jeudi, février 04, 2010

28 pays en situation d'extrême urgence [Unicef]

Distribution d'eau potable auprès des populations déplacées, au Pakistan.
© UNICEF/NYHQ2009-0565/Marta Ramoneda


L'Unicef publie son rapport consacré aux urgences dans le monde. Outre Haïti, de nombreux pays, du Soudan au Sri Lanka, des Territoires palestiniens au Yémen, nécessitent une aide immédiate pour la survie des enfants.

Le rapport de l'Unicef
L'actualité haïtienne nous rappelle cruellement que les enfants sont les plus vulnérables en situation d'urgence. Dans son rapport Action humanitaire 2010 (téléchargeable ci-contre), l'Unicef attire l'attention sur 28 pays en situation d'urgence, pour lesquels 1,160 milliards $ (plus de 834 millions eurosont réclamés.
Les messages clés du rapport.
L'Unicef, acteur de l'urgence
L'Unicef, agence des Nations unies dédiée à l'enfance, est l'un des premiers acteurs de l'urgence.
En situation de crise, la coordination entre agences onusiennes et ONG réserve à l'Unicef le rôle de leader sur l'eau, l'hygiène et l'assainissement ainsi que sur la nutrition. L'Unicef est co-leader sur l'éducation (avec l'ONG Save the Children) et la protection de l'enfance (avec le Haut Commissariat aux Réfugiés).
Concrètement, cela suppose que l'Unicef est reponsable de l'approvisionnement en eau potable par camion citerne ou par bouteilles, de la distribution de moyens de purification des points d'eau, de la distribution de kits de secours avec jerrycans et matériel d'urgence, de l'installation de latrines...
L'Unicef approvisionne en produits de nutrition thérapeutique les familles et les centres de santé afin de subvenir aux besoins des enfants en situation de malnutrition aiguë : biscuits protéinés, plumpy nut, lait thérapeutique...
Sont aussi du ressort de notre agence : les campagnes de vaccination ; la recherche des enfants séparés, dans le but de les réunifier à leur famille ; le soutien psychoscial auprès des enfants traumatisés et de leurs familles ; les efforts pour restaurer la scolarité et l'équilibre que cela entraîne dans le quotidien des enfants...
Fiche générique : "L'intervention de l'Unicef en situation d'urgence".
L'Unicef délivre des secours grâce à sa "Division des approvisionnements" dont le centre principal est situé à Copenhague.
Télécharger le dernier rapport annuel Supply division (version anglaise)
Les kits qu'envoie l'Unicef en situation d'urgence

jeudi 04 février 2010 / Unicef
4.2.10 21:58
http://basta.20six.fr/basta/art/174432003

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Lire aussi
L’inévitable régime binational
La stratégie du « diviser pour régner » est un moyen notoire de domination colonialiste ; toutefois, nous sommes au XXIe siècle et aujourd’hui les traditions impérialistes sont considérées comme un chapitre infâme de l’histoire du monde occidental, écrit Meron Benvenisti.
L’article ci-dessous, extrait d’un livre, a été publié aujourd’hui dans l’édition de Haaretz en hébreu. Il n’a pas été publié dans l’édition anglaise du journal, mais il a été traduit par les professeurs Zalman Amit and Daphna Levitt et circule par courriel.

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mardi, février 02, 2010

Israel-Palestine : les réponses au rapport Goldstone

A cinq jours de l’expiration du délai fixé par les Nations Unies à Israël et aux Palestiniens pour qu’ils s’engagent à ouvrir des investigations sur les accusations portées par le rapport Goldstone, le gouvernement israélien s’interroge toujours sur l’opportunité d’enquêter sur des accusations qu’il a rejetées en dénonçant la partialité du rapport des Nations-Unies. Selon ce document, l’armée israélienne et les combattants du Hamas se seraient rendus coupables pendant l’offensive lancée par Israël contre la bande de Gaza, il y a un an, de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité ».
Le 5 novembre, l’Assemblée générale des Nations Unies avait décidé à une large majorité de donner à Israël et aux Palestiniens un délai de trois mois [s’achevant donc le 5 février] pour mettre en œuvre des « investigations crédibles » sur les accusations portées par le rapport Goldstone
D’après des collaborateurs du premier ministre israélien qui se sont confiés au quotidien Haaretz, Benyamin Netanyahou envisagerait désormais de ne pas se limiter à communiquer aux Nations Unies les résultats de l’enquête interne, conduite au sein de l’armée israélienne, mais d’ouvrir une investigation sur les faits qui ont été qualifiés de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité » par le rapport Goldstone.
Le ministère de la Défense et l’Armée, dont les investigations ne confirment pas ou contredisent les affirmations du rapport Goldstone seraient hostiles à une enquête destinée à établir si l’armée a eu recours à des « tirs délibérés contre les civils ».
La décision finale du gouvernement israélien sera probablement rendue publique vendredi lorsque le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-Moon informera l’Assemblée générale des Nations Unies de l’application par les deux parties des recommandations du rapport Goldstone.
Le cabinet Netanyahou est devant un choix difficile : écarter toute enquête sur les faits contestés, c’est-à-dire ne pas appliquer les recommandations du rapport Goldstone, c’est choisir de se placer en marge de la communauté internationale, laisser entendre qu’Israël a des choses à cacher, et assumer une position diplomatique difficile.
Ouvrir une enquête, c’est aller à l’encontre de la volonté des militaires et d’une bonne partie de l’opinion publique israélienne qui a soutenu l’opération « plomb durci ». C’est aussi courir le risque de voir une instance officielle reconnaitre certaines des « bavures » dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme, et affaiblir le crédit de l’Etat d’Israël et de son armée.
Dans le camp d’en face, le représentant de la Palestine à l’ONU, Riyad Mansour a annoncé vendredi dernier qu’il avait remis un rapport initial à l’ONU dessinant les grandes lignes que l’enquête que l’Autorité palestinienne - qui n’a pas pris part aux combats de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas - entend mener sur les crimes imputés aux palestiniens. Signée par le premier ministre de l’Autorité palestinienne Salam Fayyad, ce document comporte plusieurs annexes. L’une contient le décret présidentiel ordonnant la formation d’une commission d’enquête composé de cinq juges et juristes qui examineront les accusations du rapport Goldstone.
Le Hamas, qui a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité a fait savoir qu’il était, de son côté, en train de terminer un document de 52 pages qui sera communiqué à l’ONU dans les jours qui viennent.

publié sur le blog du NouvelObs " Israël-Palestine le CHRONOBLOG"
http://renebackmann.blogs.nouvelobs...
le mardi 2 février 2010 René Backmann / France-Palestine
2.2.10 22:54
http://basta.20six.fr/basta/art/174362235

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dimanche, janvier 31, 2010

Quel avenir pour le rapport Goldstone ?


Accusés de crimes de guerre lors de la guerre de Gaza il y a un an, les responsables d’Israël et du Hamas traînent des pieds pour mener des enquêtes crédibles. Au point d’enterrer le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone ?
Lors de la guerre de Gaza (décembre 2008-janvier 2009), Tsahal n’a pas « tué intentionnellement des civils » palestiniens et Israël n’a fait qu’exercer « son droit d’auto-défense » face à des « attaques terroristes » contre son territoire. C’est la ligne de défense qu’adopte l’État hébreu dans un document justificatif sur le rapport Goldstone, qui devrait être remis à l’ONU ce vendredi.
Publié en septembre dernier, le rapport Goldstone, un document de 575 pages commissionné par l’ONU, accuse Israël et le Hamas de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité » durant la guerre de Gaza.
L’offensive israélienne aurait également, selon le rapport du juge sud-africain, ciblé de manière « intentionnée et préméditée » la population civile gazaouie. Le bilan de l’opération « Plomb durci » s’était soldé par plus de 1400 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 13 côté israélien.
Ce rapport de Richard Goldstone embarrasse de plus en plus l’État hébreu, qui craint de voir certains de ses responsables traduits devant la justice internationale.
Explications.
Depuis de longs mois, les responsables israéliens fustigent dans le texte son « parti-pris anti-israélien ». En octobre, le vote d’une résolution en faveur du rapport au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de Genève (composé notamment d’États comme la Russie, la Chine ou Cuba) avait suscité une déception certaine, voire ironique, dans le pays.
Les critiques se sont faites encore plus virulentes ces derniers jours. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a laissé entendre le week-end dernier que le rapport Goldstone avait alimenté un « antisémitisme [qui] vise à priver l’État juif de son droit à l’autodéfense ».
Concernant le fond du dossier, les responsables politiques et militaires israéliens affirment que le rapport Goldstone souffre de plusieurs erreurs. Dans le New York Times, le général Avichaï Mandelblit a expliqué la semaine dernière que pas moins de 140 plaintes visant des soldats israéliens avaient été examinées, et que plusieurs documents et films prouvent que beaucoup d’accusations du rapport Goldstone sont « mensongères ».
Pour l’historien du CNRS François Lafon, actuellement en délégation au Centre de Recherche Français à Jérusalem, « le rapport est perçu de façon unanime comme biaisé » par la société israélienne. « Même l’intelligentsia de gauche partage ce constat », précise-t-il. Richard Goldstone, pourtant lui-même juif et se disant « sioniste », n’échappe pas aux critiques. « Le fait que Goldstone soit un juge anti-apartheid est perçu comme une caution, souligne François Lafon. Chez certains Israéliens, cela veut dire que l’on considère Israël aussi comme un État apartheid ».
Dans le détail, « les Israéliens jugent le texte déséquilibré et sous-estimant le rôle du Hamas », dit l’historien. « Certaines choses choquent : par exemple, le fait que l’on prenne comme preuves les témoignages de personnes soumises à des pressions (page 12, paragraphe 35 du rapport) pour expliquer que les groupes armés palestiniens n’ont pas utilisé de boucliers humains. »
Pourquoi ce texte inquiète Israël ?
« C’est Israël qui a le plus à pâtir du rapport, le mouvement islamiste palestinien étant déjà assimilé par les Occidentaux à une organisation terroriste », expliquait Libération en septembre. Surtout que le rapport Goldstone ne s’est pas contenté d’un constat.
Il a aussi formulé une recommandation, celle de saisir la Cour pénale internationale (CPI) si Israël et les Palestiniens n’annoncent pas d’ici fin janvier leur intention de mener des enquêtes « crédibles » sur la conduite du conflit. « Il y a une crainte réelle des dirigeants israéliens de se retrouver devant la CPI », explique François Lafon. L’annulation du voyage de Tzipi Livni à Londres a aussi été très mal perçue, voire considérée comme une théorie du complot », précise-t-il.
En décembre dernier, un tribunal britannique, évoquant la compétence universelle, avait prévu d’arrêter l’ancienne ministre des Affaires étrangères israélienne. Enfin, les remous provoqués par ce rapport peuvent avoir des conséquences désastreuses en terme d’image pour Israël, qui apparaît réticent à mener toute enquête crédible. Le rapport risque-t-il d’être enterré ?
Côté israélien, le flou demeure sur la stratégie à adopter. La réponse fournie ce vendredi à l’ONU (Israël n’a fait que se défendre, en substance) représente une ligne de défense classique. Mais elle ne répond pas aux injonctions des Nations unies sur la nécessité d’une enquête indépendante et conforme aux standards internationaux sur la guerre de Gaza. Si le ministre de l’Information, Youli Edelstein, a affirmé cette semaine que son pays refuserait de créer une telle commission, le gouvernement semble de plus en plus partagé sur cette question.
« Chez certains responsables israéliens - Barak, Ashkenazi - commence à poindre l’idée que ne pas avoir participé à une enquête était contre-productif », avance François Lafon. Dans une interview au quotidien israélien Haaretz ce vendredi, l’ex-conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazuz, affirme qu’une commission s’impose afin que « le rapport Goldstone ne continue pas à hanter Israël en détruisant sa légitimité ».
Selon la presse, Israël pourrait accepter de mettre en place une commission, aux pouvoirs limités, chargée d’auditionner certains dirigeants politiques et chefs militaires. Haaretz explique ainsi que cette commission « ne serait pas autorisée à questionner officiers et soldats qui ont pris part à l’offensive contre Gaza ». Le quotidien Yediot Aharonot précise qu’elle se bornerait à examiner les consignes données par le commandement, dans le but de disculper Israël de toutes les allégations de crimes de guerre.
De son côté, le Hamas, lui aussi visé par le rapport Goldstone, a absous mercredi les groupes armés palestiniens, dont son bras armé, de tout crime de guerre durant le conflit à Gaza l’an dernier, en indiquant avoir mené ses propres enquêtes conformément aux recommandations du rapport.
Accusé d’avoir tiré plus de 800 roquettes et obus de mortier contre le territoire israélien pendant le conflit, le Hamas rétorque que « (les groupes armés) ont frappé des cibles militaires et ont évité les cibles civiles, et toutes les accusations dans ce sens concernent des balles perdues ».
Réponse de Michel Morzière, de la coordination Israël, Territoires palestiniens occupés, à Amnesty International France : « L’enquête du Hamas n’a pas été faite selon des critères internationaux. Des roquettes envoyées sur des civils, ce sont des crimes de guerre. »
Et maintenant ? « Amnesty refuse des marchandages inacceptables », interpelle Michel Morzière. Pourtant, il se pourrait bien que le rapport Goldstone soit enterré. Responsables israéliens et du Hamas, par leur attitude, lui ôtent sa crédibilité. La création éventuelle d’une commission d’enquête interne en Israël, qui mettrait plusieurs mois à rendre ses conclusions, pourrait ajouter de la confusion.
« Le rapport Goldstone n’a pas pu interviewer toute les chaînes de commandement, c’est pour cela qu’il faut de nouvelles enquêtes. Il y a peut-être des choses discutables dans ce rapport, voire des erreurs, mais quand on est de bonne foi, on accepte d’en discuter », veut croire Michel Morzière. Qui dénonce aussi l’attitude israélienne : « Quand on parle de bombes au phosphore dans des zones à forte densité de population ce sont des faits établis, et par plusieurs associations ».
On devrait en savoir plus d’ici au 5 février (c’est la date limite à laquelle le conseil de sécurité de l’ONU doit examiner la résolution prise à Genève en octobre). « Le veto américain sur la saisine de la CPI est probable, explique Michel Morzière. Autre clé d’entrée, que Ban interpelle directement la CPI. La compétence universelle peut aussi être utilisée. »

Libération le 29 01 / Par SYLVAIN MOUILLARD
http://www.liberation.fr/monde/01Par ...
31.1.10 21:43
http://basta.20six.fr/basta/art/174271719/

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