samedi, mars 24, 2007

Vote de l'Onu sur un projet de sanctions contre l'Iran

Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'Onu sont parvenus vendredi à un accord sur une résolution imposant de nouvelles sanctions à l'Iran pour la poursuite de son programme nucléaire, que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a finalement renoncé à venir défendre au siège de l'Onu pour un problème de visas.
samedi 24 mars 2007, mis à jour à 09:52 / Lexpress

Un vote sur ce texte est prévu samedi à 15h00 (19h00 GMT), sauf évolution de dernière minute. La mouture devait être transmise dans la nuit aux capitales des membres du Conseil de sécurité.
"Il y aura un vote demain et nous sommes tous déterminés à ce que le vote soit unanime", a déclaré l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Emyr Jones Parry.
Ce dernier et le vice-représentant américain Alejandro Wolff ont fait part de leur confiance sur un vote unanime du Conseil en faveur de cette résolution élaborée par les cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) et l'Allemagne.
Neuf voix pour sont nécessaires sans veto d'un membre permanent, ce qui semble être le cas.
L'Afrique du Sud, qui avait soumis des amendements édulcorant le projet des Six, devrait voter en sa faveur.
"Nous n'avons pas obtenu tout ce que nous voulions mais nous avons obtenu beaucoup", a déclaré l'ambassadeur sud-africain Dumisani Kumalo.
"LA BARRE N'EST PAS TRÈS HAUTE"
Afin de rallier les Sud-Africains, le texte détaille, pour chaque personne physique ou morale visée par des sanctions financières, les raisons pour lesquelles elle figure sur cette liste.
Les Six réitèrent en outre leur volonté de négocier et de fournir à l'Iran des incitations économiques s'il suspend son programme nucléaire.
"Dès que l'Iran aura suspendu de manière vérifiable ses activités d'enrichissement (d'uranium), le Conseil suspendra son action et nous serons à nouveau en mesure d'examiner cette question d'un point de vue politique. La barre n'est donc pas très haute pour l'Iran", a déclaré Wolff.
Mahmoud Ahmadinejad avait prévu de défendre le programme nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité. Il a finalement annulé son déplacement à New York en raison du caractère tardif de la délivrance des visas par les Etats-Unis, a déclaré l'ambassadeur iranien à l'Onu, Javad Zarif.
Les responsables américains réfutent cette explication et affirment que le président iranien, dont le visa est arrivé vendredi, aurait parfaitement eu le temps de se rendre aux Etats-Unis.
Les arguments de l'Iran seront finalement présentés par le ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, dont le visa est arrivé plus tôt vendredi.
PROCHE-ORIENT SANS ARMES NUCLÉAIRES
L'Iran refuse de suspendre son programme nucléaire, dont il défend le caractère exclusivement pacifique. Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent l'Iran de chercher à se doter d'un arsenal nucléaire sous le couvert d'un programme civil.
Le Conseil de sécurité a déjà imposé des sanctions à l'Iran dans le cadre de la résolution 1737 adoptée le 23 décembre.
Le nouveau projet de texte propose un embargo total sur les armements à destination de l'Iran, le gel des avoirs à l'étranger de 28 nouvelles personnes physiques et morales, dont le commandant du corps des Gardiens de la Révolution et des compagnies qui en dépendent, et la banque publique Sepah. Il fixe en outre de nouvelles restrictions à l'attribution d'aides ou de prêts aux autorités iraniennes.
Même si l'adoption de la résolution paraît certaine, les Six souhaitent obtenir un vote unanime pour lui conférer une légitimité supplémentaire.
Pour cette raison, Wolff a négocié pendant plusieurs heures vendredi avec le représentant indonésien Rezlan Ishar Jenie, au sujet d'un amendement réclamé par l'Indonésie et le Qatar pour défendre l'absence d'armes nucléaires au Proche-Orient.
Israël est considéré comme la seule puissance nucléaire de la région mais l'Etat juif maintient une politique d'ambiguïté à ce sujet.
Le préambule de la résolution affirme désormais que le règlement de la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts de non-prolifération dans le monde et à la réalisation de l'objectif d'un Proche-Orient sans armes de destruction massive.

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vendredi, mars 23, 2007

Infos Gaza n°336

Palestinian Centre for Human Rights

Le mercredi 21 mars au petit jour un jeune est abattu par les FOI alors qu’il leur lance des pierres à Aboud (nord de Ramallah) et Fadi Akram Abu Keshek, 24 ans, membre de la résistance, est tué d’une balle en plein cœur dans le camp de réfugiés d’Askar au N.E . de Naplouse alors qu’il essaye d’empêcher une incursion des FOI dans le camp.
13 autres civils sont blessés dont 7 jeunes en particulier aux barrages de Bezit Eiba et de Tarqoumia.
Au total, cette semaine 31 incursions en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.. 63 arrestations, ce qui porte pour la seule Cisjordanie à 806 le nombre d’emprisonnés depuis le début de l’année. Il faut noter que ces raids et ces fouilles comportent la destruction systématique des biens privés et la mise à sac des maisons. Le recours aux chiens policiers n’est plus exceptionnel. Les résidents des maisons suspectées sont molestés.
Vendredi 16 mars - 07h00 - les FOI observent les déplacements depuis la frontière à l’Est du camp de réfugiés de Al Mughazi. Amer Nabhan El-Arouqi, 20 ans et Anwar Mousa Abu Mo’eliq, 20 ans essayent de passer la frontière pour trouver du travail. Ils sont arrêtés et emprisonnés.
Lundi 19 - 50 pêcheurs sont arrêtés et convoyés à Ashdod. Esam Khader El-Nadi, 34 ans, témoigne auprès d’un enquêteur du PCHR : “ Il était 02h00, lundi. J’ai pris la mer après avoir quitté Rafah avec 3 membres d’équipage sur mon petit bateau de pêche. Au total nous étions 13 bateaux en pêche armés de 50 pêcheurs tous originaires de Rafah / Mawasi. A 3 miles des côtes nous avons tous travaillé jusqu’à environ 06h00. Sur la route du retour nous avons été intercepté par 4 vedettes garde côtes. Les FOI ont ouvert le feu sur nous et nous avons été sommés par haut parleurs de nous déshabiller et de nager jusqu’aux vedettes. Nous nous sommes tous exécutés. J’ai eu pour ma part beaucoup de difficultés car j’avais déjà été blessé à la jambe gauche. De plus la température extérieure et celle de l’eau étaient très froides. Arrivés à bord de leurs vedettes ils nous ont bandé les yeux et attaché les mains derrière le dos. Ils nous ont débarqué dans le port de Ashdod, il était 13h00. Chacun a été longuement interrogé par un officier des renseignements sous le menace des armes. L’interrogatoire s’est poursuivi jusqu’à 21H00. Vers minuit on nous a redébarqué sur le rivage de Rafah et c’est là que nous nous sommes aperçus que 2 pêcheurs manquaient à l’appel. Hasan Khalil El-Najjar, 46 ans et Hatem Jum’a Abu Selmeyya, 32 ans. Nous avons perdu tout le bénéfice de notre pêche ne pouvant pas vendre notre poisson, frais. »
Mardi 20 - 14h00 - les FOI pénètrent à 50 mètres à l’Est du camp de Al Mughazi. Elles défoncent et nivellent toute la bande de terre cultivée adjacente à la frontière. Mercredi 21 - 17h15 - Les FOI sont stationnées à la frontière au nord de l’ancienne zone industrielle de Erez au nord de la bande de Gaza. Elles ouvrent le feu sur un groupe de civils en train de récupérer des métaux. Amin Taysir Abu Odeh, 16 ans, de Beit Hanoun est blessé par balle
Les postes frontière.
Rafah International n’a été ouvert cette semaine que quelques heures les 15, 19 & 21 mars. Le siège quasiment hermétique qui se poursuit pour le 9ème mois consécutif a des effets désastreux sur la situation humanitaire de la population et viole ses droits sociaux et économiques en particulier ceux ayant trait à la santé et à l’éducation. Il paralyse la plupart des secteurs économiques. De ce fait 73 % des familles vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour) et le chômage a atteint 55 % de la population active. Manque de nourriture, manque de médicaments, manque de matériaux de construction, manque de carburants et fioul ...Ces conditions de vie déplorables sont également dues au non paiement des salaires des agents de la fonction publique pendant 7 mois du fait que les donateurs de la communauté internationale ont gelé leurs aides et que les Autorités israéliennes ont suspendu le reversement des taxes à l’Autorité palestinienne depuis mars 2006.
http://www.pchrgaza.org
Traduction : Jacques Salles de Palestine 33
jacques.salles@wanadoo.fr

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jeudi, mars 22, 2007

Le nouveau désordre mondial

« La faiblesse de la force est de ne croire qu’en la force »
Paul VALERY

On parle souvent de la Pax Americana pour dénommer l’ordre résultant de l’hégémonie des Etats-Unis. Cette position de force n’est pas un gage d’équilibre et de paix à l’échelle mondiale. C’est ainsi que les États-Unis avec le concours de leurs partenaires interviennent de façon chronique lorsque leurs intérêts stratégiques sont menacés comme dans la Guerre de Corée (1950-1953), dans la Guerre du Viêt Nam (1968-1975) ou plus récemment dans la Guerre en Irak (2003). Les gendarmes sont censés assurer l’ordre public et non le troubler. Contrairement à ce que laisse entendre ce terme, les Etats-Unis ne sont pas un facteur de stabilité ayant pour vocation de préserver le statu quo. Les néo-conservateurs tout imprégnés d’un élitisme nietzschéen et d’un messianisme expansionniste fustigent l’immobilité et font de la force une vertu et de la guerre une démonstration. Conformément à leur vision anthropologique désabusée, l’homme auquel ils attribuent un caractère naturellement mauvais doit être commandé par la force.
Aux fondements de la politique étrangère américaine se trouve le concept de « destinée manifeste », au relent religieux indéniable. Il n’y a qu’un seul destin possible pour l’humanité et c’est bien évidemment aux Etats-Unis de le manifester. Après s’être étendu vers l’ouest, le modèle américain doit s’étendre à l’est et au sud. C’est la voie évidente de la nation américaine, inspirée de Dieu, de s’étendre et de conquérir l’ensemble d’abord du continent et ensuite du monde. Les Indiens, dont la culture communautaire était irréductible au modèle de référence, devaient se laisser civiliser de gré ou de force. Il en va de même aujourd’hui des Arabes auxquels on dénue toute forme de civilisation. On les considère comme inhumain, sans compassion, inculte, cruel. Cette approche dédaigneuse adossée à un complexe de supériorité sanctifie le clivage du civilisé et du barbare par le biais de l’occupant et de l’occupé. Les interventions sont justifiées par un discours moralisateur insufflant une vision du monde manichéenne dans lequel l’Amérique fait offrande de sa démocratie aux peuples barbares. Montaigne disait avec à propos que « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ».
Depuis ses origines, l’histoire de ce pays à peine double centenaire est entachée de sang. Un regard furtif sur les nombreuses interventions hors de son territoire nous en convaincra :
1846 : Guerre américano-mexicaine : les États-Unis d’Amérique annexent la moitié du territoire mexicain.
1852 et 1853 : Argentine : intervention en vue de protéger les intérêts américains suite à une révolution.
1853 : Nicaragua : protection des citoyens et des intérêts américains pendant des troubles politiques.
1854 : Nicaragua : intervention suite à un acte d’insubordination.
1859 : Chine : protection des intérêts américains à Shanghai.
1893 : Hawaii : intervention en 1893 et annexion définitive en 1898.
1894 : Nicaragua, intervention pour protéger les intérêts des États-Unis suite à une révolution.
1898 : guerre hispano-américaine en vue de s’approprier les colonies de Porto Rico, Guam et les Philippines. Intervention militaire à Cuba avec comme motif la libération de la tutelle espagnole. Les États-Unis imposent un droit d’ingérence dans les affaires intérieures du pays connu sous le nom de l’amendement Platt.
1903 : Colombie : mise en place d’une révolte, visant à la séparation de ce qui deviendra la république de Panama en vue de la construction du Canal +de Panama.
1915 : intervention à Haïti en 1915 et occupation jusqu’en 1934.
1916 : intervention en République dominicaine.
1916-1917 : expédition punitive au Mexique suite à l’incursion de l’armée de Pancho Villa aux Etats-Unis.
1917 à 1918 : participation américaine à la Première Guerre mondiale
1941 à 1945 : protagoniste de la Seconde Guerre mondiale, en Europe et dans le Pacifique.
1945 et 1946 : envoi de troupes et bombardements en Chine. 1946 : soutien au gouvernement philippin en proie à une insurrection.
1947 : soutien logistique militaire au régime mis en place par le Royaume-Uni en Grèce.
1950 à 1953 : Guerre de Corée
1953 : organisation d’un coup d’état en Iran.
1954 : renversement du gouvernement progressiste de Jacobo Arbenz au Guatemala.
1958 : bombardements en Indonésie.
1960 : bombardements au Guatemala.
1961 : Cuba : débarquement de la baie des Cochons qui se soldera par un cuisant échec.
1961 à 1972 : Guerre du Viêt Nam. Intervention au Laos et au Cambodge.
1965 : Indonésie, aide au gouvernement dans la répression d’un complot pro-chinois.
1967 à 1969 : bombardements au Guatemala.
1970 : Oman : aide logistique à l’Iran pour contrer une insurrection à la demande de ce pays.
1973 : Chili : organisation d’un coup d’État, mise en place du général Augusto Pinochet par la CIA.
1975 à 1999 : Timor oriental : soutien à la junte militaire Indonésienne puis aux forces de l’ONU pour son indépendance.
1980 à 1990 : Salvador : aide militaire au gouvernement et aux Escadrons de la mort pour déloger la guérilla.
1981 à 1988 : Nicaragua, soutien des contras au Honduras pour renverser les sandinistes du Nicaragua.
1983 : Invasion de Grenade.
1986 : bombardement de plusieurs villes et bases militaires en Lybie.
1989 : intervention à Panama et renversement du général Manuel Noriega.
1991 : Guerre du Golfe
1993-1994 : intervention militaire en Somalie.
1994 : intervention à Haïti pour installer le Président élu Jean-Bertrand Aristide.
1995 : intervention dans le cadre de l’Otan en Bosnie.
1998 : bombardement de l’Irak.
1998 : bombardement circonscrit du Soudan.
1999 : bombardement et intervention terrestre de l’OTAN dans la guerre du Kosovo.
2001 : déclaration de la guerre au terrorisme suite aux attentats du 11 septembre 2001.
2001- ? : intervention en Afghanistan dans le cadre de cette guerre.
2003- ? : envahissement et occupation sans mandat onusien de l’Iraq avec le soutien du Royaume-Uni et d’autres nations.
2004 : intervention militaire à Haïti en intelligence avec la France pour chasser du pouvoir le président élu Jean-Bertrand Aristide.
2007 : Iran ?
De même que l’on n’imaginait pas qu’ils pousseraient la vilenie jusqu’à pendre court comme dans une scène de western le président Saddam Hussein, on conçoit toujours avec peine l’attaque probablement imminente contre l’Iran. Le bruit des bombes couvrira une fois encore les babillages stériles dans l’enceinte de l’ONU, les cris d’indignation dissonants des Européens et le mutisme assourdissant des dirigeants Arabes. Une sombre ligne viendra s’ajouter à l’interminable martyrologue des Etats-Unis fondé sur la violence et le mépris.

Oulala / mercredi 21 mars 2007, par Emrah Kaynak
http://basta.20six.fr/

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mardi, mars 20, 2007

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Nucléaire : Moscou menace Téhéran


Avec sa centrale de Bouchehr, située au sud du pays, l'Iran est le troisième client de l'industrie militaire russe. Salemi/AP


Alors que le Conseil de sécurité est en train de discuter de nouvelles sanctions contre l’Iran, la Russie adopte un changement de ton inédit.
Publié le 20 mars 2007 / Lefigaro
Coup de froid commercial entre Moscou et Téhéran ou véritable virage diplomatique ? Selon le New York Times, la Russie a menacé l’Iran de cesser toute livraison de combustible pour sa centrale atomique de Bouchehr, si le pays ne suspend pas son programme d'enrichissement d'uranium, conformément aux exigences des Nations unies. Une information confirmée par un haut responsable iranien.
Selon le quotidien américain qui cite des sources anonymes américaines, européennes et iraniennes, le secrétaire du Conseil de Sécurité russe, Igor Ivanov, a posé cet ultimatum la semaine dernière au numéro deux du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Hosseini-Tash, en visite à Moscou.
Tactique russe
Cette décision marque un véritable tournant dans la politique russe à l’égard de la République islamique, à la veille de consultations au Conseil de sécurité sur un projet de résolution en vue de sanctions à son égard. La Russie, qui fournit les Iraniens en combustible nucléaire depuis 2005, faisait jusqu’à présent bloc autour de son partenaire commercial, s’attirant les pressions des Etats-Unis.
Un membre de l’administration Bush s’est réjoui à demi-mot de cette annonce, tout en y voyant un «mélange de motifs commerciaux et politiques».
Les relations entre les deux capitales se sont en effet récemment dégradées : la semaine dernière, Moscou a annoncé des retards dans l'achèvement de la centrale de Bouchehr et dans la livraison de combustible, évoquant des retards de paiements iraniens.
Mais de source diplomatique européenne, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait informé les pays européens le mois dernier que la Russie avait décidé de ne pas livrer le combustible, en invoquant officiellement un retard de paiements. Une tactique saluée par un haut responsable européen. «Cela montre que notre désaccord sur la question du programme nucléaire iranien n'est que tactique. Fondamentalement, les Russes ne veulent pas d'un Iran nucléaire».

LISTE NOIRE

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