samedi, juillet 12, 2008

Lettre contre l'Union et pour une méditerranée libre

Messieurs les Chefs d’États de Gouvernement des pays de la rive Sud de la Méditerranée,
Messieurs,
Je m’adresse directement à vous car vos peuples ne seront pas consultés lorsque vous déciderez de votre participation ou non à l’Union pour la Méditerranée qui vous est proposée par l’actuel Président de la République de France.

Le projet de partenariat euro-méditerranéen ou processus de Barcelone de 1995 avec son volet politique déjà axé sur la sécurité, son aspect économique et son chapitre culturel n’est pas si lointain qu’il faille vous le rappeler. Il promettait déjà un partenariat. Ni l’Europe, ni la France n’ont depuis apporté aux peuples du Sud de la Méditerranée la coopération alors promise. La mondialisation vous a été imposée. Elle a essentiellement conduit à la privatisation de pans entiers des services publics qui ont été offerts à des multinationales. Se trouvant dans une situation de monopole, elles n’ont amélioré en rien les anciennes prestations et ne les ont pas rendues accessibles à un moindre coût non plus. Vos États se sont amputés d’une partie de leurs ressources.
L’Union européenne va exiger de vous une collaboration pour la sécurité, mais c’est la sienne qu’elle veut garantir. Elle vous demandera de vous équiper en vous fournissant auprès de ses fabricants d’armes.Nous vous demandons de réduire vos budgets militaires surdimensionnés par rapport à vos économies nationales. Ce sont autant de ressources soustraites à vos économies anémiées et réinjectées aux pays du Nord, lesquels nomment cette hémorragie de moyens ‘coopération’. L’Union Européenne vous demande de faire à sa place la chasse aux migrants qui choisissent l’exil au risque de leur vie. Le vote récent du Parlement Européen dans sa directive pour le retour traite les migrants comme des criminels sans droits. Cette mesure est une véritable honte à porter au crédit des Européens et plus encore à celui des responsables politiques des pays d’origine des migrants. Ils tirent profit sans vergogne des maigres revenus qu’ils envoient à leurs familles, source de devises et ne protestent pas devant une application sélective des Droits de l’Homme. Toute votre jeunesse qui est votre première richesse n’a qu’une ambition, fuir.Au lieu de vous prêter à un exercice supplémentaire mais celui-là commandité de répression à son encontre, prouvez-lui qu’il fait bon de vivre dans leurs pays et sous vos régimes.
Vous avez à lutter contre l’analphabétisme qui par ses proportions énormes souligne que vous ne pouvez prétendre être des partenaires à égalité avec vos maîtres du Nord. 10 millions d’analphabètes au Maroc, 6 millions 400 000 en Algérie, 2 millions en Tunisie et 900 000 en Libye sont un handicap que vous ne surmonterez que par une volonté politique ferme.Vous ne stabiliserez vos pays qu’en empruntant cette voie de l’éducation.

L’Union Européenne vous demande de faire la police en Méditerranée contre un risque terroriste. Le Traité de Lisbonne non agréé par la majorité des peuples européens mais qui sera le texte fondateur d’une Union très élargie à l’Est subordonnera la défense des Européens aux visées du commandement de l’OTAN. Le seul terrorisme que vous ayez à redouter est celui de la famine et de l’absence de perspectives dans lesquels sont incarcérés vos peuples.Au sein de cette Union pour la Méditerranée, il vous sera demandé d’appliquer par transitivité et à vos dépens les décisions belliqueuses de l’OTAN.
En réalité ce qu’il est requis de vous, c’est que vous obtempériez à la normalisation avec le régime de Tel Aviv et que vous acceptiez de vous entendre dire que l’Islam et l’arabité sont les facteurs de déstabilisation de ce nouveau monde forgé par les néo-conservateurs étasuniens.Vous allez vous asseoir à la même table que ceux qui acceptent que soit dit au sein de leur Parlement « Un bon Arabe est un Arabe mort » et qui violent collectivement toutes les Conventions de Genève et des centaines de résolutions de l’ONU qui garantissent les droits de la Palestine et des Palestiniens.
Je vous demande de ne pas vous méprendre.Lisez ou faites-vous lire le Livre Blanc de la Défense préfacé par Nicolas Sarkozy.Dans moins de 15 ans, l’ancien colonisateur français prévoit avec lucidité l’inexorable déclin démographique et économique des entités occidentales, UE et USA, au profit des pays asiatiques. Il vous est demandé de rester du côté de vos anciens et actuels maîtres qui sont les oppresseurs indirects de vos peuples pour les aider à retarder cette passation inéluctable d’hégémonie.Les peuples des pays du Sud de la Méditerranée n’y gagneront rien, comme ils n’ont rien gagné à verser leur sang pendant la guerre entre Occidentaux de 39-45.La Chine pour laquelle la qualification de puissance émergente n’a plus grand sens en 2008 prête à des taux de 0% alors que vos économies sont exsangues d’avoir à assurer les intérêts d’une dette au montant déjà payés quatre fois.
Le monde paraît plus incertain avec de nouvelles vulnérabilités aux Occidentaux car ils n’en ont plus la maîtrise absolue. Ils en ont le vertige et faute de pouvoir donner le vrai nom à ce nouvel équilibre, le déclin de l’Occident, ils le nomment terrorisme fondamentaliste islamique (pages 34 et 35 du Livre Blanc pour la défense).
Je vous demande donc de faire ou parfaire l’Union des Pays du Sud de la Méditerranée, harmonieuse et fraternelle. Ne la faites pas contre vos vrais voisins et pays amis d’Afrique. La dépendance débilitante tant économique que culturelle vis-à-vis du Nord désorienté n’est pas une fatalité.La Méditerranée est déjà en état d’agonie écologique avancée, ne nous prêtons pas au jeu sans vainqueur possible d’un faux développement selon le modèle économique occidental prédateur qui laisse des milliards d’individus dans la faim et l’obligation de migrer.Les peuples du Sud sont restés en marge du "progrès". Qu’ils restent éloignés de la débâcle économique et spirituelle occidentale.Ils ont à créer ou recréer un monde de solidarité où "Lumières" n’est pas synonyme de charniers et d’exterminations sans nombre et Échange n’est pas l’équivalent de prédation.

Convergence des Causes 29 juin 2008 / Convergence des Causes
Nous vous prions de faire circuler cette lettre et de la diffuser au plus grand nombre.
12.7.08 15:55

Partager

mercredi, juillet 09, 2008

Quelque 50 millions d'affamés de plus en 2007

Repas d'enfants au Sénégal (millet et lait)crédit : FAO photo
07/07/2008 / notre-planete.info/
Le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté de quelque 50 millions en 2007 du fait de la flambée des prix des denrées alimentaires, a déclaré le 3 juillet, M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, au cours d’une conférence au siège du Parlement européen à Bruxelles.
“Les pays pauvres subissent de plein fouet les graves conséquences de la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie”, a dit M. Diouf.“Des partenariats nouveaux et plus solides s’imposent d’urgence pour affronter les problèmes de sécurité alimentaire qui s’aggravent dans les pays pauvres. Aucun pays ou institution ne peut, à lui seul, résoudre cette crise. Les bailleurs de fonds, les institutions internationales, les gouvernements des pays en développement, la société civile et le secteur privé ont un rôle important à remplir dans la lutte menée au niveau mondial contre la faim.”Selon M. Diouf, la crise actuelle est le résultat de plusieurs facteurs réunis : la demande accrue sur les produits agricoles due à la croissance démographique et au développement économique dans les pays émergents ; l’expansion rapide des biocarburants ; et l’insuffisance de l’offre, la production étant affectée par le changement climatique, en particulier les sécheresses et les inondations, au moment où les stocks céréaliers – 409 millions de tonnes – sont à leurs plus bas niveaux depuis 30 ans.
Ces tendances sont exacerbées par les mesures restrictives prises par certains pays exportateurs pour protéger leurs consommateurs et par les fonds spéculatifs sur les marchés à terme.Les hausses des prix des intrants agricoles sont un obstacle de taille empêchant les pays en développement d’accroître leur production agricole. De janvier 2007 à avril 2008, les prix des engrais en particulier ont augmenté à un rythme beaucoup plus soutenu que celui des prix des denrées alimentaires.
Les défis à venir
En vue de réduire le nombre de sous-alimentés dans le monde tout en répondant à la demande croissante, la production alimentaire mondiale devrait doubler d’ici à 2050.L’augmentation de la production alimentaire doit avoir lieu principalement dans les pays en développement, là où vivent les pauvres et les affamés et où se vérifiera plus de 95% de l’accroissement démographique.Il est indispensable que les agriculteurs de ces pays aient accès aux intrants modernes, aux installations de stockage et aux infrastructures rurales.L’agriculture mondiale devra également relever des défis majeurs, notamment la maîtrise de l’eau et le changement climatique.
Plus de 1,2 milliard d’individus vivent aujourd’hui dans des bassins fluviaux où ils ne disposent pas d’assez d’eau pour couvrir leurs besoins et l’inquiétude s’accroît devant la tendance vers l’aggravation de la pénurie hydrique. Quant à l’Afrique subsaharienne, elle n’utilise que 4% de ses ressources en eau renouvelables.Le monde perd, chaque année, 5 à 10 millions d’hectares de terres cultivables du fait de la grave dégradation des sols, mais en Afrique, en Amérique latine et en Asie centrale, il existe un fort potentiel d’expansion des terres sous culture.Les gouvernements et les paysans devront également relever le défi du changement climatique en ce qui a trait à l’agriculture. Si les températures moyennes augmentaient de plus de 3 degrés Celsius, les rendements des principales cultures, notamment le maïs, pourraient chuter de 20 à 40% dans certaines parties de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine, a rappelé M. Diouf.En outre, les sécheresses et les inondations vont probablement s’intensifier provoquant des dégâts supplémentaires aux cultures et des pertes accrues de bétail.
Investir dans l’agriculture
“La situation actuelle est le résultat de la longue négligence de la part de la communauté internationale de l’agriculture des pays en développement”, a fait observer M. Diouf. “La part de l’agriculture dans l’aide publique au développement a chuté, passant de 17% en 1980 à seulement 3% en 2006. Les investissements dans la recherche agricole dans les pays en développement représentent moins de 0,6% de leur produit intérieur brut, contre plus de 5% dans les pays de l’OCDE.”L’accroissement de la production agricole dans les pays en développement ne sera possible qu’en intensifiant les investissements publics et privés dans l’agriculture. La FAO estime à 24 milliards de dollars par an les besoins en investissements publics supplémentaires, y compris les ressources supplémentaires nécessaires pour la maîtrise de l’eau, les routes rurales, les installations de stockage, la recherche et la vulgarisation, a indiqué M. Diouf.“Lors du récent Sommet de l’alimentation de la FAO, les engagements des bailleurs de fonds, qui ont atteint quelque 20 milliards de dollars, ont illustré la détermination de la communauté internationale à prendre des mesures en faveur des communautés rurales des pays pauvres”, a ajouté M. Diouf.Le soutien aux paysans dans les pays en développement grâce à la fourniture de semences et d’engrais doit être une priorité si l’on veut augmenter la production alimentaire dans les pays les plus pauvres. La production de céréales dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (à l’exclusion de la Chine et de l’Inde) a diminué de 2,2% en 2007, en particulier en Afrique, et pourrait baisser encore en 2008 car les agriculteurs pauvres sont incapables d’acheter les intrants adéquats alors que les prix ne cessent d’augmenter.“La FAO est actuellement à l’œuvre dans 35 pays. Elle soutient la production agricole dans ces pays grâce à la fourniture de semences sélectionnées, d’engrais et d’autres intrants agricoles essentiels pour les semis d’été. La FAO espère élargir le champ de son action à plusieurs autres pays dans les prochaines semaines”, a indiqué M. Diouf.En outre, la FAO a récemment approuvé, dans le cadre de son Programme de coopération technique, des projets d’une valeur totale de 23,7 millions de dollars au titre du soutien à la production agricole (fourniture d’intrants) dans 54 pays pauvres.Autre priorité mentionnée par M. Diouf : le soutien aux balances des paiements et aux budgets des pays à déficit alimentaire. La facture des importations alimentaires des pays à faible revenu et à déficit vivrier a augmenté d’environ 37% en 2007 et pourrait accuser une nouvelle augmentation de 56% en 2008. Elle est aujourd’hui quatre fois plus élevée que son niveau de 2000.A moyen et long terme, a souligné M. Diouf en substance, il faut se concentrer sur l’augmentation des investissements publics et privés dans l’agriculture afin d’améliorer les infrastructures rurales et permettre aux petits agriculteurs de bénéficier des opportunités du marché. Parallèlement, il convient de renforcer les capacités institutionnelles pour assurer un développement agricole durable.

Partager

mardi, juillet 08, 2008

Union pour la Méditerranée: Un « ORNI», objet remuant non identifié ?

Paris, 10 juillet 2008 - Nicolas Sarkozy a pris le 1er juillet 2008 la présidence de l’Union Européenne avec pour objectif avoué de mettre sur pied ce qu’il considère être un projet novateur -l’Union euro-méditerranéenne- en vue de bouleverser radicalement les rapports houleux entre les deux rives de la Méditerranée dont l‘entrechoc culturel a longtemps constitué la trame de l’histoire de l’Humanité.
Mondialisation.ca, Le 7 juillet 2008 / par René Naba
Le blog de René Naba

Mais ce projet phare de la diplomatie sarkozienne butte toutefois d’emblée sur un malentendu fondamental au point de constituer un empêchement dirimant dressé, paradoxalement, par le propre concepteur du projet dans son discours de Tunis, l’équivalent pour le Monde arabe de son discours de Dakar sur le monde africain (juillet 2007), fondant le partenariat transméditerranéen sur une division raciale du travail sous l’effet de la conjonction de la «main d’œuvre» arabe et de «l’intelligence» française.
I- Le discours de Nicolas Sarkozy à Tunis: un partenariat fondé sur une vision raciale de la division du travail sur la base des stéréotypes coloniaux de la France
Nicolas Sarkozy l’avoue sans ambages avec une clarté qui ne laisse place à la moindre ambiguïté: «Vous avez une main d'oeuvre qui ne demande qu'à être formée, nous avons beaucoup d'intelligence et beaucoup de formation. (...) Ensemble, avec votre main d'oeuvre, avec nos écoles, nos universités, avec ce que nous échangerons, nous pouvons créer un modèle qui triomphera dans le monde entier", a soutenu le 29 avril à Tunis le président français devant un parterre de cinq cents patrons français et tunisiens, assurant toutefois que la France veut travailler «pas comme une puissance post-coloniale, mais comme une puissance qui partage avec vous une communauté de valeurs, à égalité ?
Cette précision aurait été bienvenue si elle ne fondait l’égalité sur un partage des rôles consacrant un rapport de subordination entre «l’Intelligence» de l’un et «la main d’œuvre» de l’autre. Un tel schéma augure mal de la viabilité de ce projet ambitieux car il signe la permanence d’une posture raciste des rapports entre la France et ses anciennes possessions, une xénophobie institutionnelle formulée par le premier magistrat de France, soixante ans après la décolonisation.
La conjugaison de la main d’oeuvre arabe et de l’intelligence française constitue une variation sur le thème récurrent de la pensée subliminale française, la traduction du rêve extatique d’une fraction de la population française depuis plusieurs générations qui se résume par cette formule lapidaire mais hautement expressive: «faire suer le burnous». Une rengaine orchestrant une mauvaise réédition d’une mauvaise émission de télévision « la tête et les jambes », le mauvais remake d’un mauvais film qui a ponctué tout le long du XX me siècle l’imaginaire français de la «chair à canons», au «bougnoule», au « sauvageon», à la «racaille» au «karcher» à la toute dernière saillie sarkozienne de Tunis.Elle renvoie aux pires stéréotypes coloniaux quand bien même la transmission du savoir gréco-romain aux Européens se soit effectuée par l’entremise des Arabes, quand bien même la langue française soit métissée de l‘apport du lexique scientifique arabe -de Logarithme, à Algèbre, à Chimie, à Alcool, à Divan - quand bien même les Arabes de même que les Africains aient massivement volé au secours de la France, deux fois en un même siècle, fait rarissime ans l’histoire, pour pallier les défaillances du commandement politico-militaire français, c’est à dire la quintessence du génie français (1).
Au-delà de la décolonisation et des protestations verbales d’amitié, la France demeure intangible sur ce point là qui considère l’indigénat comme un statut permanent, un élément consubstantiel de la condition de vie des peuples ultramarins. L’autochtone d’au delà des mers est un indigène qui conserve ce statut à vie, que cela soit chez lui ou à l’extérieur de son pays natal, du moins dans l’optique française.Il naît indigène dans son pays de naissance que ce pays soit sous domination ou indépendant et demeure indigène dans son pays d’accueil quelque soit son degré d’intégration ou son niveau social. Par une perversion de l’esprit qui puise son origine dans une psychorigidité nourrie d’une nostalgie de grandeur, l’immigré en France, --par transposition du schéma colonial à l'espace métropolitain, et, au delà à l’espace occidental--, est en effet perçu comme un indigène, ce qui fait paradoxalement de l’immigré, l’indigène de celui qui est étymologiquement l’indigène, une main-d'oeuvre relevant de la domesticité de convenance, dont l'expatriation assure sa subsistance et l'oblige par voie de conséquence, là aussi, à un devoir de gratitude envers le pays hôte.Où qu’il soit, quoiqu’il fasse, quoiqu’il advienne, il est tenu à un devoir de gratitude à l’égard de ses anciens colonisateurs, ses nouveaux partenaires du projet euro-méditerranéen détenteurs du savoir, porteurs de progrès et de civilisation.
Le point culminant de ce travestissement a été atteint lors du choc pétrolier de 1973 consécutif au boycottage décrété par les pays arabes à l’encontre des Etats occidentaux soutenant Israël. Bien qu’officiellement épargnée par le boycottage pétrolier anti-occidental, bien qu’elle soit le principal bénéficiaire du boom pétrolier, le principal bénéficiaire des contrats pétro monarchiques, le partenaire privilégié du Monde arabe, la France donnera néanmoins libre cours à sa xénophobie.
Tout le monde garde présent à l'esprit les traits d'humour d'une époque où les Français exultaient de compenser leur absence de ressources naturelles par une prétendue supériorité intellectuelle, affichant leur fierté de ne "pas avoir de pétrole mais des idées", formule qui peut se décrypter de la façon suivante: "pas d'essence, mais la quintessence de l'esprit". Un humour qui sous-tendait une arabophobie ambiante dans une période où les arabo-musulmans étaient –déjà - cloués au pilori pour avoir osé frigorifier les Français avec leur crise de l’énergie, alors que le renchérissement du coût du pétrole, vécu comme un crime de lèse-majesté, ressortait d'un problème de rajustement des prix du brut, longtemps outrageusement favorables aux économies occidentales.
Un trait d'humour d’une ironie amère résume mieux que tout l’état d’esprit dominant des Français, immortalisé par l’humoriste Coluche vilipendant, par antiphrase, "l’Arabe qui mange le pain du Portugais qui mange le pain du Français". Les raisons de ce travestissement sont multiples de sorte que l'étranger est doublement étranger, voire étrange même. D'extraction modeste, affecté à des taches subalternes et pénibles de surcroît non valorisantes, l’immigré, parqué en marge des villes, est par définition et par destination un être en marge de la société, un élément marginal et non une composante de la société française. Il n'a de ce fait ni droit de cité, ni droit de regard, ni a fortiori droit de parole.
Soustrait à la vue du public, hors des usines, il ne dispose pas d'une existence propre. Il en est de même des pays à la périphérie de l’Europe. Si dans le subconscient français, les immigrés sont «les indigènes de la République», les pays extra européens du pourtour méditerranéen sont, par extension et par destination, «les indigènes de l’Europe». Telle est du moins la déduction que l’on peut faire du discours de Nicolas Sarkozy à Tunis au point que se pose la question de savoir si l’Union pour la Méditerranéenne qui devrait regrouper treize pays arabes ou musulmans --(Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie, Turquie, Albanie, Kosovo et Bosnie)- et son corollaire le pacte de migratoire de Brice Hortefeux ne seraient pas en fin de compte une «Union en trompe l’œil pour contenir la majorité musulmane du voisinage européen».
II- Les objectifs sous jacents de l’Union Pour la Méditerranée: Union pour la Méditerranée ou « Union en trompe l’œil pour la majorité musulmane» du voisinage européen ?
Annoncée dès le premier discours suivant son élection à la présidence, le 7 Mai 2007, la mise en route de ce projet apparaît désormais comme un impératif pour Nicolas Sarkozy dans le souci de gommer le parcours cahoteux et chaotique de la première année de sa mandature présidentielle, résultant de la vertigineuse dégringolade de sa popularité du fait de son style de gouvernement, de l’exacerbation de son conflit latent avec le monde syndical, l’Armée et l’Audiovisuel public et des rebuffades successives essuyées sur le plan européen du fait de l’Irlande et de la Pologne.
Au delà des belles paroles vantant les mérites de cette coopération en gestation, au delà des péripéties qui ont émaillé sa mise en oeuvre notamment la ferme opposition d’Angela Merkel, Chancelier d’Allemagne, de financer un leadership français en Méditerranée par le biais d’une plateforme para européenne et sa mise sous tutelle par les instances communautaires européennes, au-delà de ses difficultés à l’effet de réduire considérablement sa marge de manoeuvre, «l’Union Pour la Méditerranée» se veut un projet grandiose dont le terme ultime est de faire de la Méditerranée, un des pivots du XXI me siècle. Il répondrait à trois objectifs sous jacents en conformité avec la stratégie néo-conservatrice américaine.
1er objectif: Arrimer la Turquie à l’Europe sans pour autant l’inclure dans l’Union européenne. Un lot de consolation par un ancrage au rabais pour l’ancienne sentinelle avancée de l’OTAN sur son flanc méridional du temps de la guerre froide soviéto-américaine.L’idée sous-tendant ce projet est de réduire a minima la présence musulmane dans l’ensemble européen comme en témoigne l’offre concomitante faite à la Serbie d’intégrer, elle, l’Union européenne, en compensation de la perte du Kosovo, c'est-à-dire la portion musulmane de son ancien territoire. Nicolas Sarkozy, de même que son lointain prédécesseur Valéry Giscard d’Estaing ou le premier ministre italien Silvio Berlusconi, redoute en effet que l’adhésion de la Turquie, important pays musulman de 80 millions d’habitants, n’altère le caractère chrétien et occidental de l’Union Européenne.
Avec 12 millions de personnes, dont cinq millions en France, selon les chiffres de 2002, la communauté arabo-musulmane d'Europe occidentale constitue le socle principal de la population immigrée malgré son hétérogénéité linguistique et ethnique. Son importance numérique et son implantation européenne au sein des principaux pays industriels lui confèrent une valeur stratégique faisant d’elle le champ privilégié de la lutte d'influence que se livrent les divers courants du monde islamique et partant le baromètre des convulsions politiques du monde musulman (2).
En s’y greffant, l’admission de la Turquie, de l’Albanie et du Kosovo, au sein de l’Union européenne porterait le nombre des musulmans à près de 100 millions de personnes, représentant 5 pour cent de la population de l’ensemble européen, ce qui pourrait porter atteinte, selon les tenants de la droite radicale européenne, à son homogénéité démographique, à la blancheur immaculée de sa population et aux «racines chrétiennes de l’Europe». Au point que l’UMP, le parti sarkoziste en France, a caressé le projet d’instituer une clause de sauvegarde, soumettant à référendum l’adhésion de tout nouveau pays dont la population excède cinq (5) pour cent de l’ensemble démographique européen , avant d’y renoncer faute de son consensus (3).
2eme objectif: Fondre dans un même espace de coopération Arabes et Israéliens, ce qui suppose au préalable le règlement du conflit israélo-arabe particulièrement son volet palestinien, c’est à dire la question de Jérusalem et l’édification d’un état palestinien viable, et, dernier et non le moindre des problèmes, le rapport avec la Syrie.Il n’est pas indifférent de noter à ce propos que le président américain George Bush s’impatientait du retard pris par le Kosovo pour accéder à son indépendance jugeant long le délai de dix ans mis par cette ancienne province serbe pour accéder la souveraineté internationale, alors que la revendication d’un état palestinien traîne en pré conditions depuis une soixantaine d’années et que les Etats-Unis avaient même menacé d’user de la force contre Yasser Arafat si le chef du mouvement de libération national palestinien procédait à une déclaration unilatérale d’indépendance de la Palestine.
Relevons au passage qu’Israël et le Kosovo sont les deux seuls états au monde à avoir accédé à la souveraineté internationale par une déclaration unilatérale d’indépendance et constatons aussi que ce procédé commode favorise généralement l’émergence d’Etats conformes aux objectifs de la stratégie occidentale.
D’une manière incidente, la conjonction au sein d’un forum méditerranéen de la Turquie et d’Israël, les deux principaux leviers de la stratégie américaine au Moyen-orient, tendrait de surcroît à diluer l’ensemble arabe dans une structure protéiforme à l’effet de réduire son homogénéité et à le placer dans une situation de minorité face à ses autres partenaires.
D’une manière subséquente, elle tendrait aussi à substituer l’Iran à Israël comme le nouvel ennemi héréditaire des Arabes, exonérant les Occidentaux de leur propre responsabilité dans la tragédie palestinienne, en banalisant la présence israélienne dans la zone au détriment du voisin millénaire des Arabes, l’Iran, dont le potentiel nucléaire est postérieur de soixante ans à la menace nucléaire israélienne et à la dépossession palestinienne.Signe d’un désarroi certain dans le camp arabe pro-américain, l’Arabie saoudite, le plus prosélyte des Etats musulmans, qui aura mené sous la houlette américaine un furieux combat contre l’athéisme marxiste tant en Asie (Afghanistan), qu’en Amérique latine (Nicaragua), à des milliers de km du champ de bataille de la Palestine, paraît comme tétanisé par la naissance d’un nouvel état musulman au sein du continent européen: le Kosovo.
Plutôt que de rappeler à leurs obligations leurs alliés américains en ordonnant la proclamation de l’indépendance de la Palestine, requête qui serait somme toute légitime de la part d’un pays auteur d’un double plan de paix pour la solution du conflit israélo-arabe, loin de se réjouir de cette percée musulmane, la dynastie Wahhabite en redoute les effets centrifuges sur le Royaume notamment de la part de son ancien bras armé, Oussama Ben Laden, qui revendique face «aux impies wahhabites» la constitution d’une «République islamique du Hedjaz» sur le territoire englobant les Lieux Saints de l’Islam -La Mecque et Médine- autour de la métropole portuaire de Djeddah. Des effets centrifuges aussi en Irak (Kurdistan), au Maroc (République arabe Sahraouie et Démocratique). Des effets centrifuges sur l’intégrité et la stabilité des alliés de l’Amérique. Juste retour des choses en somme.
3eme objectif: Arrimer enfin le Maghreb au marché européen, au détriment du marché commun arabe en voie de gestation, pour en faire, avec le secret espoir d’assécher le flux migratoire, une zone de délocalisation des entreprises européennes et de sous-traitance de produits bas de gamme par la conjugaison de la «main d’œuvre arabe», par définition bon marché, et de l’intelligence française», forcément à haute valeur ajoutée. Au vu de ces considérations, l’Union pour la Méditerranée apparaît comme un dérivatif destiné à consolider l’ancien marché captif de l’Europe au moment où la Chine, -désormais deuxième investisseur en Afrique devant la France avec des placements de l’ordre de 50 milliards de dollars-, fait une percée remarquée sur le flanc méridional du continent européen.
III- La gageure de Nicolas Sarkozy: Dépolluer la mer sans brasser de l’air
Les déboires des deux meilleurs allés diplomatiques de Nicolas Sarkozy, le premier ministre israélien Ehud Olmert et le président américain George Bush, se superposant au désaveu de l’Irlande au projet de traité européen de Lisbonne il a été l’un des grands artisans, ont fait l’effet d’un coup de massue à l’effet d’obérer la présidence française de l’Union européenne.
Afin de conjurer le sort devant ce qui apparaissait comme la chronique d’un échec annoncé de sa mandature européenne, le président français a déployé une énergie du désespoir pour vaincre les réticences de deux piliers de la diplomatie contestataire arabe, la Syrie et l’Algérie, en vue d’ obtenir leur accord à leur participation à un projet qui apparaît pour les riverains du flanc méridional de la Méditerranée, sceptiques, comme un «ORNI», objet remuant non identifié, au point que le président syrien Bachar el Assad, si vilipendé par ailleurs mais dont la présence au sommet euro-méditerranéen de Paris est désormais si ardemment souhaitée, de même que le président algérien Abdelaziz Bouteflika, apparaissent, paradoxalement et contre toute attente, comme les sauveurs suprêmes de la diplomatie sarkozienne en plein naufrage.
Nicolas Sarkozy, qui pratiquait volontiers les coups de menton médiatiques lors de sa visite officielle en Algérie en décembre 2007, a paru convaincu par les vertus du réalisme politique. La France s’est engagée à fournir à l’Algérie une centrale atomique, vers 2020, et une aide technique à la création d’un institut de génie nucléaire, en vue de former des cadres dans le domaine du développement du nucléaire et de la recherche, de l’exploration et de l‘exploitation des gisements de l’uranium du sud du pays. Le deuxième volet de l’accord franco-algérien porte sur la coopération industrielle dans le domaine de l’armement, notamment la fourniture de quatre frégates multi missions Fremm, assemblées par le groupe de défense naval DCNS, dont deux construites en Algérie, ainsi que des hélicoptères Eurocopter. A tous égards, le discours de Tunis, comme auparavant celui de Dakar, en juillet 2007, marque le retour du refoulé dans le subconscient français.
L’effet le plus immédiat, et sans doute le plus visiblement durable, du partenariat transméditerranéen sera de concéder des sinécures à des affidés, de développer une nouvelle technostructure, de dégraisser en somme le Mammouth français pour nourrir le Mammouth euro-méditeranéen. Tout cela pour cela ?
Au plus haut sommet de l’Etat, l’esbroufe ne saurait tenir lieu de politique. Foin de ses fanfaronnades, la Présidence française de l’Union européenne devrait se pénétrer des réalités historiques qui ont présidé aux destinées du Mare Nostrum, cette mer commune à des riverains dont la complémentarité n’a d’égale que leur antagonisme, dont les pulsions contradictoires ont structuré l’imaginaire collectif d’un ensemble humain de près de cinq cent millions de personnes et qui rendent patente la fracture du monde méditerranéen, une zone qui constitue de surcroît le point de convergence des lignes de fracture de la modernité et partant l’un des principaux points de compétition du XXI me siècle: La mer médiane commande le juste milieu et ne s’encombre ni de balivernes ni de ses variantes diplomatiques modernes, notamment l’ambiguïté faussement constructive, qui relève d’un paternalisme post-colonial.
Un sommet euro-méditerranéen regroupant une quarantaine de dirigeants est prévu à Paris le 13 juillet à l’occasion de la prise de fonction de Nicolas Sarkozy et pas moins d’une trentaine de manifestations devraient être organisées en France lors de la présidence semestrielle française. Que l’on ne s’y trompe pas, la présidence sarkozienne de l’Union européenne tiendra en cette gageure: faire aboutir son objectif déclaré en bridant ses penchants naturels, autrement dit, dépolluer la Méditerranée sans brasser de l’air (4). Il en va de la crédibilité de la France et de la fiabilité de son président

Références

1- Cf «Du racisme français, quatre siècles de négrophobie» de Odile Tobner-Biyili Editions les Arènes (Novembre 2007)
2- Cf à ce propos René Naba «Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français» - Editions l’Harmattan (2002).Le décompte en données brutes, selon les chiffres disponibles en 2002, est le suivant: l’agglomération parisienne concentre à elle seule le tiers de la population immigrée de France, 37 pour cent exactement, tous horizons confondus (Africains, Maghrébins, Asiatiques, et Antillais, alors que 2,6 pour cent de la population d'Europe occidentale est d'origine musulmane, concentrée principalement dans les agglomérations urbaines. Dix pour cent de la population de Berlin, de Bruxelles et de Bradford est d'origine musulmane, alors que Cologne et Birmingham comptent entre 5 et 10 pour cent de personnes d'origine musulmane et que sont recensées plus de quatre mille mosquées au sein de l’ensemble européen, soit en vingt ans une multiplication par 40 du nombre des lieux de culte. La France se situe en première position avec près de 1 500 mosquées, suivie de l’Allemagne, en 2ème position avec 800 mosquées, et du Royaume-Uni (3ème position-500 mosquées). Les Pays-Bas se retrouvent en 4ème position (230 mosquées), la Belgique en 5ème position (220) et la Suède en 6ème position avec 150 mosquées. L’Italie (7ème) et l’Espagne (8ème) comptent respectivement 60 et 50 mosquées.
3-Faute d'accord sur une formulation de compromis pour la ratification des futures adhésions à l'Union européenne, la commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé, mercredi 2 juillet, de laisser en l'état le texte de la Constitution, modifié en 2005 à la demande de Jacques Chirac. Le texte impose un référendum automatique pour la ratification de toute nouvelle adhésion. Le projet de réforme sur les institutions du gouvernement laissait au président de la République la possibilité d'opter pour la voie parlementaire ou la voie référendaire, alignant ainsi la règle en matière d'élargissement sur celle des révisions constitutionnelles. Les opposants à l'entrée de la Turquie avaient obtenu en première lecture à l'Assemblée l'adoption d'une clause spécifique pour les pays dont la population dépasserait 5 % de celle de l'Union européenne, rejetée au Sénat. Aucune autre formule n'a fait consensus.
4-Les cinq projets phares de l’Union pour la Méditerranée (UPM) sont respectivement: la construction d’une autoroute du Maghreb (de la Mauritanie à la Libye- objectif 2012), la dépollution de la Méditerranée (objectif 2020), le développement de l’énergie solaire et la coopération en matière de protection civile contre les catastrophes naturelles, ainsi que la création d’une zone de libre échange à l’horizon de l’an 2010).
8.7.08 15:42
http://basta.20six.fr/basta/art/74383779/

Partager

lundi, juillet 07, 2008

Que sont les droits de l’homme


Les droits de l'homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Nous avons tous le droit d'exercer nos droits de l'homme sans discrimination et sur un pied d'égalité. Ces droits sont intimement liés, interdépendants et indivisibles.
Les droits de l'homme universels sont souvent reflétés dans et garantis par la loi, sous forme de traités, de droit coutumier international, de principes généraux et autres sources de droit international. La législation internationale sur les droits de l'homme stipule que les gouvernements sont tenus d'agir d'une certaine manière ou de renoncer à certains actes afin de promouvoir et protéger les droits et les libertés fondamentales de certaines personnes ou groupes.
Universels et inaliénables
Le principe de l'universalité des droits de l'homme est la pierre angulaire de la législation internationale des droits de l'homme. Le principe, proclamé pour la première fois dans la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, a été réitéré dans de nombreuses conventions, déclarations et résolutions. La Conférence mondiale de Vienne sur les droits de l'homme de 1993 a noté, par exemple, que les Etats ont pour devoir de promouvoir et protéger tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales, quel que soit le système politique, économique ou culturel.
Tous les Etats ont ratifié au moins un des traités fondamentaux sur les droits de l'homme et 80 pour cent en ont ratifié quatre ou davantage, montrant ainsi que les Etats acceptent des textes qui leur imposent des obligations légales et donnent une forme concrète au principe d'universalité. Certaines normes fondamentales des droits de l'homme jouissent de la protection universelle du droit coutumier international, qui ne connaît ni frontières, ni barrières de civilisations.
Les droits de l'homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés, sauf dans des circonstances particulières et conformément à une procédure spécifique. Le droit à la liberté peut, par exemple, être limité si un tribunal reconnaît la personne coupable d'un crime.
Interdépendants et indivisibles
Tous les droits de l'homme sont indivisibles, qu'ils soient civils ou politiques, notamment le droit à la vie, l'égalité devant la loi et la liberté d'expression ; les droits économiques, sociaux et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité sociale et à l'éducation ; ou les droits collectifs, comme le droit au développement et à l'autodétermination, sont indivisibles, liés et interdépendants. L'amélioration d'un droit facilite le progrès des autres. De la même manière, la privation d'un droit a un effet négatif sur les autres.
Egaux et non discriminatoires
La non discrimination est un principe universel dans la législation internationale des droits de l'homme. Le principe existe dans tous les grands traités sur les droits de l'homme et sert de thème central pour certaines conventions internationales comme la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Le principe de la non discrimination en matière de droits de l'homme et de libertés s'applique à toutes les personnes et interdit toute discrimination basée sur une liste non exhaustive et comprenant le sexe, la race, la couleur, etc. Ce principe s'accompagne du principe de l'égalité, qui figure dans l'Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme : "Tous les êtres humains naissent libre et égaux en dignité et en droits".
A la fois des droits et des obligations
Les droits de l'homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit international impose aux Etats l'obligation et le devoir de respecter, protéger et instaurer les droits de l'homme. Respecter les droits de l'homme signifie que les Etats évitent d'intervenir ou d'entraver l'exercice des droits de l'homme. Protéger signifie que les Etats doivent protéger les individus et les groupes contre les violations des droits de l'homme. Instaurer signifie que les Etats doivent prendre des mesures positives pour faciliter l'exercice des droits fondamentaux de l'homme. Au niveau individuel, nous avons certes le droit d'exercer nos droits de l'homme, mais nous devons aussi respecter les droits des autres.
7.7.08 16:33

Partager