces une telle démarche et de refuser de se laisser entraîner dans la dangereuse aventure du docteur Folamour de la Maison-Blanche.
par Bruno Odent
Mondialisation.ca, Le 2 fevrier 2007
L'Humanité - 2007-02-01

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L’Iran fait visiter ses installations nucléaires aux non alignés


Mis au ban des accusés par un occident contesté, l’Iran cherche des soutiens parmi les Pays en Voie de Développement, et tente d’asseoir une position de leader dans le conflit nord-sud.
Illustration : le groupe des 77
Des délégués du Groupe des 77 [1] et du Mouvement des Non Alignés ont visité samedi l’installation d’enrichissement d’uranium d’Ispahan.
Parmi les visiteurs se trouvaient les ambassadeurs d’Algérie, de Cuba, de l’Egypte, de la Malaisie, et les représentants Saoudiens et Syriens de la ligue arabe.

Cette visite a été organisée afin de démontrer que les activités nucléaires de l’Iran sont transparentes et pacifiques.
De nombreux journalistes Iraniens et étrangers ont accompagné cette visite des installations nucléaires situées au sud est d’Ispahan qui transforment l’uranium en un gaz hexafluoride d’uranium (UF6).
Après plusieurs mois d’interruption cette installation a repris ces activités sous le contrôle de l’AIEA en aout 2005. Ali-Asghar Soltanieh, ambassadeur iranien à l’AEIA a déclaré que l’Iran ne développe pas d’armes nucléaires, ajoutant que si « nous avions eu la volonté de déroger, nous serions sortis du TNP il y a longtemps ».
La République Islamique a fait tout son possible pour clarifier la situation, et quoi qu’il en soit, continue ses activités nucléaires sous la supervision de de l’AEIA et conforméments à ses statuts.
Selon M. Soltanieh il n’y a aucune raison valable de suspendre les activités nucléaires et personne n’a été capable d’en convaincre l’Iran.
Publication originale : Téhéran Times
[1] Le Groupe des 77 est une coordination informelle rassemblant les pays en voie de développement.
04-02-2007 / YABASTA

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